MÉDIAS OCCIDENTAUX
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MÉDIAS OCCIDENTAUX
À défaut d’avoir recours à la force pour contrôler les populations, on peut parfaitement les contrôler par l’opinion» Harold Laswell, spécialiste des médias.
L’actualité internationale verrouillée par les médias occidentaux et même ceux qui sont à leur ordre, notamment la chaîne al jazeera qui a montré son vrai visage celui d’un média aux ordres d’un roitelet immoral avachi, sur une montagne de dollars obéissant à un Occident qui lui permet de faire dans la diplomatie du dollar contre la prise en charge irréversible des réserves de gaz par les Occidentaux. Pire encore, les journalistes de cette chaîne de caniveau se permettent-elles et eux aussi de dicter la norme aux Arabes en termes de professionnalisme. Et de liberté. N’a-t-on pas vu en effet, des paléo-algériens et algériennes se permettre d’admonester l’Algérie qu’ils ont abandonnée au plus fort de sa détresse? Je n’ai pas de sympathie particulière pour le gouvernement actuel, mais j’invite ces donneurs de leçons à plus d’humilité et à faire leur introspection éthique s’agissant de l’honnêteté journalistique en imitant un de leur collège qui vient de démissionner pour des informations fausses.
Le vrai visage d’Al jazeera
Justement à propos d’information honnête et devant l’addiction des peuples à l’information made in Occident supposée être fiable, professionnelle et donc indiscutable, je veux à travers cette contribution donner des exemples sur la manipulation permanente des médias. «La presse libre déclare John Waiton, éditeur du New York Times, lors de son discours d’adieu, n’existe pas. Aucun de vous n’oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir-faire, nos capacités et notre vie même leur appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d’autre que des intellectuels prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses.» Il est bien connu que le quatrième pouvoir, celui des médias est une force importante qui permet, en principe, dans les démocraties, de tenir le peuple informé du fonctionnement des institutions. Cette force peut, cependant, être au service d’une cause et de ce fait s’avérer dangereuse en temps de paix qu’en temps de guerre. (1) Parlant de la manipulation de plus en plus évidente de l’information, Ignacio Ramonet pointe du doigt les grands protagonistes que sont les acteurs d’une mondialisation dimensionnée à la taille des plus riches. Ecoutons-le: «Contre les abus des pouvoirs, la presse et les médias ont été, pendant de longues décennies, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens. En effet, les trois pouvoirs traditionnels - législatif, exécutif et judiciaire - peuvent faillir, se méprendre et commettre des erreurs. Mais, dans les pays démocratiques aussi, de graves abus peuvent être commis, ce fut le cas aux Etats-Unis, durant plus d’un siècle, à l’encontre des Afro-Américains, et cela l’est aujourd’hui contre les ressortissants des pays musulmans en vertu du «Patriot Act»); Depuis une quinzaine d’années, à mesure que s’accélérait la mondialisation libérale, ce «quatrième pouvoir» a été vidé de son sens, il a perdu peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir. Cette choquante évidence s’impose en étudiant de près le fonctionnement de la globalisation. Le pouvoir véritable est désormais détenu par un faisceau de groupes économiques planétaires et d’entreprises globales dont le poids dans les affaires du monde apparaît parfois plus important que celui des gouvernements et des Etats (...)«Dans la nouvelle guerre idéologique qu’impose la mondialisation, les médias sont utilisés comme une arme de combat. L’information, en raison de son explosion, de sa multiplication, de sa surabondance, se trouve littéralement contaminée, empoisonnée par toute sorte de mensonges, polluée par les rumeurs, par les déformations, les distorsions, les manipulations. Elle nous empoisonne l’esprit, nous pollue le cerveau, nous manipule, nous intoxique, elle tente d’instiller dans notre inconscient des idées qui ne sont pas les nôtres. C’est pourquoi il est nécessaire d’élaborer ce qu’on pourrait appeler une «écologie de l’information». (2)
Un coup fumant réalisé par Israël! Celui de graver dans l’imaginaire des Occidentaux qu’Ahmadinjad veut la mort des Juifs. En fait, il n’en n’est rien. Les juifs iraniens vivent leur spiritualité sans problème majeur. Qu’a réellement dit Ahmadinjad? Ahmadinejad n’a jamais dit «Israël doit être rayé de la carte». Cette citation attribuée au président iranien, largement reprise par la presse et les politiques, est fausse. Arash Norouzi, un iranien opposant au régime, a démonté pièce par pièce les éléments du dossier de cette fabrication médiatique irresponsable sinon malveillante. Si l’on en croit la légende, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a menacé de détruire Israël, ou, pour reprendre la citation erronée: «Israël doit être rayé de la carte». Contrairement à une certitude très répandue, une telle déclaration n’a jamais été faite, et c’est ce qui sera démontré dans cet article.(3)
«Le mardi 25 octobre 2005, écrit Arash Norouzi Mahmoud Ahmadinejad prononça un discours à l’occasion d’une conférence intitulée «Le monde sans le sionisme». De grandes affiches l’entouraient, qui affichaient ostensiblement ce titre en anglais - «The World Without Zionism», à destination évidente des médias internationaux. «Avant d’en venir à la formule tristement célèbre en elle-même, il est important de noter que la «citation» en question était elle-même une citation - ce sont les mots du défunt Ayatollah Khomeiny, le père de la Révolution islamique. Commençons par citer ses mots exacts en persan: «Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad.» Ce passage ne signifiera rien pour la plupart des gens, mais un mot cependant devrait faire dresser l’oreille: «rezhim-e». C’est le mot «régime», prononcé comme le mot anglais [«régime», Ndlr] avec un son supplémentaire - «eh» - à la fin. Ahmadinejad ne se référait pas au pays-Israël ou au territoire-Israël, mais au régime israélien. Il s’agit là d’une distinction cruciale, puisqu’il est impossible de rayer un régime de la carte. Ahmadinejad ne se réfère même pas à Israël par son nom; à la place, il utilise la périphrase «rezhim-e ishghalgar-e qods» (c’est-à-dire littéralement «régime occupant Jérusalem»)». Alors que la fausse citation «rayé de la carte» a été répétée à l’infini sans vérification, le discours réel fait par Ahmadinejad a été en lui-même presque entièrement ignoré. Pour les faucons bellicistes, c’était un cadeau du ciel. Traduite de travers et attribuée au Président iranien, la citation «wiped off the map» («rayé de la carte») a été propagée partout dans le monde, répétée des milliers de fois dans les médias internationaux, et nombre de dirigeants internationaux ont tenu à la dénoncer. De grandes agences de presse, comme Associated Press et Reuters, se réfèrent à la citation erronée, mot à mot, et quasi quotidiennement. Le président George W. Bush, a dit que les commentaires d’Ahmadinejad représentaient une «menace explicite» de détruire Israël. (...) Ce qui vient d’être exposé constitue la preuve irréfutable d’une manipulation médiatique et d’une propagande en action. Associated Press déforme délibérément une citation de l’IRNA pour la faire rendre plus menaçante.»(3)
Dans le même ordre de la manipulation des médias, le philosophe italien Dominique Lesurdo écrit: «Depuis quelques jours, des groupes mystérieux tirent sur les manifestants en Syrie et, surtout, sur les participants aux funérailles qui ont suivi les événements sanglants. De qui sont composés ces groupes? Les autorités syriennes soutiennent qu’il s’agit de provocateurs, essentiellement liés aux services secrets étrangers. En Occident, par contre, même à gauche on avalise sans aucun doute la thèse proclamée en premier lieu par la Maison-Blanche: ceux qui tirent sont toujours et seulement des agents syriens en civil. Obama est-il la bouche de la vérité? (...) Ces derniers temps, par les interventions surtout de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, l’administration Obama ne rate pas une occasion de célébrer Internet, Facebook, Twitter comme instruments de diffusion de la vérité et de promotion, indirectement, de la paix. Des sommes considérables ont été attribuées par Washington pour potentialiser ces instruments et les rendre invulnérables aux censures et attaques des «tyrans». En réalité, pour les nouveaux medias comme pour les plus traditionnels, la même règle est de mise: ils peuvent aussi être des instruments de manipulation et d’attisement de la haine et même de la guerre. La radio a été savamment utilisée en ce sens par Goebbels et par le régime nazi. Le philosophe cite ensuite des exemples de manipulation de l’information dans le but est de stabiliser une situation présente au profit d’un ordre nouveau, un «reshaping» en conformité avec les désirs de l’empire. Nous l’écoutons: «A la fin de 1989, bien que fortement discrédité, Nicolae Ceausescu est encore au pouvoir en Roumanie. Comment le renverser? Les mass media occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du «génocide» perpétré à Timisoara par la police de Ceausescu. Qu’était-il arrivé en réalité? Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres à peine enterrés ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés en hâte et torturés pour simuler devant les caméras le génocide qui devait légitimer le nouveau régime.»
