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LES BENYOUNES : UNE AFFAIRE D’HONNEUR

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Message  Azul Dim 4 Mar - 16:26






LES BENYOUNES : UNE AFFAIRE D’HONNEUR


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S’il y a bien quelque chose que je ne peux pas changer, c’est mon lieu de naissance. » cette déclaration est de Amara Benyounes. Une manière pour lui de regretter qu’il soit né kabyle et de confirmer que pour le reste, en bon caméléon, il peut tout changer, tout renier. La ddîn, la mella.
Mais qui est donc ce personnage ?
Infiltré par son frère au RCD comme chauffeur à la veille des assises de 1989, il disparaît au lendemain de l’élection législative de 1991 et du début de la vague de terrorisme pour s’installer en France. Il intègre pour la première fois l’exécutif du RCD en 1994 comme secrétaire national à l’émigration avant de revenir au pays début 1995.
Devenu ministre en 1999, il multiplie depuis les pots de vin et les passe-droits. La décision du RCD de se retirer du gouvernement, à la suite des événements de Kabylie, est une aubaine pour lui puisqu’on apprendra plus tard que plusieurs enquêtes avaient été diligentées contre lui.
Le RCD qui a rassemblé des preuves sur sa corruption prépare son exclusion. Il est question notamment de racket des importateurs de médicaments, d’octroi de licences d’importation frauduleuses contre commission, de prélèvements de quote-parts dans le déblocage des factures non payées des entrepreneurs, de détournement important du financement des travaux de confortement du port d’Oran…….
Apprenant à l’université d’été de Tipaza sa convocation devant la commission de discipline, il disparait à jamais. Moins de trois mois après, et suite à une instruction du général Toufik qui lui débloquait huit millions de dinars, il lance un journal qualifié par les citoyens de « Débauche de Kabylie ». Une période où les agréments pour les nouveaux titres étaient bloqués. C’était au moment où le pouvoir travaillait à normaliser la Kabylie en y injectant de l’argent sale et en structurant la délinquance locale. Durant la même année, il s’est vu octroyer un terrain de plusieurs dizaines d’hectares à Boudouaou, à l’entrée est d’Alger.
En 2003, il lance un parti l’UDR que les militants du MAK transforment aussitôt en U-DRS. La facture de 3 600 000 DA qu’il doit à la mutuelle des matériaux de construction de Zeralda, lieu où il a tenu son congrès, et qu’Ouyahia s’est engagé à prendre en charge est à ce jour impayée. Très vite, il devient le carrefour des exclus de tous bords.
Voulant à tout prix réintégrer le gouvernement ou à défaut accéder à la fonction d’ambassadeur, il multiplie les courbettes et les postures d’allégeance. Il se propose à deux reprises dans le comité de campagne du candidat Bouteflika et anime des meetings sur les vertus de la Réconciliation nationale à la veille du référendum de 2005 tout en se posant comme ennemi irréductible des islamistes.
En 2007, Benyounes se présente aux élections législatives dans la circonscription d’Alger comme tête de liste d’une alliance électorale avec une fraction du MDS de Hocine Ali et l’ANR de Réda Malek. L’échec est sans appel. Il ne parvient même pas à dépasser les 0,5 %. En Kabylie, sa liste recueille 3 voix dans son village natal qui compte 1400 âmes. Depuis, il s’est recyclé dans l’importation de parfums.
Ne perdant jamais une occasion d’accaparer un bien, il négocie l’échange du local attribué généreusement par l’APC d’Alger centre à son parti non agréé contre un autre situé sur la rue Victor Hugo qu’il s’approprie à titre personnel. Le local en question devait être transformé en médiathèque par l’APC avant d’être attribué à la famille Bouteflika.
La collaboration des Benyounes avec la police politique est d’abord une affaire de famille. C’est, en effet, à partir de 1961 que le frère ainé Mohand Akli Benyounes, dit Daniel a été enrôlé par le MALG. Au lendemain de l’indépendance, il a été infiltré dans les rangs du FFS pour s’occuper de la… trésorerie. Plus tard, Ait Ahmed l’a accusé publiquement d’avoir détourné la caisse du FFS. C’est en effet à cette période qu’il a lancé l’agence Soleil Voyage, une couverture pour pister tous les activistes kabyles dans l’Hexagone. Cette agence est actuellement gérée par son fils Réda, qui est ex-beau fils du général Khaled Nezzar. Ce dernier qui avait tiré sur un gendarme dans un barrage à la sortie d’une soirée arrosée du côté de Zeralda a été soustrait à la justice.
Feu Bessaoud Mohand Arab, raconte dans l’un de ses livres que c’était Daniel Benyounes qui était derrière son arrestation et son exil en Angleterre en 1978. Une dénonciation à l’origine de la cessation d’activité de l’Académie Berbère en France.
C’est la carrière de ce personnage qui sert de référence à Amara Benyounes. En effet, voilà quelqu’un qui a vécu toute sa vie de l’argent du FFS et de dénonciations mais qui reste à ce jour inaccessible à la justice. Il y a deux ans, il a été nommé sénateur dans le tiers présidentiel par Bouteflika.
Azul
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Message  Azul Dim 4 Mar - 16:26

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