Un président, 12 ministres, 10 milliards : Tlemcen, nouveau petit royaume d'Algérie
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Un président, 12 ministres, 10 milliards : Tlemcen, nouveau petit royaume d'Algérie
Un président, 12 ministres, 10 milliards : Tlemcen, nouveau petit royaume d'Algérie
Un président de la République originaire de Tlemcen, près de la
moitié de ses ministres issus de la même région, une flopée de
conseillers, de hauts responsables civils et militaires nommés en raison
de leurs origines tlemceniennes et enfin la ville de Tlemcen qui
bénéficie de 10 milliards de dollars en projets, le cœur du pouvoir
algérien se situe désormais à l’Ouest.
Au moins deux câbles de l’ambassade américaine à Alger, mis en ligne
par le site wikileaks, évoquent cette tribalisation du pouvoir au profit
d’une caste de responsables issus d’une seule région d’Algérie :
Tlemcen.
Depuis qu’Abdelaziz Bouteflika, aujourd'hui âgé de 74 ans, est devenu
président en 1999, le centre de gravité au sein du pouvoir s’est
progressivement déplacé vers l’Ouest, écrit un mémo US en date du 12 septembre 2008.
« Bouteflika est lui-même originaire de l’ouest, 12 des 34 ministres
viennent de Tlemcen ou de wilayas limitrophes, et une majorité de
conseillers de Bouteflika proviennent de Tlemcen ou de sa ville natale
–officielle- Nedroma », rapporte ce câble.
Bien qu’officiellement né à Tlemcen le 2 mars 1937, le président
algérien a vu le jour dans la ville d’Oujda, au Maroc, où ses parents
tenaient commerces.
Le curseur glissé vers l'Ouest
Lors d’une rencontre avec des diplomates américains, Fatma Oussedik,
sociologue au Centre de Recherche en économie appliquée au développement
(CREAD), analyse ce glissement du pouvoir algérien de l’Est vers
l’Ouest.
Au cours des 15 dernières années, dit-elle, il y a eut une volonté
délibérée de déplacer les centre des décisions, à telle enseigne que les
Algériens considèrent le « gang de Tlemcen » comme étant le véritable
détenteur du pouvoir.
Oussedik explique que « dans les années 1980 et 1990, les centres
d’influences se concentraient autour du triangle BTS-un groupe de civils
et de militaires originaires de Batna, Tebessa, Souk Ahras.
A la fin des années 1990, poursuit-elle, des clans rivaux issus de
l’ouest ont cherché à arracher le contrôle du pays des mains du BTS.
« Depuis son élection en 1999, Bouteflika a progressivement remplacé
les responsables militaires et civils du BTS avec des personnes loyales
issues de la région de Tlemcen », note encore cette universitaire.
Sur les 7 chefs d'Etat deux sont issus de l'Ouest
De 1962, date de l’indépendance, à 1999, l’Algérie aura connu sept
chefs d’Etat : Ben Bella, Boumediene, Bendjedid, Boudiaf, Kafi, Zeroual
et Bouteflika.
Hormis ce dernier ainsi que Ben Bella, renversé par un coup d’Etat le 19 juin 1965, tous sont issus du centre ou de l’est.
Si les 5 chefs d’Etat –autoproclamés, élus ou désignés-, et une
grande partie de la hiérarchie militaire proviennent de ce qu’on désigne
communément en Algérie « clan de l’est » ou les « BTS », les
différentes composantes du pouvoir veillaient à assurer une sorte
d’équilibre entre les différentes régions d’Algérie, prolongeant ainsi
une vieille tradition instaurée au début de la guerre de libération en
1954.
A l’époque, le pays était divisé en 6 wilayas représentatives de la
société algérienne. Même les Algériens installés en France avaient droit
à une représentation offciele, à travers la Fédération de France du
FLN.
Bien qu’il ne soit pas gravé dans le marbre de la constitution, ce
système s’est perpétué au cours des quatre décennies qui sont suivies
l’indépendance, garantissant ainsi un équilibre entre différentes
régions du pays.
Equilibre rompu
De fait, ce dosage conférait au pouvoir algérien une sorte d’homogénéité entre les différents clans qui le composent.
C’est donc cet équilibre qui a été rompu depuis l’arrivée au pouvoir du président Bouteflika.
Subrepticement mais méthodiquement, celui-ci s’est employé avec une
très grande habilité, à travers une série de nominations, de dégommages
et de mises à l’écart, à promouvoir des personnalités, issues des
régions de l’ouest, à de hautes fonctions au sein de tous les appareils
de l’Etat.
Ministères, diplomatie, armée, grande et petite administration,
aucune institution n’a échappé au reformatage du disque dur du pouvoir
opéré par le chef de l'Etat.
C’est que pour asseoir son emprise, le président Bouteflika, fin
stratège, habile manipuler, fin connaisseur des arcanes du système,
s’est appuyé sur des cercles concentriques qui s’articulent autour de sa
personne.
Au coeur du réacteur
Au fil des années, ces cercles se sont élargis progressivement au
point où ils se sont coagulés autour des Bouteflika pour former un noyau
dur.
Au cœur du réacteur, il y a la famille Bouteflika. La mère, décédée
en juillet 2009, était le socle autour duquel se soudait la fratrie. Il y
a ensuite les frères et les sœurs.
Autour du président, tous jouent un rôle primordial. Said est
conseiller, Mustapha (décédé en juillet 2010), était le médecin
personnel alors que l’une des sœurs fait office de cuisinière. Les
autres frères, Abdelghani et Abderahim, sont les moins exposés au
public.
Reprofilage du système
Au-delà de ce pré-carré, il y a les ministres. Ceux qui détiennent ou
détenaient les gros ministères : intérieur, justice, affaires
étrangères, énergie, santé, solidarité, transport, économie et
finances...
Zerhouni, Temmar, Khelil, Belaiz, Benachnou, Belkhadem, Louh, Ould Abbès, Tou, Medelci, Ould Kablia...Tous sont originaires, ou ayant grandis, dans des régions de l’ouest d’Algérie.
Tous doivent leurs nominations et/ou leurs maintiens à leurs origines
tribales ou à leur capacité à faire allégeance au chef de l'Etat ou à
son entourage.
Le cercle des fidèles et des serviteurs s’élargira plus tard aux
ambassadeurs et aux diplomates, aux divers chefs de la hiérarchie
militaires, aux walis, aux sous-préfets.
Au terme d’une présidence qui aura duré 12 ans- et qui dure encore-,
Bouteflika aura donc réussi à reprofiler le pouvoir au profit de sa
personne, de sa fratrie, ou des hommes issus de sa région. Une sorte de
royaume dans la république.
Tlemcen, capitale d'Algérie
Pour les diplomates américains, le point culminant de l’emprise des
hommes de l’ouest est la désignation en 2011 de Tlemcen « capitale de la
culture islamique », initiative pilotée par la ministre de la Culture
Khalida Toumi, originaire de Kabylie mais totalement inféodée au clan
présidentiel.
Pourquoi Tlemcen ?
Le sociologue Daho Djerbal affirme aux Américains que les mérites
relatifs de l’héritage islamique de Tlemcen ne justifient pas son choix
comme capitale islamique. « Constantine, considère-t-il, est le centre
de l’Islam en Algérie. Elle est le berceau des oulémas et fut un temps
capitale du Maghreb et rivale de Rome. »
« L’héritage islamique de Tlemcen est modeste, ajoute-t-il. Son
statut de capitale d’un petit royaume entre le 12e et le 15e siècles lui
confère davantage un crédit historique qu’islamique. »
La désignation de Tlemcen comme capitale de la culture islamique
aurait pu être anecdotique si cette région n’avait pas bénéficiée d’un
traitement particulier de la part du pouvoir central.
10 milliards pour Tlemcen
Plus que toute autre wilaya d’Algérie qui en compte 48, Tlemcen aura
bénéficié d’une enveloppe de 10 milliards de dollars en projets
d’infrastructures au cours des douze dernières années.
En comparaison, cette enveloppe équivaut presque le montant du projet
de la grande autoroute qui devrait relier l’ouest à l’est d’Algérie.
Tlemcen, une ville plus que choyée
Au cours d’une visite effectuée par des diplomates américains à
Tlemcen en 2008, visite dont le compte rendu est largement rapporté dans
un câble datée du 9 décembre 2008, un official algérien leurs révèle que le wali supervise des projets dont les dépenses culminent à 10 milliards de dollars.
Aéroport, téléphérique, routes, hôtels, bâtiments administratifs
campus, logements, c’est une nouvelle ville, moderne, qui émerge à
Tlemcen et autour de sa périphérie.
Si les pouvoirs publics ont généreusement arrosé Tlemcen, il semble
que cette manne providentielle n’a pas contribué à faire de cette ville
un pôle économique.
« A l'ombre de ces grands projets publics, le climat socio-économique
à Tlemcen semble stagner et souffre du même manque de dynamisme
constaté ailleurs dans le pays », note le document de l’ambassade
américaine.
Peu importe. L’essentiel est de faire de Tlemcen et des ses hommes le cœur du pouvoir en Algérie.
Lire l'article original : Un président, 12 ministres, 10 milliards : Tlemcen, nouveau petit royaume d'Algérie | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
Un président de la République originaire de Tlemcen, près de la
moitié de ses ministres issus de la même région, une flopée de
conseillers, de hauts responsables civils et militaires nommés en raison
de leurs origines tlemceniennes et enfin la ville de Tlemcen qui
bénéficie de 10 milliards de dollars en projets, le cœur du pouvoir
algérien se situe désormais à l’Ouest.
