je démissionne du RCD et non de mes convictions qui ont suscité sa création en 1989

A chaque fois qu’une voix s’élève pour s’exprimer librement sur des questions fondamentales qui concerne notre parti RCD, elle est aussitôt réduite au silence en accusant son auteur soit d’être un agent du DRS, soit de corrompu par le pouvoir, soit d’intelligence avec l’ennemi ou, comme c’est mon cas, de Harki de l’administration. Le combat de ma génération de militants a été trahi, notre serment était de construire un grand parti et non un appareil comme il est devenu actuellement. Le RCD, qui était notre seul espoir pour la construction d’une Algérie démocratique et républicaine, est transformé en «propriété privée». Je militais pour qu’il n’y ait plus de désignations au sein de notre rassemblement
mais des élections pour accéder aux différents postes de responsabilités. Avoir assisté à une fraude électorale dans mon parti lors des sénatoriales passées restera à jamais un traumatisme dans mon parcours de militant. Pour toutes ces raisons, je démissionne du RCD et non de mes convictions qui ont suscité sa création en 1989.


Mohand Akli Aoudj
Membre du Conseil national du RCD
Elu à APW et Président de l’Observatoire
pour le Développement Economique et
Social (ODES) de la wilaya de Tizi-Ouzou