Chadli Bendjedid
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Chadli Bendjedid
En 1979, le colonel Chadli Bendjedid, qui ne parlait pas français (mais le kabyle qu'il détestait), succéda à Boumédiène. Dès son arrivée au pouvoir, Chadli engagea une politique de libéralisation économique et sociale, mais passa à la vitesse supérieure en matière d'arabisation et d'islamisation. Sa présidence suscita de nombreux espoirs, mais Bendjedid se fit rapidement une réputation de prodigalité à l'égard de ses «amis» et en vint à renforcer le climat de corruption qui régnait déjà dans le pays. C'est à cette époque qu'apparut l'islamisme radical.
Pendant que l’arabisation de l’enseignement se poursuivait, le président Chadli interdit aux élèves algériens de fréquenter les établissements de la Mission culturelle française, ce qui privait ainsi l’élite algérienne de la seule possibilité qu’il lui restait de contourner l’arabisation. De plus, un puissant lobby tentait de réduire la place du français en lui substituant l'anglais en option à la quatrième année primaire. En réalité, ce n'était plus l'arabisation qui importait, mais l'islamisation de l'enseignement. Beaucoup d'observateurs étrangers portèrent un regard crique sur la qualité de l'enseignement dispensé dans les écoles publiques algériennes. On parlait alors de «semi-analphabètes complètement arabisés, islamistes, populistes et xénophobes» (d'après J. P. Entelis, «Elite political culture ans socialization in Algeria: tensions and discontinuities» dans Middle East Journal, vol. 25, 1981).
En 1986, le Parlement algérien adoptait la loi 86-10 du 19 août 1986 portant création de l'Académie algérienne de langue arabe, qui devait veiller à l’enrichissement, la promotion et le développement de la langue arabe pour assurer son rayonnement. Le président Chadli aurait lui-même choisi le siège social à Alger, mais il lui fut impossible de mettre la loi en pratique. Il faudra attendre en 1998 pour que le président Zéroual nomme enfin un président officiel aux 30 «Immortels» permanents. Le gouvernement entreprit des campagnes au moyen de divers slogans dont les plus fréquents furent «Agression culture étrangère», «Intoxication culturelle et idéologique étrangère», «Tentatives d'aliénation», «Déviation culturelle», «Ennemis de l'islam», etc.
http://www.amazighworld.org/history/amazighophobia/algeria/chadli/index.php
Pendant que l’arabisation de l’enseignement se poursuivait, le président Chadli interdit aux élèves algériens de fréquenter les établissements de la Mission culturelle française, ce qui privait ainsi l’élite algérienne de la seule possibilité qu’il lui restait de contourner l’arabisation. De plus, un puissant lobby tentait de réduire la place du français en lui substituant l'anglais en option à la quatrième année primaire. En réalité, ce n'était plus l'arabisation qui importait, mais l'islamisation de l'enseignement. Beaucoup d'observateurs étrangers portèrent un regard crique sur la qualité de l'enseignement dispensé dans les écoles publiques algériennes. On parlait alors de «semi-analphabètes complètement arabisés, islamistes, populistes et xénophobes» (d'après J. P. Entelis, «Elite political culture ans socialization in Algeria: tensions and discontinuities» dans Middle East Journal, vol. 25, 1981).
En 1986, le Parlement algérien adoptait la loi 86-10 du 19 août 1986 portant création de l'Académie algérienne de langue arabe, qui devait veiller à l’enrichissement, la promotion et le développement de la langue arabe pour assurer son rayonnement. Le président Chadli aurait lui-même choisi le siège social à Alger, mais il lui fut impossible de mettre la loi en pratique. Il faudra attendre en 1998 pour que le président Zéroual nomme enfin un président officiel aux 30 «Immortels» permanents. Le gouvernement entreprit des campagnes au moyen de divers slogans dont les plus fréquents furent «Agression culture étrangère», «Intoxication culturelle et idéologique étrangère», «Tentatives d'aliénation», «Déviation culturelle», «Ennemis de l'islam», etc.
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Zhafit- Admin
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