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Saïd Sadi à Tassaft :«Boumediène est derrière la mort symbolique d’Amirouche»

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Saïd Sadi à Tassaft :«Boumediène est derrière la mort symbolique d’Amirouche» Empty Saïd Sadi à Tassaft :«Boumediène est derrière la mort symbolique d’Amirouche»

Message  aokas-aitsmail Jeu 13 Mai - 21:30

Saïd Sadi à Tassaft :
«Boumediène est derrière la mort symbolique d’Amirouche»

Dimanche 28 Mars 2010 — Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) assène ses vérités historiques sur un pan de la mémoire nationale. Auteur d’un livre sur la vie et le combat du colonel Amirouche, en attente du numéro ISBN, Saïd Sadi a animé, vendredi après-midi à Tassaft, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une conférence sur ce récit. En présence d’une assistance nombreuse dont plusieurs anciens maquisards compagnons de lutte du chef de la Wilaya III, le docteur Sadi, le verbe toujours incisif, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire la vérité historique. Le leader du RCD passera en revue le parcours et le combat du colonel Amirouche, dans une salle archicomble. Il battra en brèche les contre-vérités «construites» par le pouvoir à l’encontre d’Amirouche, depuis l’indépendance. Pour Saïd Sadi, l’indépendance du pays n’a jamais fait l’ombre d’un doute chez Amirouche. Celui-ci a été à l’origine de la réussite du congrès de la Soummam qui a fixé les perspectives politiques de la révolution algérienne. Il a su organiser et structurer la Wilaya III, avant d’apporter son aide aux autres Wilayas. Cette réussite conféra au personnage une autre dimension, à tel point qu’il a été mandaté par le CCE pour réorganiser la Wilaya I alors en butte à des conflits à couteaux tirés.

Abordant l’épisode de la Bleuïte, le docteur Sadi réhabilitera le colonel sur la base de témoignages qu’il a pu réunir auprès d’acteurs de l’époque. «C’est un crime contre la mémoire nationale lorsque l’on dit qu’Amirouche était un anti-intellectuel», dénoncera-t-il. Pour convaincre, l’orateur citera l’école de formation des étudiants de la Wilaya III ouverte à Tunis. Le livre Amirouche, une vie, deux morts, un testament, fera certainement l’effet d’une bombe, puisqu’il démolit des mensonges historiques avec lesquels le pouvoir algérien a déconstruit la mémoire du combat libérateur. Sadi annonce déjà la couleur dans la préface. Pour lui, la falsification de l’histoire «a ouvert la voie aux bonimenteurs de la mémoire, eux-mêmes précurseurs des escrocs politiques qui ont façonné un passé à la convenance des appétits et des humeurs de despotes parasitant l’honneur et le destin de la nation». Ainsi, aux yeux du conférencier, quand un pouvoir use de la falsification du patrimoine symbolique pour se légitimer, c’est qu’il a fait le choix du pire. «Les assassinats politiques, les fraudes électorales ou les détournements de la ressource nationale sont des traductions, au sens génétique du terme, d’une tare originelle que seule une mutation à la mesure de l’aberration pourrait corriger», lit-on dans la préface qui dénonce «la stratégie de confiscation du destin algérien décidée et menée par le clan Boussouf.»

Sadi citera le recours de Boumediène à la mort symbolique du héros de la Wilaya III par la séquestration de son corps, avec cette métaphore qui résume l’acharnement qui a ciblé le colonel de la Wilaya III : «Privé de vie par l’armée coloniale, Amirouche était interdit de mort par Boumediène.» «Le silence des élites qui accompagna la découverte de ce qu’il faut appeler une forfaiture annonçait la dérive morale et le naufrage intellectuel dans lesquels se débat la nation, un demi-siècle après son indépendance», ajoutera l’auteur pour qui cette façon de concevoir notre histoire en projetant notre responsabilité sur d’autres «a amplifié et compliqué les dérives qui réduisent l’Algérie à un Etat virtuel, une société atomisée et une nation en sursis, devenant, du même coup, une menace géostratégique pour la Méditerranée occidentale et l’espace périsaharien. » Le récit de Saïd Sadi sur Amirouche promet de faire mal en s’attaquant aux contre-vérités historiques. «Mon droit et mon devoir, c’est de chercher à comprendre et à contribuer à faire éclater la vérité sur les crimes politiques et symboliques qui ont faussé les repères de notre mémoire, fragilisé notre conscience nationale et hypothéqué le devenir de notre peuple», conclut le docteur Sadi. Hier, une cérémonie de recueillement a eu lieu au carré des martyrs, en présence de moudjahidine, de personnalités et d’une délégation du RCD conduite par son président, Saïd Sadi.
http://www.algeria.com/forums/history-histoire/27137-amirouche-une-vie-deux-morts-un-testament-de-sa-d-sadi.html

