« Et si je vous disais que la Côte d’Ivoire est plus démocratique que l’Algérie ? »
2 participants
Page 1 sur 1
« Et si je vous disais que la Côte d’Ivoire est plus démocratique que l’Algérie ? »
« Et si je vous disais que la Côte d’Ivoire est plus démocratique que l’Algérie ? »
« Qui veut d'un peuple libre ? C'est le cauchemar des islamistes, la hantise du système, l'horreur absolue pour les dictatures sœurs du monde arabo-musulman. Ils feront tout pour nous remettre à genoux, front contre terre »
La stratégie de puissances lui préfère ces régimes croupions qui donnent l’opportunité de profiter du vide géopolitique, de s’installer devant les puits de pétrole, de reconquérir l’Algérie, « l’Algérie, profondeur stratégique de la France », comme disait Alexandre de Marenches qui savait de quoi il parlait pour avoir été, jusqu'à l'élection de Mitterrand, le "pacha" du SDECE.
Le régime Bouteflika, c’est une Algérie « à disposition »
Dans son livre d’adieu ? « Mon combat pour la France » paru en mars 2007, Chirac décrit Bouteflika comme un « homme timide » et « complexe » ce qui, dans le jargon diplomatique, veut dire que Bouteflika a un double langage : il hausse le ton contre la France quand il est à Alger mais pas devant Chirac ! Quant à l’étiquette de « complexe », elle sous-entend que la pensée de Bouteflika n’est pas structurée, qu’il n’y a pas de cohérence dans ce qu’il dit. Les révélations de WikiLeaks confortent cette thèse que, d’ailleurs, Chirac a mis à profit. Lui qui s’est empressé de rendre visite au président Bouteflika fraîchement réélu en avril 2004, avant même la confirmation du scrutin par le Conseil constitutionnel, a toujours su satisfaire les caprices de son homologue algérien. Il s’est fait grassement payer en retour : les ventes françaises en Algérie ont augmenté de 700% en l’espace de 6 ans !
Vous comprendrez, alors, que ce livre « Notre ami Bouteflika » ait été boycotté par les médias français, ce qui ne l’a pas empêché de figure parmi les 25 meilleures ventes en France.
google_protectAndRun("ads_core.google_render_ad", google_handleError, google_render_ad);
Communication de Mohamed Benchicou devant , à Toulouse, le 7 décembre 2010, devant « Les Ami-e-s d'Averroes » et du « Cercle Condorcet du Midi - Toulousain »
Avant de prendre le train ce matin, je voulais vous parler de ce livre Notre ami Bouteflika – de l’Etat rêvé à l’Etat scélérat, que j’ai eu le privilège de coordonner , comme d’un récit d’un kidnapping de 50 ans, l’histoire d’une famille grabataire qui s’impose, un demi-siècle après l’indépendance, à une société qui étouffe sous le poids de la répression, celle-là dont les meilleurs fils sont réduits à l’exil, ou au silence, à la peur, à la mort ou au bannissement ; celle-là qu’on dit pourvoyeuse d’émigration clandestine , de terrorisme, ces deux maux par lesquels on a fini par l’identifier.
Puis j’ai pris le train et j’ai changé d’avis. J’ai changé d’avis après avoir consulté les journaux du jour et lu les impressionnantes mises en garde des présidents Sarkozy et Obama, ainsi que de l’Union européenne, à Laurent Gbagbo, qu’ils accusent d’avoir volé la victoire en Côte-d’Ivoire à son adversaire Alassane Ouattara et qu’ils somment de « respecter le choix du peuple », Obama le menaçant, en sus, de lui faire subir les "conséquences de ses actes injustes" s'il s'accrochait au pouvoir « contre la volonté de son propre peuple ».
Alors, il m’est apparu qu’il faut parler de ce livre non plus seulement comme le récit du dernier épisode d’un kidnapping de 50 ans, mais comme d’une bouteille à la mer, oui, une bouteille à la mer, certains diront un SOS, bref, un coucou désorienté (« Hou, hou, je suis là ! »), le coucou d’une société méconnue quoiqu’à une heure d’avion seulement de la France, celle-là, accablée, résolue et seule, qui voudrait ne plus ressembler à cette terre agitée et comme impotente qui, en même temps que ses cadres, ses médecins, ses chercheurs que vous sous-payez, vous livre ses « harragas » et ses kamikazes, une communauté qui se bat pour son honneur, pour l’avenir, contre les forces de répression, contre les forces de l’obscurantisme islamiste, mais qui, assaillie, isolée, trahie, ne trouve personne pour forcer ses oppresseurs à « respecter le choix du peuple », et les menacer de leur faire subir les "conséquences de ses actes injustes" s'ils s'accrochaient au pouvoir ».
Oui, une bouteille à la mer, jetée par une douzaine de femmes et d’hommes, journalistes, militants des droits de l’homme ou universitaires ; fils d’une communauté ignorée, celle-là qui refuse, envers et contre les machiavélismes et les machiavéliens, de renoncer à ses espoirs, à ses rêves et même à ses utopies…
Par son opiniâtreté, par son énergie du désespoir aussi, par ses grandes colères d’avril 1980 et d’octobre 1988, par sa résistance à l’intégrisme islamiste, elle avait regagné de la légitimité et obtenu, en 1989 puis en 1996, de se délivrer quelque peu et d’inscrire dans sa Constitution, modifiée pour se baser désormais sur le pluralisme et la représentativité, essentiels pour s’engager dans un processus de transition démocratique. Elle croyait avoir fait le plus dur en abolissant le pouvoir à vie et en limitant le nombre de mandats présidentiels à deux (art.74). La Constitution de 1996, après celle de 1989, reconnaissait et garantissait le droit de créer des partis politiques (art.42) et des associations (art.4), y compris syndicales (art.56) et disposait que « le peuple choisit librement ses représentants » (art.10). Combiné avec d’autres articles sur les libertés et les droits, et aussi les articles 6, 7, 11, 71 et 101, la Constitution algérienne opte clairement pour un système politique démocratique.
Un peu comme le vôtre, mesdames, messieurs, un pays enfin à vivre, à bâtir, à aimer, sauf que…
Sauf que tout cela n’a pas duré.
Notre ami Bouteflika a foulé aux pieds la Constitution et rétabli le pouvoir à vie.
Notre ami Bouteflika, vous le lirez dans ce livre, a stoppé l’élan novateur de la société algérienne, décapité l’embryon d’ouverture démocratique en Algérie, réduit la société au silence, réhabilité l’islamisme, changé la Constitution, installé la corruption, aligné l’Algérie sur les dictatures arabes et fait le lit d’une kleptocratie, un pouvoir de malfrats, qui dirige aujourd’hui un Etat perverti, vide le pays de sa richesse et se livre aujourd’hui une guerre de gangs.
Tout cela s’est fait avec l’assentiment des grandes puissances, celles-là même qui formulent des menaces, par la bouche des présidents Sarkozy et Obama à l’encontre de Laurent Gbagbo.
« Mais qui veut d’un peuple libre ? », s’était interrogé mon ami Boualem Sansal dans une tribune sur Le Monde ? Un peuple libre. Sans harragas, sans kamikazes et sans Marine Le Pen pour le montrer du doigt, un peuple digne, tourné vers son époque…
Un peu comme le vôtre, mesdames, messieurs, un pays enfin à vivre, à bâtir, à aimer, sauf que…
Sauf que tout cela n’a pas duré.
Notre ami Bouteflika a foulé aux pieds la Constitution et rétabli le pouvoir à vie.
Notre ami Bouteflika, vous le lirez dans ce livre, a stoppé l’élan novateur de la société algérienne, décapité l’embryon d’ouverture démocratique en Algérie, réduit la société au silence, réhabilité l’islamisme, changé la Constitution, installé la corruption, aligné l’Algérie sur les dictatures arabes et fait le lit d’une kleptocratie, un pouvoir de malfrats, qui dirige aujourd’hui un Etat perverti, vide le pays de sa richesse et se livre aujourd’hui une guerre de gangs.
Tout cela s’est fait avec l’assentiment des grandes puissances, celles-là même qui formulent des menaces, par la bouche des présidents Sarkozy et Obama à l’encontre de Laurent Gbagbo.
« Mais qui veut d’un peuple libre ? », s’était interrogé mon ami Boualem Sansal dans une tribune sur Le Monde ? Un peuple libre. Sans harragas, sans kamikazes et sans Marine Le Pen pour le montrer du doigt, un peuple digne, tourné vers son époque…
Un rêve brisé
Ce livre décrit comment les stratégies de puissances s’opposent aux élans populaires, comment elles ont bloqué mon peuple dans sa route vers la liberté et la démocratie, seules garantes de la prospérité et de la stabilité, si chères à messieurs Sarkozy et Obama.
Dans ce livre, nous racontons comment cette obstination à rester au pouvoir, ce maintien au pouvoir de Bouteflika et de la caste de « décideurs » qui le coache, a aggravé l’instabilité génératrice d’émigration clandestine, de colères, de violences ; comment il a aggravé la corruption, l’affaiblissement des institutions, la fracture entre la société et ses gouvernants, la précarité…Toutes ces choses qui figent mon pays dans cette terrible case de « terre pourvoyeuse d’ennuis pour l’Occident » alors qu’elle est une terre de générosité, de soleil, de prospérité, de paix …
Dans ce livre, il y a l’histoire d’un rêve brisé : plutôt que d’être la première nation ou l’une des premières nation du monde arabe et africain à interdire le pouvoir absolu, à garantir l’alternance du pouvoir, à consacrer la diversité des opinions, l’Algérie est restée parmi les pays-otages, les pays infantilisés, ceux qui, 50 ans après leurs indépendances, s’abaissent toujours à subir le règne de régimes hégémoniques, grabataires, autoritaires et dépassés, qui s’imposent aux peuples par la force et la fraude.
Oui, tout cela s’est fait avec le silence complice des grandes puissances, celles-là même qui formulent des menaces, par la bouche des présidents Sarkozy et Obama à l’encontre de Laurent Gbagbo.
Nous étions pourtant bien devant un déni « de la volonté populaire », d’un « non-respect de la Constitution… »
Selon quels critères accable-t-on un chef d’Etat de charges dont on exonère étonnamment un autre tout aussi coupable ?
Vous choquerais-je, si je vous disais que la Côte-d’Ivoire est sans doute plus démocratique que l’Algérie ?
Qui ne rêverait pas, chez nous en Algérie, d’un président élu à 51% ? Et je ne caricaturerai pas en vous affirmant qu’un duel Gbagbo - Ouattara reste une chimère sous notre ciel algérien. Chez nous, on est « élu » à 90 %, et sans concurrent !
Qui sait, en Europe, que le président Bouteflika, en se faisant réélire pour un troisième mandat – après avoir trituré la Constitution de 1996 - avec un score de 90,24 %, s’est classé brillamment en 3è position dans le palmarès prestigieux du Top 10 des « dictateurs les mieux élus dans le monde », juste derrière Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’inamovible maître de la Guinée Equatoriale qui s’était donné 97,1 % des suffrages et Noursoultan Nazarbaïev, le seigneur du Kazakhstan, crédité de 91% des voix ? Notre Chef de l’ Etat dévance des grands noms de l’hégémonisme politique qui vous servent pourtant de référence, comme Robert Mugabe du Zimbabwe (85,5%), Omar Hassan el-Béchir du Soudan (86,5%), Gurbanguly Berdimuhamedow du Turkménistan (89,23%) Islom Karimov d’Ouzbékistan (88,1%) et même Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie: 89,62% !
C’est à peine si l’Elysée avait parlé de « résultat pharaonique » et si le Département d’Etat avait exprimé son « incompréhension »
« Mais qui veut d’un peuple libre ? »
Personne n’en veut.
Dans ce livre, nous racontons comment cette obstination à rester au pouvoir, ce maintien au pouvoir de Bouteflika et de la caste de « décideurs » qui le coache, a aggravé l’instabilité génératrice d’émigration clandestine, de colères, de violences ; comment il a aggravé la corruption, l’affaiblissement des institutions, la fracture entre la société et ses gouvernants, la précarité…Toutes ces choses qui figent mon pays dans cette terrible case de « terre pourvoyeuse d’ennuis pour l’Occident » alors qu’elle est une terre de générosité, de soleil, de prospérité, de paix …
Dans ce livre, il y a l’histoire d’un rêve brisé : plutôt que d’être la première nation ou l’une des premières nation du monde arabe et africain à interdire le pouvoir absolu, à garantir l’alternance du pouvoir, à consacrer la diversité des opinions, l’Algérie est restée parmi les pays-otages, les pays infantilisés, ceux qui, 50 ans après leurs indépendances, s’abaissent toujours à subir le règne de régimes hégémoniques, grabataires, autoritaires et dépassés, qui s’imposent aux peuples par la force et la fraude.
Oui, tout cela s’est fait avec le silence complice des grandes puissances, celles-là même qui formulent des menaces, par la bouche des présidents Sarkozy et Obama à l’encontre de Laurent Gbagbo.
Nous étions pourtant bien devant un déni « de la volonté populaire », d’un « non-respect de la Constitution… »
Selon quels critères accable-t-on un chef d’Etat de charges dont on exonère étonnamment un autre tout aussi coupable ?
Vous choquerais-je, si je vous disais que la Côte-d’Ivoire est sans doute plus démocratique que l’Algérie ?
Qui ne rêverait pas, chez nous en Algérie, d’un président élu à 51% ? Et je ne caricaturerai pas en vous affirmant qu’un duel Gbagbo - Ouattara reste une chimère sous notre ciel algérien. Chez nous, on est « élu » à 90 %, et sans concurrent !
Qui sait, en Europe, que le président Bouteflika, en se faisant réélire pour un troisième mandat – après avoir trituré la Constitution de 1996 - avec un score de 90,24 %, s’est classé brillamment en 3è position dans le palmarès prestigieux du Top 10 des « dictateurs les mieux élus dans le monde », juste derrière Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’inamovible maître de la Guinée Equatoriale qui s’était donné 97,1 % des suffrages et Noursoultan Nazarbaïev, le seigneur du Kazakhstan, crédité de 91% des voix ? Notre Chef de l’ Etat dévance des grands noms de l’hégémonisme politique qui vous servent pourtant de référence, comme Robert Mugabe du Zimbabwe (85,5%), Omar Hassan el-Béchir du Soudan (86,5%), Gurbanguly Berdimuhamedow du Turkménistan (89,23%) Islom Karimov d’Ouzbékistan (88,1%) et même Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie: 89,62% !
C’est à peine si l’Elysée avait parlé de « résultat pharaonique » et si le Département d’Etat avait exprimé son « incompréhension »
« Mais qui veut d’un peuple libre ? »
Personne n’en veut.
Une Algérie « à disposition »
« Qui veut d'un peuple libre ? C'est le cauchemar des islamistes, la hantise du système, l'horreur absolue pour les dictatures sœurs du monde arabo-musulman. Ils feront tout pour nous remettre à genoux, front contre terre »
La stratégie de puissances lui préfère ces régimes croupions qui donnent l’opportunité de profiter du vide géopolitique, de s’installer devant les puits de pétrole, de reconquérir l’Algérie, « l’Algérie, profondeur stratégique de la France », comme disait Alexandre de Marenches qui savait de quoi il parlait pour avoir été, jusqu'à l'élection de Mitterrand, le "pacha" du SDECE.
Le régime Bouteflika, c’est une Algérie « à disposition »
Dans son livre d’adieu ? « Mon combat pour la France » paru en mars 2007, Chirac décrit Bouteflika comme un « homme timide » et « complexe » ce qui, dans le jargon diplomatique, veut dire que Bouteflika a un double langage : il hausse le ton contre la France quand il est à Alger mais pas devant Chirac ! Quant à l’étiquette de « complexe », elle sous-entend que la pensée de Bouteflika n’est pas structurée, qu’il n’y a pas de cohérence dans ce qu’il dit. Les révélations de WikiLeaks confortent cette thèse que, d’ailleurs, Chirac a mis à profit. Lui qui s’est empressé de rendre visite au président Bouteflika fraîchement réélu en avril 2004, avant même la confirmation du scrutin par le Conseil constitutionnel, a toujours su satisfaire les caprices de son homologue algérien. Il s’est fait grassement payer en retour : les ventes françaises en Algérie ont augmenté de 700% en l’espace de 6 ans !
Vous comprendrez, alors, que ce livre « Notre ami Bouteflika » ait été boycotté par les médias français, ce qui ne l’a pas empêché de figure parmi les 25 meilleures ventes en France.
Le mauvais calcul
Oui, je crois bien que ce livre s’adresse à vous, amis d’Europe, qui ne connaissez rien de cette société ni du régime qui la gouverne.
Vous n’avez pas idée de ce que cela représente, un régime vieux de cinquante ans qui continue à défier les lois de la démocratie et de la biologie.
Non, vous n’avez pas idée du temps qui passe, perdu à jamais, du retard, du désespoir, de générations qui finissent par ne plus croire en rien, dévitalisées à jamais…
L’été dernier, j’ai écrit cette lettre au président Obama cette « Lettre d’un Africain perplexe » qui, j’ose le penser, a donné un aperçu du temps gâché à jamais, de ce temps qui a emporté nos rêves et nos espoirs. Je vous en lis, si vous le permettez, un extrait :
Vous n’avez pas idée de ce que cela représente, un régime vieux de cinquante ans qui continue à défier les lois de la démocratie et de la biologie.
Non, vous n’avez pas idée du temps qui passe, perdu à jamais, du retard, du désespoir, de générations qui finissent par ne plus croire en rien, dévitalisées à jamais…
L’été dernier, j’ai écrit cette lettre au président Obama cette « Lettre d’un Africain perplexe » qui, j’ose le penser, a donné un aperçu du temps gâché à jamais, de ce temps qui a emporté nos rêves et nos espoirs. Je vous en lis, si vous le permettez, un extrait :
« Il se dit, depuis le sommet du G 8, que vous caressez le projet de recevoir en août, à Washington, 18 chefs d’Etats africains pour fêter les 50 ans d'indépendance de leurs pays. A entendre vos conseillers, vous verriez là, l’occasion de « débattre de l’avenir avec ces jeunes dirigeants d’Afrique ».
Croyez-nous, Monsieur le Président, pas un seul des peuples du continent, du Nil au mont Nyangani, des montagnes du Djurdjura au massif du Chaillu, du Rif au fleuve Ogooué, oui, pas un seul des peuples d’Afrique ne manquerait d’applaudir à cette généreuse initiative si, par bonheur, vous arriviez à dénicher 18 « jeunes dirigeants » soucieux de se projeter vers le futur. Mais, vous le savez, dans ce continent on ne quitte le pouvoir que pour le cimetière. L’Afrique n’est que le vaste territoire d’une tyrannie endurcie, un continent interdit aux nouvelles générations, otage de vieux potentats grabataires et de quelques potentats en devenir, un continent fermé à l’alternance et à la démocratie, où l’on se demande encore à quoi pourrait bien ressembler l’indépendance, une contrée où les gamins naissent et grandissent dans l’intolérable différence entre les humains, dans un monde maudit, le monde du malheur de naître et de mourir prosterné, condamné à quémander un répit, un vrai souffle d’amour, un instant de dignité… Le monde que leurs pères croyaient avoir aboli. Le monde qu’a vaincu Rosa Parks, la marraine du miracle qui vous a fait président. Ce monde qui s’éternise pour nous…
C’est comme une malédiction, Monsieur le Président.
En un demi-siècle, l’Amérique a changé de couleurs. Rosa Park a triomphé. Vous êtes là : Premier Noir élu président des Etats-Unis.
Après un demi-siècle, l’Afrique n’a toujours pas changé de pouvoir. Eux, ils sont toujours là.
La ségrégation raciale a abdiqué, mais pas les oligarchies d’Afrique.
Oui, c’est comme une malédiction. Songez, Monsieur le Président, qu’à votre naissance, en 1961, l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika était déjà capitaine de l’Armée, chargé de fomenter le premier coup d’Etat de la future Algérie indépendante ; songez que deux ans plus tard, l’année du discours du révérend Martin Luther King, « I have a dream », M. Bouteflika était déjà ministre des Affaires étrangères,
Vous aviez 2 ans
M. Bouteflika en avait 26.
Songez qu’au rétablissement des droits des noirs, lors du « Civil Rights Act » et du « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson, l’actuel président Bouteflika avait déjà provoqué son deuxième coup d’état contre Ahmed Ben Bella.
