Le chef du RCD: “un quatrième mandat de Bouteflika serait catastrophique pour le pays”

Mohcine Bélabès, le chef du RCD était lundi l’invité du forum hebdomadaire du journal “Liberté”, une opportunité pour lui de rompre enfin “l’ostracisme dont sont parti est victime”, notamment de la part des médias publics. Dans une longue déclaration préliminaire, le successeur de Said Sadi est remonté à l’année de l’indépendance du pays en 1962 pour expliquer « la crise systémique » qui frappe le pays.

« La vraie menace pour l’Algérie est le système» a-t-il soutenu en raillant les « gérontes qui s’accrochent désespérément au pouvoir. ». Ce détour par l’histoire étant fait , l’invité de Liberté en arrive aux questions d’actualité. Et pour commencer la révision de la Constitution. Il s’interroge sur le timing de ce projet politique.

Mais plus que l’opportunité de ce projet , Mohcin Bélabès conteste la manière dont le président Bouteflika s’y prend pour cette révision. Le chef du RCD, se met ainsi sur la même position que d’autres partis politiques en souhaitant au préalable de cette révision un large débat public avec les partis politiques, la société civile, les intellectuels…

La commission d’experts qui est actuellement à pied d’œuvre n’interviendrait, du point de vue de M.Bélabès qu’ à la fin pour mettre en forme les propositions développées lors du débat. Il s’appesanti longtemps sur le quatrième mandat possible de Bouteflika. Pour dire d’abord que son parti « n’a pas un problème personnel avec Bouteflika ». Le problème, selon lui, c’est l’institution présidentielle. Et il considère que les responsabilités liées à cette charge, qui est la clé de voute du système politique algérien, ne peuvent plus être assumées par le président actuel à cause de sa maladie.”Un quatrième mandat de Bouteflika serait catastrophique pour le pays” dira le SG du RCD.

C’est la raison pour laquelle nous n’avons de cesse d’appeler à l’application de l’article 88 de la Constitution, donc la destitution du président pour incapacité physique. Et pour apporter la preuve de cette incapacité physique de Bouteflika , Mohcin Bélabès, énumère les rendez-vous protocolaires annulés, comme l’ouverture de l’année judiciaire, l’année universitaire « Et même des rencontres avec des responsables étrangers programmées de longue date son zappées », souligne encore Mohcine Bélabés qui ajoute que « l’Algérie est devenue la risée des pays » et que « les éclipses régulières de Bouteflika alimentent la chronique dans les chancelleries ».

Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), devenu ces derniers temps la cible privilégie du RCD en a pris pour son compte. Il s’interroge sur son rôle. «Lutte antiterroriste ? Sonatrach ? Ou est-il seulement occupé à suivre les partis politiques, les militants berbéristes et les chômeurs du sud ? ».

Puis d’appuyer encore cette critique contre la « police politique » en se demandant encore à propos de l’attaque terroriste de Tiguentourine “des terroristes lourdement armés se sont introduits à partir d’un territoire étranger sur une centaine de kilomètres pour s’en prendre aux richesses nationales : où était le DRS ?».

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