Artisans de l'ombre a dit:
11 avril 2010 à 17:22
Sonia Lyes :

Le livre de Saïd Sadi sur le colonel Amirouche en librairie dans dix jours, les autorités préparent la riposte

Lundi 29 Mars 2010 — Après près d’une semaine d’attente, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a obtenu aujourd’hui le numéro du dépôt légal et d’ISBN de son livre Amirouche, une vie, deux morts, un testament, a-t-on appris de bonne source. Il faut dire que d’ordinaire, le numéro d’ISBN est obtenu dans un délai ne dépassant pas les 48 heures. Le livre, mis sous presse, devrait être disponible dans une dizaine de jours. Des versions en arabe et en anglais sont également envisagées. Et l’édition européenne du livre est attendue pour la deuxième moitié du mois d’avril. Dans ce livre étoffé de témoignages, Saïd Sadi évoque le parcours mais surtout les circonstances de la mort d’un des plus grands héros de la révolution. De par les révélations de première importance qu’il contient, cet ouvrage ne manquera sans doute pas de provoquer une polémique. Selon certaines indiscrétions, Sadi, s’appuyant sur des témoignages et des documents, privilégie la thèse d’un complot de l’armée des frontières algérienne alors sous l’autorité de Boussouf et de Boumediene.

Dimanche, les autorités semblent avoir déjà commencé à préparer leur riposte. Le ministre des Moudjahidines, Mohamed Chérif Abbas a présidé à Djebel Thamer, là ou ils sont tombés, une cérémonie de commémoration du 51éme anniversaire du martyr des colonels Amirouche et Si El Houes. Omar Sakhri, un commandant de l’ALN, un des cadres de la wilaya VI historique, a rapporté que les colonels Amirouche et Si El Haouès étaient, le 28 mars 1956, en mission vers le commandement de la Révolution installé en Tunisie. « Informés grâce aux renseignements de la Révolution de mouvements suspects des troupes françaises dans la région de Menaâ dans les Aurès, les deux chefs durent changer d’itinéraire, choisissant de se rendre en Tunisie par le Sahara en passant par Bou-Saâda », a-t-il indiqué. Selon lui, l’armée française aurait intercepté des messages en morse envoyés par les deux chefs de la révolution pour les localiser à Djebel Thamer où ils ont été encerclés par d’importantes forces coloniales, avant de tomber en héros… ». Une thèse qui ne recoupe pas, loin s’en faut, celle rapportée dans l’ouvrage de Saïd Sadi.
http://www.algeria.com/forums/history-histoire/27137-amirouche-une-vie-deux-morts-un-testament-de-sa-d-sadi.html

Artisans de l'ombre a dit:
11 avril 2010 à 17:23
Préface du livre de Said SADI, « AMIROUCHE : une vie, deux morts, un testament.»
Auteur:
Publié: 30/03/10
« Il (Amirouche) se défendit longtemps au bas d’une falaise
et fut tué à la grenade. Pour lui, il reste à tuer
la légende dont il était entouré. »
AFP, 30 mars 1959.

La séquestration des restes des colonels Amirouche et Haoues sera probablement l’un des traumatismes subis par le pays qui mettra le plus de temps à cicatriser, quand l’Algérie pourra enfin parler à sa conscience. Le silence des élites qui accompagna la découverte de ce qu’il faut bien appeler une forfaiture annonçait la dérive morale et le naufrage intellectuel dans lesquels se débat la nation, un demi-siècle après son indépendance.

Faut-il dire l’indicible ? Oui. Quels qu’en puissent être les désagréments conjoncturels qui s’ensuivent.

La censure, la désinformation ou même la peur sincère de la vérité, motivée par le souci de ne pas réveiller une histoire tourmentée et complexe, ont conduit l’Algérien à la méconnaissance, au reniement puis à la haine de soi. Cette schizophrénie a ouvert la voie aux bonimenteurs de la mémoire, eux-mêmes précurseurs des escrocs politiques qui ont façonné un passé à la convenance des appétits et des humeurs de despotes parasitant l’honneur et le destin de la nation.

Une épreuve dont on a identifié les causes est à moitié dépassée ; le refoulement génère toujours des rebondissements qui surgissent au moment où l’on s’y attend le moins et qui se manifestent de la pire des manières. C’est parce que l’Algérie, sans bornes ni boussole, a trop triché avec son passé que son histoire la hante. Quand un pouvoir use de la falsification du patrimoine symbolique pour se légitimer, c’est qu’il a délibérément et définitivement fait le choix du pire. Les assassinats politiques, les fraudes électorales ou les détournements de la ressource nationale sont des traductions, au sens génétique du terme, d’une tare originelle que seule une mutation à la mesure de l’aberration pourrait corriger.

