Un leucémique guérit du Sida
Page 1 sur 1
Un leucémique guérit du Sida
Vous êtes ici : Accueil >Santé >Détaildimanche 19 d�cembre 2010 21:05:55Sida : Un malade guérit après le traitement de sa leucémie
En 2007, un Américain séropositif de 40 ans, vivant en Allemagne, doit arrêter ses médicaments antirétroviraux le temps de subir un traitement efficace contre son cancer du sang.
PUBLIE LE : 17-12-2010 | 17:27 ArticleCommentaires (0)Découvrez les réactions des abonnés d'EL MOUDJAHIDLes réactions sont réservées aux abonnés
Fermer TOUS LES COMMENTAIRESIl ya 0 Commentaires | Ajouter votre commentaire DONNEZ VOTRE AVISIl n'y a actuellement aucune réaction à cette information. Soyez le premier à réagir !
Identifiez-vousS'inscrire
ImprimmerPartagerZoomTexteDezoomAgrandir la zone Article
D.R
En 2007, un Américain séropositif de 40 ans, vivant en Allemagne, doit arrêter ses médicaments antirétroviraux le temps de subir un traitement efficace contre son cancer du sang. Mais après la greffe de moelle osseuse provenant d'un donneur "résistant" au sida, le virus a disparu de son organisme. Le Pr Jean-François Delfraissy, qui dirige l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales, commente ce cas publié dans la revue Blood.
Pr Delfraissy : C'est une observation tout à fait extraordinaire. Ce patient infecté par le VIH développe une leucémie ; il est traité à la fois par une chimiothérapie très large et une irradiation corporelle totale, qui détruit beaucoup de ses cellules, y compris celles infectées par le VIH. Il doit ensuite subir une greffe de moelle osseuse, ce qui est le traitement habituel des leucémies.
Mais le coup de génie de ses médecins a été de choisir une moelle non seulement compatible sur le plan immunologique (c'est indispensable) mais en plus provenant d'un porteur d'une anomalie génétique le rendant résistant au VIH. Environ 1 % de la population caucasienne (moins quand on descend vers le sud) a cette mutation, découverte il y a une dizaine d'années; les personnes concernées sont beaucoup moins contaminées que les autres et, quand elles le sont, elles évoluent bien plus lentement vers le sida.
La greffe de moelle osseuse est-elle une solution pour l'avenir ?
Non. Trouver un donneur HLA compatible, c'est déjà difficile, mais qu'il soit en plus résistant au sida, c'est mission impossible. De plus, la greffe de moelle osseuse est un traitement très lourd, plus risqué que la prise des médicaments actuels. Il y a 25 à 30 % de rejets de greffe de la greffe, des risques infectieux majeurs et une obligation de séjourner en chambre stérile pendant plusieurs semaines. C'est pourquoi les malades doivent poursuivre leur traitement antirétroviral et ne pas chercher à recevoir une greffe de moelle.
Qu'apporte le traitement réalisé chez cet Américain ?
Pour l'instant, il faut considérer son histoire comme unique, difficilement reproductible. Mais les scientifiques se passionnent légitimement pour cette expérience.
Il y a 18 mois, quand les spécialistes allemands ont décrit ce cas, précisant qu'il n'y avait plus de virus dans le sang de cet homme malgré l'absence de prise d'antirétroviraux, les experts ont trouvé le recul un peu court. D'autant plus que tous les "réservoirs" du virus n'avaient pas été examinés de près.
Maintenant, avec 3,5 ans de recul, les auteurs présentent la restauration immunologique non seulement au niveau du sang et de la moelle osseuse, mais aussi dans le tube digestif. Il faut savoir que 90 % de notre système immunitaire est associé aux muqueuses digestives. Les médecins ont donc effectué des biopsies à ce niveau et ils ont constaté à la fois une bonne restauration du système immunitaire de ce patient qui vient en totalité du donneur et l'absence de VIH au niveau des réservoirs (le virus intégré dans les cellules).
Attention, il ne faut pas pour autant parler d'éradication. Le VIH peut être tapi ailleurs dans l'organisme ou subsister en quantité très faible et donc indétectable. Il n'empêche que ce cas reste exceptionnel. Et même s'il inspire des idées de thérapie génique, il faut savoir que ce sont des traitements extrêmement lourds qui ne permettront jamais de soigner les 35 millions de personnes porteuses du virus du sida dans le monde.
Publié dans : sida
En 2007, un Américain séropositif de 40 ans, vivant en Allemagne, doit arrêter ses médicaments antirétroviraux le temps de subir un traitement efficace contre son cancer du sang.
PUBLIE LE : 17-12-2010 | 17:27 ArticleCommentaires (0)Découvrez les réactions des abonnés d'EL MOUDJAHIDLes réactions sont réservées aux abonnés
Fermer TOUS LES COMMENTAIRESIl ya 0 Commentaires | Ajouter votre commentaire DONNEZ VOTRE AVISIl n'y a actuellement aucune réaction à cette information. Soyez le premier à réagir !
