Tinariwen, les bluesmen du desert

Tinariwen, les bluesmen du desert


Ces exilés clando de l’Oasis de Tamanrasset et originaires du nord-est du Mali avaient demaré leur épopée musicale en 1979 quand l’un d’eux avait mis toutes ses économies dans l’achat d’une guitare à un touriste de “l’Algérie du nord”. Aujourd’hui, ils ont emballé dans le charme targui de leur authenticité musicale Robert Plant de Led Zepplin et le magicien de black magic woman, Carlos Santana. Tinariwen, du désert du Tennere, ou l’art de donner à sa musique des racines et des ailes. To hear them is to love them, satisfaction guaranteed or your money back. Leur troisième album « Aman Iman » (l’eau c’est la vie) a été choisi par la presse spécialisée, notamment la BBC, comme l’album de l’année 2007. Sans compter le tour du monde qu’ils ont fait avec leur award winning album « Amassakoul ». Voici le commentaire de 4 Stars. Barney Hoskyns, Uncut Magazine. « This extraordinary band are clearly pushing for more han world-music status. They fully merit it. »

Aujourd’hui, le groupe Tinariwen est considéré par beaucoup comme, incontestablement, the best band in Africa. Ils se souviennent de la première rébellion targuie de 1963 qu’ils évoquent à travers leurs chansons. Avant d’accéder au monde du showbiz, ils ont dû errer en guerriers dans le désert, la kalachnikov sur une épaule et la stratocaster de Fender sur une autre.

Ecoutons Tinariwen chanter la rebellion targuie de 1963, sauvagement reprimee par le pouvoir malien. Elle est partie mais elle va revenir. Justice oblige. Même si, dans le pire des cas, on est appelé à disparaitre, nous ne devons pas disparaitre comme un troupeau de bêtes en laissant les herbes sauvages couvrir jusqu’à l’oubli les tombes de nos ancêtres alors que nos agresseurs culturels porteront, à l’infini, sur nos terres ancestrales la légende de Roub3 El Khali de Kais et Laila ou de Antar et Abla. Nous devons résister de toutes nos âmes et de toutes nos forces à ces forces d’extraction qui veulent nous arracher à ce milieu qui a de tout temps été le nôtre, ne serait-ce que pour laisser les empreintes de nos griffes dans le calendrier eternel et infini du temps et de l’espace. Dans le pire des scenarios, l’histoire du futur dira, au moins, de nous : Il était une fois un peuple qui s’était vaillamment battu pour sa survie. Tel semble etre, à mon sens, le message de Tinariwen, un groupe que j’admire. Premièrement parce que j’aime sa musique, deuxièment, pour son aptitude à séduire par son authenticité et son combat pour sa cause le cœur des hommes de toutes les cultures à travers la planète. Le message qui semble me parvenir de leur succès est que la meilleure façon d’être dans la vie, c’est d’être soi-même. Le boxeur Tyson avait l’habitude d’écrire sur son équipement de combat : “Be yourself’” (sois toi-même).



Rachid C

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