On a avancé que la violence d’une colonisation de peuplement, ayant pulvérisé repères et normes communautaires, a substitué l’affrontement au débat. Soit. Mais il se trouve que ceux qui greffent leur impudeur sur cette séquelle dans un pays indépendant se posent comme les adversaires les plus distingués du colonialisme, eux qui, en vérité, en sont la reproduction la plus pitoyable.

On a aussi affirmé qu’il est fréquent de voir, dans tout le Tiers-Monde, des responsables protéger leur pouvoir par l’assassinat. Il ne s’agit pas de justifier ces crimes mais du moins est-il possible, en certaines occasions, d’en deviner la cohérence. Or, dans le cas du hold-up des ossements d’Amirouche et de Haoues, il n’y avait pas de menace sur le « trône ». Nous sommes bien face à la monstruosité absolue.

Il y a eu dans cette sombre affaire une synergie du Mal.

Affichant une singulière symétrie dans leurs attaques, les armées française et algérienne ont fait preuve d’une remarquable complémentarité, au point de conforter, dès 1962, l’information qui veut que l’ennemi n’a atteint les deux colonels que par l’imprudence, voire la complicité de ceux qui étaient chargés de les guider à partir de Tunis.

En effet, pendant toute la guerre et jusqu’à la mort du colonel de la wilaya III, les forces coloniales, banalisant exécutions sommaires et tortures et déversant leur napalm sur les villages et les forêts, n’ont eu de cesse de marteler que, le jour où elles neutraliseraient « le sanguinaire Amirouche », le conflit qui embrasait l’Algérie prendrait fin ou, du moins, verrait son dénouement se rapprocher considérablement.

Prenant le relais après l’indépendance, l’armée algérienne, c’est-à-dire l’armée des frontières ou, pour être encore plus précis, la Sécurité militaire – et donc Boumediene et son makhzen – qui a également construit son pouvoir sur les assassinats, la censure, les fraudes électorales et la corruption s’attellera à l’une des entreprises de désinformation post-indépendance les plus cyniques en s’acharnant à construire la contre-légende Amirouche : islamiste avant l’heure, paranoïaque sanguinaire, anti-intellectuel, arrogant, rien ne fut épargné au colonel de la wilaya III.

Le déferlement de rumeurs, d’allusions et de polémiques plus ou moins orchestrées ne parvenant toujours pas à occulter la vénération que vouaient à Amirouche ses hommes et plus généralement la population, Boumediene, digne héritier de Boussouf, recourut à la solution radicale : la mort symbolique. Il fit déterrer clandestinement ses restes pour les séquestrer dans la cave de la gendarmerie nationale où ils restèrent jusqu’à sa propre disparition. Privé de vie par l’armée coloniale, Amirouche était interdit de mort par Boumediene.

Quand des apparatchiks daignent aborder ce scandale d’Etat, ils invoquent le complexe d’un Boumediene qui, n’ayant jamais fait le maquis, ne pouvait supporter la célébration d’un officier adulé de son vivant et dont la réputation avait été forgée dans l’épreuve qui avait frappé son peuple.

Au regard de notre avenir collectif, le problème n’est plus de juger l’homme qui a fauté mais de trouver le courage moral de répondre à la question de savoir pourquoi, hormis des amis de la famille du martyr, pas un politique, pas un homme de religion, pas un artiste, pas un universitaire n’a osé, à ce jour, se prononcer sur ce qui relève du crime contre l’Homme. Il ne s’agit donc pas, pour l’intellectuel, de compatir avec ceux que l’horreur a frappés dans leur sang, mais de contribuer en tant que témoin privilégié à racheter notre dignité collective.

Les élites algériennes devront se résoudre à assumer, si toutefois elles veulent donner une chance à leur pays de le dépasser un jour, le déshonneur qui nous habite tous peu ou prou et qui fut à l’origine de la deuxième mort du plus emblématique des colonels de l’ALN.

En février 2010, je lis, de la plume d’un certain B. Amar un article apologétique intitulé « Un bâtisseur nommé Boumediene »[1]. Il déplore le fait que, depuis sa mort, le nom de Boumediene ne soit pas assez cité. Plus loin, l’auteur ajoute que l’homme du 19 juin a redonné du panache aux Algériens, précisant que « la fierté du peuple algérien, c’est de voir ses élites intellectuelles respectées, ses héros réhabilités, son histoire écrite avec intégrité, sa presse libre et responsable, ses partis désintéressés portant des programmes créatifs. » Toutes choses que Boumediene a consciencieusement et férocement combattues.

