Témoignage du père GUERMAH Massinissa
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Témoignage du père GUERMAH Massinissa
Témoignage du père GUERMAH Mohamed Massinissa
émoignage du père GUERMAH Moham...ed Massinissa dit Moumouh (20 ans) de Béni Douala (W. de Tizi-Ouzou), mort suite à des blessures par balles dans la brigade de gendarmerie. (18)
" Ce jour-là, le 18 avril 2001, mon fils était en train d'étudier à la maison. Il était descendu prendre un peu d'air. Il avait un sujet de math dans la poche de son pantalon (Massinissa était lycéen en classe de terminale). Arrivé en bas de l'immeuble, deux gendarmes en civil et un chauffeur se sont approchés dans une voiture banalisée. Ils l'ont pris avec une rare brusquerie. Ils l'ont kidnappé. Les témoins du quartier les ont vus le tabasser à coup de poing, de pied et de crosse, avant de l'emmener dans le coffre de leur voiture.
J'imagine ce qu'ils ont pu lui faire dans leur véhicule pendant le trajet qui les a menés à la brigade de gendarmerie. En arrivant, mon fils ne pouvait pas tenir sur ses pieds. Il a été soutenu par deux gendarmes pour y entrer.
À peine cinq minutes après, une rafale retentit. Ils lui ont criblé les deux jambes de balles. Deux autres témoins parlent de deux rafales. Un gendarme a également été blessé ce jour-là.
Pour moi, il s'agit d'un assassinat volontaire. Ils se sont acharnés contre lui dès le début. Il a été évacué vers la clinique dans un véhicule civil. Il avait perdu beaucoup de sang déjà. Les médecins n'ont pas pu faire grand chose pour mon fils. Il a été transféré vers l'hôpital de Tizi-Ouzou, puis vers l'hôpital Mustapha à Alger. Le lendemain, j'ai été le voir, il était mourant. Il avait 5 à 6 de tension artérielle. À chaque fois qu'il se réveillait, il me demandait s'il allait perdre ses pieds. Il a succombé à ses blessures le matin du vendredi 20 avril.
En tuant Moumouh, ils m'ont tué. Ils m'ont brisé toute ma vie et celle de ma famille. Il a laissé un immense vide à la maison. Sa mère est comme une folle. Mon fils voulait vivre... (le père commence à pleurer - ndlr).
J'ai demandé que l'on pratique une autopsie du corps de mon fils. J'attends toujours les résultats.
Par : Abdelhamid Lariane
émoignage du père GUERMAH Moham...ed Massinissa dit Moumouh (20 ans) de Béni Douala (W. de Tizi-Ouzou), mort suite à des blessures par balles dans la brigade de gendarmerie. (18)
" Ce jour-là, le 18 avril 2001, mon fils était en train d'étudier à la maison. Il était descendu prendre un peu d'air. Il avait un sujet de math dans la poche de son pantalon (Massinissa était lycéen en classe de terminale). Arrivé en bas de l'immeuble, deux gendarmes en civil et un chauffeur se sont approchés dans une voiture banalisée. Ils l'ont pris avec une rare brusquerie. Ils l'ont kidnappé. Les témoins du quartier les ont vus le tabasser à coup de poing, de pied et de crosse, avant de l'emmener dans le coffre de leur voiture.
J'imagine ce qu'ils ont pu lui faire dans leur véhicule pendant le trajet qui les a menés à la brigade de gendarmerie. En arrivant, mon fils ne pouvait pas tenir sur ses pieds. Il a été soutenu par deux gendarmes pour y entrer.
À peine cinq minutes après, une rafale retentit. Ils lui ont criblé les deux jambes de balles. Deux autres témoins parlent de deux rafales. Un gendarme a également été blessé ce jour-là.
Pour moi, il s'agit d'un assassinat volontaire. Ils se sont acharnés contre lui dès le début. Il a été évacué vers la clinique dans un véhicule civil. Il avait perdu beaucoup de sang déjà. Les médecins n'ont pas pu faire grand chose pour mon fils. Il a été transféré vers l'hôpital de Tizi-Ouzou, puis vers l'hôpital Mustapha à Alger. Le lendemain, j'ai été le voir, il était mourant. Il avait 5 à 6 de tension artérielle. À chaque fois qu'il se réveillait, il me demandait s'il allait perdre ses pieds. Il a succombé à ses blessures le matin du vendredi 20 avril.
En tuant Moumouh, ils m'ont tué. Ils m'ont brisé toute ma vie et celle de ma famille. Il a laissé un immense vide à la maison. Sa mère est comme une folle. Mon fils voulait vivre... (le père commence à pleurer - ndlr).
J'ai demandé que l'on pratique une autopsie du corps de mon fils. J'attends toujours les résultats.
Par : Abdelhamid Lariane
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