Vous aviez 4 ans.
M. Bouteflika en avait 28
Et songez qu’à votre investiture pour le Sénat, en 2004, il venait de réussir son troisième putsch contre son adversaire aux présidentielles, et qu’à votre victoire contre Mac Cain, le 4 novembre 2008, l’actuel président Bouteflika viola la Constitution pour rester au pouvoir.
Vous aviez 47 ans.
Premier Noir élu président des Etats-Unis.
Abdelaziz Bouteflika en avait 72. »
Croyez-nous, Monsieur le Président, pas un seul des peuples du continent, du Nil au mont Nyangani, des montagnes du Djurdjura au massif du Chaillu, du Rif au fleuve Ogooué, oui, pas un seul des peuples d’Afrique ne manquerait d’applaudir à cette généreuse initiative si, par bonheur, vous arriviez à dénicher 18 « jeunes dirigeants » soucieux de se projeter vers le futur. Mais, vous le savez, dans ce continent on ne quitte le pouvoir que pour le cimetière. L’Afrique n’est que le vaste territoire d’une tyrannie endurcie, un continent interdit aux nouvelles générations, otage de vieux potentats grabataires et de quelques potentats en devenir, un continent fermé à l’alternance et à la démocratie, où l’on se demande encore à quoi pourrait bien ressembler l’indépendance, une contrée où les gamins naissent et grandissent dans l’intolérable différence entre les humains, dans un monde maudit, le monde du malheur de naître et de mourir prosterné, condamné à quémander un répit, un vrai souffle d’amour, un instant de dignité… Le monde que leurs pères croyaient avoir aboli. Le monde qu’a vaincu Rosa Parks, la marraine du miracle qui vous a fait président. Ce monde qui s’éternise pour nous…
C’est comme une malédiction, Monsieur le Président.
En un demi-siècle, l’Amérique a changé de couleurs. Rosa Park a triomphé. Vous êtes là : Premier Noir élu président des Etats-Unis.
Après un demi-siècle, l’Afrique n’a toujours pas changé de pouvoir. Eux, ils sont toujours là.
La ségrégation raciale a abdiqué, mais pas les oligarchies d’Afrique.
Oui, c’est comme une malédiction. Songez, Monsieur le Président, qu’à votre naissance, en 1961, l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika était déjà capitaine de l’Armée, chargé de fomenter le premier coup d’Etat de la future Algérie indépendante ; songez que deux ans plus tard, l’année du discours du révérend Martin Luther King, « I have a dream », M. Bouteflika était déjà ministre des Affaires étrangères,
Vous aviez 2 ans
M. Bouteflika en avait 26.
Songez qu’au rétablissement des droits des noirs, lors du « Civil Rights Act » et du « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson, l’actuel président Bouteflika avait déjà provoqué son deuxième coup d’état contre Ahmed Ben Bella.
Vous aviez 4 ans.
M. Bouteflika en avait 28
Et songez qu’à votre investiture pour le Sénat, en 2004, il venait de réussir son troisième putsch contre son adversaire aux présidentielles, et qu’à votre victoire contre Mac Cain, le 4 novembre 2008, l’actuel président Bouteflika viola la Constitution pour rester au pouvoir.
Vous aviez 47 ans.
Premier Noir élu président des Etats-Unis.
Abdelaziz Bouteflika en avait 72. »
Barack 0bama avait finalement renoncé à recevoir les « jeunes dirigeants de l’Afrique » et leur avait préféré des « représentants de la société civile ».
Mais dix ans de soutien à un régime absolutiste laisse des traces.
Depuis 1999, l’Algérie a évolué conformément aux souhaits occidentaux et à nos pires présages : un pays vulnérable, un État faible, une nation sans autorité ni influence régionale ni stratégie….
« J'aimerais dire ceci à nos amis français : quand M. Sarkozy vous ramènera le point de croissance supplémentaire promis durant la campagne présidentielle, j'espère que vous vous rappellerez d'où il vient, ce point, et quel prix il nous coûte », avait conclu Sansal.
J’ajouterais, pour ma part, que ce calcul de la politique manœuvrière s’avèrera, tôt ou tard, comme un mauvais calcul pour les capitales occidentales. Elles qui se plaignent de l’émigration clandestine et du terrorisme islamiste ne réalisent pas à quel point, en devenant les protecteurs des « rois corrupteurs », perpétuent les exodes vers l’Europe, facilitent la stratégie d’implantation des groupes terroristes, ravis de l’aubaine, et augmentent le risque de l’avènement d’une république islamiste à leurs portes. Ce régime, déphasé et corrompu, est trop faible et trop dépravé pour combattre le terrorisme, trop corrompu pour redistribuer équitablement le revenu national, trop vieux pour tracer la voie pour la jeunesse.
On ne vend pas, impunément, la France des Lumières et des droits de l'homme pour quelques milliards d'euros .
Mais dix ans de soutien à un régime absolutiste laisse des traces.
Depuis 1999, l’Algérie a évolué conformément aux souhaits occidentaux et à nos pires présages : un pays vulnérable, un État faible, une nation sans autorité ni influence régionale ni stratégie….
« J'aimerais dire ceci à nos amis français : quand M. Sarkozy vous ramènera le point de croissance supplémentaire promis durant la campagne présidentielle, j'espère que vous vous rappellerez d'où il vient, ce point, et quel prix il nous coûte », avait conclu Sansal.
J’ajouterais, pour ma part, que ce calcul de la politique manœuvrière s’avèrera, tôt ou tard, comme un mauvais calcul pour les capitales occidentales. Elles qui se plaignent de l’émigration clandestine et du terrorisme islamiste ne réalisent pas à quel point, en devenant les protecteurs des « rois corrupteurs », perpétuent les exodes vers l’Europe, facilitent la stratégie d’implantation des groupes terroristes, ravis de l’aubaine, et augmentent le risque de l’avènement d’une république islamiste à leurs portes. Ce régime, déphasé et corrompu, est trop faible et trop dépravé pour combattre le terrorisme, trop corrompu pour redistribuer équitablement le revenu national, trop vieux pour tracer la voie pour la jeunesse.
On ne vend pas, impunément, la France des Lumières et des droits de l'homme pour quelques milliards d'euros .
Mohamed Benchicou
google_protectAndRun("ads_core.google_render_ad", google_handleError, google_render_ad);
- Posté par HAKIKA, 15 Décembre, 2010
La nature à horreur du vide et de là en attendant que nos intellos trouve la clé magique de l’univers perdus dans leurs rêves. Les autres ont trouvés la clé temps recherché et réalisent leurs rêves.
- Posté par Razik, 14 Décembre, 2010
Correction de mon précèdent message,il faut lire: -Hommes politiques, -simplement distant, -la vision du pouvoir; Bonne lecture.