La confusion et la violence ont perverti la performance intellectuelle algérienne. En l’occurrence, la démission est moins préoccupante que l’empressement à se vassaliser.

Pourquoi cette aphasie ou, plus grave, un tel empressement à la soumission ?

Quand Taos Amrouche[2] vint avec ses chants berbères de Kabylie à Alger en 1969, à l’occasion du Festival panafricain, elle se heurta à la censure oblique mais obstinée de Boumediene. J’avais essayé de soulager sa déception en lui organisant un gala à la cité universitaire de Ben Aknoun où nous animions le « Cercle de culture berbère ». Tous ceux qui se pâmaient devant ses chants à Paris se défilèrent au moment où, à Alger, elle les appelait pour l’aider à comprendre et si possible à dépasser le sectarisme qui l’excluait d’une manifestation prétendant réhabiliter la culture africaine. Je me rappellerai toujours les propos désabusés qu’elle lâcha dans l’appartement de sa cousine, rue Horace Vernet : « Tu sais, mon frère, du courage il y en a eu une telle consommation pendant la guerre qu’il ne doit plus en rester beaucoup chez nous. »

Et pourtant, près de nous, les choses évoluent, y compris dans des pays ayant connu des systèmes similaires au nôtre. Lors de l’ouverture du congrès de son parti, j’ai entendu en 2006 Mahdjoubi Aherdane, président du Mouvement populaire, faire état, devant toute la classe politique marocaine, de la responsabilité directe de Mehdi Ben Barka – icône nationaliste s’il en est et qui fut à son tour victime de la violence politique – dans l’assassinat de Abbas Messadi, dirigeant de l’Armée de libération, qui gênait son ascension au lendemain de l’indépendance.

J’ai pu acheter à Rabat tous les livres de la famille Oufkir et ceux des détenus de Tazmamart relatant l’enfer que leur avait fait subir Hassan II.

La déstalinisation a eu lieu, le castrisme est en voie de décongélation, le procès des Khmers rouges est en cours, un peu partout dans le monde des vérités historiques émergent, s’affinent et se confortent ; syndrome de Stockholm algérien, le boumédiénisme continue de sévir.

À ce jour, il est exceptionnel de trouver un article critique sur la stratégie de confiscation du destin algérien décidée et menée par le clan Boussouf.

À chaque fois que j’ai eu à introduire un débat sur la responsabilité du tandem Boussouf-Boumediene dans l’impasse qui paralyse et ensanglante le pays, j’ai rencontré des yeux qui se baissaient ou entendu d’aimables recommandations m’invitant à ne pas réveiller les morts. Quand on essaie de faire valoir l’idée que les drames de notre histoire doivent être discutés, non pas pour assouvir une quelconque vengeance, mais parce que le débat public, servant de catharsis, peut contribuer à prémunir le pays contre de nouveaux malheurs, les thuriféraires prêts à s’enflammer sur d’autres excès expliquent sentencieusement qu’en ce qui concerne les agissements de Boumediene, « c’est de la politique. »

Cette séquestration n’a pas d’équivalent. Comme toutes les guerres révolutionnaires, l’insurrection algérienne a eu sa part de tragédies et de méprises. De l’assassinat d’Abane aux exécutions des colonels des Aurès en passant par la bleuïte et l’attaque de Sakamoudi, il y eut des fautes, des erreurs et de nombreux conflits politiques auraient pu connaître une issue plus sereine, si la brutalité qui continue de caractériser la vie publique avait pu être canalisée dans des espaces de médiation réguliers.

Mais comment demeurer silencieux devant un tel viol moral, qui, de surcroît, est commis par le premier responsable d’un pays et s’étonner ou se plaindre qu’une génération plus tard, des hommes éventrent des femmes enceintes au motif qu’elles n’appartiennent pas à leur secte ?

Quand Nordine Aït Hamouda, le fils du colonel Amirouche, m’informa en 1983 des conditions dans lesquelles avaient été camouflés pendant vingt ans les restes de son père et ceux de son camarade Haoues, j’avoue avoir eu le réflexe de l’avertir sur une possible manipulation politique. Chadli en effet, qui avait succédé à Boumediene, s’adonnait alors à un jeu de quilles dans le sérail et les barons ayant servi son prédécesseur tombaient les uns après les autres. La nouvelle était à ce point invraisemblable que l’idée d’une manœuvre destinée à éliminer un homme et son clan en les chargeant d’une tare indélébile pour justifier la disqualification de leur règne s’imposa à moi, comme à nombre de camarades dans l’opposition.