Identifiez-vousS'inscrire
ImprimmerPartagerZoomTexteDezoomAgrandir la zone Article
D.R
En 2007, un Américain séropositif de 40 ans, vivant en Allemagne, doit arrêter ses médicaments antirétroviraux le temps de subir un traitement efficace contre son cancer du sang. Mais après la greffe de moelle osseuse provenant d'un donneur "résistant" au sida, le virus a disparu de son organisme. Le Pr Jean-François Delfraissy, qui dirige l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales, commente ce cas publié dans la revue Blood.
Pr Delfraissy : C'est une observation tout à fait extraordinaire. Ce patient infecté par le VIH développe une leucémie ; il est traité à la fois par une chimiothérapie très large et une irradiation corporelle totale, qui détruit beaucoup de ses cellules, y compris celles infectées par le VIH. Il doit ensuite subir une greffe de moelle osseuse, ce qui est le traitement habituel des leucémies.
Mais le coup de génie de ses médecins a été de choisir une moelle non seulement compatible sur le plan immunologique (c'est indispensable) mais en plus provenant d'un porteur d'une anomalie génétique le rendant résistant au VIH. Environ 1 % de la population caucasienne (moins quand on descend vers le sud) a cette mutation, découverte il y a une dizaine d'années; les personnes concernées sont beaucoup moins contaminées que les autres et, quand elles le sont, elles évoluent bien plus lentement vers le sida.
La greffe de moelle osseuse est-elle une solution pour l'avenir ?
Non. Trouver un donneur HLA compatible, c'est déjà difficile, mais qu'il soit en plus résistant au sida, c'est mission impossible. De plus, la greffe de moelle osseuse est un traitement très lourd, plus risqué que la prise des médicaments actuels. Il y a 25 à 30 % de rejets de greffe de la greffe, des risques infectieux majeurs et une obligation de séjourner en chambre stérile pendant plusieurs semaines. C'est pourquoi les malades doivent poursuivre leur traitement antirétroviral et ne pas chercher à recevoir une greffe de moelle.
Qu'apporte le traitement réalisé chez cet Américain ?
Pour l'instant, il faut considérer son histoire comme unique, difficilement reproductible. Mais les scientifiques se passionnent légitimement pour cette expérience.
Il y a 18 mois, quand les spécialistes allemands ont décrit ce cas, précisant qu'il n'y avait plus de virus dans le sang de cet homme malgré l'absence de prise d'antirétroviraux, les experts ont trouvé le recul un peu court. D'autant plus que tous les "réservoirs" du virus n'avaient pas été examinés de près.
Maintenant, avec 3,5 ans de recul, les auteurs présentent la restauration immunologique non seulement au niveau du sang et de la moelle osseuse, mais aussi dans le tube digestif. Il faut savoir que 90 % de notre système immunitaire est associé aux muqueuses digestives. Les médecins ont donc effectué des biopsies à ce niveau et ils ont constaté à la fois une bonne restauration du système immunitaire de ce patient qui vient en totalité du donneur et l'absence de VIH au niveau des réservoirs (le virus intégré dans les cellules).
Attention, il ne faut pas pour autant parler d'éradication. Le VIH peut être tapi ailleurs dans l'organisme ou subsister en quantité très faible et donc indétectable. Il n'empêche que ce cas reste exceptionnel. Et même s'il inspire des idées de thérapie génique, il faut savoir que ce sont des traitements extrêmement lourds qui ne permettront jamais de soigner les 35 millions de personnes porteuses du virus du sida dans le monde.
Publié dans : sida
zimbalist- Nombre de messages : 91
Date d'inscription : 07/12/2010
Sujets similaires
» L'Algerie et le SIDA
» Le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le SIDA!
» RECHERCHE DE BÉNÉVOLES PROJET 2018 : SENSIBILISATION DES POPULATIONS DÉFAVORISÉES SUR LA LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA / PALUDISME / HYGIÉNIQUE + ANIMATION
» RECHERCHE DE BÉNÉVOLES PROJET 2018 : SENSIBILISATION DES POPULATIONS DÉFAVORISÉES SUR LA LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA / PALUDISME / HYGIÉNIQUE + ANIMATION
» RECHERCHE DE BÉNÉVOLES PROJET 2018 : SENSIBILISATION DES POPULATIONS DÉFAVORISÉES SUR LA LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA / PALUDISME / HYGIÉNIQUE + ANIMATION
» Le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le SIDA!
» RECHERCHE DE BÉNÉVOLES PROJET 2018 : SENSIBILISATION DES POPULATIONS DÉFAVORISÉES SUR LA LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA / PALUDISME / HYGIÉNIQUE + ANIMATION
» RECHERCHE DE BÉNÉVOLES PROJET 2018 : SENSIBILISATION DES POPULATIONS DÉFAVORISÉES SUR LA LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA / PALUDISME / HYGIÉNIQUE + ANIMATION
» RECHERCHE DE BÉNÉVOLES PROJET 2018 : SENSIBILISATION DES POPULATIONS DÉFAVORISÉES SUR LA LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA / PALUDISME / HYGIÉNIQUE + ANIMATION
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|