- Posté par Razik, 14 Décembre, 2010
Jean-Pierre Friedman Psychaliste à propos du pouvoir.La vraie névrose des hommes de pouvoir. Hommes polique ou dirigeant de grandes entreprise,les hommes de pouvoir sonr extrêment différent.Mais deux constantes reviennent. La premiére concerne leur éducation.Presque tous ont vécu une relation fusionnelle avec leur mére hyperprotectrice et gratifiante,ex:"Bouteflika avecsa mére" et un rapport conflictuel(hostile,méprisant ou simple distant)avec leurs pére.c'est dans ce cadre familial que ces hommes trouvent le moteur de leur course au pouvoir:de la relation avec la mére,ils tirent une confiance et une assuranse qui gonfle leur NARCISISME;et de leur pére une volontè MEGALOMANIAQUE de prouver de quoi ils sont capables. La seconde constante tient au rapport que ces hommes ont avec le pouvoir:ils l'identifient à la vie.Il leur apparait comme un gage d'éternitè.C'est pour cela qu'ils veulent le garder à tout prix.Il ne peuvent accepter l'idée de leur mort ni que le monde peut leur survivre.En cela ils agissent un peu comme les enfants qui sont persuadés que le monde leur obéit.la visin du pouboir de ces hommes est avant tout une preuve d'immaturité.PS:j'ai trouvé cette analyse interresante,et je veux la partager avec vous.
- Posté par Demos, 13 Décembre, 2010
C'est normal!!!!!!!!!!!! L'algerie était un exemple de bravoure et de courage. La révolution de novembre était la Lumière de libération des peuples, une leçon d'histoire, d' engagement et d' unification d' un peuple pour dire NON a l'injustice et a la spoliation. Une affaire de NIF...... Hélas !!!!!!! Kan fi maken fi kadimi e'zamen........ Nous appartenons au monde des chouyoukhs et nous resterons attaches par fidélité a la ligne des pouvoirs sans démocratie. C'est très normal que le pouvoir refuse la démocratie Monsieur Benchikou, sinon comment ils vous inviteront a faire un tourisme carcéral dans un centre de rééducation. De la prison a un centre de rééducation et bientôt a la maison des enfants de bonne famille. Durant votre séjours avez vous rencontrer des membres des familles du cercle du pouvoir dans ce centre de détention? Combien sont ils responsable du viol quotidien des intérêts de notre Algérie ? Combien sont ils acteur des violations de l'integrite de nos citoyens? Combien sont ils responsable du viol des droits fondamentaux de notre peuple sans avoir la peur d'être juger? Combien sont ils responsable de la faillite du pays? Combien sont ils responsable du malheur de notre peuple et de sa pauvreté. Ces intouchables, cette secte qui vit au dessus des lois et de la peur n'accepteront jamais la restitution du pouvoir au peuple par mécanisme démocratique. C'est normal Monsieur Benchicou d'aller faire du tourisme carcéral en Algérie pour avoir aimer votre Algérie et pour avoir eu une bonne éducation. C'est normal que les choses anormales deviennent normal dans un pays anormal. C'est une logique mathématique Monsieur Benchicou.
- Posté par Ameghvoune, 13 Décembre, 2010
Je vous salut Mr Benchicou. Permettez moi de vous dire que la question ne mérite meme pas d'etre posée. Le dernier des pays africain est plus démocratique que l'Algerie.faites le Bilan de notre pays depuis 1962 et comparez le au dernier pays africain et vous arriverez certainement a la meme conclusion que moi.l'algerie a atteint un niveau de dictature irréversible. le pouvoir en place est arrivé a utilisé la religion comme une arme contre la démocratie. La religion,devenue oppium du peuple, a non seulement endormi le peuple (in challah,oua hamdoullah)mais l'a aussi paralysé au point ou il ne pourrait plus revendiquer quoi que ce soit.Meme la Kabylie, fer de lance du mouvement démocratique et éspoir de l'Algerie,le pouvoir armé de la rente petroliere a finit par avoir raison d'elle et la mettre a genoux? aujourd'hui encore une quarantaine d'algeriens harragas sont portés disparus aux larges des cotes d' annaba.tous les jeunes envisagent de quitter le pays (je vous prie de faire un sondage aupres des jeunes et moins jeunes)Il n'ya plus d'espoire dans ce pays a moins qu'un Attaturk algerien naisse et délivre notre beau pays de L'arabo-islamisme et rende la dignité au peuple qui souffre,souffre,souffre jusqu'a en mourir.Démocratiquement,L'algerie est bien le dernier pays africain Mr Benchicou. Inutile de comparer l'algerie a la cote d'Ivoire dont au moins la moitié du peuple a non seulement voté contre le president en place mais s'est soulevé pour défendre leur voix ,ce n'est point le cas chez nous ou le peuple dort ,dort et dort pour ne plus se réveiller INCHALLAH INCHAAALLAH INCH.
- Posté par Ghanima, 13 Décembre, 2010
C'est une trilogie qui dévoile toutes les tares du système politique qui nous gouverne , un système qui a reproduit sans le savoir ce que Frantz Fanon a developpé dans son concept du "complexe du colonisé".Un système qui ne voit pas d'un mauvais oeil la recolonisation du pays si lui-même est partie prenante ou partie fantoche dans le complot.
- Posté par mok, 12 Décembre, 2010
Justement, avant hier j'ai vu le documentaire sur la francçafrique passé sur France 2 après émission d'Arlette chabot que l'on pouvoir revoir, je pense, en replay TV. De gaule cette homme que l'on nous présente encore comme un grand homme a beaucoup de sang sur ces mains .cet homme sans scrupule est la cause de la ruine de l'Afrique avec bien la complicité des ces vendus sans âme ni honneur qui on accepter de servir de caution à toutes les impostures et se mettre à la disposition de ce dernier pour se servir et servir la France..De gaulle, le filou visionnaire ,sans état d'âmes pour arriver à ses fins.Il a créée un un état dans un état avec ses cellules secrètes ,les francs-maçons et les services secrets avec ses hommes de pailles qu'il plaçait dé déboulonner au gré des intérêts de la France allant jusqu'à assassiner ceux qui refusaient à se plier à ses désidératas..Il a été sujet de l'Afrique dont je crois comprendre là où elle a perdu con tôle car les pays qu'elle contrôle toujours n'ont été évoqué de manière brève comme l'Algérie.Mais on transposant ce qui s'est fait en Afrique noire on peut comprendre facilement comment la France joue son joue et avec qui..Je ne serais pas étonné un jour de savoir officiellement que tous les dignes hommes qui ont voulu une Algérie libre,indépendante et démocratique de ABANE à BOUDIAF ont été victime de la politique de De gaule via ses sujets.. il est certain qu'une fois morts les hommes importants qui l'on servit ou la serve encore nous sauront dans les détails le comment et qui a participé individuellement à cette tragédie assassine de De Gaulle et des sa valetaille même si nous connaissons déjà certains. De Gaulle un grand homme ou un grand criminel?? DE Napoléon à Chirac c'est la même politique de spoliation et de déni d'indépendance aux pauples colonisé .Sarko ,mi figue mi raison ,va-t-il tournez cette sale page noire qui n'honore pas la France des lumières tant vantée? Dans un proche avenir nous le saurons ,quoique ...
