Le kabyle toujours victime d’exclusion
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Le kabyle toujours victime d’exclusion
Ils sont partis de Béjaïa, de Barbacha en Petite Kabylie plus exactement. Leur but, participer au 1er Festival National Acapella de Jeunes (chanson sans orchestre) de Laghouat.
Une manifestation qui rentre dans le cadre des rencontres et festivals nationaux de jeunes pour l’année 2011, programmés par le ministère de la jeunesse et des sports. Ces rendez-vous concernent l’ensemble des wilayas du pays, et touchent différents domaines des arts et de la culture.
Karima Boulemchak et Massinissa Adnane sont doués et ils le savent, ils sont même surs de gagner, tout Barbacha y croit. A l’arrivée on leur signifie qu’ils doivent chanter en arabe pour concourir. Pourtant s’ils sont là c’est parce que le règlement du concours stipule bien que les participants sont libres de chanter en arabe ou en tamazight, et c’est parce que c’est une manifestation nationale. Mais le jury en a décidé autrement, passant outre ce règlement. Mais qui va lui demander des comptes ? En Algérie a-t-on jamais demandé des comptes ?
Déçus, les jeunes Karima et Massinissa demandent malgré tout à chanter hors concours, ils montent sur scène. Le festival coïncidant avec le 47ème anniversaire du déclenchement de la Révolution, ils entonnent « Ayema azizen ouretsrou » (ne pleure pas ô mère chérie) de Farid Ali puis « A kwessigh a mmi aâzizen » (je te mon fils chéri) de Nouara. Le public est subjugué, les membres du jury aussi. Mais sous prétexte qu’ils n’ont pas compris les paroles, ils ne reviennent pas sur leur décision d’exclure ce duo d’enfants kabyles du palmarès.
Karima et Massinissa sont déçus, parce qu’au pays de la bêtise humaine, on ne veut pas récompenser leur talent juste parce qu’il s’est exprimé en kabyle, comme si le talent ne pouvait se manifester qu’avec la langue du coran. Ce dénie est d’autant plus grave, du fait qu’ils étaient pratiquement les seuls à respecter le slogan du festival «Chanter pour le pays à l’occasion du 1er Novembre». Le Jury a préféré privilégier les chants «El medih » à caractère religieux faisant souvent la louange du prophète.
L’exclusion, voilà le sentiment ressenti par ces jeunes adolescents, dans leur propre pays. Eux qui croyaient que ces reflexes dont ont été victimes leurs parents et grands-parents, hérités du temps où le kabyle n’avait pas de droit de cité, étaient à jamais révolus ? Et ce sont ces gens et leurs semblables, zélés juste pour plaire à leurs maîtres, qui crient au complot dès qu’ils entendent parler d’autonomie de la Kabylie.
Par Mus
http://liboweb.fr/hop/index.php?q=aHR0cDovL3d3dy5sYS1rYWJ5bGllLmNvbS9hcnRpY2xlLTk3Mi1MZS1rYWJ5bGUtdG91am91cnMtdmljdGltZS1kZXhjbHVzaW9uLmh0bWw%3D
Une manifestation qui rentre dans le cadre des rencontres et festivals nationaux de jeunes pour l’année 2011, programmés par le ministère de la jeunesse et des sports. Ces rendez-vous concernent l’ensemble des wilayas du pays, et touchent différents domaines des arts et de la culture.
Karima Boulemchak et Massinissa Adnane sont doués et ils le savent, ils sont même surs de gagner, tout Barbacha y croit. A l’arrivée on leur signifie qu’ils doivent chanter en arabe pour concourir. Pourtant s’ils sont là c’est parce que le règlement du concours stipule bien que les participants sont libres de chanter en arabe ou en tamazight, et c’est parce que c’est une manifestation nationale. Mais le jury en a décidé autrement, passant outre ce règlement. Mais qui va lui demander des comptes ? En Algérie a-t-on jamais demandé des comptes ?
Déçus, les jeunes Karima et Massinissa demandent malgré tout à chanter hors concours, ils montent sur scène. Le festival coïncidant avec le 47ème anniversaire du déclenchement de la Révolution, ils entonnent « Ayema azizen ouretsrou » (ne pleure pas ô mère chérie) de Farid Ali puis « A kwessigh a mmi aâzizen » (je te mon fils chéri) de Nouara. Le public est subjugué, les membres du jury aussi. Mais sous prétexte qu’ils n’ont pas compris les paroles, ils ne reviennent pas sur leur décision d’exclure ce duo d’enfants kabyles du palmarès.
Karima et Massinissa sont déçus, parce qu’au pays de la bêtise humaine, on ne veut pas récompenser leur talent juste parce qu’il s’est exprimé en kabyle, comme si le talent ne pouvait se manifester qu’avec la langue du coran. Ce dénie est d’autant plus grave, du fait qu’ils étaient pratiquement les seuls à respecter le slogan du festival «Chanter pour le pays à l’occasion du 1er Novembre». Le Jury a préféré privilégier les chants «El medih » à caractère religieux faisant souvent la louange du prophète.
L’exclusion, voilà le sentiment ressenti par ces jeunes adolescents, dans leur propre pays. Eux qui croyaient que ces reflexes dont ont été victimes leurs parents et grands-parents, hérités du temps où le kabyle n’avait pas de droit de cité, étaient à jamais révolus ? Et ce sont ces gens et leurs semblables, zélés juste pour plaire à leurs maîtres, qui crient au complot dès qu’ils entendent parler d’autonomie de la Kabylie.
Par Mus
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Zhafit- Admin
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