La CIA à l'origine des dictatures dans le monde et en Algérie
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La CIA à l'origine des dictatures dans le monde et en Algérie
Depuis la seconde guerre mondiale et l’entrée des troupes américaines en Afrique du Nord, les USA n’ont cessé de convoiter notre pays et d’essayer de supplanter la France. Pour ce faire, l’occasion propice fut la guerre de libération nationale durant laquelle la CIA s’est distinguée par une recrue de choix que fut Messaoud Zeghar, commerçant originaire d’El Eulma. A-t-il été recruté durant la seconde guerre mondiale directement, ou à travers un parent plus âgé que lui dans sa ville d’El Eulma, ou bien l’a-t-il été à Oran où il avait un commerce durant les années 50. Toujours est-il qu’au début de 1956, il prit contact avec le réseau FLN d’Oran. Il ne s’embarrassera pas d’une activité combattante dans le maquis et fut dirigé directement sur le Maroc où il devint très rapidement l’un des plus grands responsables du FLN et le proche compagnon de Boussouf et de Boumediene. Le secret de son ascension fulgurante, il le doit incontestablement aux relations qu’il a tissées avec la base américaine de Kénitra d’où la CIA lui fournissait armements et informations de première main. C’est ainsi que Zeghar eut la réputation d’être l’as du renseignement. Tout récemment, lors de la dernière crise footballistique algéro-égyptienne, un historien a fait part de cette réputation en rapportant dans le journal El Khabar une information d’une extrême gravité relative aux activités de Zeghar au cours de la Révolution : selon cet historien, Zeghar aurait noyauté la Présidence française du temps de de Gaulle et obtenu grâce à ce noyautage un document compromettant sur le Colonel Nasser qui se serait engagé à trahir la Révolution algérienne contre une certaine compensation. Heureusement que cette information exposée par Boussouf au GPRA n’a eu aucune suite : le but évident de cette manœuvre inspirée par la CIA était de briser l’alliance stratégique de la Révolution algérienne avec son environnement arabe et le camp socialiste, et la ranger du côté occidental comme la Tunisie et le Maroc. Après l’indépendance, Zeghar était connu pour être le principal intermédiaire dans les contrats d’hydrocarbures algéro-américains avec la bénédiction de Boumediene dont il était le fondé de pouvoir. Les commissions mirobolantes qu’il percevait sur ces contrats (Hocine Malti en a donné un aperçu dans son dernier livre) en firent le premier milliardaire algérien en dollars. Grâce à sa fortune, il put avec le feu vert de Boumediene financer la campagne électorale du candidat Bush père dont il était un ami intime, et ce, bien avant qu’il fut candidat à la présidence des Etats-Unis et alors qu’il était chef de la CIA. Autre détail pour cerner l’accointance avérée de Zeghar avec la CIA : lorsque les USA perdirent pied en Algérie avec la mort de Boumediene et l’arrivée de Chadli au pouvoir, la France s’est vengée de Zeghar qui fut arrêté par les autorités algériennes, emprisonné et contraint de rendre compte de sa fortune colossale. Et c’est lors d’une visite de Chadli aux USA que le Président Bush père intervint auprès de Chadli pour faire libérer Zeghar.
