Economie : une simple poussée inflationniste ?
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Economie : une simple poussée inflationniste ?
Economie : une simple poussée inflationniste ?
Publié: 31/03/11
Pour
2010, l’Office National des Statistiques avance un taux d’inflation de
3,9%. Le chiffre se veut conforme, dans l’ensemble, aux projections de
la Loi de Finances. Mais quel crédit lui accorder ?
Pour
2011, le ministre des Finances fait état, seulement, « d’une poussée
inflationniste » qui viendrait perturber les prévisions. Il l’attribue
aux augmentations de salaires, octroyées au cours de ces trois dernières
années. Il n’a pas jugé utile de l’évaluer ; elle est cependant
quantifiable, au vu du volume de ces augmentations, de la structure de
la masse monétaire et de ses contreparties et de la composition du
produit intérieur brut… Toute transparence évacuée, le ministre louvoie
pour couvrir les déficiences – et elles sont avérées – dans la gestion
du pays. Déjà, l’aveu d’un taux d’inflation de l’ordre de 4% révèle un
échec.
Une
lecture au second degré des propos du ministre montre que l’offre des
biens et services en Algérie ne s’est pas départie de ses rigidités en
dépit des plans de développement faramineux.
C’est même à se demander si ces plans ne seraient pas pure fiction destinés davantage à la consommation médiatique.
Corollaire :
toutes ces augmentations de salaire,satisfaites par le recours à la
planche à billets, ne sont-elles pas une tromperie ? A moins de se
résoudre à puiser dans le Fonds de Régulation des Recettes (FRR). Mais
de combien d’argent dispose-t-il réellement ? Nul ne peut le dire.
Alors, au vu des informations disponibles, l’on s’interroge :
Les
agences postales sont impuissantes à faire face aux demandes de retrait
des déposants, cela dure depuis des mois. Pourquoi ces pénuries ?
Il
se dit que le marché informel accapare presque la moitié de la masse
monétaire. Pour preuve, en 2009, par rapport à 2008 la production de
billets de 1000 DA a augmenté de 87% celle des billets de 500 DA de 4,2%
et celle des billets de 200 DA de 7,9% ; cela signifie que la
thésaurisation et la spéculation atteignent des sommets. Que fait-on
pour limiter ces perversions de l’économie algérienne ?
Le taux de change parallèle de l’euro au square Port Saïd vient de dépasser les 140 DA. Il est supérieur de plus de 33% au
cours officiel ! Faute d’étude exhaustive, ce taux qui a chuté de 12%
depuis un an (il était de 125 DA pourun euro) est un vrai indicateur de
la faiblesse du dinar et par là de notre économie.
Le taux réel d’inflation ne serait-il pas de l’ordre de 12%,loin des 4%, taux officiel ?
Plus
grave, cette inflation ne booste pas le développement,mais constitue un
transfert mécanique de pouvoir d’achat des travailleurs vers les
classes rentières.
Les
conséquences sont des plus néfastes : le modèle de consommation va
s’orienter vers les produits de luxe, donc importés ; le marché des
produits locaux à destination des faibles revenus va se restreindre ; la
baisse des salaires réels va réduire la productivité du travail ; les
capacités de production internes seront sous-utilisées.
Le
pays n’est pas géré ; mais tant que la manne pétrolière arrive à
suppléer aux carences dans la gestion, les besoins de survie sont
assurés.
Mais les limites viennent d’être atteintes.
Nous sommes dans une impasse.
Aux
désordres structurels, le pouvoir répond par des mesures populistes
dont il ne peut même pas garantir l’application. Chaque décision prise
dans la précipitation s’avère être du bois ajouté au bûcher. Ce ne sont
pas les étincelles qui manquent en Algérie.
Publié: 31/03/11
Pour
2010, l’Office National des Statistiques avance un taux d’inflation de
3,9%. Le chiffre se veut conforme, dans l’ensemble, aux projections de
la Loi de Finances. Mais quel crédit lui accorder ?
Pour
2011, le ministre des Finances fait état, seulement, « d’une poussée
inflationniste » qui viendrait perturber les prévisions. Il l’attribue
aux augmentations de salaires, octroyées au cours de ces trois dernières
années. Il n’a pas jugé utile de l’évaluer ; elle est cependant
quantifiable, au vu du volume de ces augmentations, de la structure de
la masse monétaire et de ses contreparties et de la composition du
produit intérieur brut… Toute transparence évacuée, le ministre louvoie
pour couvrir les déficiences – et elles sont avérées – dans la gestion
du pays. Déjà, l’aveu d’un taux d’inflation de l’ordre de 4% révèle un
échec.
Une
lecture au second degré des propos du ministre montre que l’offre des
biens et services en Algérie ne s’est pas départie de ses rigidités en
dépit des plans de développement faramineux.
C’est même à se demander si ces plans ne seraient pas pure fiction destinés davantage à la consommation médiatique.
Corollaire :
toutes ces augmentations de salaire,satisfaites par le recours à la
planche à billets, ne sont-elles pas une tromperie ? A moins de se
résoudre à puiser dans le Fonds de Régulation des Recettes (FRR). Mais
de combien d’argent dispose-t-il réellement ? Nul ne peut le dire.
Alors, au vu des informations disponibles, l’on s’interroge :
Les
agences postales sont impuissantes à faire face aux demandes de retrait
des déposants, cela dure depuis des mois. Pourquoi ces pénuries ?
Il
se dit que le marché informel accapare presque la moitié de la masse
monétaire. Pour preuve, en 2009, par rapport à 2008 la production de
billets de 1000 DA a augmenté de 87% celle des billets de 500 DA de 4,2%
et celle des billets de 200 DA de 7,9% ; cela signifie que la
thésaurisation et la spéculation atteignent des sommets. Que fait-on
pour limiter ces perversions de l’économie algérienne ?
Le taux de change parallèle de l’euro au square Port Saïd vient de dépasser les 140 DA. Il est supérieur de plus de 33% au
cours officiel ! Faute d’étude exhaustive, ce taux qui a chuté de 12%
depuis un an (il était de 125 DA pourun euro) est un vrai indicateur de
la faiblesse du dinar et par là de notre économie.
Le taux réel d’inflation ne serait-il pas de l’ordre de 12%,loin des 4%, taux officiel ?
Plus
grave, cette inflation ne booste pas le développement,mais constitue un
transfert mécanique de pouvoir d’achat des travailleurs vers les
classes rentières.
Les
conséquences sont des plus néfastes : le modèle de consommation va
s’orienter vers les produits de luxe, donc importés ; le marché des
produits locaux à destination des faibles revenus va se restreindre ; la
baisse des salaires réels va réduire la productivité du travail ; les
capacités de production internes seront sous-utilisées.
Le
pays n’est pas géré ; mais tant que la manne pétrolière arrive à
suppléer aux carences dans la gestion, les besoins de survie sont
assurés.
Mais les limites viennent d’être atteintes.
Nous sommes dans une impasse.
Aux
désordres structurels, le pouvoir répond par des mesures populistes
dont il ne peut même pas garantir l’application. Chaque décision prise
dans la précipitation s’avère être du bois ajouté au bûcher. Ce ne sont
pas les étincelles qui manquent en Algérie.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Economie : une simple poussée inflationniste ?
http://rcd-algerie.org/details_evenement.php?Rid=177&Aid=1044&titre=Economie%20:%20une%20simple%20pouss%E9e%20inflationniste%20?
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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