Ceci, en dépit de notre connaissance du pedigree du régime. L’enlèvement de Boudiaf au lendemain de l’indépendance et, plus tard, l’assassinat d’hommes tels que Mohamed Khider ou Krim Belkacem nous avaient instruits sur les mœurs qui inspirent et régissent l’exercice du pouvoir dans le système FLN. Nous-mêmes avions eu à découvrir à nos dépens le sort que pouvait réserver le pouvoir algérien à tout citoyen désirant se faire entendre dans son pays, fût-ce de façon pacifique. Nous avions connu les tortures, les emprisonnements, les retraits de passeports ou les licenciements arbitraires qui n’épargnaient pas même nos proches. Pour horribles qu’ils fussent, ces abus n’avaient pas suffi à nous aviser du fait que l’on puisse s’autoriser à néantiser des morts. Et quels morts !

« C’est un peu comme si la France avait séquestré Jean Moulin », me confiera François Léotard en 2007. On imagine pourtant bien qu’il avait eu, en tant que ministre de la Défense française, l’occasion d’accéder à des dossiers plus ou moins sulfureux.

Quand il a fallu se rendre à l’évidence et admettre que le sacrilège avait été bel et bien commis, je me rappelle ce que j’ai dit à Nordine Aït Hamouda : « Un peuple dont les élites applaudissent un homme qui s’abîme dans de telles ignominies passera par de terribles épreuves avant d’avoir le droit de réintégrer l’humanité. Désormais, nous voilà avertis, plus rien ne devra nous surprendre. »

Cette impossibilité à inviter à une lecture lucide et adulte des coups de force qui ont structuré le système algérien connaît des évitements sur d’autres registres, tout aussi handicapants pour la rénovation politique du pays. La question kabyle qui sous-tend le destin d’Amirouche et de beaucoup d’autres dirigeants algériens fait partie de ces tabous.

Je rappelle dans le récit qui va suivre comment Ben Bella a alerté, après le Congrès de la Soummam, Fathi Dib, responsable des services spéciaux égyptiens, sur le risque que ferait peser sur la Révolution algérienne la rencontre du 20 août 1956 dès lors qu’elle était décidée par « deux acteurs kabyles » (Abane et Krim). Je signale aussi qu’Ali Kafi a décrété, après leur mort et dans l’indifférence générale, que les trois dangers de l’Algérie avaient pour noms Abane, Krim et Amirouche. Les convictions et les parcours différents, voire les antagonismes qui ont marqué à certaines périodes les relations de ces dirigeants n’ont pas suffi à atténuer la hantise suscitée par leur origine commune.

Les deux hommes, dont l’un a joué le rôle d’indicateur d’un service de renseignements étranger en pleine guerre et l’autre celui de hussard de la géhenne nationale, ont tous les deux désigné des compatriotes de premier plan à l’élimination physique ou l’infamie.

Malgré de telles fautes, certaines de nos élites estimeront que le problème n’est pas dans ce que deux responsables qui se sont laissé aller à des conduites aussi coupables aient fini par exercer des fonctions de chef d’État ; non, pour nos intellectuels organiques, le préjudice causé au pays serait dans ce que l’auteur de ces lignes, homme politique originaire de Kabylie, ose évoquer de travers impliquant des dirigeants extérieurs à sa région.

Ne pas traiter d’un réel sensible dérangeant l’un ou l’autre des clans, occulter la vérité historique ou, plus grave, la livrer aux mises en scène de cour serait sans impact sur la conscience nationale et sans incidence sur la cohésion du pays.

Au lieu de prendre la mesure des conséquences de nos errements, nous avons pris l’habitude de nous précipiter dans des fuites en avant, à chaque fois que l’Histoire nous met face à nos turpitudes. Incapables d’assumer nos actes, nous invoquons les immixtions de l’Étranger, dont nous exigeons pardon et réparation. Il en est ainsi du dernier slogan exhibé par le régime algérien, sommant l’ancienne puissance coloniale de faire acte de repentance en préalable à l’établissement de relations saines et apaisées entre l’Algérie et la France.

Cette manœuvre, abordant par ailleurs un problème historique essentiel, revêt ici l’allure du gadget politicien. La repentance de Paris est une affaire franco-française. Si ce pays, qui peut tout de même trouver quelques événements de son histoire à « positiver », veut spéculer sur les bienfaits de la colonisation, cela engage la communauté à laquelle est proposé cet artifice. En ce qui me concerne, en tant qu’Algérien, mon droit et mon devoir, c’est de chercher à comprendre et de contribuer à faire éclater la vérité sur des crimes politiques ou symboliques qui ont faussé les repères de notre mémoire, fragilisé notre conscience nationale et, de ce fait, hypothéqué le devenir de notre peuple.

Cette façon de concevoir notre histoire en projetant notre responsabilité sur d’autres a amplifié et compliqué les fourvoiements qui réduisent l’Algérie à un État virtuel, une société atomisée et une nation en sursis, devenant, du même coup, une menace géostratégique pour la Méditerranée occidentale et l’espace péri-saharien.

Le traitement réservé au combat et à la mémoire du colonel Amirouche illustre jusqu’à la caricature cette propension quelque peu morbide à nier la réalité, la déformer pour la mettre en conformité avec les fantasmes des maîtres du moment.

Cela fait plus de quarante ans que j’écoute tous les témoins et engrange le moindre document pouvant me permettre d’éclairer ce que fut la vie de cet autodidacte, dirigeant hors pair, que j’ai entendu chanté par nos mères de son vivant. Plus j’avançais dans mes investigations, plus je découvrais une figure en tout point opposée à celle que se plaisait à façonner la propagande algérienne. En un sens, la ferveur populaire dont Amirouche fut et demeure l’objet et l’avilissement du personnage que s’acharnait à imposer Boumediene symbolisaient le divorce du pouvoir et de la société.

Je me suis entretenu avec la plupart des hommes qui ont servi et accompagné Amirouche avant et pendant la Révolution. Aucun ne m’en a donné le profil distillé par le pouvoir. Le colonel Amirouche a été vécu par tous comme un homme de cœur et un homme d’État. Témoignant de son humanisme, la quasi-totalité de ces maquisards a pleuré lors des interviews que j’ai faites avec eux : de douleur ou de colère trop longtemps contenue. J’en ai même rencontré qui vivent, comme c’est le cas pour Dda Mohand, que l’on découvrira dans ce livre, dans la culpabilité d’avoir survécu à leur chef.

Les missions qu’a effectuées Amirouche dans les Aurès et à Tunis, l’engagement militaire et la qualité de l’organisation politique qu’il avait obtenus en Kabylie, les orientations et l’aide qu’il prodiguait aux wilayate de l’intérieur ainsi que le melting-pot de maquisards qu’il y engagea, les recommandations qu’il adressait à l’extérieur, les réserves qu’il émit contre l’armée des frontières, sa modernité qui se révélait dans une stratégie de communication que lui envieraient bien des hommes politiques d’aujourd’hui, ses anticipations sur l’après-guerre, notamment à travers la formation des cadres, font de lui le dirigeant qui aura le plus et le mieux appliqué les résolutions du Congrès de la Soummam dont, au demeurant, il demandait dès janvier 1959 une déclinaison plus précise pour mieux appréhender l’avenir.

Amirouche avait le don qui permet de créer à partir de rien ou de si peu. Mais cela ne suffit pas à fabriquer une légende. Il a atteint une telle efficience et une telle considération parce qu’il savait évacuer le ressentiment personnel de la responsabilité politique. Que de fois n’a-t-il affronté des hommes sur des questions de principes, de programme ou d’attributions ? Une fois les choses dites, il était en mesure de renouer un contact aussitôt, dès lors que la patrie l’exigeait.

J’ai entendu les moins impulsifs des notables officiels concéder qu’Amirouche était le Zapata national. Une manière de réduire l’envergure d’un homme en l’enfermant dans le personnage enivré par la poudre du moindre pétard, prêt à s’emballer comme un cheval sauvage.

Je dois pourtant à la vérité de dire que récemment, insondable système algérien, un des dirigeants les plus informés du pays, ayant appris que j’allais publier un ouvrage sur le colonel Amirouche, m’avoua : « C’est un être fascinant, il y a quelque chose de Guevara chez cet homme. »

En retraçant la vie d’Amirouche, je pense avoir pu approcher la limite qui distingue le héros du militant ordinaire. Le héros, mû par une impulsion intime, met sa ferveur et son talent au service d’une cause qu’il confond avec son destin. Entretenant une relation quasi mystique avec la marche de l’Histoire, il ne doute jamais de l’essentiel et, de ce fait, s’interdit tout calcul. En la matière, l’Histoire a souvent renié le dicton qui veut que les héros ne meurent jamais. Comme tant d’autres révolutions, la guerre d’Algérie a vérifié que la plupart des héros meurent pour leur idéal. Ils ont pour nom Abane, Ben M’hidi, Boudiaf, Zighout, Ben Boulaïd, Didouche ou Amirouche ; tous ceux qui ne postulaient pas le combat comme un instrument de prise de pouvoir n’ont pas survécu aux attaques de l’ennemi ou aux intrigues de leurs pairs.

J’ai eu l’occasion de dire par ailleurs que l’Algérie indépendante, qui a eu tant d’hommes de pouvoir a, si l’on excepte l’épisode Boudiaf, été privée d’hommes d’État. Les premiers sont obnubilés par le contrôle et l’entretien des appareils : armée, police, parti unique, clientèles ; tout ce qui peut menacer la puissance absolue. Les seconds s’emploient à mettre en œuvre les chantiers qui libèrent les sociétés : éducation, justice, santé, statut de la femme, place du culte dans la cité, etc.