«(...) Posons-nous alors une question: l’excitation et l’attisement des masses ne peuvent-ils être produits que par voie pharmacologique? Avec l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les rapports de force sur le plan international. Ceci n’est plus un secret, pour personne. De nos jours, aux USA, un roi de la satire télévisée comme Jon Stewart s’exclame: «Mais pourquoi envoyons-nous des armées s’il est aussi facile d’abattre les dictatures via Internet que d’acheter une paire de chaussures?» (...) Désormais -affirment encore sur Die Zeit deux journalistes allemands- cela ne fait aucun doute: «Les grands groupes Internet sont devenus un outil de la géopolitique USA. Avant, on avait besoin de laborieuses opérations secrètes pour appuyer des mouvements politiques dans des pays lointains. Aujourd’hui, il suffit souvent d’un peu de technique de la communication, opérée à partir de l’Occident [...] (...) On comprend alors les financements par Hillary Clinton et par l’administration Obama destinés aux nouveaux média.».. Souvenons-nous aussi de l’affaire Sakineh qui est une «manipulation à grande échelle» par BHL. Elle rappelle l’affaire Jila Izadi, une jeune Iranienne de 13 ans condamnée à mort par lapidation. Une campagne médiatique lancée en grande pompe et qui avait fait grand bruit à l’époque suite à la pétition rédigée par Mme Badinter, et Fadéla Amara publiée par le journal ELLE (édition du 25 octobre 2004). Or, quelques semaines plus tard, le Quai d’Orsay nous apprenait qu’il n’y avait pas de fillette de 13 ans condamnée à la lapidation en Iran. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères démentait les informations sur la condamnation à la lapidation de Jila Izadi. «Nous avons immédiatement vérifié à travers notre ambassade...Il est apparu que l’information était inexacte.
Cette condamnation à la lapidation, n’a jamais été prononcée».Tous ceux qui ont relayé cette information avaient donc menti...(5)
L’affaire Sakineh nous rappelle aussi les techniques de manipulation de l’information occidentale; deux exemples célèbres: l’affaire des bébés éventrés par les soldats de Saddam dans les maternités du Koweït. Une soi-disant infirmière du Koweït avait servi de témoin aux USA. Il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’un mensonge destiné à justifier la première guerre du Golfe; et que la prétendue infirmière n’avait jamais mis les pieds dans une maternité; elle était tout simplement la fille de l’ambassadeur du Koweït aux USA.
