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Chants de femmes en Kabylie.

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Chants de femmes en Kabylie. Empty Chants de femmes en Kabylie.

Message  fatima Jeu 27 Oct - 16:28

En Kabylie, le chant villageois est l’affaire des femmes. Et le village s’anime au gré des nombreuses occasions musicales : naissance, mariage, deuil, jeux d’enfants, amour, guerre...recolter...
Chants de femmes en Kabylie "Fêtes et rites au village", est le titre d’un ouvrage de Mehenna Mahfoufi, tiré de la thèse de doctorat en ethnomusicologie soutenue par l’auteur en 1992 à l’université de Paris X Nanterre, intitulé "Répertoire musical d’un village berbère d’Algérie (Kabylie)".
l'ouvrage est Le fruit d’une collecte dans de nbreux villages Kabyles, c’est un hommage et une valorisation pour cette tradition culturelle qui animent nos village et qui est exprimée lors des événements marquants du domaine familial. Une richesse d’une beauté pertinente et un patrimoine d’une valeur exceptionnelle….


L’ouvrage compote de 288 page et accompagné d’un CD audio de chants villageois relatifs aux rituels de naissances et de mariage, a l’endormissement de bébé "berceuses", aux éloge funèbres.....

https://2img.net/r/ihimizer/img223/8679/untitled4mu1.png (http://imageshack.us/)

=====
Odyssée dans une mémoire en déperdition
L’ouvrage est tiré de la thèse de doctorat en ethnomusicologie soutenue par l’auteur en 1992 à l’université de Paris X Nanterre, intitulé : Répertoire musical d’un village berbère d’Algérie (Kabylie). L’auteur a choisi comme objet d’étude huit circonstances ou occasions sociales auxquelles sont liés plusieurs genres musicaux, à savoir, la naissance d’un garçon, le mariage, l’évocation amoureuse, la joute chantée opposant les belles-mères et leurs brus, la berceuse pour endormir les enfants, la sauteuse servant à amuser les bébés et la mort (veillée funèbre) et la guerre.

Pour chaque genre est consacré un chapitre. Dans chaque rite, accompagné de l’un de ces genres musicaux, est intégré un corpus de chants exécutés en la circonstance. Ils sont transcrits dans les versions kabyle et française. Ces chants ont été recueillis dans plusieurs villages, notamment à Aït Issaâd, Mezeguène (Illoula), Igourès, Aït Hichem, Taourirt Ath Menguellath et Agouni N’Tslant (Aïn El Hammam), Taourirt Amokrane (Larbaâ Nat Irathen) et Tala Gehya, petit hameau du village Aït Brahim (Aït Ouagnoun). Ces missions de terrain ont été réalisées du 23 avril au 17 mai et du 5 au 28 septembre 1982 ; du 25 juillet au 22 août 1983 et, enfin, du 25 mars au 2 avril 1984. L’avantage de telles enquêtes est de connaître les nuances sur un mot, un genre musical, un rite ou un événement entre autres. Vu que d’un village à un autre, ou d’une tribu à une autre, il existe de légères différences quant à l’application d’un événement et les rites et chants qu’il suscite en la circonstance. Cependant, l’auteur a étudié ces rites et genres dans un seul village, en l’occurrence Aït Issaâd, commune d’Ifigha (Azzazga) avec comme période, l’année 1986. Période durant laquelle ces rites et chants sont en phase de déperdition vu les mutations sociales que vit la région. L’auteur définit la musique villageoise, comme « musique composée, interprétée et transmise par les seuls villageois. » (P. 46) Dans chaque rite, sont étudiés la dimension de l’espace et du temps des chants exécutés en conséquence et le rôle de chaque partie pour marquer l’événement (l’individu, la société, le village, le quartier, la famille, l’homme et la femme). D’où le recours par l’auteur à des approches sociologiques tout en s’intéressant aux détails et indices, éléments importants dans les recherches en sciences humaines. Aussi, à titre comparatif, il a pris soin de faire des rétrospectives, d’aborder d’autres genres musicaux et rites. L’auteur conclut (en résumé) que « les chants spécifiques villageois sont tous et en tous les cas exécutés par les seuls habitants du village, en l’occurrence les femmes » (p. 263). D’où cette « Autarcie musicale » qui caractérise le répertoire de ces chants. Comme « la pratique musicale est une activité codifiée dans le cadre de la société villageoise » (p 266). Et « tous les champs du corpus sont homophoniques et se réalisent acapella, à l’exception du chant de joute, opposant les brus et les belles-mères que les femmes accompagnent parfois d’une percussion ». (p 268). Au-delà de sa dimension scientifique, l’ouvrage constitue une entreprise importante de sauvetage du moins d’une partie infinitésimale du répertoire musical et rituel kabyle. Partie infinitésimale, mais importante et qui reste un gisement riche à exploiter. Outre cet ouvrage, notons que Mehenna Mahfoufi a déjà publié Musiques du monde berbère. Ecoute interactive et découverte (Editions association Awal 2001). Il s’agit d’un ouvrage pédagogique destiné aux professions de musique au niveau des collèges. Et Chants kabyles de la guerre d’indépendance. Algérie 1954-1962 (Editions Atlantica Séguier 2002) avec une préface de l’historien Mohamed Harbi. Ces ouvrages sont tous édités en France. L’auteur active pour qu’ils soient publiés en Algérie l’année prochaine. En projet, un livre sur Cheikh El Hasnaoui avec comme titre provisoire Cheikh El Hasnaoui. Le fou d’Alger.

Mehenna Mahfoufi :

Chants de femmes en Kabylie. Fêtes et rites au village. Editions Ibis Press (France) 2005. 288 p., 34 euros. Le livre est assorti d’un CD audio sans lequel il ne peut être vendu.

- El Watan
fatima
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