Ben Laden : Obama face à la théorie du complot
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Ben Laden : Obama face à la théorie du complot
Le refus de Barack Obama de publier la photo de la dépouille de Ben Laden a ouvert une boîte de Pandore : le conspirationnisme est de retour. Et si Ben Laden n’était pas mort ? Et si Barack Obama avait inventé toute cette histoire ? Et d’ailleurs, Ben Laden a-t-il jamais existé ? Ne le surnommait-on pas « l’homme invisible » ? Depuis l’annonce de l’opération menée par les soldats américains dans une paisible cité militaire pakistanaise, la théorie du complot a repris de la vigueur. En 2001, devant les Twin Towers en fumée, certains parlaient déjà d’une « effroyable imposture » américaine, aujourd’hui d’autres pensent que les télévisions du monde entier diffusent depuis lundi une nouvelle saison de la série 24 heures. La mort de Ben Laden apparaît, comme sa vie, virtuelle. Fictive.
Comment expliquer que le soupçon se propage aussi facilement ? Sur la genèse et le déroulement de l’opération qui a entraîné la mort de Ben Laden, des zones d’ombre subsistent. Qui a mis les services américains sur la piste du leader d’al-Qaida ? Les Pakistanais pouvaient-ils ignorer la présence de l’ex ennemi public numéro un sur leur territoire ? Qu’est-il arrivé à l’hélicoptère ? Où sont passées les autres occupants la villa d’Abbottabad ? Faute de réponse à ces questions, les rumeurs les plus folles et les scénarios les plus extravagants circulent. Caisse de résonnance mondiale, internet véhicule à la vitesse grand V les faux les plus grossiers comme ce montage photo de Ben Laden mort qui a circulé sur la toile quelques heures après le discours d’Obama.
Les Etats-Unis vont-ils être contraints de dévoiler de nouvelles preuves ? En 2001, la théorie du complot se propageait malgré les témoignages, les images et les preuves. En 2011, le conspirationnisme se nourrit du secret-défense, du non-dit militaire. Dans une époque gouvernée par l’idéologie de la transparence, tout ce qui ne se voit pas est considéré comme faux, et même immoral. Dans la civilisation de l’hyper visible, la zone d’ombre est suspecte. Même si les Etats-Unis se décidaient à publier les fameuses photos de Ben Laden, il y aurait toujours un paranoïaque professionnel pour les accuser de les avoir trafiquées.
Les Américains pourraient-il regretter de ne pas avoir capturé vivant Ben Laden? On ne peut juger de ce qui s’est passé à Abbottabad sans se remémorer le cataclysme moral et humain qu’a été le 11 septembre. Les militaires qui ont fait irruption dans la villa où vivait Ben Laden devaient certainement avoir en tête les milliers de victimes tombées des Twin Towers. Bien sûr on aurait préféré assister au procès de Ben Laden. Ne serait-ce que pour essayer de comprendre ce qu’il y avait dans la tête de ce génie du mal. Mais pour le moment on voit plutôt un mauvais procès s’organiser devant le tribunal médiatique avec Obama sur le banc des accusés. En annonçant la mort de Ben Laden, le président des Etats-Unis a déclaré « Justice est faite ». Et non « justice est rendue ». La nuance est de taille : américaine.
(Le Figaro)
Comment expliquer que le soupçon se propage aussi facilement ? Sur la genèse et le déroulement de l’opération qui a entraîné la mort de Ben Laden, des zones d’ombre subsistent. Qui a mis les services américains sur la piste du leader d’al-Qaida ? Les Pakistanais pouvaient-ils ignorer la présence de l’ex ennemi public numéro un sur leur territoire ? Qu’est-il arrivé à l’hélicoptère ? Où sont passées les autres occupants la villa d’Abbottabad ? Faute de réponse à ces questions, les rumeurs les plus folles et les scénarios les plus extravagants circulent. Caisse de résonnance mondiale, internet véhicule à la vitesse grand V les faux les plus grossiers comme ce montage photo de Ben Laden mort qui a circulé sur la toile quelques heures après le discours d’Obama.
Les Etats-Unis vont-ils être contraints de dévoiler de nouvelles preuves ? En 2001, la théorie du complot se propageait malgré les témoignages, les images et les preuves. En 2011, le conspirationnisme se nourrit du secret-défense, du non-dit militaire. Dans une époque gouvernée par l’idéologie de la transparence, tout ce qui ne se voit pas est considéré comme faux, et même immoral. Dans la civilisation de l’hyper visible, la zone d’ombre est suspecte. Même si les Etats-Unis se décidaient à publier les fameuses photos de Ben Laden, il y aurait toujours un paranoïaque professionnel pour les accuser de les avoir trafiquées.
Les Américains pourraient-il regretter de ne pas avoir capturé vivant Ben Laden? On ne peut juger de ce qui s’est passé à Abbottabad sans se remémorer le cataclysme moral et humain qu’a été le 11 septembre. Les militaires qui ont fait irruption dans la villa où vivait Ben Laden devaient certainement avoir en tête les milliers de victimes tombées des Twin Towers. Bien sûr on aurait préféré assister au procès de Ben Laden. Ne serait-ce que pour essayer de comprendre ce qu’il y avait dans la tête de ce génie du mal. Mais pour le moment on voit plutôt un mauvais procès s’organiser devant le tribunal médiatique avec Obama sur le banc des accusés. En annonçant la mort de Ben Laden, le président des Etats-Unis a déclaré « Justice est faite ». Et non « justice est rendue ». La nuance est de taille : américaine.
(Le Figaro)
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Date d'inscription : 03/06/2011
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