pour toi lyes non le communiste mais lyes le naif
Page 1 sur 1
pour toi lyes non le communiste mais lyes le naif
Chadli derrière les émeutes d'octobre 1988
Le 5 octobre 1988, de violentes émeutes éclatent un peu partout en Algérie. Après vingt-quatre heures de flottement, le président Chadli Bendjedid décrète l'état de siège. Il fait intervenir l'armée qui écrase la révolte dans le sang. Un mois plus tard, le pouvoir met fin au régime du parti unique et promet une démocratisation qui va surtout profiter au Front islamique du Salut (FIS)
N. O. - En octobre 1988 des émeutes éclatent le même jour, à la même heure, dans plusieurs villes d'Algérie. Le soulèvement populaire ne semble pas très spontané…
H. Aboud. - Il ne l'est pas du tout. Dès le 5 octobre, tout le monde savait qu'il allait y avoir des manifestations. Tout le monde en parlait. Depuis longtemps, les choses commençaient à se gâter. Les détournements de fonds, les détournements de recettes pétrolières avaient atteint un point inimaginable. Des grèves se déclenchaient un peu partout, notamment dans la zone industrielle de Rouiba, dans la banlieue est d'Alger. On a commencé à provoquer des troubles, des pénuries en tout genre alors que les produits existaient. Et quand les manifestants ont saccagé les magasins d'Etat, ils ont trouvé ces produits, de la tomate, de la semoule, du lait…
N. O. - Donc ces pénuries étaient organisées. Par qui ?
H. Aboud. - Quand on organise des pénuries, c'est pour amener les gens à se révolter. Le 18 septembre 1988, Chadli a fait un discours dans lequel il a clairement appelé les gens à se révolter : " Mais pourquoi vous restez comme ça ? Sortez dans la rue, manifestez, révoltez-vous. " Sur le moment, personne n'a compris ce qu'il voulait dire. Le 5 octobre, lorsque les émeutes ont commencé, il n'y avait pas un policier dans la rue, personne devant les bâtiments administratifs, banques, ministères. Pas même un agent de la circulation… Pourtant on savait que ça allait éclater parce que la veille au soir, des émeutiers s'étaient déjà attaqués à la mairie de Bab el-Oued. A quoi s'en prenaient les manifestants ? A des cibles bien précises : commissariats de police, banques, bureaux d'Air Algérie, Galeries algériennes, les grands magasins d'Etat et les locaux du FLN. Les policiers ont laissé faire. Ils avaient reçu ordre de ne pas tirer. Même pas de tirs de sommation. On ne ferme pas non plus les commissariats. C'est à ce moment que le président Chadli fait intervenir l'armée. Et qui intervient ? Pas le chef d'état-major Belhouchet, qui est écarté. Ni le patron des services de sécurité, Ayat, qui est aussi mis sur la touche. C'est Khaled Nezzar, alors chef des Forces terrestres, qui est nommé commandant de l'état de siège. Il a comme adjoint Mohamed Betchine, qui deviendra après ces événements le nouveau chef de la Sécurité militaire. Ils sont assistés par le général Mohammed Lamari
N. O. - Pourquoi avoir provoqué ces émeutes ?
H. Aboud - Le but de la manipulation était de provoquer une révolte, des remous, pour amener le président à prendre des décisions et à changer de cap en matière économique. Pas pour des raisons idéologiques - le libéralisme n'appartient pas à la culture de ces clans -, mais pour préserver les fortunes qu'ils s'étaient constituées durant ces années de socialisme. Depuis un certain temps, il était devenu difficile pour eux d'étaler cette richesse. En organisant ce changement de cap, ils voulaient - et ils ont pu - légaliser ces fortunes mal acquises
Sujets similaires
» « RAMADHAN/ LA KABYLIE, MODÈLE DE TOLÉRANCE »… MAIS POUR COMBIEN DE TEMPS ENCORE?
» L'Algérie, un pays riche, mais financé par l'Union Européenne pour améliorer sa gouvernance
» Les secrets du Lam-Alif "Ces symboles, nous les faisons pour les hommes mais ne les comprennent que ceux qui savent" (Cor. 29: 43)
» Rassemblement au centre culturel d'Aokas le dimanche 24 mars 2019 à 17 heures pour s'insurger contre la convocation injuste de Lyes Touati
» La dédicace du livre "L'âne mort" de Chaouki AMARI pour Yanis Guenane et Lyes Rezkini après le café littéraire du Samedi 14/03/2015 au TRB.
» L'Algérie, un pays riche, mais financé par l'Union Européenne pour améliorer sa gouvernance
» Les secrets du Lam-Alif "Ces symboles, nous les faisons pour les hommes mais ne les comprennent que ceux qui savent" (Cor. 29: 43)
» Rassemblement au centre culturel d'Aokas le dimanche 24 mars 2019 à 17 heures pour s'insurger contre la convocation injuste de Lyes Touati
» La dédicace du livre "L'âne mort" de Chaouki AMARI pour Yanis Guenane et Lyes Rezkini après le café littéraire du Samedi 14/03/2015 au TRB.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum