Le Québec : Le paradoxe de l'immigration
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Le Québec : Le paradoxe de l'immigration
Le paradoxe de l'immigration
Bien accueillis, les nouveaux venus sont rapidement laissés à eux-mêmes
Lisa-Marie Gervais 10 avril 2010 Actualités en société
Photo : Agence Reuters Larry Downing
Le marché du travail est un obstacle de taille à l’intégration.
Le Québec peine à intégrer ses immigrants, révélait cette semaine une étude commandée par le CIRANO. Pis, il est en queue de peloton lorsque comparé à l'Ontario et à la Colombie-Britannique, deux provinces où le taux d'immigration est élevé. Simple question de discrimination? Il semblerait que le problème soit plus complexe.
Les Québécois vieillissent, prennent leur retraite. Devant cette désertion du marché du travail, le Québec est forcé de s'en remettre à sa main-d'oeuvre immigrante, qui représentait en 2006 11 % de la population totale. Il n'est d'ailleurs pas de question qui fasse davantage consensus, tant dans les partis politiques que dans les syndicats et autres groupes de pression.
Non seulement la Belle Province intègre-t-elle très mal ses immigrants, mais elle le fait également beaucoup moins bien que dans le reste du Canada, révèle une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) intitulée Immigration au Québec: politiques et intégration au marché du travail. En 2006, le taux d'emploi des immigrants au Québec était inférieur de 11,4 points à celui des Québécois nés ici, soit un écart deux fois plus grand que celui observé dans les deux autres provinces, l'Ontario (5 points) et la Colombie-Britannique (5,1 points).
Le Québec a ouvert ses portes, et les immigrants arrivent, nombreux. La grille de sélection pour attirer une main-d'oeuvre qualifiée et qui parle français fonctionne, rappelle Maude Boulet, doctorante en relations industrielles à l'Université de Montréal et coauteure, avec Brahim Boudarbat, de l'étude publiée cette semaine. Les immigrants sont de plus en plus qualifiés — la proportion des immigrants récents du Québec (âgés de 25 ans et plus) qui détiennent au moins un baccalauréat est passée de 15,4 % en 1981 à 51 % en 2006 — et ils sont beaucoup plus nombreux à parler le français à l'arrivée (60,4 % des immigrants admis au Québec en 2008 parlaient le français).
Beau paradoxe, reconnaissent les observateurs de la scène immigrante. «On favorise l'immigration des personnes ayant des diplômes supérieurs, on leur donne des cours de français si elles ne le connaissent pas déjà, mais après ça, on ne les aide plus», dit la professeure en relations industrielles à l'UdeM Marie-Thérèse Chicha, qui déplore le sous-financement de l'intégration. «Les politiques d'immigration ne sont pas cohérentes avec les politiques d'intégration. C'est du gaspillage de compétences.»
Afin de hausser le taux d'emploi des nouveaux arrivants, le député péquiste de LaPrairie, François Rebello, souhaite que les dirigeants fassent preuve de plus de transparence et rendent des comptes. «Il faut être intransigeants à l'égard de ceux qui discriminent, insiste M. Rebello. Et c'est au gouvernement de donner l'exemple.»
Le sociologue de l'UQAM Jean Renaud abonde dans ce sens: le gouvernement, comme premier employeur, devrait servir de modèle. «Il y aurait moyen d'accélérer leur embauche. Il y a des milliers de solutions, des choses qui se font déjà ailleurs. Mais lesquelles sont applicables? On peut penser au mentorat», indique M. Renaud. Mais avant de parler solutions, voyons un peu la genèse du problème de l'intégration des immigrants, qui touche dans une plus forte proportion les immigrants originaires de l'Afrique du Nord (Maghreb) et du Moyen-Orient.
Racistes, les employeurs ?
Pour Marie-Thérèse Chicha, la lente intégration des immigrants sur le marché du travail pourrait s'expliquer en partie par des pratiques discriminatoires des employeurs. «Ils sont très réticents à embaucher des immigrants. Ils ont peur que ceux-ci se mettent à demander des congés. Cette idée que les immigrants vont chercher à demander des accommodements est très répandue, souligne-t-elle. Mais il y a aussi des employeurs de bonne volonté qui n'engagent pas d'immigrants de peur d'être accusés de discrimination s'ils licencient quelqu'un strictement pour une question d'incompétence. Mais c'est un mythe, il n'y a pas d'immigrants qui font ça», a-t-elle dit.
Reconnaissant que ce n'est pas le cas de tous les employeurs, Jean Renaud remarque qu'il y a une réelle discrimination à l'embauche, «qui se voit sur le terrain». On n'a qu'à penser à ces histoires qui défraient à l'occasion les manchettes d'immigrants qui ont soumis le même curriculum vitae à une entreprise, l'un avec un nom à consonance québécoise et l'autre avec un nom, disons, plus «exotique». Le CV de «M. Tremblay» est bien sûr privilégié, dans la grande majorité des cas.
N'empêche, selon le sociologue, cette attitude s'estompe après un certain temps. Au fil de ses recherches quantitatives et qualitatives, ce spécialiste des questions d'immigration a remarqué que le «coefficient Maghreb», c'est-à-dire l'ensemble des facteurs associés à l'origine d'une personne originaire de l'Afrique du Nord et pouvant nuire à son intégration, se fait sentir au début de l'établissement. «Mais après trois ans, les études montrent que ce n'est plus significatif. Si c'était de la discrimination, ce coefficient serait toujours significatif. L'employeur s'adapte et apprend à décoder ce que vaut un diplôme du Maghreb», a-t-il expliqué.
Et si le Québec fait moins bien que l'Ontario et la Colombie-Britannique, c'est qu'il n'est pas aussi habitué qu'eux à accueillir des immigrants, estime Jean Renaud. «Le Québec n'a que 30 ans de pratique avec l'immigration. Ça date de la loi 101. Avant ça, l'immigration était plutôt gérée par le côté anglophone du Québec, a-t-il soutenu. Mais on est encore en train de se chicaner sur le foulard. C'est comme si on confirmait le fait que c'est normal de discriminer. L'employeur envoie le message que ce ne sont pas des gens comme nous, qu'ils sont marginaux. Ça n'aide pas à rehausser le taux d'emploi.»
Professeure à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM, Sylvie Gravel ne croit pas qu'il est exact de parler de discrimination de la part des employeurs. «Les grandes entreprises ont fait beaucoup d'effort pour redresser la situation et éliminer toutes les étapes qui portent préjudice aux immigrants», assure-t-elle. Elle remarque qu'un grand nombre de petites entreprises ont recours à des immigrants. Certains employeurs du secteur agricole vont même se mettre à parler espagnol pour mieux communiquer avec leurs employés latino-américains. «Le vrai problème, c'est d'intégrer les immigrants dans un emploi qui correspond à leur diplôme. On est en pénurie de main-d'oeuvre dans certains secteurs pour lesquels on n'a pas nécessairement sollicité des immigrants», rappelle Mme Gravel, en précisant que c'est en train de changer.
La faute de la grille... et de la langue
La grille n'est donc pas si adéquate que ça. Jean Renaud, qui s'est intéressé aux variables permettant d'améliorer les prédictions d'accès à l'emploi pour un nouvel arrivant, a constaté que la grille de sélection ne comptait que pour 13 % dans ce savant calcul. «On a essayé de voir combien de temps ça prend à un immigrant pour avoir un emploi qualifié et quels sont les facteurs qui permettent d'expliquer ça. La grille ne compte pas pour beaucoup», note-t-il. Selon lui, cette grille utilisée par le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles n'est pas nécessairement conçue pour d'abord sélectionner de bons ouvriers appariés aux emplois disponibles. «Elle a avant tout comme but de nous choisir des concitoyens, des gens avec qui on va vivre. Des concitoyens qui deviendront nos amis, nos voisins, des gens qui vont tomber amoureux avec nos enfants.»
Certes, des problèmes plus structurels liés aux blocages que peuvent engendrer certains ordres professionnels dans le cas des professions réglementées sont désormais connus. L'attention a été moins portée sur les problèmes d'intégration sur le marché du travail causés par l'obligation, dans certains cas, de parler le français et l'anglais. «Il existe des exigences de bilinguisme pour un certain niveau d'emploi», note François Rebello. «Le fait de ne pas parler anglais est souvent un frein plus grand à l'emploi que le fait de ne pas parler français», ajoute-t-il, constatant que cette réalité bien québécoise nuit à certains membres de la communauté maghrébine, par exemple, qui connaissent souvent mieux le français que l'anglais.