- Posté par mouloud, 12 Décembre, 2010
bonjour, excellente intervention contribuant a la prise de conscience, il faut l'espérer, de la véritable nature du système policier que NOTRE AMI l'empreur a perfectionné. je voudrais juste ajouter que pendant ce temps, une armée d'OCCUPATION s'est installée en KABYLIE COUPEE du MONDE depuis plus de 5 jours j'ai vu a sidi ali bounab une armee ¨installée¨ au coeur d'un village narguant et regardant avec mépris ces sauvages et les empechant de collecter les olives qui pourissent ainsi sous leurs yeux. L'armee francaise ne sait jamais comporter de la sorte et a toujours respecter les coutumes et tradtions locales et n'a jamais camper a moins de 500 metres du village. le fallacieux prétexte de chasse aux terroristes a bon dos; cela fait des années que l'armee régulierement tous les 2 mois vient bombarder la region pour deloger une CENTAINE de terroristes!!!avec le meme succès que chacun peut observer: 80% des habitants ont quitté le village laissant à l'abandon des centaines d'oliviers, figuiers et autres produits. Comment une armee aussi nombreuse et sophistiquée ne réussit pas à mettre fin à une centaine de terroristes qui dit on se cachent en terrain peu accessible? Ne sont ils pas les dignes heritiers des martyrs avec une connaissance pointue du terrain? J'ai vu une armée d'occupation de mes propres yeux avec des dizaines de chars d'infanterie mecanisée intimidant et terrosisant les populations par des bombardements a l'aveuglette, détruisant plus la source de vie des populations que les terroristes; l'armee OBEIT aux civils, dixit l'empereur !! alors quels sont les objectifs REELS de cette OCCUPATION aggravée par un isolement total; aucun reseau de communication ne fonctionne depuis une semaine avec les consequences gtavissimes sur le quotidien des habitants silence donc; on tue !! maintenant l'armee qui obeit aux civils a trouvé la meilleure façon de réduire au silence les kabyles et pendant ce temps la presse très independante continue à anoner la propagande de l'armée: ratissage d'envergure qui, faut il le rappeler, dure depuis des années, contre les terroristes mystérieux mais toujours là!!! comparaison n'est pas raison mais il est difficile de ne pas faire le lien avec la situation des palestiniens: l'armee israelienne, pour chasser les snipers du hamas OCCUPE le territoire et le BOUCLE et affame la population empechée d'entretenir leurs...figuiers et citronniers; Voir l'excellent film document LES citronniers.la différence avec l'armée isralienne existe: le femme palestienne a attaqué l'armée israelienne aupres de la cour supreme d'israel !! diffrence de taille. pourtant, monsieur l'EMPEREUR, l'armée OBEIT aux civils!!!! mmouloud
- Posté par Kader, 12 Décembre, 2010
je suis à peu près d'accord avec ces critiques, mais elle passe comme même sur des points positifs de Bouteflika (je le défend pas mais j'essaie de comprendre pourquoi l'opposition algérienne et stérile depuis l'indépendance). Bouteflika c'est comme il a comme même aidé l'opposition en Afrique du Sud, non ? Mandela en personne ne cite il pas l'Algérie dans ces mémoire comme le pays où lui et ces lieutenants ont fait leurs armes ? et puis, Bouteflika n'est il pas celui qui a fait sortir le représentant du régime de l'Afrique du Sud de l'assemblée générale des nations unis, pour ne plus jamais y revenir, sauf sous le régime de Mandela (le Luther King de l'Afrique)? A mon avis l'opposition doit changer de comportement pour être plus efficace, autant le pouvoir réagit comme un enfant blessé au critiques de l'opposition, autant l'opposition s'acharne sans se soucier de la méthode (je ne dit pas que Benchicou y fait partie, c'est un avis général d'un jeune algérien établi en Europe)....
- Posté par M. farrah35, 12 Décembre, 2010
L'épreuve de vérité s'annonce difficile pour nous, nous sommes en effets sur deux terrains bien différents: l'un s'appelle la Côte d'Ivoire, qui par des pressions extérieurs doit devenir un pays démocratique à part entière. Mais, Qu'attendre des fabricants de talibans sous prétexte de lutter contre l'empire Communiste. Il aurait fallu que ce même taliban leur explose à la figure et menacer leur confort pour qu'enfin s'engagent dans une voie qui aujourd'hui nul ne sait où elle doit nous amener. L'autre s'appelle l'Algérie, une Algérie sous couvert d'un régime corrompu, d'une justice aux ordres, d'une économie dont l'existence même est à démontrer, ainsi « la forêt cache le château » . Dans ce far West, introduit par les architectes du chaos, les pétrodollars eux seuls font la pluie et le beau temps. Qu'importe la situation de ce pays, tout s'organise autour des avantages, c'est en Algérie que les débutés votent à l'assemblée nationale pas à main levée mais à deux mains levées! Quand le baril coutait 16 dollars, les algériens se sont mobilisés pour demander leurs droits. Aujourd'hui avec un baril à 80 dollars, vous imaginez la suite, je veux dire tout s'achète, ainsi est le fonctionnement d'une dictature et tuerait toutes les facultés démocratiques. Toutes ces magouilles sont confirmées par de brillantes élections, chez nous le devoir électoral reste un rêve et le score est 90%. Aucune institution ne fonctionne comme elle se doit dans ce pays qui est l'Algérie: la politique est corrompue, la religion est corrompue; l'économie est corrompue, en clair, un système corrompu ne peut se réformer, il faut le raser et le reconstruire à nouveau. Fraternellement toutes et à tous. Merci à Mohamed BENCHICOU.
- Posté par numide, 12 Décembre, 2010
Merci monsieur BENCHICOU, un article qui représente un cri, mais plutôt des cris et des lamentations qui d’ailleurs nous partageons tous, un élément commun, une plume collectif qui écrit au nom de tout les siens. Mais se que je vous reproche c’est uniquement ceci « l’une des premières nations du monde arabe et africain »
- Posté par Ghanima, 12 Décembre, 2010
Vous avez tout dit Mr. Benchicou , du rêve brisé des générations successives qui ne croient plus à rien , de la mise à disposition d'une Algérie que l'on croyait libérée à jamais des convoitises colonialistes et des mauvais calculs des puissances occidentales qui n'ont pas abandonné leurs stratégies de fragilisation et de dépravation des régimes pour mieux les corrompre et s'accaparer de leurs richesses. Des régimes grabataires , archaiques et anachroniques qui ont emprunté leurs méthodes aux systèmes coloniaux et oppresseurs des temps révolus pour s'imposer ad vitam eternum à leur peuple par la repression policière et judiciaire , la fraude électorale et la violation de sa Constitution.