En replongeant dans le destin d’Amirouche, on trouvera sans peine à quelle catégorie il appartient.

Au terme de la rédaction de ce récit, j’étais partagé entre le dépit et l’espoir. Le peuple algérien, dont les cadres ont tu, admis et quelquefois amplifié un acte de trahison mémorielle, a également produit à partir de ses plus intimes racines un homme que tout poussait à la marge du monde et qui devint un symbole à 33 ans. Autre leçon de vérité, le cataclysme déclenché par Boumediene et ses affidés n’a pas pu avoir raison de l’adhésion populaire qui a porté, protégé et perpétué le combat et la mémoire d’Amirouche.

Aucune valeur, aucune norme, aucun repère n’a survécu à la boulimie du pouvoir. Saad Dahlab, évoquant la manipulation des actes fondateurs de la nation, déplore que l’on soit allé jusqu’à tricher sur la date de l’indépendance qui fut proclamée « le 3 juillet 1962 – le 3 juillet et non le 5 comme l’a décidé Ben Bella pour effacer paraît-il la date du 5 juillet 1830. Preuve de l’ambition démesurée de ce dernier. Comme si l’on pouvait gommer l’histoire d’un trait de plume […]. Nous, ajoute-t-il, nous disons au contraire aux jeunes Algériens de ne pas oublier la date du 5 Juillet 1830 pour veiller jalousement à ce qu’elle ne se reproduise jamais. »[3]

Nous avons falsifié la date de l’indépendance, nous avons organisé l’inflation du nombre de martyrs et d’anciens moudjahidine ; nous avons même séquestré les ossements de deux héros dans l’indifférence ou, pour certains, un silence complice.

Que peut-on construire sur tant de reniements ?

Comment parler d’injustice sans semer la haine, comment combattre l’arbitraire sans appeler à la violence, comment dire la vérité sans susciter la vengeance ?

En commençant tous par assumer notre part de la responsabilité, qu’elle soit active ou passive, dans le désastre national et en méditant cette parole du président Kennedy, dont on verra ici que l’engagement au côté du peuple algérien fut induit par Amirouche : « Mon pays a fauté mais c’est mon pays. »

[1] Le Soir d’Algérie, 17 février 2010.

[2] Cantatrice kabyle de confession chrétienne, sœur du célèbre poète et essayiste Jean Amrouche.

[3] Pour l’indépendance de l’Algérie, Mission accomplie, Editions Dahlab, Alger, 1990.

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Artisans de l'ombre a dit:
11 avril 2010 à 17:26
«Amirouche, une vie, deux morts, un testament », le nouveau livre de Saïd Sadi
Sonia Lyes

« Amirouche, une vie, deux morts, un testament », c’est le titre d’un nouveau livre que s’apprête à publier dans les prochaines semaines, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Dr. Saïd Sadi. Fruit de longues recherches, ce livre retrace la vie mais aussi les circonstances de la disparition de celui qui reste l’une des figures de proue du mouvement de libération nationale.

L’auteur qui s’est astreint à un travail minutieux, raison de son relatif effacement de la scène politique, fait des révélations qui ne manqueront sans doute pas de provoquer des polémiques. De nombreux clichés ayant entouré l’action du « lion de la Soummam», comme sa prétendue aversion vis à vis des intellectuels, son sois-disant penchant pour l’islamisme avant l‘heure ou encore son caractère de « sanguinaire », y sont battus en brèche. Etayés par des témoignages parfois troublants de dirigeants sur les circonstances de la mort du héros et des documents puisés dans les archives françaises, cet opuscule fera certainement du bruit.

Pour rappel, les dépouilles d’Amirouche et de Si El Houes ont été cachées dans les sous-sols des bâtiments qui abritent la gendarmerie nationale jusqu’au début des années 80, avant que leurs ossements ne soient transférés au cimetière d’El Alia. Saïd Sadi est auteur de plusieurs livres dont « Algérie, échec recommencé»», et « Askuti », un roman en tamazight.
http://www.tsa-algerie.com/culture-et-media/amirouche-une-vie-deux-morts-un-testament-le-nouveau-livre_9975.html

Artisans de l'ombre a dit:
11 avril 2010 à 17:26
Par Democrate2009 le 21/03/2010 | 17:01
Juger un livre avant même de l’avoir lu…je crois que cela se passe de commentaires !!! Et si les historiens et les intellectuels faisaient correctement leur boulot, les politiques ne s’en chargeraient pas. Je brule d’impatience de lire ce” bouquin. Il paraît qu’il contient des infos qui ne sont jamais sorties. Il paraît également que le fils du Colonel y a grandement contribué.