Les études de Jean Renaud ne lui ont pourtant pas permis de conclure que le facteur de la langue était significatif. «La connaissance de l'anglais et du français n'est pas un facteur qui augmente l'accès au marché du travail. C'est plutôt une question de réseau au sens très large.»
Marie-Thérèse Chicha abonde. «Il ressort que la majorité des entreprises québécoises ont recours aux réseaux de connaissances pour leur recrutement. Et même quand ils sont diplômés du Québec, [les immigrants] n'arrivent pas nécessairement à se créer un réseau de connaissances susceptible de les aider à trouver un emploi. Ils n'ont pas un bon réseau culturel pour les informer informellement. Souvent, leur réseau est constitué de gens d'Emploi Québec ou des universités, qui ne les orientent pas nécessairement vers des emplois qui sont porteurs», fait-elle remarquer.
Pour sa part, Sylvie Gravel insiste sur l'importance de laisser le temps aux immigrants de bien apprivoiser leur milieu de travail. «Il faut comprendre la difficulté [pour les immigrants] de passer l'étape de la probation. On va reprocher à des gens de ne pas bien fonctionner dans le milieu, de ne pas être sociables parce qu'ils ne vont pas prendre une bière après le travail ou parce qu'ils ne jouent pas aux hockey avec les employés. Mais on oublie qu'il y a un élément qui s'appelle s'insérer dans une culture organisationnelle et une dynamique de socialisation», conclut-elle en appelant à plus d'indulgence.
Comme quoi il ne suffit pas d'avoir la tête de l'emploi. Encore faut-il s'assurer de la viabilité du «vivre ensemble».
***
Rectificatif du 15 avril 2010:
Dans l'article «Le paradoxe de l'immigration» publié dans notre cahier Perspectives de samedi, une citation attribuée à Marie-Thérèse Chicha donnait la fausse impression qu'elle reprochait au gouvernement de ne rien faire pour aider les immigrants à s'intégrer. Or, la critique de Mme Chicha vise plutôt la fragmentation des initiatives et leur sous-financement. Nos excuses pour cette imprécision.
Bien accueillis, les nouveaux venus sont rapidement laissés à eux-mêmes
Lisa-Marie Gervais 10 avril 2010 Actualités en société
Photo : Agence Reuters Larry Downing
Le marché du travail est un obstacle de taille à l’intégration.
Le Québec peine à intégrer ses immigrants, révélait cette semaine une étude commandée par le CIRANO. Pis, il est en queue de peloton lorsque comparé à l'Ontario et à la Colombie-Britannique, deux provinces où le taux d'immigration est élevé. Simple question de discrimination? Il semblerait que le problème soit plus complexe.
Les Québécois vieillissent, prennent leur retraite. Devant cette désertion du marché du travail, le Québec est forcé de s'en remettre à sa main-d'oeuvre immigrante, qui représentait en 2006 11 % de la population totale. Il n'est d'ailleurs pas de question qui fasse davantage consensus, tant dans les partis politiques que dans les syndicats et autres groupes de pression.
Non seulement la Belle Province intègre-t-elle très mal ses immigrants, mais elle le fait également beaucoup moins bien que dans le reste du Canada, révèle une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) intitulée Immigration au Québec: politiques et intégration au marché du travail. En 2006, le taux d'emploi des immigrants au Québec était inférieur de 11,4 points à celui des Québécois nés ici, soit un écart deux fois plus grand que celui observé dans les deux autres provinces, l'Ontario (5 points) et la Colombie-Britannique (5,1 points).
Le Québec a ouvert ses portes, et les immigrants arrivent, nombreux. La grille de sélection pour attirer une main-d'oeuvre qualifiée et qui parle français fonctionne, rappelle Maude Boulet, doctorante en relations industrielles à l'Université de Montréal et coauteure, avec Brahim Boudarbat, de l'étude publiée cette semaine. Les immigrants sont de plus en plus qualifiés — la proportion des immigrants récents du Québec (âgés de 25 ans et plus) qui détiennent au moins un baccalauréat est passée de 15,4 % en 1981 à 51 % en 2006 — et ils sont beaucoup plus nombreux à parler le français à l'arrivée (60,4 % des immigrants admis au Québec en 2008 parlaient le français).
Beau paradoxe, reconnaissent les observateurs de la scène immigrante. «On favorise l'immigration des personnes ayant des diplômes supérieurs, on leur donne des cours de français si elles ne le connaissent pas déjà, mais après ça, on ne les aide plus», dit la professeure en relations industrielles à l'UdeM Marie-Thérèse Chicha, qui déplore le sous-financement de l'intégration. «Les politiques d'immigration ne sont pas cohérentes avec les politiques d'intégration. C'est du gaspillage de compétences.»
Afin de hausser le taux d'emploi des nouveaux arrivants, le député péquiste de LaPrairie, François Rebello, souhaite que les dirigeants fassent preuve de plus de transparence et rendent des comptes. «Il faut être intransigeants à l'égard de ceux qui discriminent, insiste M. Rebello. Et c'est au gouvernement de donner l'exemple.»
Le sociologue de l'UQAM Jean Renaud abonde dans ce sens: le gouvernement, comme premier employeur, devrait servir de modèle. «Il y aurait moyen d'accélérer leur embauche. Il y a des milliers de solutions, des choses qui se font déjà ailleurs. Mais lesquelles sont applicables? On peut penser au mentorat», indique M. Renaud. Mais avant de parler solutions, voyons un peu la genèse du problème de l'intégration des immigrants, qui touche dans une plus forte proportion les immigrants originaires de l'Afrique du Nord (Maghreb) et du Moyen-Orient.
Racistes, les employeurs ?
Pour Marie-Thérèse Chicha, la lente intégration des immigrants sur le marché du travail pourrait s'expliquer en partie par des pratiques discriminatoires des employeurs. «Ils sont très réticents à embaucher des immigrants. Ils ont peur que ceux-ci se mettent à demander des congés. Cette idée que les immigrants vont chercher à demander des accommodements est très répandue, souligne-t-elle. Mais il y a aussi des employeurs de bonne volonté qui n'engagent pas d'immigrants de peur d'être accusés de discrimination s'ils licencient quelqu'un strictement pour une question d'incompétence. Mais c'est un mythe, il n'y a pas d'immigrants qui font ça», a-t-elle dit.
Reconnaissant que ce n'est pas le cas de tous les employeurs, Jean Renaud remarque qu'il y a une réelle discrimination à l'embauche, «qui se voit sur le terrain». On n'a qu'à penser à ces histoires qui défraient à l'occasion les manchettes d'immigrants qui ont soumis le même curriculum vitae à une entreprise, l'un avec un nom à consonance québécoise et l'autre avec un nom, disons, plus «exotique». Le CV de «M. Tremblay» est bien sûr privilégié, dans la grande majorité des cas.
N'empêche, selon le sociologue, cette attitude s'estompe après un certain temps. Au fil de ses recherches quantitatives et qualitatives, ce spécialiste des questions d'immigration a remarqué que le «coefficient Maghreb», c'est-à-dire l'ensemble des facteurs associés à l'origine d'une personne originaire de l'Afrique du Nord et pouvant nuire à son intégration, se fait sentir au début de l'établissement. «Mais après trois ans, les études montrent que ce n'est plus significatif. Si c'était de la discrimination, ce coefficient serait toujours significatif. L'employeur s'adapte et apprend à décoder ce que vaut un diplôme du Maghreb», a-t-il expliqué.
Et si le Québec fait moins bien que l'Ontario et la Colombie-Britannique, c'est qu'il n'est pas aussi habitué qu'eux à accueillir des immigrants, estime Jean Renaud. «Le Québec n'a que 30 ans de pratique avec l'immigration. Ça date de la loi 101. Avant ça, l'immigration était plutôt gérée par le côté anglophone du Québec, a-t-il soutenu. Mais on est encore en train de se chicaner sur le foulard. C'est comme si on confirmait le fait que c'est normal de discriminer. L'employeur envoie le message que ce ne sont pas des gens comme nous, qu'ils sont marginaux. Ça n'aide pas à rehausser le taux d'emploi.»