- Posté par lekouara abdelouahab, 12 Décembre, 2010
mais enfin mr benchico où est la solution!vous savez une chose,tellement tes ecrits nous conferent autant de plaisir que du malheur,vous mettez à nu notre miserable vie dans ce pays violé,ce qui nous soulage sans doute,mais aussi vous avez réussi à nous rendre presque desesperés!..apres tant de combats et de sacrifices il est comeme louable de nous prescrire la reçette ideale pour se liberer de ce labyrinthe,c'est un devoir mr benchico envers toute une generation..milles merci pour tes mots qui,malgré tout,continuent à nous faire comprendre parfaitement ce que veut dire:vivre en algerie en 2010!
- Posté par El Barani, 12 Décembre, 2010
il ya toujours un petit monsieur(aujourd'hui c'est chérif) qui va apporter une petite note mesquine au débat et tenter zâama de critiquer l'auteur d'un écrit aussi beau que celui que nous sommes entrain de lire... M. Benchicou te rappelle les pieds noirs et les immigrés...Hachak ... Je suggère à M. Benchicou de se créer un parti politique et de nous soumettre un programme de redéploiement de nos forces vives à partir des concepts de «liberté» et «démocratie». Nous sommes dans la crise la plus totale et comme me le disait un jour de 1994 , M. Benjamin Stora : «je n'ai jamais autant vu d'algériens critiquer leur pays surtout lorsqu'ils sont À l'étranger» Quelques questions s'imposent pour nous plus que pour les habitants de la côte d'ivoire: Alterance au pouvoir:nous sommes beaucoup pour cette alternative MAIS qui a réponse à ces questions qui ont fait fuir beaucoup de compatriotes: laicite ou pas? français deuxième langue ou pas? Autonomie de la kabylie ou pas? prohibition des partis religieux ou pas? Aucun militaire ou policier au pouvoir ou pas? Abolition du ministere des anciens moudjahidines ou pas? Ce sont celles-lâ les vrais questions non? Si nous sommes libres et fiers de nos gouvernants: le reste suivra `nous aurons une belle politique économique, un système éducatif et universitaire non démagogique et interessant Nous écouterons l'élite. Nous n'irons À la mosquée qu'une fois par semaine. Nous réouvrirons nos cinémas, nos bibliotheques. J'attends votre parti M. Benchicou et lorsque vous me répondrez à mes questions , nous dirons à Chérif: tu vois nous ne sommes pas comme Enrico Macias ou comme les émigrés des années 60. Je vous admire pour votre courage. Vous avez envoyé une lettre À Obama et j'espere qu'il vous a répondu tout président des USA qu'il est. Alors une petite reponse me ferait vraiment plaisir. A+
- Posté par hassan, 12 Décembre, 2010
Pourquoi ne pas blamer le peuplke algérien qui a voté? c'est le peuple qui doit changer le pouvoir et non le contraire. le proverbe chinois dit:" le pouvoir est un bateau en mer, tant que cette mer est calme le bateau navigue, si la mer se déchaine, le bateau coule".
- Posté par Chérif, 11 Décembre, 2010
M. Benchicou, bien sûr qu'il reste beaucoup à faire, mais pensez-vous vraiment ce que vous écrivez ? Vous me faites penser à ces immigrés et à ces pieds noirs, partis dans les années 60,qui gardent, à ce jour, la même image de l'Algérie et qui sont incapables de l'imaginer autrement et en progrès.
- Posté par Jean Peuplu, 11 Décembre, 2010
Vous ne pouviez vous oublier M Bentchico!Algérie est elle un pays du"monde arabe".Bien entendu que votre article mis à part cette ineptie est le reflet de la vérité.Le reflet seulement car sans la DRS Bouteflika resterait le minable dictateur qu'il reste.Mais pour les décideurs qui connaisse l'histoire que racontait Staline il est le meilleur sélectionné pour le poste.Staline avait emmené les journalistes qui s'étonnaient de la longévité de son pouvoir à l'écurie et leur demandait de montait le mustang sauvage qui s'y trouvait.Personne n'a pu rester sur la selle plus de 20 seconde.Alors il posa un vieillard malade sur un cheval mourant de faim et le vieillard resta autant qu'il voulait.La morale de cette histoire vous nous l'avez raconté M Bentchico: AFFAMEZ LE PEUPLE ET IL VOTERA à + de 84% pour ce grand malade pres des anes
- Posté par farouk, 11 Décembre, 2010
Merci pour ce remarquable article,tout est dit. Que dieu vous garde Mr BENTICHOU.
- Posté par fluctuat nec mergitur, 11 Décembre, 2010
Bonsoir Monsieur Benchicou ! Si vous nous disiez que la Côte d'Ivoire est plus démocratique que la Régence d'Alger ? -qu'il faut dissocier de l'Algérie- eh bien, vous enfonceriez des portes ouvertes ! PS qui n'a rien à voir : Le Grand Charles à qui des esprits chagrins reprochaient d'avoir pris le pouvoir a eu cette réponse aussi cinglante que succulente : " Mais, Messieurs, la République n'était pas à prendre mais à ramasser" Il en va ainsi, hélas, de notre pauvre pays livré aux patriotards économiques... -ça ne s'invente pas !(normal dans un pays qui n'a pas inventé l'eau chaude ou le fil à couper le beurre)
- Posté par Farid, 11 Décembre, 2010
"La Cote d'Ivoire est plus démocratique que l'Algérie", ça s'appelle un euphémisme. Il va falloir s'habituer à ne plus comparer la gouvernance algérienne à aux pays africains et surtout oublier toutes les mer... quand à la prétendue grandeur du pays. Ces pays, pauvres, mais ça c est une autre histoire, (l'Algérie le sera encore plus dans dix, quinze ans, la marche arrière est une option de base chez nous) ne sont pas forcément des dictatures (l'Algérie par contre est le parfait exemple) : Afrique du sud, guinée, Niger, Sénégal, Ghana, Liberia, etc, etc. Les seuls pays qui soutiennent la comparaison en terme d'archaisme, d'absence de souveraineté populaire, de régime pourri, ce sont les pays d'Afrique du Nord et "leurs frères" d'orient; en résumé, les pays arabes et dits arabes.
- Posté par Hocinov, 11 Décembre, 2010
L'Algérie est un pays obscurantiste,totalitaire,islamiste et profondément immoral.Voilà un pays qui a tous les moyens pour devenir grand,prospère,laïque et démocratique mais s'entête à rester dans l'ignorance,la stupidité,dans la pauvreté et la tyrannie!Pourquoi?Parce que ceux qui nous gouvernent sont des gens immoraux,incultes,islamistes et cupides!Ils veulent garder le pouvoir en opprimant et abêtissant le peuple.Ils encouragent les islamistes à terroriser les gens et ainsi leur faire perdre tout espoir de liberté et de prospérité émancipatrice.Les gens du pouvoir sont responsables de cet énorme gâchis entretenu depuis l'indépendance.Jamais ils ne quitteront le Koursi tant qu'il y a du pétrole et du gaz à profusion .Ils continueront à piller l'Algérie,à la défaire,à la souiller,à la violer...
