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Et vous Madani Mezrag qui vous jugera pour ce jeune militaire que vous avez tué à Jijel en 1993?

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Et vous Madani Mezrag qui vous jugera pour ce jeune militaire que vous avez tué à Jijel en 1993?  Empty Et vous Madani Mezrag qui vous jugera pour ce jeune militaire que vous avez tué à Jijel en 1993?

Message  Azul Dim 31 Juil - 18:54

Et vous Madani Mezrag qui vous jugera pour ce jeune militaire que vous avez tué à Jijel en 1993?

Madani Mezrag, ancien chef de l’AIS (Armée islamique du Salut), n’est pas content de la libération du patriote et moudjadid Mohamed Gharbi qui a bénéficié d’une remise en liberté le 5 juillet 2011. Dans un communiqué publié par la presse dimanche 17 juillet, Madani Mezrag estime que cette libération constitue « une grave provocation. » De fait, il annonce qu’il se réserve le droit de « porter cette affaire en justice ». La belle affaire !

Madani Mezrag qui défend sans doute l’héritage de son organisation, dissoute en 2000, ne précise pas si son éventuelle plainte devant les tribunaux viserait Mohamed Gharbi ou l’Etat algérien. Ou les deux à la fois.

Mis à l’abri de poursuites pénales pour les crimes qu’il a commis durant la dernière décennie, en vertu d’une grâce accordée par le président Bouteflika, l’ancien chef terroriste veut donc convoquer la justice pour réparer ce qu’il considère être une injustice. La libération de Mohamed Gharbi.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité

La libération de Mohamed Gharbi, parlons-en avec les faits. Mohamed Gharbi, 75 ans, a été arrêté le 11 février 2001 pour le meurtre d’Ali Merad, un émir de l’AIS qui le menaçait de mort. Après trois ans de détention préventive, il a été condamné à 20 ans de réclusion, jugement aggravé en peine de mort lors d’un procès en appel tenu en juin 2009.

En décembre 2010, suite à une mobilisation populaire, sa peine a été commuée à 20 ans de prison. Ayant purgé la moitié de sa peine, Mohamed Gharbi a donc bénéficié d’une remise en liberté.

En vertu de l’article 134 portant organisation pénitentiaire, tout détenu est éligible à une libération dans le cas où il a déjà purgé la moitié de sa peine. Ce qui est le cas de Mohamed Gharbi.

La justice étant ainsi faite, chaque condamné ouvre droit à une seconde chance dans la vie pour peu qu’il remplisse les conditions exigées par loi. Et c’est bien le cas de Mohamed Gharbi.

Notre engament pour la cause Mohamed Gharbi

J’ai pris la défense dans les colonnes de DNA de Mohamed Gharbi le 11 août 2010, deux mois après le lancement de ce site. Nous avons relayé par le biais de plusieurs articles le mouvement de mobilisation en sa faveur, non pas parce que ce patriote devait être libéré du simple fait qu’il avait abattu un terroriste qui le menaçait de mort, mais parce que Mohamed Gharbi ouvrait droit à une remise en liberté.

Il a payé dix ans de prison pour ce crime qu’il a commis et revendiqué, ce dont nous avions toujours tenu à rappeler.

Mohamed Gharbi ouvrait d’autant plus droit à cette libération dans la mesure où cet homme a pris les armes pour combattre des terroristes qui se sont rendus coupables de milliers de crimes. L’engagement de Mohamed Gharbi nous le partagions. Et c’est pour toutes ses raisons que nous avons défendu son cas.

Et Madani Mezrag?

Madani Mezrag, lui, et 5000 combattants de l’AIS ne sont pas passées par la case justice. Eux, contrairement à Mohamed Gharbi, n’ont jamais été jugés. Le seraient-ils un jour ? En tout cas, pas sous le règne de Bouteflika.

A la tête d’une organisation terroriste qui comptaient quelque 5000 hommes, Madani Mezrag, ancien prédicateur monté au maquis le 19 mai 1992 pour mener le « djihad », a bénéficié lui et ses hommes d’une grâce amnistiante accordée par le président Bouteflika en janvier 2000 dans le cadre de sa politique de concorde civile.

La décision du chef de l’Etat algérien de gracier ce chef terroristes et ses sicaires leur offrait, de plein droit, l’absolution de tous les crimes dont ils s’étaient rendus coupables entre 1992 et 1997, date à laquelle l’AIS et l’armée algérienne avaient conclu un accord de cessez le feu.

L'AIS et le règne de la terreur

Entre 1992 et 1997 donc, Madani Mezrag et ses hommes ont fait régner la terreur aux quatre coins d’Algérie. Faux barrages sanglants, enlèvements suivis d’exécutions, assassinats de civils et de militaires, attaques contre des édifices publics, sabotages des infrastructures du pays, l’AIS compte à son actif des milliers de morts.

Mais ce mardi 11 janvier 2000, cette sanglante épopée a pris fin par trait de plume. Ce mardi-là, le président Bouteflika signait un « décret-législatif » au terme duquel il accordait une « grâce amnistiante », deux termes qui ne figurent pas dans le vocabulaire juridique algérien, aux terroristes qui activaient au sein de cette organisation.

Ce décret stipulait qu’ « en application des dispositions de l'article 41 de la loi no. 99-08 du 13 juillet 1999 relative au rétablissement de la concorde civile sont exonérées des poursuites pour les faits prévus a l'article 1er de cette même loi, les personnes ayant appartenu a des organisations qui ont volontairement et spontanément décidé de mettre fin aux actes de violence (...) et dont les noms figurent en annexe a l'original du présent décret. »

C'est-à-dire que l’Etat renonçait à juger ces terroristes pour tous les crimes qu’ils avaient commis pendant toutes ces années passées au maquis. Bouteflika a fait encore mieux en promulgation la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Celle-ci stipule que non seulement aucune poursuite judiciaire ne peut être menée contre ceux que l’Etat a graciés, mais que l’usage du terme « terroriste » à leur en contre est passible d’une peine de prison.

Graciés mais aussi protégés de la justice. L’immunité totale

Et cette immunité qui permet aujourd’hui à Madani Mezrag de s’élever contre la décision de la justice algérienne d’accorder une remise en liberté à Mohamed Gharbi.

Madani Mezrag qui est exempt de poursuites judiciaires, lui dont les crimes ont été absous, lui qu’on ne peut pas qualifier d’ancien terroriste sous peine d’un procès, lui donc va s’en remettre à la justice pour poursuivre Mohamed Gharbi. Ou l’Etat algérien. Ou les deux à la fois.

Mais Madani Mezrag ne répondra pas de son crime, de ses crimes. Crimes qu’il a pourtant avoués.

Ma rencontre avec Madani Mezrag

J’ai rencontré Madani Mezrag dans son local commercial, à Kaous, un village perché sur les hauteurs de Jijel en novembre 2005. Mon entrevue avec lui rentrait dans le cadre de la préparation d’un portrait qui a été publié dans le numéro double de janvier 2005 de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Pour la petite anecdote, ce numéro de Jeune Afrique a été censuré par les autorités algériennes à cause justement de cet article paru sous le titre «Madani Mezrag ne regrette rien».

Assis devant une petite table en face de moi, barbe toujours bien fournie, verbe haut, yeux perçants, Madani Mezrag me racontait sans le moindre état d’âme les années passées dans le maquis, des années à traquer civils et militaires pour les tuer. Parfois les mutiler avant de les abattre ou de les égorger.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’avais posé une question à Madani Mezrag : Si je l’avais rencontré en ma qualité de journaliste à l’époque où il était encore au maquis qu’aurais-je risqué ? Sa réponse était ironique. « Dans le meilleur des cas, une mort douce », m’a-t-il répondu. Une mort douce, c’est une balle dans la tête…

« Oui, j’ai tué des mes propres mains »

Je l’ai ensuite interrogé sur les assassinats que lui et ses hommes avaient commis. Je voulais d’abord savoir s’il avait tué. « Oui, j’ai tué des mes propres mains », m’a-t-il avoué sans ciller, sans aucune gène.

Alors j’ai demandé à Madani Mezrag de me raconter cette première fois, cette toute première fois, où il a décidé de tuer. Il s’en souvenait avec précision.

« C'était en 1993, me racontait Mezrag, dans la région de Jijel, au cours d'une embuscade dressée contre un convoi militaire. Le jeune militaire agonisait encore lorsque j'ai arraché le Kalachnikov de ses mains. J'ai gardé cette arme pendant plusieurs années, mais je l'ai toujours détestée. Pourquoi ? Parce qu'elle m'a toujours rappelé les râles de ce militaire au moment où il rendait l'âme. »

C’était son premier assassinat. D’autres crimes suivront. Des militaires tués ou égorgés, des civils soupçonnés de collaboration avec l’Etat liquidés, des rackets, des pillages, des sabotages…

Les prisonniers systématiquement tués

Dans une guerre, tous les moyens étaient bons, me disait Madani Mezrag. Même la liquidation des prisonniers ? Même la liquidation des prisonniers, répondait-il. Sans ciller.

« Les prisonniers étaient systématiquement tués, me racontait encore Madani Mezrag. Bien sûr, sur le plan humain cela me touchait mais, en tant que chef de guerre, je ne devais pas m'encombrer d'états d'âme. Il fallait tuer ou être tué. »

Absout de ses crimes, Madani Mezrag se présente aujourd’hui en défenseur de l’héritage de son organisation terroriste et de la mémoire de ses combattants.

Alors oui, cet homme que Bouteflika a gracié peut se permettre désormais de se plaindre devant les juges algériens pour porter plainte contre le patriote Mohamed Gharbi. Cette justice à laquelle Bouteflika a interdit de réclamer des comptes à Madani Mezrag.

Et vous Madani Mezrag qui vous jugera pour le meurtre de ce jeune militaire que vous avez tué à Jijel en 1993 ? Et pour tout ces prisonniers que vous et vos hommes liquidiez « systématiquement » ?

Lire l'article original : Et vous Madani Mezrag qui vous jugera pour ce jeune militaire que vous avez tué à Jijel en 1993? | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie

ph::%20%20http://www.dna-algerie.com/enquete/et-vous-madani-mezrag-qui-vous-jugera-pour-ce-jeune-militaire-que-vous-avez-tue-a-jijel-en-1993


Dernière édition par Azul le Dim 31 Juil - 18:59, édité 1 fois
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Message  Azul Dim 31 Juil - 18:55


تساءل لماذا لا يُفرج عن مساجين ''الجبهة''
مزراق يندد بالإفراج عن محمد غربي
18-07-2011 الجزائر: ش. محمد

انتقد مدني مزراق، الأمير الوطني لجيش الإنقاذ، سابقا، منح الرئيس بوتفليقة عفوا رئاسيا بمناسبة عيد الاستقلال لصالح المجاهد علي غربي، الذي قتل تائبا كان ينشط تحت إمرته، ''في وقت يُحرم المساجين من أنصار جبهة الإنقاذ وبأمر من الرئيس من حق الاستفادة من عفو رئاسي''.
ندد مزراق في بيان له، تسلمت ''الخبر'' نسخة منه أمس، بإطلاق سراح محمد غربي، الذي قضى نصف عقوبته، إثر قتله التائب علي مراد، سنة 2001، بعد أن طلب الإفراج المشروط، وأفرج عنه بمناسبة عيد الاستقلال، وأورد في بيانه ''بعدما أخذت العدالة مجراها الطبيعي وحكم عليه بالإعدام، ها هو يستفيد من عفو رئيس الجمهورية الذي صرح مرارا وتكرارا في الحملة الانتخابية وفي الخطابات الرسمية وهو يقدم الضمانات لأمثال الشيخ علي مراد''.
وتساءل مزراق لماذا لم يعف بوتفليقة عن مساجين الجبهة ''لأن أحدهم رفع شعارا أو شارك في مسيرة أو أطعم فردا ينتمي إلى الحركات المسلحة''، مشيرا ''مع الأسف قتل الحاج علي بتلك الطريقة.. ولم يتكلم الرئيس ولم يعلق على الحدث حتى..''. واتهم مزراق ''حزب فرنسا'' الذي قال إنه ''عدو الجزائر القديم الجديد المتجدد، وحده الذي يقف وراء كل البلاوي والكوارث التي تلحق بالشعب الجزائري، الشعب المقهور الذي يتابع هذه الأيام ورغم أنفه، عمليات الإنزال الفرنسية على أرض الشهداء، لمسؤولين استعماريين من أصول يهودية''، في إشارة إلى زيارة مسؤولين فرنسيين للجزائر، على غرار الأمين العام للحزب الحاكم جون فرانسوا كوبي.
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Message  Azul Dim 31 Juil - 18:55

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Message  Azul Dim 31 Juil - 18:58

Madani Mezrag est un criminel et il n’a pas le droit même d’exister et sa place devrait être sous terre . Je vous invite à lire cette réplique de Farid Allilat, l’un des meilleurs journalistes de notre pays. Ce qui est certain, il parle à ma place.
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