MALIKA ARABI AU CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA: «Éclats de vie», autobiographie d'une femme engagée
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MALIKA ARABI AU CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA: «Éclats de vie», autobiographie d'une femme engagée
L'écrivaine décrit avec émotion l'engagement de sa famille dans la lutte contre le colonialisme français et son cortège de drames.
Une fois n'est pas coutume. Le dynamique Café littéraire de Béjaïa, devenu le rendez-vous incontournable des hommes de lettres, des romanciers, poètes et autres adeptes du monde culturel en général, a ouvert ses portes et offert ses tribunes aux jeunes auteurs de la région. Dans le cycle de ses conférences-débats intitulés «Auteurs de nos région», consacré aux auteurs qui ne sont qu'à leur premier ouvrage, il a accueilli samedi dernier, à la Maison de la culture Taous Amrouche de Béjaïa, l'auteure Malika Arabi pour parler de son roman «Eclats de vie», paru cette année aux éditions Tiwizi Production. Dans son roman autobiographique, l'écrivaine nous déroule les épisodes les plus douloureux de sa vie. De l'avis même des présents et de ses lecteurs «Eclats de vie» est un roman bouleversant. Malika Arabi, son auteure, nous déroule sa vie jalonnée de souffrances, mais aussi de combats pour la liberté. Elle décrit avec émotion l'engagement de sa famille dans la lutte contre le colonialisme français et son cortège de drames: son grand frère mort au maquis, son père jeté en prison pour son militantisme au sein de l'Organisation civile du FLN, sa mère également emprisonnée et torturée...C'est dans cet univers féroce que la petite Malika a passé son enfance dans le très beau village de Tarsift, pas loin de Tigzirt-sur-Mer, en Kabylie maritime. Dans son livre elle raconte avec une forte émotion l'engagement de sa famille dans la lutte contre le colonialisme. La mort de son frère qu'elle a vu rejoindre le maquis à l'âge de 15 ans alors qu'elle était petite fille de 3 ans, l'emprisonnement de son père, de sa mère, de sa soeur ont chamboulé sa vie. «Franchement, ça n'a pas été facile pour moi quand je me suis engagé à écrire ce livre. J'ai vécu une sorte de torture au fond de moi-même. J'en suis même tombée malade en l'écrivant, mais ça m'a fait énormément de bien de l'avoir sorti», avait-elle déclaré avant d'ajouter: «Une fois terminé, édité et publié... c'était comme une sorte d'exorcisme que j'ai ressenti au fond de moi-même. J'ai senti un soulagement immense». Par ailleurs, si elle avait attendu aussi longtemps pour l'écrire, c'est uniquement par manque de temps, explique-telle avant de verser dans l'ambition de continuer sur sa lancée de romancière: «Je ne suis qu'à mon premier livre, mais j'adorerais continuer!» avait-elle déclaré avec coeur joie à l'assistance présente. La rencontre fut aussi une occasion pour Malika Arabi de nous parler de son combat de Femme. N'étant encore qu'une adolescente, elle dut affronter la vie avec ses nombreux tabous, le regard accusateur des autres, parce qu'après sa sixième elle devait quitter sa petite région paisible pour aller à Alger afin de poursuivre ses études avec le soutien indéfectible de son père qui voulait la voir réussir en devenant brillante dans son domaine. Par contre, celui de l'entourage l'a contraint plus qu'il ne l'a aidé. Mais grâce à une volonté de fer et un moral d'acier, Malika ne s'est jamais découragée en croyant fort en ses compétences et en ayant confiance en elle-même: «J'étais la première bachelière au village, la première à avoir eu un permis de conduire et la première à affronter pas mal d'obstacles...», disait-elle avec fierté. Son itinéraire atypique lui servira aussi à tirer des réflexions personnelles sur les paradoxes caractérisant sa Kabylie natale: «Pourquoi sa sublime beauté contraste-t-elle si violemment avec la cruauté de nos traditions anachroniques?» s'interroge-t-elle vers la fin de son livre.
