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BANQUE D’ALGERIE : QUAND LES CONTRE-VERITES PARLENT…

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BANQUE D’ALGERIE : QUAND LES CONTRE-VERITES PARLENT…  Empty BANQUE D’ALGERIE : QUAND LES CONTRE-VERITES PARLENT…

Message  laic-aokas Dim 19 Juin - 18:31

BANQUE D’ALGERIE : QUAND LES CONTRE-VERITES PARLENT…
Publié: 14/04/11




Le gouverneur de la
Banque d’Algérie, M. Laksaci, ne se référant qu’aux équilibres
extérieurs, dans son analyse de la situation économique du pays,
présente un tableau des plus reluisants de l’état des lieux.
Selon lui, les performances macro-économiques sont dues autant à la
bonne gestion de la chose publique qu’à l’envolée des prix des
hydrocarbures sur le marché international.
Il nous apprend qu’entre 2009 et 2010, le prix moyen du baril est passé
de 62,26 à 80,15 dollars, l’excédent de la balance commerciale de 7,78 à
18,81 milliards de dollars et les recettes provenant des hydrocarbures
ont augmenté de 44,1 à 56,12 milliards de dollars. Les exportations hors
hydrocarbures ont évolué de 0,7 à 1,7 milliards de dollars. Les
importations, quant à elles, se sont stabilisées à 38,38 milliards
dollars.
Au final, toujours pour les années 2009 et 2010, la balance des
paiements a enregistré des soldes positifs de 3,86 et 16,41 milliards de
dollars.
Cependant, pour les équilibres financiers internes, le Gouverneur de la
Banque n’a pas été loquace. Il déclare que le taux d’inflation a été en
décélération et ramené de 5,7 à 3,9%.
Question : comment s’explique alors la crise des liquidités qui a bien
commencé l’été 2010 ? En réalité, l’inflation est bien plus importante.
La planche à billets fonctionne à plein régime. Et la création des
coupures de 2000 DA sont un aveu d’une inflation galopante.

D’autres zones d’ombre portent sur les formes de stabilisation des importations.
Officiellement, leur valeur financière n’a pas varié, 60% constituent
des équipements ou demi-produits. Or les prix des ces denrées ont
considérablement augmenté sur le marché mondial : céréales (+ 41%)
poudre de lait (+ 44%) oléagineux (+ 18,4%) : ce sont donc les quantités
de biens destinés directement à la consommation qui ont diminué à
l’importation.
Même, si ces quantités correspondent à la consommation annuelle, elles
se traduiraient nécessairement par une réduction du niveau des stocks ;
le corolaire étant la spéculation, la hausse des prix et une demande
accrue de moyens de paiements.

M. Laksaci nous livre également quelques informations en clair-obscur.
Il nous apprend que les réserves de change peuvent couvrir 38,75 mois
d’importation, mais ne dit rien sur les modalités de leur placement.
Elles le seraient à des taux de l’ordre de 2% –par prudence parait-il-
soit un taux d’intérêt négatif, dès lors que ces taux sont inférieurs à
l’inflation mondiale.
Il nous annonce, par ailleurs, des exportations d’hydrocarbures pour
2010 de 116 millions de Tonnes Equivalent Pétrole (TEP). Un calcul
rapide montre qu’avec un baril à 80 dollars, 116 millions de TEP
rapportent 65 milliards de dollars et non 56. Où est passé la différence
de 9 milliards de dollars ? Se posent alors d’autres questions : Quel
est le prix de cession du gaz ? Toutes les exportations sont-elles
intégralement enregistrées ?
De plus, le gouvernement nous indique que la fiscalité pétrolière du 1er
semestre 2010 a été de 1500 milliards de DA, contre 1238 pour la même
période 2009, soit une croissance de 21%. L’opinion s’attendait à un
chiffre plus élevé, puisque le prix du baril a augmenté de 33% et les
superbénéfices des compagnies sont plus lourdement taxés.

Devant un marasme économique généralisé l’on s’attendait aussi à de plus
amples explications concernant les agrégats monétaires et leur
affectation. Le président de l’Association des Banques et Etablissements
Financiers (ABEF), donne le ton. En 2010, le montant global des
emprunts accordés par le système bancaire a atteint 3200 milliards de DA
(+ 18% par rapport à 2009), mais il ne couvre que 16% des besoins de
financement des entreprises. C’est très peu, sans compter la masse des
créances douteuses qui n’a pas été divulguée. Quand on sait que les IDE
n’ont drainé que 424 milliards de dinars, on constate que le
financement du développement national n’est pas pour demain.
A son corps défendant, M. Laksaci a malgré tout permis de voir un peu plus clair.


laic-aokas
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Message  laic-aokas Dim 19 Juin - 18:32

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