Le deuxième exemple est celui de la soldate noire soi-disant «délivrée» par les GIs selon un scénario à «la chute du Faucon noir». En fait, elle était blessée par des tirs amis et recueillie par un chirurgien irakien qui a sauvé la vie de cette soldate en remuant ciel et terre pour lui trouver du sang «O» mettant à contribution un parent à lui qui avait le même groupe. Une rumeur va plus vite qu’une information vérifiée, en 1964, deux destroyers déclarent avoir été attaqués dans le golfe du Tonkin par des torpilles nord-vietnamiennes. Aussitôt, la télévision, la presse en font une affaire nationale. La guerre du Vietnam commençait ainsi, qui ne devait s’achever - par une défaite - qu’en 1975. On apprendra plus tard, de la bouche même des équipages des deux destroyers, que l’attaque dans le golfe du Tonkin était une pure invention...(6)
Séparer le bon grain de l’ivraie
Souvenons-nous justement, de ce matraquage des médias et plus précisément du cinéma. Cela a commencé dès les années 60: il fallait donner une assise au niveau des médias, la légitimité de l’Israël biblique. Ce fut, on s’en souvient d’abord, Les Dix commandements de Cecil B. de Mille et de la Metro Golwyn Meyer dont les producteurs et réalisateurs sont sionistes. Avec le temps, nous nous apercevons que rien n’était fait par hasard. La machine sioniste était en marche. En fait, l’histoire du racisme latent européen ne date pas d’hier. Souvenons-nous, à titre d’exemple, comment Lawrence d’Arabie interprété magistralement par Peter O Toole, le racé, le civilisé, le blanc aux yeux bleus, avait une aura tandis qu’Antony Queen dans le rôle d’un chef bédouin qui avait un comportement qui frisait celui de la bête avide de rapines, de bonnes chères et de luxure et qui, naturellement, ne connaissait rien à la politique.(7)
«Notre République et sa presse prendront de l’essor ou s’effondreront ensemble, écrivait Pulitzer. Une presse compétente, désintéressée, dévouée à la chose publique, intelligente, exercée à discerner le bien et ayant le courage de le faire, peut préserver la morale publique sans laquelle un gouvernement populaire est une imposture et une parodie.
Une presse cynique, mercenaire et démagogue finira par produire une population aussi vile qu’elle-même.
Le pouvoir de façonner l’avenir de la République sera entre les mains des journalistes des générations à venir.» De plus, le torrent de la mondialisation est en train de tout laminer, les identités, les cultures vulnérables et naturellement les religions de pays qui n’ont pas su développer les anticorps à même de résister à ce tsunami autrement plus dévastateur.
Il faut beaucoup de discernement et une veille de tous les instants pour déjouer les pièges de la manipulation qui, certaines fois, se cachent derrière un vocabulaire anodin. Il faut prendre son parti: l’information donnée ne sera jamais objective, à nous de séparer le bon grain de l’ivraie
L’actualité internationale verrouillée par les médias occidentaux et même ceux qui sont à leur ordre, notamment la chaîne al jazeera qui a montré son vrai visage celui d’un média aux ordres d’un roitelet immoral avachi, sur une montagne de dollars obéissant à un Occident qui lui permet de faire dans la diplomatie du dollar contre la prise en charge irréversible des réserves de gaz par les Occidentaux. Pire encore, les journalistes de cette chaîne de caniveau se permettent-elles et eux aussi de dicter la norme aux Arabes en termes de professionnalisme. Et de liberté. N’a-t-on pas vu en effet, des paléo-algériens et algériennes se permettre d’admonester l’Algérie qu’ils ont abandonnée au plus fort de sa détresse? Je n’ai pas de sympathie particulière pour le gouvernement actuel, mais j’invite ces donneurs de leçons à plus d’humilité et à faire leur introspection éthique s’agissant de l’honnêteté journalistique en imitant un de leur collège qui vient de démissionner pour des informations fausses.