Professeure à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM, Sylvie Gravel ne croit pas qu'il est exact de parler de discrimination de la part des employeurs. «Les grandes entreprises ont fait beaucoup d'effort pour redresser la situation et éliminer toutes les étapes qui portent préjudice aux immigrants», assure-t-elle. Elle remarque qu'un grand nombre de petites entreprises ont recours à des immigrants. Certains employeurs du secteur agricole vont même se mettre à parler espagnol pour mieux communiquer avec leurs employés latino-américains. «Le vrai problème, c'est d'intégrer les immigrants dans un emploi qui correspond à leur diplôme. On est en pénurie de main-d'oeuvre dans certains secteurs pour lesquels on n'a pas nécessairement sollicité des immigrants», rappelle Mme Gravel, en précisant que c'est en train de changer.
La faute de la grille... et de la langue
La grille n'est donc pas si adéquate que ça. Jean Renaud, qui s'est intéressé aux variables permettant d'améliorer les prédictions d'accès à l'emploi pour un nouvel arrivant, a constaté que la grille de sélection ne comptait que pour 13 % dans ce savant calcul. «On a essayé de voir combien de temps ça prend à un immigrant pour avoir un emploi qualifié et quels sont les facteurs qui permettent d'expliquer ça. La grille ne compte pas pour beaucoup», note-t-il. Selon lui, cette grille utilisée par le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles n'est pas nécessairement conçue pour d'abord sélectionner de bons ouvriers appariés aux emplois disponibles. «Elle a avant tout comme but de nous choisir des concitoyens, des gens avec qui on va vivre. Des concitoyens qui deviendront nos amis, nos voisins, des gens qui vont tomber amoureux avec nos enfants.»
Certes, des problèmes plus structurels liés aux blocages que peuvent engendrer certains ordres professionnels dans le cas des professions réglementées sont désormais connus. L'attention a été moins portée sur les problèmes d'intégration sur le marché du travail causés par l'obligation, dans certains cas, de parler le français et l'anglais. «Il existe des exigences de bilinguisme pour un certain niveau d'emploi», note François Rebello. «Le fait de ne pas parler anglais est souvent un frein plus grand à l'emploi que le fait de ne pas parler français», ajoute-t-il, constatant que cette réalité bien québécoise nuit à certains membres de la communauté maghrébine, par exemple, qui connaissent souvent mieux le français que l'anglais.
Les études de Jean Renaud ne lui ont pourtant pas permis de conclure que le facteur de la langue était significatif. «La connaissance de l'anglais et du français n'est pas un facteur qui augmente l'accès au marché du travail. C'est plutôt une question de réseau au sens très large.»
Marie-Thérèse Chicha abonde. «Il ressort que la majorité des entreprises québécoises ont recours aux réseaux de connaissances pour leur recrutement. Et même quand ils sont diplômés du Québec, [les immigrants] n'arrivent pas nécessairement à se créer un réseau de connaissances susceptible de les aider à trouver un emploi. Ils n'ont pas un bon réseau culturel pour les informer informellement. Souvent, leur réseau est constitué de gens d'Emploi Québec ou des universités, qui ne les orientent pas nécessairement vers des emplois qui sont porteurs», fait-elle remarquer.
Pour sa part, Sylvie Gravel insiste sur l'importance de laisser le temps aux immigrants de bien apprivoiser leur milieu de travail. «Il faut comprendre la difficulté [pour les immigrants] de passer l'étape de la probation. On va reprocher à des gens de ne pas bien fonctionner dans le milieu, de ne pas être sociables parce qu'ils ne vont pas prendre une bière après le travail ou parce qu'ils ne jouent pas aux hockey avec les employés. Mais on oublie qu'il y a un élément qui s'appelle s'insérer dans une culture organisationnelle et une dynamique de socialisation», conclut-elle en appelant à plus d'indulgence.
Comme quoi il ne suffit pas d'avoir la tête de l'emploi. Encore faut-il s'assurer de la viabilité du «vivre ensemble».
***
Rectificatif du 15 avril 2010:
Dans l'article «Le paradoxe de l'immigration» publié dans notre cahier Perspectives de samedi, une citation attribuée à Marie-Thérèse Chicha donnait la fausse impression qu'elle reprochait au gouvernement de ne rien faire pour aider les immigrants à s'intégrer. Or, la critique de Mme Chicha vise plutôt la fragmentation des initiatives et leur sous-financement. Nos excuses pour cette imprécision.
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Le Québec : Le paradoxe de l'immigration
source:
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/286708/le-paradoxe-de-l-immigration#.ToMUenQvZxE.facebook
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Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Le Québec : Le paradoxe de l'immigration
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- Caroline Moreno
Inscrit
samedi 10 avril 2010 07h01 5 millions de dollars en moins pour la francisation des immigrants
Le paradoxe est que l'on coupe de nouveau dans la francisation des immigrants. - jacques noel
Inscrit
samedi 10 avril 2010 08h49 "Devant cette désertion du marché du travail"
Quelle désertion? Le Québec compte toujours 8% de chomage.
336,000 exactement, dont 70,000 immigrants et 266,000 assistés sociaux aptes au travail, dont 66,000 immigrants. Il y a 136,000 immigrants qui se cherchent un emploi, en plus de 150,000 qui ont déjà l`âge de la retraite (voilà pour un autre mythe, celui du rajeunissement par l'immigration)
Le Québec fait plus d'enfants (1,74) que l'Iran (1,73), la Thailande (1,73) et la Tunisie (1,71). Le Québec compte seulement 15% de personnes âgée, contre 19% pour l'Italie et l'Espagne, 20% pour l'Allemagne et le Japon. On est à plus de 157 naissances au Québec pour 100 décès (88,000/56,000). On bat presque tous les pays industrialisés du monde. L'Allemagne`est à 75 naissances pour 100 décès. La Russie à 69!
Il n'y a pas crise démographique, ni de manque de main-d'oeuvre. C est un immense mensonge. Une escocrie intellectuelle - Paul Kara
Inscrit
samedi 10 avril 2010 08h54 Faut pas exagérer
Il y a quand même une limite. Demander aux employeurs d'assurer la responsabilité du "vivre ensemble" même après le travail...faut pas charrier. L'adaptation à un nouveau milieu de travail et la volonté de s'y intégrer, ça relève du nouvel employé qui a obtenu un poste. Faut arrêter ce paternalisme...là ça devient franchement ridicule. - Michel Vézina
Inscrit
samedi 10 avril 2010 09h20 Intégration, francisation des immigrants au Québec, et le leadership raté de sa capitale!
Au Québec, lorsqu'on parle d'"immigration", automatiquement l'image de Montréal nous vient à l'esprit. Il ne vient à personne l'idée d'une famille africaine ou chilienne à Victoriaville, St-Georges, Chicoutimi, Rimouski et même Québec....chercher l'erreur! Suite au débat des derniers jours, de la ministre de la culture et du député Curzi, n'y a pas t-il lieu de se demander si Montréal a encore la capacité d'intégrer les immigrants à la culture dominante du Québec! Dès lors que l'on se pose cette question, on peut se demander ce que fait la ville de Québec, ce que font les presque un million d'habitants de cette ville en y comptant ses grandes banlieues? Québec la francophone! Québec la supposé Capitale nationale d'un peuple, qui se cherche et ne veut pas se trouver! Québec a la capacité d'accueillir plus d'immigrants, Québec doit faire sa part dans l'Intégration des immigrants, et ce n'est qu'à cette condition que plus d'immigrants s'intégreront à la culture et langue dominante de cette province! Cependant, les habitants de cette ville qui votent à majorité ADQ, Conservateur, PLQ, PLC, tous des partis fédéralistes, supposément plus ouverts que les séparatistes, doivent faire leur part! Il y a trop de racisme à Québec! Et la fonction publique n'y échappe pas! Le gouvernement doit prendre des mesures pour qu'un nombre important d'immigrants soit admis au sein de la fonction publique. La ville de Québec et la ville de Lévis doivent aussi montrer l'exemple. Tant que Québec et les Québécois ne joueront pleinement leur rôle à intégrer ces immigrants qui sont si nécessaires à notre pérennité, c'est le Québec tout entier, sa culture et sa langue qui perdront! - Carl
Inscrit
samedi 10 avril 2010 09h38 emploi
C'est beau faire venir des gens très qualifiés, mais, moi, je suis dans une région où c'est de la main d'oeuvre qu'il faut (Abitibi). Par ici, il y a un manque de travailleurs forestier et de mineurs.
Je crois que ces secteurs seraient plus appropriés pour de futurs arrivés étant donné le manque très marqué.
De plus, les salaires sont très enviables. - NADIRE
Inscrit
samedi 10 avril 2010 09h52 ont se trouverais de la place
oui moi je pense que si ont le gouvernement pouvais faire une chose
et bien il la faite sont prtemier role de ramener et d'assouplire les lois d'immigration ont prouver le souccie du gouvernement ;reste alors le role de la societe a assumer son role
car en réalité ses masse de gents qui viennes amenent avec eut un bagage tres riche
mais en tous je croi qu'ont trouvera une solution et n'oubliont pas qu'un immigrant vie bien mieus chez vous qu'un cadre supe chez nous sa s'est une realite alors ils trouveront bien quoi faire - Andre Gignac
Inscrit
samedi 10 avril 2010 10h14 IMMIGRATION MASSIVE
Le but de cette immigration massive est de diluer le Québec pour l'empêcher de faire l'indépendance et d'élargir la clientèle du PLQ pour l'aider à garder le pouvoir.
André Gignac le 10 avril 2010 - France Marcotte
Abonnée
samedi 10 avril 2010 10h22 Le problème à la source
Serait-il impensable que le Québec aille observer de quelle manière des provinces canadiennes ont pu mieux réussir l'intégration au marché du travail de leurs immigrants ou bien "la problématique" est-elle trop différente? Cette question de l'intégration au marché du travail est trop importante pour ne pas y trouver réponse rapidement et en attendant de la résoudre, ce sont surtout les Québécois de souche dans leur quotidien qu'on tient responsables, par leur supposée fermeture à l'autre, des problèmes d'intégration des immigrants. - Nicodeme C
Inscrit
samedi 10 avril 2010 10h30 «Les québécois vieillissent» ?
Un beau stratagème ça. Une acrobatie journalistique de haut lieu : Le québécois «vieillit» donc il n’a plus sa place au sein de notre société. Il est devenu inutile, passé de date, bon pour les poubelles comme l’«immonde» appellation «vieille capitale» du maire «atomique Labeaume» et de son illustre génie Clotaire Rapaille. Le québécois «vieillit» il souffre de dégénérescence «économique» rapide. Il «flétrit» à vue d’œil. Se ratatine tout d’un coup. C’est fou comme il se «détériore » ; il s’enfarge dans sa barbe tellement. De toutes les «discriminations» subtiles celle-là au chapitre des «excuses» est plus «blanche que blanche». Il faut laver blanc en grand pour utiliser un tel «détersif». Une forme d’épuration qui a du poil. Le sage et sa sagesse sont hors contexte ici. Ce sont de bons à rien. Hitler serait heureux. Il n’y a plus de place pour eux, ni au Québec, ni au Canada, ni «ailleurs» dans le monde. Une belle discrimination ça ! Un model de société «d’avant-garde» et vive le sionisme d’église ! Celui de la Théologie de l’argent : Au nom du Père Équation, du Fisc et des Saintes Soumissions amen ! Une façon agressive et «asociale» voire toute néolibérale, d’étendre l’huile sur le feu : Le «multiculturalisme» via les intégrismes «multi confessionnels ». Une façon de détourner, de mettre au rencart la «problématique» québécoise. Cette «affreuse et horriblement vieille société». Un petit accommodement religieux avec ça ? Non merci !
Nicodème Camarda - vision
Inscrit
samedi 10 avril 2010 10h35 manque de cohérence
monsieur Charest veux augmenter a 55 000 le nombre d'immigrants soite Montreal et sa banlieu S'anglicise de plus en plus et la meuilleur chose qui vient a L'esprit de Charest c'est de faire disparaitre 30 classes de francisations.Qu'el incohérence et qu'el mépris envers la francophonie et le peuple Québecois.
Avec des amis comme les libéraux les quebecois non pas besoin d'ennemies. - Duchêne Denys Mehdi
Inscrit
samedi 10 avril 2010 10h59 Pour Carl et J. Noël
@ Carl,
Je veux bien que vous nous fassiez part de vos souhaits à ce qu'il y aient davantage d,immigrants en Abitibi, mais il y a à peine deux ans, si je me souviens bien, nous avons été mis au parfum d'une manchette concernant une entreprise minière qui s,était engagée à recruter des travailleurs d'origine tunisienne(près d'une cinquantaine). Et bien, je ne connais pas la suite de cette histoire, mais à ce moment là de fortes résistances de la population de votre région s'étaient faite sentir concernant ce plan d'embauche.
@ J. Noël. On vous déjà lu à ce propos. Vous avez par le passé sur cette tribune du Devoir, fait usage à maintes reprises de propos à caractère xénophobe. Alors pour vos statistiques mentionnées, nous avons l'obligeance de vous demander quelles sont vos sources ? Surtout dans le cas où le taux de naissance de l'Iran et de la Tunisie serait moindre que celui du Québec. La vérité, ne vous en déplaise, et cela est rapporté dans tous les Dpt d'universités québécoises où les questions démographiques sont étudiées, que sans l'apport des immigrants, le Québec deviendrait un immense foyer de personnes agées dans moins de 25 ans. Ce ne sont pas les -des souche- qui contribuent à augmenter le taux de natalité au Québec, mais les communautés arabes et haitiennes d'abord. - Duchêne Denys Mehdi
Inscrit
samedi 10 avril 2010 11h18 Pour M. Vézina
La ville de Québec est une ville qui a toujours été handicapée et handicapante pour ses communautés culturelles. C'est la raison depuis toujours pourquoi elle est si blanche, si franco et si catho. Il y a un déficit flagrant de ressources communautaires pour les nouveaux arrivants. Et si ce n'était que de cela! il y a aussi bien sûr toute l'odeur de purin répandue par les réactionnaires de droite des radios poubelles qui n'ont jamais démontré d'ouverture envers l'immigration.
Natif de cette ville où j'y ai passé la majorité de ma vie jusqu,en 2007, ces radios ont été un véritable repoussoir pour les nouveaux arrivants. Particulièrement la communauté maghrébine qu'on a tous et toutes identifiée comme des Islamistes sans exception et des «mangeux de litières de chameaux»(CHOI FM) ou «sympathisants des terroristes du Hezbollah» (FM 93), les Haitiens, sans exception, comme «des membres de gangs violents et impliqués dans des réseaux de prostitutions»(FM 93), des Colombiens comme des «bandits issus d'un pays de voleurs»(CHOI FM).
Voilà une des principales raisons pour laquelle la ville de Sherbrooke attire davantage d'immigrantEs chaque année que la ville de Québec en % de la population. Québec, malgré ce que « Napoléon» Labeaume puisse en dire, est une ville fermée sur elle-même, non ouverte sur le monde.
Anecdote du temps où j,étais journaliste dans cette ville. Une fonctionnaire du Service de l'immigration de la ville me racontait en 2006 lors d'une Table ronde sur le sujet de l'immigration que l'année précédente, des fonctionnaires de la ville s'étaient rendu en mission en Roumanie en 2005 pour recruter 50 nouvelles familles. Et bien vous savez quoi ! C'était, nous a t-elle raconté, pour remplacer une quarantaine de familles Roumaines qui avaient immigré à Québec 10 ans auparavant mais dont 35 avaient quitté après moins de 3 ans dans la vieille capitale.
« L'ART DE LA DISCIPLINE DE L'AVIRON DANS LA GRAVELLE QUOI|» - Pierre Rousseau
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samedi 10 avril 2010 12h05 Pas clair!
On dit que la raison pour laquelle le Québec a besoin d'immigrants, comme le Canada d'ailleurs, c'est que nous manquons de main d'oeuvre qualifiée pour faire face à l'avenir. Or, vous écrivez: « On n'a qu'à penser à ces histoires qui défraient à l'occasion les manchettes d'immigrants qui ont soumis le même curriculum vitae à une entreprise, l'un avec un nom à consonance québécoise et l'autre avec un nom, disons, plus «exotique». Le CV de «M. Tremblay» est bien sûr privilégié, dans la grande majorité des cas. » En clair, ça veut dire que l'immigrant est en compétition avec le « Québécois » (l'autochtone dans le sens large du terme) pour le même emploi. Comment se fait-il qu'il y ait une telle contradiction entre le but de l'opération et ses conséquences? Si on dit aux immigrants qu'ils vont se trouver facilement un emploi ici mais qu'en réalité ils se retrouvent au chômage, ne les trompe-t-on pas?
Faudrait rétablir la vérité car il semble encore une fois que les politiciens nous trompent, surtout les immigrants. - jacques noel
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samedi 10 avril 2010 12h33 @duchesne
J'ai fait 62 articles sur le mensonge démographique. Toutes les références sont là. Tout est bétonné, expliqué en long et en large
http://www.vigile.net/_Noel-Jacques_?debut_article
Mais moi on ne m'interroge jamais, on ne m'invite jamais. Je fais partie du clan des "méchants", des "négationistes", de ceux qui affirment haut et fort qu'il n'y a pas de crise démographique au Québec, que c'est le mensonge du siècle. Que l'immigration ne rajeunit pas le Québec mais qu'elle le vieillit. Que l'immigration n'enrichit pas le Québec mais qu'elle l'appauvrit. Rien de raciste là-dedans, juste des FAITS, des données brutes.
Ca fait au moins 15 ans que je défends cette thèse. Petit à petit, le temps me donne raison, mais c'est très dur au Québec de faire triompher les faits sur les idées. Dans les médias, ce sont les idéologies qui l'emportent sur les faits, les "bons" sur les "méchants" dans la dichotomie du Plateau qui statue ce qu'il faut penser et ne pas penser - Mario Jodoin
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samedi 10 avril 2010 15h11 À Jacques Noël
«Quelle désertion? Le Québec compte toujours 8% de chomage. 336,000 exactement, dont 70,000 immigrants et 266,000 assistés sociaux aptes au travail, dont 66,000 immigrants. Il y a 136,000 immigrants qui se cherchent un emploi, en plus de 150,000 qui ont déjà l`âge de la retraite (voilà pour un autre mythe, celui du rajeunissement par l'immigration)»
Vous ne saviez pas qu'on peut être à la fois chômeur (donnée statistique) et bénéficier de l'aide sociale (donnée administrative) ? Il est impossible d'additionner des bénéficiaires de l'aide sociale et des chômeurs, à moins de vouloir exagérer un problème par du double comptage.
Quant aux immigrants âgés, je vous ai déjà démontré que vos conclusions sont inexactes. Votre idéologie et votre xénophobie vous font nier les faits.
Le récent rapport statistique sur l'immigration en 2009 (http://www.micc.gouv.qc.ca/publications/fr/recherc , page 7) montre que seulement 1,4 % des 49 589 immigrants de 2009 avaient 65 ans et plus, tout comme en 2008 (619 sur 45 198). Seulement 9,2 % avait 45 ans et plus, et 69,3 % avaient moins de 35 ans. Oui, l'immigration nous rajeunit, ne vous en déplaise.
Vous avez beau nier, les faits ont la tête dure... - Paul Kara
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samedi 10 avril 2010 15h36 Les immigrants vietnamiens sont un bel exemple d'intégration réussie
On devrait mieux étudier les facteurs qui font qu'une communauté comme les Vietnamiens a parfaitement réussi son intégration sociale et économique. Les Québécois adorent cette communauté. Les commentaires des gens: nous devrions en accepter plus. Tous comme les gens du Cambodge et du Laos. Je crois que ces arrivants très amicaux ont bien perçu la réalité québécoise. En plus ils ont une attitude très positive. Ils ne tentent jamais d'imposer la religion au travail. On peut dire que ce sont des immigrants modèles finalement. Un exemple à étudier de plus près. - Raymond Saint-Arnaud
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samedi 10 avril 2010 15h45 Le mantra de l'immigration
La récente campagne de publicité du gouvernement québécois sur l’immigration, centrée sur le slogan “L’avenir du Québec ne peut s’écrire sans l’immigration”, est carrément insultante pour la majorité des Québécois. Pourquoi ne serions-nous pas capable comme peuple de survivre et de nous développer par nous-même? Pourquoi devrions-nous nécessairement compter sur les autres? Pourquoi n’aurions-nous pas d’avenir en nous-mêmes?
Ce qui fait la richesse d'un pays, c'est le produit intérieur brut PIB par habitant, pas le nombre de personnes dans ce pays. Il n'y a aucune corrélation entre le niveau de vie et l'ampleur de la population. On n'a qu'à penser aux pays scandinaves riches et et de faible population, et aux pays africains pauvres et avec beaucoup de population.
Voici un petit tableau:
PAYS, POPULATION, PIB/Hab
Inde :1,1 milliard Hab, 3 344$/Hab
Nigeria : 131 millions Hab, 1 188$/Hab
Pérou : 27 millions Hab, 5 983$/Hab
Danemark : 5,4 millions Hab, 34 737$/Hab
Finlande : 5,2 millions Hab, 31 208$/Hab
Islande : 295 mille Hab, 35 586$/Hab
Irlande : 4.1 millions Hab, 40 160$/Hab
Luxembourg : 465 mille Hab, 69 800$/Hab
Norvège : 4,6 millions Hab, 42 364$/Hab
Ajoutons la Suède, la Suisse, etc, tous des pays avec relativement peu de population et un niveau de vie supérieur.
Il y a actuellement au Québec un mantra à l'effet que le Québec a absolument besoin de plus d'immigrants. Aucunement prouvé. Si au moins nous réussissions à intégrer tous ou presque tous les immigrants au Québec francophone, ce pourrait à la limite être acceptable d'accueillir plus d'immigrants, mais plus de la moitié de ceux-ci ne s'intègrent pas à la majorité francophone, alors on se tire dans le pied en augmentant inconsidérément le nombre d'immigrants.
On prend exemple que dans une région on manque de tel type de travailleurs (parce qu'on ne les paye pas assez ou qu'on n'a pas préparé la relève) pour dire qu'il faut aller chercher des travailleurs dans d'autres pays. Pourquoi ne pas former ici nos gens en conséquence, les médecins et les infimières par exemple, ou les techniciens qu'on désire?
De plus, l'immigration incontrôlée de personnes sans grandes compétences ne résulte qu'en une diminution des salaires des faibles salariés, comme il a été amplement observé et démontré aux États-Unis. Et cette diminution se répercute aussi à la baisse sur l'ensemble des salaires. On sait alors pourquoi les entreprises y sont favorables.
D’autre part, il est indéniable que l’une des causes du déclin du français à Montréal est l’immigration incontrôlée de personnes qui ne s’intègrent pas à la majorité francophone, mais qui s’intègrent à la minorité anglophone.
Il y a un parti au Québec qui s'accommode très bien de cela, le parti libéral, qui va chercher la majorité de son appui électoral chez les anglophones et les allophones, et qui arrive au pouvoir grâce à la division des francophones. C'est démocratique, mais c'est suicidaire pour le Québec français.
L’avenir du Québec ne peut s’écrire que par une meilleure instruction donnée à nos enfants, et par des efforts soutenus en recherche et développement. Nous serons alors plus productifs. L’augmentation de notre productivité est la vraie la clef de notre survie comme peuple francophone et la la clef de la santé économique et sociale du Québec.
P.S. M. Jacques Noël a déjà mentionné que: "Le Québec compte 370,000 chômeurs (dont 70,000 immigrants) et 266,000 assistés sociaux aptes au travail (dont 66,000 immigrants)". De quoi faire réfléchir. - jacques noel
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samedi 10 avril 2010 15h48 @duchesne sur la Ville de Québec
Au recensement de 2006, la ville de Québec comptait 5085 Noirs, une augmentation de 40% par rapport au recensement de 2001. Il y a presque autant de Noirs à Québec que dans trois provinces canadiennes réunies : Terre-Neuve (905) , l’Ile du Prince Édouard (640) et le Nouveau-Brunswick (4455).
Il y a deux fois plus de Noirs à Québec que dans tout l’État du Montana (2692). Il y a plus de Noirs à Québec qu’au Vermont(3063), au Wyoming (3722), au Dakota du Nord (3916) au Dakota du Nord (4685). Quatre ans plus tard, en 2010, on a sans doute devancé l’Idaho (5456) et on se dirige vers le Maine(6760).
Il y a donc aujourd'hui plus de Noirs dans la ville de Québec que dans 7 États américains. Mais Lysiane Gagnon et tout le Plateau pensent qu'il y UN Noir à Québec.
http://www40.statcan.gc.ca/l02/cst01/demo53b-fra.h
http://www.ipoaa.com/us_black_population.htm - Limette
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samedi 10 avril 2010 16h42 Racistes les employeurs?
Racistes, les employeurs? demande Mme Thérèse Chicha. Pourquoi dit-on que c'est une pratique discriminatoire de craindre que certains immigrants demandent des accommodements? En quoi est-ce un mythe? Je travaille pour la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et 3 jours de congé payé ont été accordés à 9 de mes collègues depuis septembre pour motif religieux. C'est un mythe ça? Non, c'est une réalité et ce n'est pas être raciste que de dénoncer "cette idée répandue". Je peux comprendre qu'un employeur ait certaines réticences puisque les tribunaux peuvent l'obliger à accorder ces congés comme ils l'ont fait à la CSDM.
Un peu facile de traiter les gens de racistes quand ils dénoncent ce type d'accommodement déraisonnable! - richard lavigne
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samedi 10 avril 2010 19h20 des immigrants! pour nous noyer seulement
Depuis 1998, la ministre de l'immigration confirme que le Québec aura d'ici la fin de 2010 plus de 535,000 immigrants confirmés, plus les refugiés, les oubliés, etc..
Notre système de santé vamal? Combien manque t'il de lits? Depuis quand invitons-nous des étrangers alors que nous manquons de quoi leur donner ?.
Simplement que notre ministre irlandais veut répéter ce que les anglais ont réussi temporairement avec les immigrants irlandais au 19ième si`cle.
Y-t'il un pays qui accepterait que ces immigrés se concentrent dans une seule région ?Nous les moutons, on se laisse pousser dehors.
Pourtant, si on regarde la Suède, la poupulation ne bouge pas , les immigrants nécessaires son peu nombreux
Un signe que les suédois sont plus intelligents que nous.
Saviez-vous quel est le sport national en Suède? les courses de chevaux... et nous, encore plus niaiseux on a refusé l'aide de la France pour créer plus de 25,000 emplois au Québec et pour se comparer, l'Ontario a plus de 60,000 emplois dans cette industrie..
Quand aurons-nous un Général de Gaulle ? - jacques noel
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samedi 10 avril 2010 19h41 @mario jodouin
Au recensement de 2001, le Québec comptait 7,125,580 hab. dont 878,065 personnes âgées de 65 ans et plus ; 124,355 étaient des immigrants, soit 14,1% !
http://www12.statcan.ca/francais/census01/products - jacques noel
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dimanche 11 avril 2010 06h48 @Mario Jodoin
Au recensement de 2006, on était rendu à 149,110 immigrants de 65 ans et plus au Québec ! En 5 ans à peine, le nombre d'immigrants âgés a crû de 20% (149,110/124,355), soit 13,8% de tous les vieux au Québec! Près d'un vieux sur 7 au Québec est maintenant un immigrant! S'agit d'aller visiter un centre d'accueil à Montréal pour entendre parler chinois, vietnamien, espagnol, italien.
Comment en est-on arrivé là ? Par l’absurdité de nos politiques d’immigration faites d’abord et avant tout pour satisfaire aux besoins des immigrants, qui cherchent à faire venir toute leur famille ici, plutôt que remplir les besoins réels du pays en main-d’œuvre, comme on nous raconte sans relâche.
Aux USA, les immigrants qui parrainent leurs vieux parents doivent les assurer. La facture est très très salée : 10 000 usd par année. À la condition de trouver un assureur qui veuille bien le faire ! C’est un gros ticket modérateur. Mais au Canada, c'est gratos. Ce sont les contribuables des provinces qui paient la facture. Plus de 10k par année par personne âgée
Entre 1989 et 2008, le Québec a accueilli 15,146 personnes de plus de 65 ans !
Mais faut ajouter ceux arrivés à 45 ans et plus et qui, depuis, sont devenus officiellement des "vieux". Depuis 1989, il est rentré 47,606 immigrants de 45 à 54 ans et 21,117 de 55 à 64 ans, soit 68,723 personnes qui sont tous devenus des vieux depuis leur arrivée. On a donc accueilli 83,869 immigrants, vieux, ou devenus vieux peu d’années après leur arrivée. C’est énorme. Mais c’est surtout 800 millions de frais de santé à payer chaque année pour des gens venus d’ailleurs qui ont très très peu contribué à notre société. C’est 800 millions sur un système de santé qui déborde. C’est 3% du budget de la Santé, 20% de notre déficit.
http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2006 - Duchêne Denys Mehdi
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dimanche 11 avril 2010 10h26 La xénophobie de J. Noël
Qu'est ce que vous en savez vous, des «immigrants qui auraient TRÈS TRÈS peu contribué à notre société». Vos relants xénophobes sont tout simplement honteux au même titre que ceux de votre «ami» Lavigne. Faudrait que vous vous y fassiez ! Montréal est représenté par plus de 34 % d'individus nés à l'extérieur du pays (chiffre de 2009). Dans moins de 20 ans, ce sera 45%.
Et pour votre affirmation xénophobe et gratuite de la non contribution des immigrants à notre société voici ce qui suit : Données sociodémographiques en 6 fascicule pour la ville de Montréal basé sur 2006.
Taux d'emploi en % chez les immigrantEs : 52%
Taux d'activité en % incluant les études, propriétaires de commerces : 65,8%
Taux d'emploi en % chez les -de souche : 61,3% (une différence de seulement 9%) Donc nous payons aussi des soins de santé pour les -de souche sans emploi à plus de 39% comparativement à 48% chez les immigrants reçus.
Taux d'activité chez les -de souche en % incluant les études et propriétaires de commerces : 65,3%. Donc un taux moindre de gens inactifs chez les immigrants que chez les -de souche. Donc selon votre raisonnement concernant les coûts de santé engendrés par ceux et celels qui ne contribuent pas à la société, les -de souche nous coûtent plus cher que les nouveaux arrivants.
TOUJOURS SELON CES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES PRÉSENTÉES À LA VILLE DE MONTRÉAL EN MARS 2010
Les immigrants récents âgés de 15 ans et plus constituent le groupe le plus scolarisé de la population de Montréal. Plus de la moitié de cette population (55%) a obtenu un certificat, un diplôme ou un grade universitaire contre seulement 305 de la population non immigrante.
Vous devez sûrement ne pas vivre entouré d'un nombre respectable d'immigrants et en connaître plusieurs pour tenir de tels propos empreints de xénophobie. - pierre m de ruelle
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dimanche 11 avril 2010 14h39 libre entree
le succes phenomenal des USA est due en grande partie a sa massive emmigration dude fin 19 siecle au milieu 20 ieme siecle.
pourquoi ne faisons pas la meme chose ici? Sur le lot on aurait certainement une bonne retention de personnes productives, travaillantes, pretes a conquerir le monde, et developper notre Immense pays ' le Canada evidemment!
Avec de nouveaux arrivants, cela changerait certainement les mesquines ploitiques provinciales, au sens provincial du terme...
Voila et cela nous eviterait de brailler au sujet du sort des povres Baby Boomers!!! - Mario Jodoin
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dimanche 11 avril 2010 15h23 N'importe quoi
@ À Jacques Noël
Quand les proportions ne fonctionnent plus dans le sens de vos phobies, vous virez aux nombres. Et combien d'impôts et de taxes ont-ils payés ? Combien d'emplois ont créé leurs achats (construction, nourriture, vêtements, etc.) ? Bien sûr que les services qu'ils utilisent coûtent des sous. Ils y ont contribué et y contribueraient encore plus si les ethnophobes de votre espèce ne leur mettaient pas autant de bâtons dans les roues.
C'est triste de voir une personne nier la réalité et s'accrocher à n'importe quoi pour tenter de justifier son ethnophobie.
Et je vous rappelle que je ne visais qu'une chose en m'adressant à vous : que vous cessiez de prétendre que la contribution de l'immigration au rajeunissement n'est qu'un mythe. Et là vous changez de sujet, refusant d'affronter la réalité, c'est-à-dire que vous vous trompez et et que vous trompez les gens qui vous lisent.
Je vous laisse à vos divagations... - jacques noel
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dimanche 11 avril 2010 16h31 @pierre ruelle
Aux Etats-Unis, à la belle époque, l’immigrant débarquait avec sa valise à New-York et venait construire un pays à la force de sa sueur. Il devait se démerder tout seul : struggle for life. Travaille ou crève. Dans le Québec réel du 21e siècle, on est à des années-lumière du modèle américain qu’on nous rabâche constamment ("Les zamaricains, eux autres, se sont construit sur l’immigration. Y’ont compris eux autres")
Prenons un exemple concret. Une famille débarque ici avec 4 enfants. Yolande cherche désespérément des familles pour peupler le Québec : c’est le discours qu’on nous martèle ad nauseam.
Mettons la chose au mieux : les deux parents ont l’intention de travailler et ils travaillent dès leur arrivée (présentement, avec la crise économique, c’est très difficile, mais restons optimistes).
Le monsieur se trouve une job de manutentionnaire dans une shop à 11$ l’heure et la dame travaille comme commis de dépanneur à 9$. Les deux travaillent et font de leur mieux pour réussir dans leur nouveau pays (petite note : le problème ce ne sont pas les immigrants qui, pour la plupart, ne cherchent qu’à améliorer leur sort. Le problème c’est le système qui est tout croche et terriblement contreproductif pour les Québécois. Voilà pour les deux clowns qui n'en finissent plus de me traiter de xénophobes parce que je déconne des politiques tout croches)
Ensemble, ils vont faire 40k . Mais avec 4 enfants, ils vont payer peu d’impôts. Supposons qu’ils leur restent 35k net. S’ils sont à Montréal, l’appartement va leur coûter près de 1000$ par mois. L’épicerie, au moins 300$ par semaine. Bref, ils vont dépenser plus de 27k non imposables puisque ni la bouffe, ni le logement sont imposés au royaume des Tremblay.
Ils vont payer des taxes sur le reste de leur consommation (8k), soit un gros mille piasses, dont une bonne partie va leur revenir en crédits de TPS et de TVQ. En ajoutant l’impôt, ils vont payer 6k, au gros max, aux deux gouvernements. Gros, gros max.
Maintenant, ils vont coûter combien à l’État, essentiellement au Québec ?
Supposons 2 enfants à la garderie et 2 à l’école. Les deux à la garderie vont coûter 20k ! Bedang ! Et les deux à l’école, 18k. Rebedang ! On est rendu à 36k !!! (je vous invite à aller lire les sites d’immigration. Certains commencent à magasiner leur place en garderie avant d’arriver fait qu’ils l’ont à leur arrivée ! Aucune gêne ! Je vous jure que c’est vrai !)
Deux enfants de moins de 6 ans : 1.2k chacun d’allocations d’Ottawa Quatre enfants : 6k de Québec. On est rendu à 44,4k Les enfants vont jouer au soccer au parc : 600$ pour les services de loisirs de la Ville de Montréal. On est à 46k
La carte-soleil coûte 1,500$ pour une personne de moins de 65 ans. Six cartes, c’est 9k. On est rendu à 55,000 piasses de coûts, pour 6k de revenus, soit un cout réel de 49k pour les cons…tribuables !! Année après année !!!!! La petite famille modèle que Yolande est si fière de nous amener icite, coûte au moins 49k par année à accueillir.
Mais attendez. Là, on est dans un bon scénario. Un scénario où tout va bien. Mais si le plus vieux, à l’école, a des problèmes d’intégration ? Ca va grimper S’ils ne parlent pas français ? Ca va grimper. S’il faut le mettre dans une classe spéciale ? Ca va grimper. S’il se retrouve dans un gang de rue ? Là ca va grimper, grimper, grimper.
Et si la mère a décidé de prendre un congé de maternité parce qu’elle veut un 5e ? Ca va grimper. L’accouchement et le suivi c’est un bon 5k. S’il y a des complications, ca grimpe. Un bébé en incubateur c’est un bon 2k par jour…
Et si le père perd sa job ? Ca va grimper encore plus. Et si le couple se retrouve sur le BS ? Encore plus.
Et si le père veut retourner aux études parce que, oui, il peut retourner aux études. Et non seulement il peut retourner aux études mais -tenez-vous bien- il a droit au plein régime de prêts et bourses comme vos enfants (à qui on refuse des augmentations de prêts et bourses parce qu’on n’a plus d’argent)
On le voit : l’opération ne peut pas être rentable. C’est mathématiquement impossible. IM-POS-SI-BLE. Dans un Welfare State comme le Québec, l’immigration ne peut pas être rentable. Ceux qui nous racontent ces histoires d’enrichissement par l’immigration depuis des années nous mentent en pleine face - galia
Inscrit
dimanche 11 avril 2010 17h51 échec avant l'immigration
J'ai été candidate pour une immigration au Québéc voila deux ans .
Mon dossier était trés solide à mes yeux , diplome , famille avec deux enfants et situation financière sans soucis pour mon arrivée puisque je vendais mon appartement . seul mon age était un peu pénalisant suivant la grille de sélèction (38 ans) .
Mon entrevue dans les bureau de PARIS avec le sélèctionneur a été catastrophique , ce Monsieur c'est permis de me poser de nombreuses questions en anglais alors que je choisissais le Québéc pour la pratique du Français ! Résultas : une élimination brutale alors que de nombreuses démarches avaient été éffectuées et des frais perdus . Grosse désillusion . - Jean Pierre Bouchard
Inscrit
dimanche 11 avril 2010 19h13 Politique pour l’Indifférence
Ce débat tourne à l'invective.
Un rappel, l'immigration qui se fait au Québec est plus délicate parce que nous sommes des francophones minoritaires au Canada. Les belles âmes qui traquent les xénophobes à gauche et à droite sont confrontées eux aussi à la réalité d'une nation québécoise fragile malgré leur pratique du déni. Nous devons en tant que Québécois prendre des précautions devant l'immigration dont plus importante est d’ordre linguistique avant que d'être religieuse. Le sentiment d’insécurité peut en faire trébucher quelques uns mais il faut comprendre pourquoi. Ce que dit un Jacques Noel n’est pas dénué d’une subjectivité vacillante quoique sur le fond les statistiques qu’il cite semblent pertinentes.
Par ailleurs sur le sujet. Le CIRANO affirme que l'aide aux immigrants est inexistante après leur arrivé sur notre sol. Cela va de soi plus que jamais après la coupe budgétaire des cours de francisation opéré par le gouvernement conservateur libéral de Charest. Néanmoins sur le fond, quelle est donc la caractéristique principale d’une société libérale à prétention de civilisation? C’est de laisser chacun à lui-même, c’est de laisser libre mais seul chacun des individus qui composent la société libérale. Que chacun soit livré à son propre sort cela concerne autant les personnes de source que les personnes immigrantes. Si selon le dogme précisément néo libéral défini par Margaret Thatcher, -il n’existe pas de société seulement des individus-. Les immigrants qui s’installent non pas en Iran non pas en Arabie Saoudite mais en Grande Bretagne ou aux É.U ne seront pas contraints d’adopter les valeurs islamiques toutefois ils seront livrés à eux-mêmes ou par pragmatisme à un réflexe communautariste qui les contraindra par défaut de vivres dans des quartiers fermés aux gens de souche.
Au Québec, le gouvernement fédéral en bon gouvernement néo libéral abandonne les immigrants à leur sort ou à leur capacité d’initiative forte ou faible sans accompagnement social tout comme il en va à peu près de même de la part du gouvernement provincial. La politique d’accompagnement social trafiqué de nos gouvernements consistant cyniquement de jeter les nouveaux arrivants dans les ghettos du multiculturalisme en guise de forme absurde d’adaptation à la société d’accueil.
C’est le problème que nous connaissons au Québec avec l’immigration ou on cherche à favoriser un hyper individualisme néo libéral qui s’accommode de tous les ghettos et de tous les communautarismes. L’hyper libéralisme n’alimentant plus le lien social immédiat ou tout court chez les personnes de souche il ne l’alimente pas davantage chez les nouveaux arrivants qui alors eux le recréent par le regroupement communautaire. Les immigrants provenant eux de pays du sud pauvres mais riches au contraire en termes de liens sociaux ce que les occidentaux de souche dont les Québécois ne connaissent plus tellement depuis trente ou trente cinq ans. Autrement dit, si le multiculturalisme ici est encouragé par la constitution canadienne de 1982, il l’est également par le néo libéralisme ce que semble ignorer le CIRANO.
La discrimination envers l’emploi également présente dans le Canada pas seulement au Québec n’est pas tout du sujet de cet article. Le laisser à eux-mêmes est une politique de civilisation que ce CIRANO aurait du saisir.
Principalement pour l’État canadien, un immigrant ne sera théoriquement que ce qu’il fera de lui-même indépendamment des autres, une conception équivalente que celle existante pour un Canadien de souche. Les États issus de la civilisation libérale ne favorisent pas l’aide ou la solidarité.
Cette citation de Jean Paul Sartre, philosophe existentiel de l’individu dit tout sur notre civilisation : -Faire, suppose la néantisation d'un donné. On fait quelque chose de quelque chose. La liberté est un néant d'être qui suppose tout l'être.- Un immigrant qui s’installe au Québec ou au Canada doit faire sienne cette pensée parce qu’il ne sera pas aidé. - Patrice Bessette
Inscrit
dimanche 11 avril 2010 19h23 Le père Noël n'est pas une ordure...
Il a la trouille, c'est tout. Il passe trop de temps devant son ordinateur à jongler avec ses statistiques.
Je viens de passer dix jours à Montréal. Tout le monde sans exception me parlait en français dès qu'ils se rendait compte que je n'étais pas anglophone. Et ils le faisaient même avec empressement : plus moyen de pratiquer un peu mon anglais.
Il y a trente ans, l'attitude n'était pas du tout la même. Montréal sentait encore l'empire britannique. Les anglos qui ne voulaient pas apprendre le français sont partis. Aujourd'hui, les enfants de ceux qui sont restés apprennent le français. C'est ce que je constate dans la rue et dans les commerces : personne refuse de me parler dans ma langue. Et avec un sourire, ils le font même avec plaisir.
De son côté, Pierre Curzi s'inquiète du fait que les gens parlent peut-être encore anglais dans leur chambre à coucher. Le français (autrement dit les francophones) n'aurait pas, selon son étude, suffisamment de "force d'attraction" pour séduire les immigrants. Ce serait à HURLER DE RIRE si ces gens-là ne se prenaient pas tant au sérieux. En réalité, cette étude du Parti québécois réussit un double exploit : celui de promulguer à la fois le mépris de soi et la peur des autres. BRAVO!
Monsieur Curzi, cessez donc de compiler vos statistiques sordides. Allez! Ne prenez pas cet air de chien battu : allez à la rencontre des gens, souriez un peu, et vous verrez que votre "force d'attraction" fera du progrès. - maxime belley
Inscrit
dimanche 11 avril 2010 20h05 bah immigrants et jeunes québecois le problème c'Est le même
Il y a une gros manque d'emplois au Québec, des emplois de qualité.
C'est clair qu'il manque de relève dans les secteurs ultra spécialisés ou dans les régions ressources. Tout le monde sais que c'est pas des emplois qui durent 5 ans. Dans le privé, règnent les inégalités et les cliques, dans le public l'organisation syndicale fait que le climat de travail est souvent dégueulasse. On vend le Québec comme un eldorado qu'il n'est pas. Il y a beaucoup de gens qui parlent sur ce forum qui auraient avantage a essayer de vivre ailleurs quelque temps puis revenir et voir qu'on a pas grand chose ici. Partir de petit pis devenir gros quand ta pas une liste de contact c'Est assez difficile.... - Monia Ayachi
Inscrite
dimanche 11 avril 2010 22h24 Pourquoi somme-nous traités comme des communautés?
Une réalité qui à mon avis nous semble logique bien qu’elle m’a choquée dés le premier jour.
Communautés et minorités, un grand pays où l’état est basé sur le religieux devrait prendre en considération la différence religieuse ou ethnique pour mieux gérer son territoire mais un état civil basé sur des codes civils, sur l’égalité entre tous les citoyens quelque soit leurs origines ou leurs provenances. Cette conception de communautés et de minorités n’est- elle pas un handicap pour la cohésion sociale et l'appréhension du code civil de ce genre de répartition.
Ceci n’aide pas les communautés à se reconsidérer par leur apport en tant qu'appartenant à une seule société et un seul peuple mais plutôt par leur appartenance à une division sociale qu'est leur communauté. Parlons-nous d’une société unique centrée sur un pouvoir unique d'une idéologie de minorités vivant selon les besoins dans un état à double conception.
Parlons de la démocratie, comment pourrait-on participer au soutien de ce patrimoine et de ces valeurs si la conception de communautés et de minorités appuient l’exclusion et la séparation.
Ne serait-il pas bizarre que les communautés se sentent toujours étrangers à un corps qui leur fourni des droits sans pouvoir participer réellement à l’unification des citoyens autour d’un seul projet démocratique. - Ano Nyme
Inscrit
vendredi 16 avril 2010 12h57 L'allocation à la francisation est-elle vraiment efficace ?
Ma copine est professeur de français pour les nouveaux arrivants, et m'a révélé à mon grand étonnement que les élèves étaient payés pour suivre ces cours même s'ils semblaient ne pas s'intéresser ou faire de progrès. Je crois qu'il est très important de bien accueillir nos immigrants, mais le fait de leur fournir une allocation d'étude qui ne tient pas compte de leurs efforts et de leur intérêt, ne leur lance-t-il pas le message clair que l'aide gouvernementale est ici comme une manne inépuisable ?
Je crois qu'il serait également important dans le choix des formateurs de considérer les origines ethniques des élèves : le professeur devrait bien connaître la culture et la langue maternelle de ses étudiants puisque celle-ci va de pair avec une pédagogie pertinente et efficace. On apprend toujours mieux une autre langue lorsqu'on a des références propre à notre culture et à notre langue.
Des élèves motivés qui participent activement aux cours et des pédagogues avertis qui comprenne leurs étudiants, deux facteurs qui pourraient réduire les dépenses. - Mohamed Mistmurt
Inscrit
samedi 17 avril 2010 20h08 Les gouvernements responsables de la ghettoisation?
Pas si sur que ca!
Les ghettos se forment naturellement. Pas besoin de lois multiculturalistes!
En effet, dès leurs arrivées, ils se rendent compte que, par exemple, s'il faut trouver de l'emploi avant de devenir grand-père, ils ont tout interet à faire du réseautage social pour mieux comprendre les trucs et les combines et les engrenages du système de recrutement. Or, par affinité culturelle, ethnique, religuieuse, nationales, etc ... les immigrants se tournent vers des groupes sociaux à valeurs communes.
C'est donc que, à priori, ce n'est pas les gouvernements qui créent les ghettos par le principe du multicultiralisme. Néanmoins, constatons que ces groupes sociaux à valeurs communes finissent par voter collectivement pour changer leur sort de misère. Alors le vote de ces groupes ou communautés est important et les gouvernements se sentent obligés de le courtiser.
Il n'y a bien-sur pas que la difficulté d'accès à l'emploi qui explique la ghettoisation. - Duchêne Denys Mehdi
Inscrit
dimanche 18 avril 2010 09h36 L'économie du bénévolat chez Mismurt
Il y a oui du réseautage social qui existe chez les communautés immigrantes afin de développer des méthodes pour réussir à se trouver de l'emploi, mais également, ce que vous ne parlez point, le bénévolat. Et dans cette structure d'accueil, maints immigrantEs décident de joindre les organismes communautaires, dont la majorité des administrateurs et employéEs sont plutôt des Québécois dit -de souche. Ce qui leur permet d'éviter les formes de ghetto culturel et religieux.
J'ai sous ma responsabilité, dans l'exercice de mes fonctions, plusieurs bénévoles d'origine latinoaméricaine et maghrébine qui sont passés par chez nous, m'affirmant clairement qu'ils ne souhaitaient pas se faire récupérer par les groupuscules évangélistes d'un côté ou par les Islamistes de l'autre.
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Le Québec : Le paradoxe de l'immigration
je pense que au fond de toi ,tu veux immigrer au quebec ,n'est ce pas ???
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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