Au moins deux câbles de l’ambassade américaine à Alger, mis en ligne
par le site wikileaks, évoquent cette tribalisation du pouvoir au profit
d’une caste de responsables issus d’une seule région d’Algérie :
Tlemcen.
Depuis qu’Abdelaziz Bouteflika, aujourd'hui âgé de 74 ans, est devenu
président en 1999, le centre de gravité au sein du pouvoir s’est
progressivement déplacé vers l’Ouest, écrit un mémo US en date du 12 septembre 2008.
« Bouteflika est lui-même originaire de l’ouest, 12 des 34 ministres
viennent de Tlemcen ou de wilayas limitrophes, et une majorité de
conseillers de Bouteflika proviennent de Tlemcen ou de sa ville natale
–officielle- Nedroma », rapporte ce câble.
Bien qu’officiellement né à Tlemcen le 2 mars 1937, le président
algérien a vu le jour dans la ville d’Oujda, au Maroc, où ses parents
tenaient commerces.
Le curseur glissé vers l'Ouest
Lors d’une rencontre avec des diplomates américains, Fatma Oussedik,
sociologue au Centre de Recherche en économie appliquée au développement
(CREAD), analyse ce glissement du pouvoir algérien de l’Est vers
l’Ouest.
Au cours des 15 dernières années, dit-elle, il y a eut une volonté
délibérée de déplacer les centre des décisions, à telle enseigne que les
Algériens considèrent le « gang de Tlemcen » comme étant le véritable
détenteur du pouvoir.
Oussedik explique que « dans les années 1980 et 1990, les centres
d’influences se concentraient autour du triangle BTS-un groupe de civils
et de militaires originaires de Batna, Tebessa, Souk Ahras.
A la fin des années 1990, poursuit-elle, des clans rivaux issus de
l’ouest ont cherché à arracher le contrôle du pays des mains du BTS.
« Depuis son élection en 1999, Bouteflika a progressivement remplacé
les responsables militaires et civils du BTS avec des personnes loyales
issues de la région de Tlemcen », note encore cette universitaire.
Sur les 7 chefs d'Etat deux sont issus de l'Ouest
De 1962, date de l’indépendance, à 1999, l’Algérie aura connu sept
chefs d’Etat : Ben Bella, Boumediene, Bendjedid, Boudiaf, Kafi, Zeroual
et Bouteflika.
Hormis ce dernier ainsi que Ben Bella, renversé par un coup d’Etat le 19 juin 1965, tous sont issus du centre ou de l’est.
Si les 5 chefs d’Etat –autoproclamés, élus ou désignés-, et une
grande partie de la hiérarchie militaire proviennent de ce qu’on désigne
communément en Algérie « clan de l’est » ou les « BTS », les
différentes composantes du pouvoir veillaient à assurer une sorte
d’équilibre entre les différentes régions d’Algérie, prolongeant ainsi
une vieille tradition instaurée au début de la guerre de libération en
1954.
A l’époque, le pays était divisé en 6 wilayas représentatives de la
société algérienne. Même les Algériens installés en France avaient droit
à une représentation offciele, à travers la Fédération de France du
FLN.
Bien qu’il ne soit pas gravé dans le marbre de la constitution, ce
système s’est perpétué au cours des quatre décennies qui sont suivies
l’indépendance, garantissant ainsi un équilibre entre différentes
régions du pays.
Equilibre rompu
De fait, ce dosage conférait au pouvoir algérien une sorte d’homogénéité entre les différents clans qui le composent.
C’est donc cet équilibre qui a été rompu depuis l’arrivée au pouvoir du président Bouteflika.
Subrepticement mais méthodiquement, celui-ci s’est employé avec une
très grande habilité, à travers une série de nominations, de dégommages
et de mises à l’écart, à promouvoir des personnalités, issues des
régions de l’ouest, à de hautes fonctions au sein de tous les appareils
de l’Etat.
Ministères, diplomatie, armée, grande et petite administration,
aucune institution n’a échappé au reformatage du disque dur du pouvoir
opéré par le chef de l'Etat.
C’est que pour asseoir son emprise, le président Bouteflika, fin
stratège, habile manipuler, fin connaisseur des arcanes du système,
s’est appuyé sur des cercles concentriques qui s’articulent autour de sa
personne.
Au coeur du réacteur
Au fil des années, ces cercles se sont élargis progressivement au
point où ils se sont coagulés autour des Bouteflika pour former un noyau
dur.