Quant à l’origine de la dictature en Algérie, c’est un fait admis que le complot s’est concocté à Oujda durant les années de braise, pendant que les wilayas de l’intérieur se faisaient étrillées par l’Armée française. « Quand le diable assiste à nos réunions, il perd lui-même son latin », aurait confié Chérif Belkacem, l’ex-ami de Bouteflika et l’un des piliers du Clan d’Oujda. De leur Tkanbiss est sortie une idée géniale qu’il a fallu concrétiser avec l’aide de l’inévitable Messaoud Zeghar. Le Clan d’Oujda et leur ténor Boumediene étant d’illustres inconnus dans la Révolution, il leur fallait un historique pour rentrer en Algérie en triomphateurs. Mais, pour contacter les historiques qui se trouvaient en France dans une prison, la mission était apparemment impossible. Et c’est là qu’est intervenue la CIA à travers Zeghar, selon un avis très autorisé. Le Roi Hassan II qui détestait au plus haut point les responsables du FLN/ALN qui se trouvaient sur son territoire et qu’il connaissait bien par leurs agissements et les libertés qu’ils se permettaient à la limite de la provocation, en particulier Boussouf et Boumediene, fut contraint de délivrer un passeport diplomatique à un émissaire de l’Etat-major de l’ALN, Bouteflika en l’occurrence et ce, à l’insu du GPRA dont dépendait l’ALN et avec lequel, il risquait de provoquer une crise diplomatique. Et c’est grâce à ce passeport diplomatique marocain que Bouteflika put entrer dans la prison où se trouvaient les cinq historiques. Il est absolument évident que, sans l’intervention de la CIA, la mission secrète de Bouteflika, criminelle et lourde de conséquences pour l’avenir du pays n’aurait jamais eu lieu, Hassan II n’ayant aucun intérêt à prendre position pour l’Etat-major de l’ALN dans son conflit avec le GPRA. Durant la Révolution, le travail fractionnel était durement réprimé et celui de l’Etat-major de l’ALN était d’une extrême gravité puisqu’il ne visait ni plus, ni moins que la division du GPRA. Malgré cela, Boumediene en est sorti indemne et le GPRA n’a élevé aucune protestation auprès de la monarchie marocaine au sujet de sa complicité avec l’Etat-major de l’ALN. Ces questionnements appellent des éclaircissements de la part des responsables encore en vie : qu’ils ne laissent pas les nouvelles générations sur leur faim.
Lakhdar Zaïtri
Quant à l’origine de la dictature en Algérie, c’est un fait admis que le complot s’est concocté à Oujda durant les années de braise, pendant que les wilayas de l’intérieur se faisaient étrillées par l’Armée française. « Quand le diable assiste à nos réunions, il perd lui-même son latin », aurait confié Chérif Belkacem, l’ex-ami de Bouteflika et l’un des piliers du Clan d’Oujda. De leur Tkanbiss est sortie une idée géniale qu’il a fallu concrétiser avec l’aide de l’inévitable Messaoud Zeghar. Le Clan d’Oujda et leur ténor Boumediene étant d’illustres inconnus dans la Révolution, il leur fallait un historique pour rentrer en Algérie en triomphateurs. Mais, pour contacter les historiques qui se trouvaient en France dans une prison, la mission était apparemment impossible. Et c’est là qu’est intervenue la CIA à travers Zeghar, selon un avis très autorisé. Le Roi Hassan II qui détestait au plus haut point les responsables du FLN/ALN qui se trouvaient sur son territoire et qu’il connaissait bien par leurs agissements et les libertés qu’ils se permettaient à la limite de la provocation, en particulier Boussouf et Boumediene, fut contraint de délivrer un passeport diplomatique à un émissaire de l’Etat-major de l’ALN, Bouteflika en l’occurrence et ce, à l’insu du GPRA dont dépendait l’ALN et avec lequel, il risquait de provoquer une crise diplomatique. Et c’est grâce à ce passeport diplomatique marocain que Bouteflika put entrer dans la prison où se trouvaient les cinq historiques. Il est absolument évident que, sans l’intervention de la CIA, la mission secrète de Bouteflika, criminelle et lourde de conséquences pour l’avenir du pays n’aurait jamais eu lieu, Hassan II n’ayant aucun intérêt à prendre position pour l’Etat-major de l’ALN dans son conflit avec le GPRA. Durant la Révolution, le travail fractionnel était durement réprimé et celui de l’Etat-major de l’ALN était d’une extrême gravité puisqu’il ne visait ni plus, ni moins que la division du GPRA. Malgré cela, Boumediene en est sorti indemne et le GPRA n’a élevé aucune protestation auprès de la monarchie marocaine au sujet de sa complicité avec l’Etat-major de l’ALN. Ces questionnements appellent des éclaircissements de la part des responsables encore en vie : qu’ils ne laissent pas les nouvelles générations sur leur faim.
Lakhdar Zaïtri
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Date d'inscription : 07/12/2010
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