Aokas : Un coin de paradis idéal pour la détente

Aokas : Un coin de paradis idéal pour la détente
L Beddar
La Dépêche de Kabylie : 14 - 07 - 2010

Une baie radieuse, un charme inaltérable, élégant et majestueux, fier de son passé glorieux, Aokas se présente aujourd'hui comme l'une des stations balnéaires de la côte ouest de la wilaya de Bgayet qui charme les touristes en été.
Chef-lieu de commune datant de l'ère coloniale, érigé au rang de daïra suivant le découpage administratif de 1990 d'une superficie de 27 kilomètres carrés, il est composé d'une ville et de douze villages qu'habitent environ 16 000 âmes, chiffres donnés par un élu APC.
Situé seulement à une vingtaine de kilomètres de la capitale des Hammadites, naturellement tournée vers la forteresse de Yemma Gouraya qu'on y voit de loin, haut perchée sur les cimes de la montagne, le charmant village touristique d'Aokas invite les vacanciers à des haltes de charme le long de ses cinq kilomètres de littoral ornés de 5 merveilleuses plages autorisées à la baignade et de criques ombragées par une immense montagne boisée.
La ville rassemble une profusion de merveilles à couper le souffle et s'accroche avec passion au pied du flanc escarpé de cette majestueuse montagne tout en caressant les rivages baignés de beauté qui se jettent amoureusement et jalousement à ses pieds. Fait aussi remarquable que regrettable, la disparition de la plage aux galets, anéantie par l'élargissement de la RN 9.
Riche de son histoire et de sa beauté ensorcelante, cette station balnéaire aux mille couleurs qui brillent de partout le soir et que tout le monde s'accorde à qualifier de cité antique, coquette, qui dispose de beaucoup d'atouts qui pourraient lui garantir un essor de développement touristique important, son rayonnement ne cesse de s'enrichir.
Le voyageur découvre avec enchantement une suite ininterrompue de merveilles composée de sites naturels à perte de vue, de vestiges historiques innombrables qui séduisent des vacanciers venant de partout passer des moments de bonheur absolu et de rêve dans un site plein d'émotion qui appelle toujours et toujours à la perfection.
Surplombée par une imposante montagne qui l'ombrage et d'où jaillissent des sources d'eau limpides au milieu d'une enclave naturelle vierge entourée d'herbe verte et d'arbustes millénaires, Aokas peut se targuer aujourd'hui d'être la destination privilégiée des vacanciers nationaux et de touristes étrangers. Cet îlot de nature vierge est spectaculaire : de la végétation de la haute montagne jusqu'aux plages dorées du littoral vivent en harmonie la faune et la flore que les hommes entretiennent et protègent.
Aokas apparaît donc comme une région bénie où la nature luxuriante a tissé la plus belle mosaïque qui offre toutes possibilités de détente au touriste le plus averti et épris de curiosité, de calme et de silence. Comme elle est réputée aussi pour l'hospitalité et le sens de l'humour de ses habitants qui éprouvent un réel plaisir à accueillir avec faste leurs hôtes.
En roulant sur la RN9, le spectacle qui s'offre aux yeux ne laisse personne indifférent. A commencer par le somptueux château de la comtesse situé à droite de la route qui attire le regard comme un aimant et invite à l'arrêt pour bien scruter son charme idyllique. En regardant ce monument architectural, on est systématiquement plongé dans un passé lointain qui invite à remonter le temps et une époque riche en rebondissements. Fier de son passé, il se bat contre les traces du temps qui l'écorche tout en demandant pitié aux hommes pour sauver en lui ce qui reste encore à sauver.
Ce patrimoine ancien datant de l'ére coloniale, situé entre Tichy et Aokas est en déperdition. Abandonné à son sort, il ne cesse pour autant de se dégrader. Comme c'est un bien qui appartient à la commune d'Aokas, elle est la première à s'en soucier. Ne pouvant subvenir à son entretien par des efforts ont été accomplis par elle pour lui donner son lustre d'Antan. Pour cela, il y a environ trois ans un accord fut trouvé entre l'APC et la direction de la jeunesse et des sports de Bgayet quand à son éventuel transfert à cette dernière qui projette de le transformer en une auberge de jeunesse après sa restauration. Mais seulement, l'APC a posé une condition se rapportant à l'aspect architectural initial. Le cahier des charges conçu à cet effet par la municipalité stipule que sa réparation devrait se faire suivant les normes requises. Il s'agit de la façade extérieure du château qui ne devrait subir aucune modification. Ce joyeux édifice qui est aussi la fierté de cette commune côtière a été convoité auparavant par plusieurs organismes étatiques de la wilaya de Bgayet qui ont échoué dans leurs démarches.
Aux dernières nouvelles, le transfert n'a toujours pas eu lieu. Une mésentente entre les deux parties. Les conditions posées par la municipalité n'étaient pas du goût de la Direction de la jeunesse et des sports.