Au cœur du réacteur, il y a la famille Bouteflika. La mère, décédée
en juillet 2009, était le socle autour duquel se soudait la fratrie. Il y
a ensuite les frères et les sœurs.
Autour du président, tous jouent un rôle primordial. Said est
conseiller, Mustapha (décédé en juillet 2010), était le médecin
personnel alors que l’une des sœurs fait office de cuisinière. Les
autres frères, Abdelghani et Abderahim, sont les moins exposés au
public.
Reprofilage du système
Au-delà de ce pré-carré, il y a les ministres. Ceux qui détiennent ou
détenaient les gros ministères : intérieur, justice, affaires
étrangères, énergie, santé, solidarité, transport, économie et
finances...
Zerhouni, Temmar, Khelil, Belaiz, Benachnou, Belkhadem, Louh, Ould Abbès, Tou, Medelci, Ould Kablia...Tous sont originaires, ou ayant grandis, dans des régions de l’ouest d’Algérie.
Tous doivent leurs nominations et/ou leurs maintiens à leurs origines
tribales ou à leur capacité à faire allégeance au chef de l'Etat ou à
son entourage.
Le cercle des fidèles et des serviteurs s’élargira plus tard aux
ambassadeurs et aux diplomates, aux divers chefs de la hiérarchie
militaires, aux walis, aux sous-préfets.
Au terme d’une présidence qui aura duré 12 ans- et qui dure encore-,
Bouteflika aura donc réussi à reprofiler le pouvoir au profit de sa
personne, de sa fratrie, ou des hommes issus de sa région. Une sorte de
royaume dans la république.
Tlemcen, capitale d'Algérie
Pour les diplomates américains, le point culminant de l’emprise des
hommes de l’ouest est la désignation en 2011 de Tlemcen « capitale de la
culture islamique », initiative pilotée par la ministre de la Culture
Khalida Toumi, originaire de Kabylie mais totalement inféodée au clan
présidentiel.
Pourquoi Tlemcen ?
Le sociologue Daho Djerbal affirme aux Américains que les mérites
relatifs de l’héritage islamique de Tlemcen ne justifient pas son choix
comme capitale islamique. « Constantine, considère-t-il, est le centre
de l’Islam en Algérie. Elle est le berceau des oulémas et fut un temps
capitale du Maghreb et rivale de Rome. »
« L’héritage islamique de Tlemcen est modeste, ajoute-t-il. Son
statut de capitale d’un petit royaume entre le 12e et le 15e siècles lui
confère davantage un crédit historique qu’islamique. »
La désignation de Tlemcen comme capitale de la culture islamique
aurait pu être anecdotique si cette région n’avait pas bénéficiée d’un
traitement particulier de la part du pouvoir central.
10 milliards pour Tlemcen
Plus que toute autre wilaya d’Algérie qui en compte 48, Tlemcen aura
bénéficié d’une enveloppe de 10 milliards de dollars en projets
d’infrastructures au cours des douze dernières années.
En comparaison, cette enveloppe équivaut presque le montant du projet
de la grande autoroute qui devrait relier l’ouest à l’est d’Algérie.
Tlemcen, une ville plus que choyée
Au cours d’une visite effectuée par des diplomates américains à
Tlemcen en 2008, visite dont le compte rendu est largement rapporté dans
un câble datée du 9 décembre 2008, un official algérien leurs révèle que le wali supervise des projets dont les dépenses culminent à 10 milliards de dollars.
Aéroport, téléphérique, routes, hôtels, bâtiments administratifs
campus, logements, c’est une nouvelle ville, moderne, qui émerge à
Tlemcen et autour de sa périphérie.
Si les pouvoirs publics ont généreusement arrosé Tlemcen, il semble
que cette manne providentielle n’a pas contribué à faire de cette ville
un pôle économique.
« A l'ombre de ces grands projets publics, le climat socio-économique
à Tlemcen semble stagner et souffre du même manque de dynamisme
constaté ailleurs dans le pays », note le document de l’ambassade
américaine.
Peu importe. L’essentiel est de faire de Tlemcen et des ses hommes le cœur du pouvoir en Algérie.
Lire l'article original : Un président, 12 ministres, 10 milliards : Tlemcen, nouveau petit royaume d'Algérie | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
Dernière édition par laic-aokas le Ven 9 Sep - 21:57, édité 1 fois
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Un président, 12 ministres, 10 milliards : Tlemcen, nouveau petit royaume d'Algérie
http://www.dna-algerie.com/interieure/un-president-12-ministres-10-milliards-tlemcen-le-nouveau-royaume-d-algerie-2
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Un président, 12 ministres, 10 milliards : Tlemcen, nouveau petit royaume d'Algérie
chah ,et si par exemple les aokassiens sont des vaut à rien ,c'est pas la faute à bouteflika .
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