Naviguer avec le nez, la chronique d'Elisabeth, une Anglaise en Algérie
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Naviguer avec le nez, la chronique d'Elisabeth, une Anglaise en Algérie
Naviguer avec le nez, la chronique d'Elisabeth, une Anglaise en Algérie
Par Elisabeth.
Décidément l’Algérie est un pays de paradoxes et de contradictions. Chaque jour on innove. Le mois dernier un collègue a eu la gentillesse de m’inviter à fêter son mariage. J’avais déjà vécu quelques fêtes algériennes et je sais que chacune est différente, mais c’est la première fois que j’assiste à un mariage où je ne vois même pas la mariée. Vous allez me dire que je suis juste partie trop tôt, mais non, le marié trouvait tout à fait normal que j’arrive à onze heures, que je mange un couscous, que je vois arriver le trousseau… et que je m’en aille. C’est comme ça chez nous, explique-t-il.
Ma banque étrangère est une contradiction énorme. Elle prétend être différente des autres et effectivement elle l’est. Elle n’a ni la rapidité occidentale ni la fiabilité algérienne. Avec une banque algérienne tu sais qu’il faut compter un certain temps pour chaque opération, mais au moins ton dossier finira par être traité. Avec la mienne, dont je ne citerai pas le nom, tu as l’impression d’avancer vite, mais au bout d’un certain temps tu découvres que ton dossier est bloqué, mais on ne t’informe pas. Tu ne le découvres que quand, exaspéré, tu appelles dix fois et qu’enfin tu tombes sur quelqu’un qui se souvient vaguement de l’avoir vu quelque part. (Prochaine épisode – Elisabeth ouvre un compte dans une banque algérienne!).
Sur mon minuscule balcon je cultive du basilic et de la roquette qui poussent à merveille. Mais dans la presse on ne lit que de flambée des prix et d’importation de produits alimentaires…
Le Ramadhan est plein de contradictions. Les horaires de travail se rétrécissent, nous commençons une demi-heure plus tard et mon voisin de bureau, un collègue que j’apprécie énormément, arrive une heure plus tôt que d’habitude. La veille du mois de jeûne je décide d’inviter des amis à dîner chez moi. Je sors pour faire mes courses et découvre avec surprise que les rues sont bondées et que c’est la panique générale dans les magasins. Ça ressemble à Noël chez nous. Rentrée au bureau il y a des montagnes de casseroles devant la cantine et des quantités impressionnantes de bouffe.
Mes amis Anglais (ceux du sable et des chameaux) me demandent comment je vis ce mois de privations. Comment? C’est sûr que jeûner et surtout éviter de boire est pénible quand ton bureau est à côté de la cantine avec les cuisiniers qui nous torturent avec les odeurs de chorba dès la première heure. Mais le soir tout change. Ça commence avec le moment magique du F’tour. Je m’installe sur mon minuscule balcon et j’écoute le silence. Je sais que je devrais être en famille en train de manger, mais moi aussi j’ai droit à la contradiction. Ensuite c’est la fête ! Théâtre, concerts, khaima, les rues sont animés, on se couche tard et… tiens le réveil est difficile.
Par Elisabeth.
Décidément l’Algérie est un pays de paradoxes et de contradictions. Chaque jour on innove. Le mois dernier un collègue a eu la gentillesse de m’inviter à fêter son mariage. J’avais déjà vécu quelques fêtes algériennes et je sais que chacune est différente, mais c’est la première fois que j’assiste à un mariage où je ne vois même pas la mariée. Vous allez me dire que je suis juste partie trop tôt, mais non, le marié trouvait tout à fait normal que j’arrive à onze heures, que je mange un couscous, que je vois arriver le trousseau… et que je m’en aille. C’est comme ça chez nous, explique-t-il.
Ma banque étrangère est une contradiction énorme. Elle prétend être différente des autres et effectivement elle l’est. Elle n’a ni la rapidité occidentale ni la fiabilité algérienne. Avec une banque algérienne tu sais qu’il faut compter un certain temps pour chaque opération, mais au moins ton dossier finira par être traité. Avec la mienne, dont je ne citerai pas le nom, tu as l’impression d’avancer vite, mais au bout d’un certain temps tu découvres que ton dossier est bloqué, mais on ne t’informe pas. Tu ne le découvres que quand, exaspéré, tu appelles dix fois et qu’enfin tu tombes sur quelqu’un qui se souvient vaguement de l’avoir vu quelque part. (Prochaine épisode – Elisabeth ouvre un compte dans une banque algérienne!).
Sur mon minuscule balcon je cultive du basilic et de la roquette qui poussent à merveille. Mais dans la presse on ne lit que de flambée des prix et d’importation de produits alimentaires…
Le Ramadhan est plein de contradictions. Les horaires de travail se rétrécissent, nous commençons une demi-heure plus tard et mon voisin de bureau, un collègue que j’apprécie énormément, arrive une heure plus tôt que d’habitude. La veille du mois de jeûne je décide d’inviter des amis à dîner chez moi. Je sors pour faire mes courses et découvre avec surprise que les rues sont bondées et que c’est la panique générale dans les magasins. Ça ressemble à Noël chez nous. Rentrée au bureau il y a des montagnes de casseroles devant la cantine et des quantités impressionnantes de bouffe.
Mes amis Anglais (ceux du sable et des chameaux) me demandent comment je vis ce mois de privations. Comment? C’est sûr que jeûner et surtout éviter de boire est pénible quand ton bureau est à côté de la cantine avec les cuisiniers qui nous torturent avec les odeurs de chorba dès la première heure. Mais le soir tout change. Ça commence avec le moment magique du F’tour. Je m’installe sur mon minuscule balcon et j’écoute le silence. Je sais que je devrais être en famille en train de manger, mais moi aussi j’ai droit à la contradiction. Ensuite c’est la fête ! Théâtre, concerts, khaima, les rues sont animés, on se couche tard et… tiens le réveil est difficile.
Zhafit- Admin
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Re: Naviguer avec le nez, la chronique d'Elisabeth, une Anglaise en Algérie
source: http://www.toutsurlalgerie.com/suite_sinformer.php?id=4731
Zhafit- Admin
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