Le vrai visage d’Al jazeera
Justement à propos d’information honnête et devant l’addiction des peuples à l’information made in Occident supposée être fiable, professionnelle et donc indiscutable, je veux à travers cette contribution donner des exemples sur la manipulation permanente des médias. «La presse libre déclare John Waiton, éditeur du New York Times, lors de son discours d’adieu, n’existe pas. Aucun de vous n’oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir-faire, nos capacités et notre vie même leur appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d’autre que des intellectuels prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses.» Il est bien connu que le quatrième pouvoir, celui des médias est une force importante qui permet, en principe, dans les démocraties, de tenir le peuple informé du fonctionnement des institutions. Cette force peut, cependant, être au service d’une cause et de ce fait s’avérer dangereuse en temps de paix qu’en temps de guerre. (1) Parlant de la manipulation de plus en plus évidente de l’information, Ignacio Ramonet pointe du doigt les grands protagonistes que sont les acteurs d’une mondialisation dimensionnée à la taille des plus riches. Ecoutons-le: «Contre les abus des pouvoirs, la presse et les médias ont été, pendant de longues décennies, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens. En effet, les trois pouvoirs traditionnels - législatif, exécutif et judiciaire - peuvent faillir, se méprendre et commettre des erreurs. Mais, dans les pays démocratiques aussi, de graves abus peuvent être commis, ce fut le cas aux Etats-Unis, durant plus d’un siècle, à l’encontre des Afro-Américains, et cela l’est aujourd’hui contre les ressortissants des pays musulmans en vertu du «Patriot Act»); Depuis une quinzaine d’années, à mesure que s’accélérait la mondialisation libérale, ce «quatrième pouvoir» a été vidé de son sens, il a perdu peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir. Cette choquante évidence s’impose en étudiant de près le fonctionnement de la globalisation. Le pouvoir véritable est désormais détenu par un faisceau de groupes économiques planétaires et d’entreprises globales dont le poids dans les affaires du monde apparaît parfois plus important que celui des gouvernements et des Etats (...)«Dans la nouvelle guerre idéologique qu’impose la mondialisation, les médias sont utilisés comme une arme de combat. L’information, en raison de son explosion, de sa multiplication, de sa surabondance, se trouve littéralement contaminée, empoisonnée par toute sorte de mensonges, polluée par les rumeurs, par les déformations, les distorsions, les manipulations. Elle nous empoisonne l’esprit, nous pollue le cerveau, nous manipule, nous intoxique, elle tente d’instiller dans notre inconscient des idées qui ne sont pas les nôtres. C’est pourquoi il est nécessaire d’élaborer ce qu’on pourrait appeler une «écologie de l’information». (2)
Un coup fumant réalisé par Israël! Celui de graver dans l’imaginaire des Occidentaux qu’Ahmadinjad veut la mort des Juifs. En fait, il n’en n’est rien. Les juifs iraniens vivent leur spiritualité sans problème majeur. Qu’a réellement dit Ahmadinjad? Ahmadinejad n’a jamais dit «Israël doit être rayé de la carte». Cette citation attribuée au président iranien, largement reprise par la presse et les politiques, est fausse. Arash Norouzi, un iranien opposant au régime, a démonté pièce par pièce les éléments du dossier de cette fabrication médiatique irresponsable sinon malveillante. Si l’on en croit la légende, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a menacé de détruire Israël, ou, pour reprendre la citation erronée: «Israël doit être rayé de la carte». Contrairement à une certitude très répandue, une telle déclaration n’a jamais été faite, et c’est ce qui sera démontré dans cet article.(3)
«Le mardi 25 octobre 2005, écrit Arash Norouzi Mahmoud Ahmadinejad prononça un discours à l’occasion d’une conférence intitulée «Le monde sans le sionisme». De grandes affiches l’entouraient, qui affichaient ostensiblement ce titre en anglais - «The World Without Zionism», à destination évidente des médias internationaux. «Avant d’en venir à la formule tristement célèbre en elle-même, il est important de noter que la «citation» en question était elle-même une citation - ce sont les mots du défunt Ayatollah Khomeiny, le père de la Révolution islamique. Commençons par citer ses mots exacts en persan: «Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad.» Ce passage ne signifiera rien pour la plupart des gens, mais un mot cependant devrait faire dresser l’oreille: «rezhim-e». C’est le mot «régime», prononcé comme le mot anglais [«régime», Ndlr] avec un son supplémentaire - «eh» - à la fin. Ahmadinejad ne se référait pas au pays-Israël ou au territoire-Israël, mais au régime israélien. Il s’agit là d’une distinction cruciale, puisqu’il est impossible de rayer un régime de la carte. Ahmadinejad ne se réfère même pas à Israël par son nom; à la place, il utilise la périphrase «rezhim-e ishghalgar-e qods» (c’est-à-dire littéralement «régime occupant Jérusalem»)». Alors que la fausse citation «rayé de la carte» a été répétée à l’infini sans vérification, le discours réel fait par Ahmadinejad a été en lui-même presque entièrement ignoré. Pour les faucons bellicistes, c’était un cadeau du ciel. Traduite de travers et attribuée au Président iranien, la citation «wiped off the map» («rayé de la carte») a été propagée partout dans le monde, répétée des milliers de fois dans les médias internationaux, et nombre de dirigeants internationaux ont tenu à la dénoncer. De grandes agences de presse, comme Associated Press et Reuters, se réfèrent à la citation erronée, mot à mot, et quasi quotidiennement. Le président George W. Bush, a dit que les commentaires d’Ahmadinejad représentaient une «menace explicite» de détruire Israël. (...) Ce qui vient d’être exposé constitue la preuve irréfutable d’une manipulation médiatique et d’une propagande en action. Associated Press déforme délibérément une citation de l’IRNA pour la faire rendre plus menaçante.»(3)
Dans le même ordre de la manipulation des médias, le philosophe italien Dominique Lesurdo écrit: «Depuis quelques jours, des groupes mystérieux tirent sur les manifestants en Syrie et, surtout, sur les participants aux funérailles qui ont suivi les événements sanglants. De qui sont composés ces groupes? Les autorités syriennes soutiennent qu’il s’agit de provocateurs, essentiellement liés aux services secrets étrangers. En Occident, par contre, même à gauche on avalise sans aucun doute la thèse proclamée en premier lieu par la Maison-Blanche: ceux qui tirent sont toujours et seulement des agents syriens en civil. Obama est-il la bouche de la vérité? (...) Ces derniers temps, par les interventions surtout de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, l’administration Obama ne rate pas une occasion de célébrer Internet, Facebook, Twitter comme instruments de diffusion de la vérité et de promotion, indirectement, de la paix. Des sommes considérables ont été attribuées par Washington pour potentialiser ces instruments et les rendre invulnérables aux censures et attaques des «tyrans». En réalité, pour les nouveaux medias comme pour les plus traditionnels, la même règle est de mise: ils peuvent aussi être des instruments de manipulation et d’attisement de la haine et même de la guerre. La radio a été savamment utilisée en ce sens par Goebbels et par le régime nazi. Le philosophe cite ensuite des exemples de manipulation de l’information dans le but est de stabiliser une situation présente au profit d’un ordre nouveau, un «reshaping» en conformité avec les désirs de l’empire. Nous l’écoutons: «A la fin de 1989, bien que fortement discrédité, Nicolae Ceausescu est encore au pouvoir en Roumanie. Comment le renverser? Les mass media occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du «génocide» perpétré à Timisoara par la police de Ceausescu. Qu’était-il arrivé en réalité? Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres à peine enterrés ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés en hâte et torturés pour simuler devant les caméras le génocide qui devait légitimer le nouveau régime.»
«(...) Posons-nous alors une question: l’excitation et l’attisement des masses ne peuvent-ils être produits que par voie pharmacologique? Avec l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les rapports de force sur le plan international. Ceci n’est plus un secret, pour personne. De nos jours, aux USA, un roi de la satire télévisée comme Jon Stewart s’exclame: «Mais pourquoi envoyons-nous des armées s’il est aussi facile d’abattre les dictatures via Internet que d’acheter une paire de chaussures?» (...) Désormais -affirment encore sur Die Zeit deux journalistes allemands- cela ne fait aucun doute: «Les grands groupes Internet sont devenus un outil de la géopolitique USA. Avant, on avait besoin de laborieuses opérations secrètes pour appuyer des mouvements politiques dans des pays lointains. Aujourd’hui, il suffit souvent d’un peu de technique de la communication, opérée à partir de l’Occident [...] (...) On comprend alors les financements par Hillary Clinton et par l’administration Obama destinés aux nouveaux média.».. Souvenons-nous aussi de l’affaire Sakineh qui est une «manipulation à grande échelle» par BHL. Elle rappelle l’affaire Jila Izadi, une jeune Iranienne de 13 ans condamnée à mort par lapidation. Une campagne médiatique lancée en grande pompe et qui avait fait grand bruit à l’époque suite à la pétition rédigée par Mme Badinter, et Fadéla Amara publiée par le journal ELLE (édition du 25 octobre 2004). Or, quelques semaines plus tard, le Quai d’Orsay nous apprenait qu’il n’y avait pas de fillette de 13 ans condamnée à la lapidation en Iran. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères démentait les informations sur la condamnation à la lapidation de Jila Izadi. «Nous avons immédiatement vérifié à travers notre ambassade...Il est apparu que l’information était inexacte.
Cette condamnation à la lapidation, n’a jamais été prononcée».Tous ceux qui ont relayé cette information avaient donc menti...(5)
L’affaire Sakineh nous rappelle aussi les techniques de manipulation de l’information occidentale; deux exemples célèbres: l’affaire des bébés éventrés par les soldats de Saddam dans les maternités du Koweït. Une soi-disant infirmière du Koweït avait servi de témoin aux USA. Il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’un mensonge destiné à justifier la première guerre du Golfe; et que la prétendue infirmière n’avait jamais mis les pieds dans une maternité; elle était tout simplement la fille de l’ambassadeur du Koweït aux USA.
Le deuxième exemple est celui de la soldate noire soi-disant «délivrée» par les GIs selon un scénario à «la chute du Faucon noir». En fait, elle était blessée par des tirs amis et recueillie par un chirurgien irakien qui a sauvé la vie de cette soldate en remuant ciel et terre pour lui trouver du sang «O» mettant à contribution un parent à lui qui avait le même groupe. Une rumeur va plus vite qu’une information vérifiée, en 1964, deux destroyers déclarent avoir été attaqués dans le golfe du Tonkin par des torpilles nord-vietnamiennes. Aussitôt, la télévision, la presse en font une affaire nationale. La guerre du Vietnam commençait ainsi, qui ne devait s’achever - par une défaite - qu’en 1975. On apprendra plus tard, de la bouche même des équipages des deux destroyers, que l’attaque dans le golfe du Tonkin était une pure invention...(6)
Séparer le bon grain de l’ivraie
Souvenons-nous justement, de ce matraquage des médias et plus précisément du cinéma. Cela a commencé dès les années 60: il fallait donner une assise au niveau des médias, la légitimité de l’Israël biblique. Ce fut, on s’en souvient d’abord, Les Dix commandements de Cecil B. de Mille et de la Metro Golwyn Meyer dont les producteurs et réalisateurs sont sionistes. Avec le temps, nous nous apercevons que rien n’était fait par hasard. La machine sioniste était en marche. En fait, l’histoire du racisme latent européen ne date pas d’hier. Souvenons-nous, à titre d’exemple, comment Lawrence d’Arabie interprété magistralement par Peter O Toole, le racé, le civilisé, le blanc aux yeux bleus, avait une aura tandis qu’Antony Queen dans le rôle d’un chef bédouin qui avait un comportement qui frisait celui de la bête avide de rapines, de bonnes chères et de luxure et qui, naturellement, ne connaissait rien à la politique.(7)
«Notre République et sa presse prendront de l’essor ou s’effondreront ensemble, écrivait Pulitzer. Une presse compétente, désintéressée, dévouée à la chose publique, intelligente, exercée à discerner le bien et ayant le courage de le faire, peut préserver la morale publique sans laquelle un gouvernement populaire est une imposture et une parodie.
Une presse cynique, mercenaire et démagogue finira par produire une population aussi vile qu’elle-même.
Le pouvoir de façonner l’avenir de la République sera entre les mains des journalistes des générations à venir.» De plus, le torrent de la mondialisation est en train de tout laminer, les identités, les cultures vulnérables et naturellement les religions de pays qui n’ont pas su développer les anticorps à même de résister à ce tsunami autrement plus dévastateur.
Il faut beaucoup de discernement et une veille de tous les instants pour déjouer les pièges de la manipulation qui, certaines fois, se cachent derrière un vocabulaire anodin. Il faut prendre son parti: l’information donnée ne sera jamais objective, à nous de séparer le bon grain de l’ivraie
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