LE PHÉNOMÈNE RAI EN KABYLIE : Intrusion dans les fêtes de mariages et tranports en commun

Le raï, dont le bastion naturel, Oran, vient de faire l’objet d’une expropriation de son festival, vieux de 18 ans, délocalisé vers Sidi-Bel-Abbès, ne cesse de gagner des galons, loin de son giron natal, dans la belle et rebelle Kabylie. Tentative de décortiquer cet essor que certains trouvent anormal et que d’autres expliquent par l’ouverture et la tolérance de cette contrée. La Kabylie a acquis, depuis des siècles déjà, la réputation d’être une région rebelle et frondeuse, porte flambeau de toutes les luttes démocratiques et justes. La Kabylie est aussi connue pour son grand conservatisme. Ce qui attire l’attention ces dernières années est l’apparition de la musique raï dans les fêtes de mariage dans cette région. Ce qui a été inconcevable hier est devenu une réalité aujourd’hui. Chacun comment conçoit les choses à sa manière. Il y a ceux qui pensent que la musique n’a ni langue ni frontière, le reste pensant que la musique raï n’a rien à voir avec les fêtes de mariage. Pour Tarik «il est certain que l'Algérie est l'un des pays au monde où il y a le plus de contrastes et d’antagonismes. N'est-ce pas les Algériens qui ont le plus combattu le colonialisme français pour que de nos jours ils quémandent la nationalité de ce même pays ? Ne se sont-ils pas révoltés en 1988 contre le système en place pour ensuite le plébisciter quelques mois plus tard ? Aussi, combien sont-elles ces personnes qui, une fois leur prière terminée sombrent dans une beuverie ou inversement. Idem pour les convictions et opinions : les progressistes contre les intégristes; les francisants contre les arabisants; le «qamis» côtoie la minijupe... et bien d’autres choses encore. Pour revenir au sujet qui nous intéresse aujourd'hui ; attardons-nous un moment sur cette musique au timbre assourdissant qui nous envahit chaque jour un peu plus. Que ce soit dans les cafés,dans les bus ou lors des fêtes de mariage - chose inimaginable il y a quelques années - ce sont les mêmes chansonnettes qu'on entend ; c'est la musique raï qui est en vedette, surtout chez les jeunes. Le comble dans tout cela, ce sont ces mêmes jeunes adolescents qui ont bravé en 2001 les balles - parfois réelles - des gendarmes et autres CNS pour revendiquer Tamazight, dans le sens le plus large du terme. Enfin, n'y a-t-il pas contradiction, incohérence même entre revendiquer une chose et faire son contraire ? Le bon sens aurait voulu diversifier ses choix et encourager sa propre culture en valorisant nos chanteurs et artistes. Ça rappelle étrangement un documentaire sur les talibans afghans qui combattaient les soldats américains impies tout en consommmant Coca-Cola made in USA... S'il vous plaît ! Aux fans du raï, Dieu sait qu'ils sont nombreux, on leur dit bonne écoute et sans rancune...» Pour Said, du moment que c'est une fête et que de nos jours les invités viennent de partout, où est le mal de chanter ou de danser sur un rythme autre que le nôtre. Car, arguera-t-il, il ne faut jamais oublier que dans une fête, il faut faire plaisir à tout le monde.» Hakim, pour sa part, affirme que la déliquescence a atteint des sommets jamais égalés auparavant dans nos traditions et nos us et la dernière en date est justement cette intrusion par effraction du raï dans nos fêtes de mariage et autres occasions où il y a de la musique. Nos maisons sont devenues par la force des choses des «discothèques». C'est de cette façon qu'on finira par perdre nos coutumes et la fête aussi perdra son caractère familial. »

….et envahit les transports en commun
Pour effectuer nos déplacements à travers les contrées de Kabylie, on utilise souvent le transport en commun ! Ce qui nous interpelle ces dernières années est l’intrusion en force de la musique raï dans le transport en commun en Kabylie. A quoi est dû ce nouveau phénomène ? Est-ce que les transporteurs en sont les instigateurs ? Pour Kamel, «le raï est devenu la musique des gens ouverts, civilisés, modernes... et la musique kabyle pour les ringards et les conservateurs». Pour lui, «les transporteurs ont une grande responsabilité dans le recul de la musique kabyle ». Ahcène, pour sa part, pense que chaque musique a sa place et si la musique kabyle veut s'imposer, ce n’est pas au détriment du raï mais dans la pluralité, avec le raï et d'autres musiques encore, c’est la loi du marché. La musique kabyle doit faire plus d'efforts et de ne pas tomber dans le piège commercial. La plupart des gens pensent que la musique kabyle est uniquement une musique de mariage et ce n’est pas la faute aux gens seulement mais aussi aux chanteurs qui ne proposent pas beaucoup de nouveautés ! Pour les transporteurs, dire qu'ils ont une grande part de responsabilité dans cet état de fait, c’est trop fort, ils font partie de la société et reflètent celle-ci.» Sadek, dira quant à lui : «Je crois que le recul réside dans le manque ou l'absence de créativité et de production. Les consommateurs ont des exigences sur les produits, les producteurs n'ont qu'à y répondre de manière adéquate.» Quant à Aissa, ce n'est pas pour plaider la cause de ces transporteurs, mais, en toute honnêteté, tient à témoigner : «Il y a certains transporteurs qui se respectent et qui mettent tout le temps de la bonne musique. Je dis bien bonne musique, cela pour ne pas cautionner cette défense injustifiée de ce qu'on appelle « la musique kabyle. La musique, dira-t-il, est un art universel et elle est toujours agréable à écouter pourvu qu'elle reste dans le cadre artistique et créatif (au sens propre du mot) qui lui est connu. Ahmed, un chauffeur de bus affirme de son côté que sans la musique raï, personne ne monte dans les fourgons. Nous ne sommes, dira-t-il, que des commerçants. À qui la faute finalement, s’interrogera-t-il. Pour Kaci, notre culture est devenue «d’lâïb», c’est-à-dire péché... J'ai, dira-t-il, proposé personnellement à ces transporteurs de faire écouter de temps à autre de la musique locale. Pour eux, c'est inconcevable d'écouter nos chanteurs en présence de tout le monde... Pour eux, c'est comme leur demander de marcher nu... ou autre chose : Je leur ai demandé de nous aider à faire connaître notre revue «Lumière/Tafat» il suffit juste de la mettre sur le tableau de bord et répondre aux questions des curieux... Comme ça, on peut exporter nos idées loin de la Kabylie...mais en vain. Les bus sont des espaces publicitaires à exploiter mais ils sont exploités par les "Chouban »

Hafit Zaouche
le courrier d'Algerie 04/08/2008

http://www.lecourrier-dalgerie.com/papiers/culture.html

voila qui est militant et jaloux de sa musique et de sa culture.
grand merci hafit, sincèrement un phénomène qui a prie d'ampleur et qui ravage les esprits de nos jeunes,

un militant qui ne cessera jamais de militer pour la culture de ses ancetres

aokas est devenue la ville promotionnelle du rai,comme nulle par en algerie;on dépasse méme les anciens bordels d'oran d'ou sortait entre deux rales orgasmiques la voix sexuellement terrorisante de cheikha r'miti.

le vrai rai est un style qui a son public. bien que y deux genre , un rai propre qui peut-étre ecouté sans vraiment étre dérangé le rai de Mami ; Khaled ou autre Bilal est propre et je ne vois pas où est le mal que des gens se donnent à se style.un autre rai vraiment vulguaire avec les chebs qui poussent comme des champignons , mais i n'est pas si mal que ça s'il est gardé dans les déscothéques et boites de nuits.je suis persuadé que la plus part de vous savoure ce style quend il rentre dans une discothèque avec un esprit un peu emporté par quelques doses d'alcool. ne me dites surtout pas que dans ce cas vous aimerez entendre un ait-menguelette ou idir....
chaque style son public .et je crois que les chansonettes kabyles qui poussent chaque été ne différent pas dans les paroles avec le rai vulguaire.la différence c'est que la langue kabyle ne parrait pas vulguaire pour les mémes mots en arabes.

ok! max ,entierement d'accord;que le rai reste dans les bordels;ça c'est du respect pour ces origines!et ce de cheikh hamada a cet"avorteur" de mami
oui dans une boite on écoutera pas ni ait menguellet,ni wagner,ni mozart;quand on va au bordel ce n'est pas pour salat ettaraouih ou la messe du dimanche.
Merçi pour toi d'avoir découvert l'eau chaude!

depuis que Hafit Zaouche a integré " le courrier d'Algerie", c'est trés difficile de trouver ce journal à Aokas. pour l'acheter j'ai ete obliger de me deplacr a Bgayet

Maximus a écrit:et je crois que les chansonettes kabyles qui poussent chaque été ne différent pas dans les paroles avec le rai vulguaire.la différence c'est que la langue kabyle ne parrait pas vulguaire pour les mémes mots en arabes.

c'est ce qu'on appellent le RAI kabyle

En écoutant la chanson RAI on as envi de se débaucher et de combattre la sagesse, c'est la musique qui fait réveiller les instincts bestiaux (primaire) chez l'homme.

c'est une musique chauffante elle réveille ton adrénaline

le rai est devenu la chanson préférée de nos jeunes gens, une musique qui incite la débauche et les tous les maux sociaux, une musique qui détériore les traditions surtout en Kabylie.
dans nos fêtes, il empoisonne l'entourage et je lance un appel à tous ceux qui veulent combattre ce phénomène d'acheter le plus grand nombres de cassette et de CD qu'on puisse acheter et en suite les mettre sous les feux. et après pourchasser le nombre possible de chebs et de chanteurs.

ça sera un génocide culturel positif; puisque on sauve toute une société

c'est un chant a ne pas écouté en famille

c pas specifique au rai ,la chanson algerienne en elle meme est devenue une musique commerciale ,la chanson kabyle aussi ,c meme un peu partt pareil ds le monde.

surtout ce qu'on appelle le RAI kabyle c'est une musique pour les fêtes et si tout
c'est la même chose que le RAI.
la chanson kabyle est absente c'est dernier temps

mass ca n'existes pas de rai kabyle ,il faut appeller un chat un chat a mon avis ,c de la chanson kabyle tout court ,a mon avis quand on cautionnes pas uune chose c ds toutes les langues,ce n que l'image de l'algerie ,ds les bus les gens ne respectent pas les autres,ds les stades,les cafès tt le monde qui utilise un language vulgaire c pas nouvo ds notre societè ,il faut un effort a mon avis partant de la societè et eviter les clichès et penser que ca concernes slmt les autres et pas nous ,partir de petits gestes ,du genre a chaque depasement ayesmik kadher imanik

numerik a écrit:mass ca n'existes pas de rai kabyle ,il faut appeller un chat un chat a mon avis ,c de la chanson kabyle tout court ,a mon avis quand on cautionnes pas uune chose c ds toutes les langues,ce n que l'image de l'algerie ,ds les bus les gens ne respectent pas les autres,ds les stades,les cafès tt le monde qui utilise un language vulgaire c pas nouvo ds notre societè ,il faut un effort a mon avis partant de la societè et eviter les clichès et penser que ca concernes slmt les autres et pas nous ,partir de petits gestes ,du genre a chaque depasement ayesmik kadher imanik

bonne analyse numeric

message d'un membre


azul hafit,
je viens de lire ton article sur l'invasion de la musique "rai" chez nous et je tiens à te dire que je trouve celà deplorable parce que je la trouve vulgaire et insensée et paradoxale pour la façon de vivre et de penser des gens qui l'a chantent et je trouve que c'est une façon redoutable d'arabiser notre region alors je dis qu'il faut faire attention et ouvrir grand les yeux d'ailleurs quand je suis venu en fevrier dernier j'ai été surpris de voir des gens que je connais comme libre d'esprit avec une barbe enfin la parfaite panoplie du barbu ce qui est dommage, il ne faut pas arreter de nous mitrailler de message comme tu le fais pour ne pas que nous nous endormions. Ar tufat.

message posté à (www.aokas.dzblog.com)

Moi, il m'est arrivé de rapporter une cassette et de la proposer au chauffeur avec succès !

http://aokas.dzblog.com/article-253083-6.html

je ne trouve pas de raison pourquoi vous avez cette trouille envers la langue arabe...c'est une langue comme les autres.et vous avez le choix de parler celle que vous voulez.moi personelement je lis pour des auteurs qui ecrivent en arabes comme notre ecrivain AHLAM MOSTAGANEMI..et son chef d'oeuvre (dhakirat el jassad) avant d'étre traduit en memoire de la chaire....je ne trouve pas de probléme de lire en arabe .l'essentiel c'est de lire un truc intéressant.

La langue et l'idéologie qu'il l'accompagne

la langue arabe ne véhécule pas une idéologie fixe...alors parlerer ce que vous voulez et l'idéologie n'a pas de langue fixe ...mais ne pas avoir une idéologie c'est là tout le problème.

F zaidi a écrit:depuis que Hafit Zaouche a integré " le courrier d'Algerie", c'est trés difficile de trouver ce journal à Aokas. pour l'acheter j'ai ete obliger de me deplacr a Bgayet

oh là! t'es hors sujet mon cher,on parle de l'envahissement de la kabylie par le rai et non de ce canard dit "le courrier de...."

À mon avis, les facteurs qu’ont aidé le phénomène de rai à se propager dans la Kabylie. Seulement il manque une production à l’auteur de la part de nous chanteurs ces derniers temps, soit ceux qui concernent le domaine textuel (c’est de l’importe quoi) ou musical il y a aucune progression on trouve des chanteurs qui chante avec seulement quatre ou cinq instruments en plus de ça il ont même pas fait une formation dans le domaine et en plus ils dise « je suis le chanteur ,Le producteur c’est lui l’équipe…) en revanche au côté de la musique de rai, C’est vrais, En trouve que les paroles sont merdique mais franchement il ont progresser un peut dans leur musique et aussi il ont instaurer la politique de la spécialisation c'est-à-dire c’est lui qui a une belle vois il vas chanter et c’est lui qui a un bon texte il le propose et la musique aussi ,avec le mélange de tout ça il vont faire un bon produit mais par contre nous non le chanteur hoa kouleche pour moi la musique est un travail d'équipe ,ils arrivent pas satisfaire les attentes du public kabyle ce qui a engendrer a appelé a d’autre musique soit arabe ou française … ….

je suis 100% avec toi cher manis
économiquement quand y a l'absence d'un produit locale on passent directement a l'importation c'est le cas du chant kabyle