Ce qui est incompréhensible : des crédits ont été accordés pour la restauration des anciens sites de la wilaya de Bgayet et le château de la comtesse n'y figure pas ; par omission peut être ? Comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, les autorités, pour le sauver de l'effondrement pourraient le classer comme patrimoine ancien à réhabiliter avec dotation d'un budget conséquent pour sa rénovation. Cette dernière rehaussera davantage à coup sûr la beauté de la région. Continuant notre route, les cultures maraichères des serres agricoles situées en bas côté sur une étendue infinie, ainsi que des parcelles, irriguées par des cours d'eau rappellent que la région d'Aokas avant d'être à vocation touristique était à vocation agricole.
A côté, une plage à l'eau douce, propre et scintillante et au sable fin n'a pas reçu beaucoup de baigneurs ce jour-là. Les parasols peuvent se compter sur les bouts des doigts pour dire combien la saison estivale est terne même à Aokas. A partir de cette plage on entend les bruits de marteaux piqueurs et engins à pied d'œuvre pour la réalisation d'un tunnel attenant le premier. C'est dans le cadre du dédoublement de la RN 9.
A l'intérieur du tunnel, la porte d'accès à la grotte féerique est fermée. Les années précédentes, à pareille époque une chaine interminable se forme de l'extérieur à longueur d'année pour visiter cet endroit magique. Cette grotte féerique que visitent en été un nombre impressionnant de touristiques est pleine de subtilités et de moment d'émotions. A t'intérieur des stalactites et des stalagmites ainsi que des formes diverses sur les façades subjuguent les visiteurs arborant des sourires heureux du fait de goutter à la fraicheur qu'offre ce lieu magique ne dépassant pas 15° pendant que dehors le mercure monte à plus de 30°.
Les vacances à Aokas ont une saveur inégalable. Deux hôtels de luxe de 100 lits et 14 camps de toile dotés de toutes les commodités (eau, sanitaire, etc) dont le nombre de tentes dépassent largement le millier répondent largement aux aspirations des occupants. Ces structures d'accueil en temps normal affichent constamment “complet” durant toutes la saison estivale et les réservations se font des semaines, voir des mois à l'avance. Sur les deux abords de la route principale sont érigés des baraques et des restaurants dignes de ce nom qui proposent des grillades aux barbecues dégageant des senteurs chatouillant les narines. Sont exposés également des stands de toutes sortes de produits manufacturés, artisanaux.
Le soir, flâner au clair de lune sur le sable de la plage ou sur le front de mer est un plaisir. Les promeneurs se plaisent à sentir les odeurs iodées des embruns de la mer, celles des grillades des cacahuètes salées ou des brochettes dorées ou encore se rafraichir le gosier avec des crèmes glacées. Aokas s'est hissé au diapason des villes côtières les plus huppées.
Comme elle peut s'enorgueillir aussi d'avoir enfanté des hommes de valeurs, à l'image de Raymond Férry, un humble qui a rêvé de devenir médecin. Et quand son vœu a été exhaussé, il a voué sa vie à soigner des populations berbères en tant que médecin de la colonisation. Des Aurès à Seddouk avant de finir sa carrière en Algérie comme inspecteur de la santé à Alger, il a marqué les populations autochtones qui lui ont voué respect et estime pour leurs avoir prodigué des soins en sillonnant villes et villages de la région sans se lasser. Parti comme ses paires laissant un pays dans la douleur. Nostalgie quand tu nous tiens. Tout comme Jean Claude Brialy qui a donné comme titre pour ses mémoires Le ruisseau des singes, de même Raymond Ferry a donné pour ses mémoires le titre de "Medecin chez les bérbéres" dans une autobiographie où il raconte avec finesse sa jeunesse passée à Aokas et ses passages dans les Aurès, la région de Seddouk et à Alger.
Aokas débarrassé du fléau de la prostitution s'inscrit aujourd'hui dans le registre des villes propres. Ses habitants ont toujours le souci de veiller au grain car il y va de l'avenir de cette ville, de leur avenir. Elle constitue déjà une destination idéale pour de nombreux estivants à la recherche d'un endroit calme et reposant fait pour oublier le stress de la vie quotidienne.
Ce coin paradisiaque reflète toute la beauté des beaux rivages baignés de Kabylie en particulier et de l'Algérie en général. Beaucoup d'opportunités existent et elles ne demandent qu'à être mises en valeur pour le bien de tous. Quoi que l'on dise, Aokas semble bel et bien partie pour accueillir chaleureusement les familles qui souhaitent passer d'agréables séjours dans des ambiances des grands jours.

je cite du texte"Une baie radieuse, un charme inaltérable, élégant et majestueux, fier de son passé glorieux"

je me demande quel est ce âssé radieux ????