Malika Arabi est professeure de collège et vit à Boumerdès. La rencontre a été par ailleurs rythmée par des intermèdes musicaux, avec le jeune et talentueux musicien, Mokrane Tighremt, qui a accompagné au luth Mme Idres Zoulikha, une poétesse d'expression kabyle qui a enchanté le public présent, avec des poèmes parlant de la femme, de sa condition dans notre société, pour conclure avec un poème rendant hommage à sa défunte mère.
http://www.lexpressiondz.com/culture/143609-eclats-de-vie-autobiographie-d-une-femme-engagee.html
Une fois n'est pas coutume. Le dynamique Café littéraire de Béjaïa, devenu le rendez-vous incontournable des hommes de lettres, des romanciers, poètes et autres adeptes du monde culturel en général, a ouvert ses portes et offert ses tribunes aux jeunes auteurs de la région. Dans le cycle de ses conférences-débats intitulés «Auteurs de nos région», consacré aux auteurs qui ne sont qu'à leur premier ouvrage, il a accueilli samedi dernier, à la Maison de la culture Taous Amrouche de Béjaïa, l'auteure Malika Arabi pour parler de son roman «Eclats de vie», paru cette année aux éditions Tiwizi Production. Dans son roman autobiographique, l'écrivaine nous déroule les épisodes les plus douloureux de sa vie. De l'avis même des présents et de ses lecteurs «Eclats de vie» est un roman bouleversant. Malika Arabi, son auteure, nous déroule sa vie jalonnée de souffrances, mais aussi de combats pour la liberté. Elle décrit avec émotion l'engagement de sa famille dans la lutte contre le colonialisme français et son cortège de drames: son grand frère mort au maquis, son père jeté en prison pour son militantisme au sein de l'Organisation civile du FLN, sa mère également emprisonnée et torturée...C'est dans cet univers féroce que la petite Malika a passé son enfance dans le très beau village de Tarsift, pas loin de Tigzirt-sur-Mer, en Kabylie maritime. Dans son livre elle raconte avec une forte émotion l'engagement de sa famille dans la lutte contre le colonialisme. La mort de son frère qu'elle a vu rejoindre le maquis à l'âge de 15 ans alors qu'elle était petite fille de 3 ans, l'emprisonnement de son père, de sa mère, de sa soeur ont chamboulé sa vie. «Franchement, ça n'a pas été facile pour moi quand je me suis engagé à écrire ce livre. J'ai vécu une sorte de torture au fond de moi-même. J'en suis même tombée malade en l'écrivant, mais ça m'a fait énormément de bien de l'avoir sorti», avait-elle déclaré avant d'ajouter: «Une fois terminé, édité et publié... c'était comme une sorte d'exorcisme que j'ai ressenti au fond de moi-même. J'ai senti un soulagement immense». Par ailleurs, si elle avait attendu aussi longtemps pour l'écrire, c'est uniquement par manque de temps, explique-telle avant de verser dans l'ambition de continuer sur sa lancée de romancière: «Je ne suis qu'à mon premier livre, mais j'adorerais continuer!» avait-elle déclaré avec coeur joie à l'assistance présente. La rencontre fut aussi une occasion pour Malika Arabi de nous parler de son combat de Femme. N'étant encore qu'une adolescente, elle dut affronter la vie avec ses nombreux tabous, le regard accusateur des autres, parce qu'après sa sixième elle devait quitter sa petite région paisible pour aller à Alger afin de poursuivre ses études avec le soutien indéfectible de son père qui voulait la voir réussir en devenant brillante dans son domaine. Par contre, celui de l'entourage l'a contraint plus qu'il ne l'a aidé. Mais grâce à une volonté de fer et un moral d'acier, Malika ne s'est jamais découragée en croyant fort en ses compétences et en ayant confiance en elle-même: «J'étais la première bachelière au village, la première à avoir eu un permis de conduire et la première à affronter pas mal d'obstacles...», disait-elle avec fierté. Son itinéraire atypique lui servira aussi à tirer des réflexions personnelles sur les paradoxes caractérisant sa Kabylie natale: «Pourquoi sa sublime beauté contraste-t-elle si violemment avec la cruauté de nos traditions anachroniques?» s'interroge-t-elle vers la fin de son livre.
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