- Posté par benazzedine, 11 Décembre, 2010
Notre malheur c'est le petrole et son maudit argent.ce n'est pas rien que certains économistes l'ont appellé l'excrement du diable.Sans cette manne le peuple se serait soulevé depuis fort longtemps
- Posté par NADJIB, 11 Décembre, 2010
Bravo maître, ce message mérite d'être traduits dans toutes les langues, et raconté dans tous les coins et les recoins du monde. en lisant cet écrit, plutôt message pour moi, c'est que j'ai plus envi de chanter l'hymne nationale par respect à nos martyrs qui sont mort que Dieu ai pitié de leurs âmes...merci encore pour tout vos écrits
- Posté par azzikiw, 11 Décembre, 2010
Azul fellawen, Tout a fait Mr BENCHICOU, la Cote d'Ivoire est plus démocratique que l'Algérie. Ouattara sera président et Gbagbo quittera le pays. Boutef 1er est réelu avec un score de maréchal qu'il mérite et cèdera le pouvoir a Boutef 2. Pendant ce temps l'Algérien devra choisir soit de mourir à petit feu dans un camp à ciel ouvert délimité par la méditerranée au nord et le sahel au sud ou mourir brutalement et servir de chair aux poissons. Chah,chah,chah, c'est tout ce que nous méritons.
- Posté par Halima G., 11 Décembre, 2010
"Et pour quelques milliards d'Euros..."! Chapeau bas, Maître! Je ne puis me permettre de parler au nom des autres, mais vous avez parlé et écrit en mon nom! Le plus Digne "J'accuse" jamais écrit à ce jour, à ma connaissance! Lequel mérite d'être traduit dans toutes les langues et envoyé à la Planète entière!
aokas-aitsmail- Nombre de messages : 1819
Date d'inscription : 01/03/2010
Re: « Et si je vous disais que la Côte d’Ivoire est plus démocratique que l’Algérie ? »
source:
http://www.lematindz.net/news/3535-n.html
http://www.lematindz.net/news/3535-n.html
aokas-aitsmail- Nombre de messages : 1819
Date d'inscription : 01/03/2010
Re: « Et si je vous disais que la Côte d’Ivoire est plus démocratique que l’Algérie ? »
Une Algérie « à disposition »
« Qui veut d'un peuple libre ? C'est le cauchemar des islamistes, la hantise du système, l'horreur absolue pour les dictatures sœurs du monde arabo-musulman. Ils feront tout pour nous remettre à genoux, front contre terre »
La stratégie de puissances lui préfère ces régimes croupions qui donnent l’opportunité de profiter du vide géopolitique, de s’installer devant les puits de pétrole, de reconquérir l’Algérie, « l’Algérie, profondeur stratégique de la France », comme disait Alexandre de Marenches qui savait de quoi il parlait pour avoir été, jusqu'à l'élection de Mitterrand, le "pacha" du SDECE.
Le régime Bouteflika, c’est une Algérie « à disposition »
Dans son livre d’adieu ? « Mon combat pour la France » paru en mars 2007, Chirac décrit Bouteflika comme un « homme timide » et « complexe » ce qui, dans le jargon diplomatique, veut dire que Bouteflika a un double langage : il hausse le ton contre la France quand il est à Alger mais pas devant Chirac ! Quant à l’étiquette de « complexe », elle sous-entend que la pensée de Bouteflika n’est pas structurée, qu’il n’y a pas de cohérence dans ce qu’il dit. Les révélations de WikiLeaks confortent cette thèse que, d’ailleurs, Chirac a mis à profit. Lui qui s’est empressé de rendre visite au président Bouteflika fraîchement réélu en avril 2004, avant même la confirmation du scrutin par le Conseil constitutionnel, a toujours su satisfaire les caprices de son homologue algérien. Il s’est fait grassement payer en retour : les ventes françaises en Algérie ont augmenté de 700% en l’espace de 6 ans !
Vous comprendrez, alors, que ce livre « Notre ami Bouteflika » ait été boycotté par les médias français, ce qui ne l’a pas empêché de figure parmi les 25 meilleures ventes en France
« Qui veut d'un peuple libre ? C'est le cauchemar des islamistes, la hantise du système, l'horreur absolue pour les dictatures sœurs du monde arabo-musulman. Ils feront tout pour nous remettre à genoux, front contre terre »
La stratégie de puissances lui préfère ces régimes croupions qui donnent l’opportunité de profiter du vide géopolitique, de s’installer devant les puits de pétrole, de reconquérir l’Algérie, « l’Algérie, profondeur stratégique de la France », comme disait Alexandre de Marenches qui savait de quoi il parlait pour avoir été, jusqu'à l'élection de Mitterrand, le "pacha" du SDECE.
Le régime Bouteflika, c’est une Algérie « à disposition »
Dans son livre d’adieu ? « Mon combat pour la France » paru en mars 2007, Chirac décrit Bouteflika comme un « homme timide » et « complexe » ce qui, dans le jargon diplomatique, veut dire que Bouteflika a un double langage : il hausse le ton contre la France quand il est à Alger mais pas devant Chirac ! Quant à l’étiquette de « complexe », elle sous-entend que la pensée de Bouteflika n’est pas structurée, qu’il n’y a pas de cohérence dans ce qu’il dit. Les révélations de WikiLeaks confortent cette thèse que, d’ailleurs, Chirac a mis à profit. Lui qui s’est empressé de rendre visite au président Bouteflika fraîchement réélu en avril 2004, avant même la confirmation du scrutin par le Conseil constitutionnel, a toujours su satisfaire les caprices de son homologue algérien. Il s’est fait grassement payer en retour : les ventes françaises en Algérie ont augmenté de 700% en l’espace de 6 ans !
Vous comprendrez, alors, que ce livre « Notre ami Bouteflika » ait été boycotté par les médias français, ce qui ne l’a pas empêché de figure parmi les 25 meilleures ventes en France
Sujets similaires
» Les 05 buts de la rencontre Algérie-Cote D'ivoire
» REPLAY - CAN-2019 | Avant-match Côte d’Ivoire-Algérie: conf de presse de Belmadi et Boudaoui
» Côte d’Ivoire : la partition au bout des présidentielles ?
» Tunisie, Côte d'Ivoire, Soudan… La fin de l'Etat postcolonial
» Côte d'ivoire quand l'armée française ment
» REPLAY - CAN-2019 | Avant-match Côte d’Ivoire-Algérie: conf de presse de Belmadi et Boudaoui
» Côte d’Ivoire : la partition au bout des présidentielles ?
» Tunisie, Côte d'Ivoire, Soudan… La fin de l'Etat postcolonial
» Côte d'ivoire quand l'armée française ment
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum