Les «services»
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Les «services»
Il est difficile de parler des réseaux d'influence en Algérie sans parler des services de sécurité. Héritiers de la célèbre Sécurité militaire (SM), sont-ils réellement aussi redoutables que certains le croient encore?
Houari Boumediene, sous le règne duquel la SM a été mise sur pied, assurait: «L'armée est la colonne vertébrale du régime, et la SM, sa moelle épinière.» Outre la surveillance du territoire et sa protection contre un éventuel danger extérieur, la SM était surtout connue pour sa propension à réprimer toute opposition au régime. Ses représentants étaient partout en place - du moins le croyait-on - dans les entreprises publiques comme dans les universités.
A la mort de Houari Boumediene, en 1978, Chadli Bendjedid le remplace. Bien que colonel lui-même et choisi par l'armée, il se méfie de la SM et surtout de son directeur, Kasdi Merbah. Il décide de la restructurer afin de casser son pouvoir, exorbitant. Issu de cette réorganisation et chargé de la sécurité intérieure, le Département de renseignement et de sécurité (DRS) perd, pendant quelques années, de son autorité. Mais, à partir de 1992, avec la dérive violente que connaît le pays et la quasi-vacance du pouvoir, qui fait suite à la démission de Chadli Bendjedid, les services regagnent le terrain perdu. C'est sur eux, avec l'aide de l'armée, qu'a reposé, durant la décennie 1990, la sauvegarde de ce qui restait comme institutions étatiques.
Pour autant, aujourd'hui, «leur influence est surfaite», affirme un officier à la retraite. «S'ils peuvent encore manipuler des groupes dans la population pour les faire adhérer à une démarche, comme ils l'ont récemment fait lors de la campagne présidentielle, les services ne peuvent plus faire basculer les décisions.» Et il semble bien que leur pouvoir va encore s'amoindrir: «Le président Bouteflika joue beaucoup sur les divisions entre le DRS et l'état-major. Il veut démilitariser le système politique, donc ‘‘civiliser'' les services. Or cette démilitarisation est conforme aux souhaits de la nouvelle garde de l'armée. Le DRS se sentait fort de sa connexion avec elle. S'il perd ce lien, il perd toute sa force.»
Houari Boumediene, sous le règne duquel la SM a été mise sur pied, assurait: «L'armée est la colonne vertébrale du régime, et la SM, sa moelle épinière.» Outre la surveillance du territoire et sa protection contre un éventuel danger extérieur, la SM était surtout connue pour sa propension à réprimer toute opposition au régime. Ses représentants étaient partout en place - du moins le croyait-on - dans les entreprises publiques comme dans les universités.
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