Artisans de l'ombre a dit:
5 mai 2010 à 19:29
Ali Kafi prépare une riposte au livre de Saïd Sadi sur le colonel Amirouche
Sonia Lyes

L’ancien Président du haut comité d’Etat (HCE), Ali Kafi, organise jeudi à Alger une rencontre avec certains titres de la presse nationale pour répondre aux accusations contenues dans le livre de Saïd Sadi, « Amirouche, une vie, deux morts, un testament ». Visiblement suscitée, cette sortie constituera la première d’un responsable à un tel niveau politique.

Jusque là, seul l’ancien Ministre, Mourad Benachenhou, a tenté de répliquer au responsable du RCD à travers des écrits publiés par le Soir d’Algérie, si l’on excepte les déclarations du porte parole du RND faites à Bejaia.

Dans son livre, Saïd Sadi accuse le duo Boussouf- ancien responsable du MALG- Houari Boumediene d’être complices de la mort de l’ancien colonel de la wilaya III, Ait Hamouda Amirouche. Tiré à 10.000 exemplaires, l’ouvrage est déjà épuisé. Un autre tirage est envisagé. Selon certaines sources, un accord est en voie de conclusion pour une sortie française du livre chez Flammarion dans les prochaines semaines.
05/05/2010 | 18:08 |

passé précieux a dit:
9 mai 2010 à 21:38
Le Carrefour D’algérie
Dimanche 9 Mai 2010

Pole&mic

Par B.Nadir

Notre et «leur» Histoire

Notre histoire ou du moins l’Histoire officielle que nous avons apprise à l’école était des plus fantastiques. Nos hommes d’Histoire sont tous des héros qui se sont sacrifiés rien que pour la Liberté. Mais le temps use les Hommes en dévoilant leur «fragilité». C’est ce temps qui est leur ennemi car l’homme ne peut vivre avec ses complexes. Il est obligé d’en parler pour se soulager. Aujourd’hui ou simplement ces dernières années, les langues se délient et on parle de notre Révolution. Malheureusement, leurs «vérités» ou «mensonges» nous ont frustrés et continuent à nous «frustrer» en déballant leurs différends sur la place publique alors que la partie «accusée» est absente car ayant quitté notre monde. On nous parle de «liquidation» de «trahisons» et de «complot». C’est quoi alors cette Histoire qui s’est soldée par l’une des plus belles victoires de notre ère en faisant plier la France. Saadi a osé écrire un livre sur un Héro, qui s’appelle Amirouche et qui dérange apparemment. Le livre n’est qu’un livre où le psychologue nous retrace l’itinéraire d’un militant de la cause nationale dans un style «libre» et non de celui d’un académicien. Docteur Sâadi a laissé paraître sa sensibilité et sa soif de liberté et de comprendre le pourquoi de la déchirure. Le plus important, c’est que le Docteur met la lumière sur le silence des uns et des autres en se demandant pourquoi n’a-t-on pas enterré Amirouche en rendant son corps à sa famille jusqu’au début des années 80. L’écrivain Boudjedra sort de son silence et accuse de son côté le défunt Krim Belkacem d’avoir commandité le meurtre de Abbane Ramdane. Benchérif laisse croire qu’il aurait été obligé de suivre les instructions d’en haut pour cacher le cadre de Amirouche et Si Al Haoues pour «raison d’état». La fille de Krim ne jure que par réhabiliter la mémoire de son père. Ali Kafi, dont son livre retiré des étalages car portant atteinte aux Hommes et qui n’a apprécié personne sinon il aurait été mis sur inter Net, est sorti de son long silence pour «parjurer» Sâadi. Dans toute cette marmelade, je ne comprends rien mais j’ai compris que l’avenir nous appartient et que l’Histoire devrait être écrite par des historiens et les Hommes libres. Si leur histoire est une honte, notre Histoire est belle.

passé précieux a dit:
9 mai 2010 à 21:43
RACHID ADJAOUD, OFFICIER DE L’ALN ET SECRÉTAIRE DU COLONEL AMIROUCHE :
«Il voulait secouer ceux qui vivaient dans le confort de Ghardimaou et Nador»

Dans votre édition du lundi 3 mai 2010, un large espace a été accordé à M. Benachenhou pour traiter des problèmes de Wilaya III et de son chef, le colonel Amirouche. M. Benachenhou m’a cité dans son écrit à deux reprises. Il a fait référence à des déclarations faites à un journaliste, M. Aït Ouakli Wahib, publié dans le quotidien L’Expression il y a déjà quelques années.
Evidemment, M. Benachenhou a choisi les morceaux de ma déclaration qui lui conviennent le mieux pour étayer ses écrits pour ternir l’image de la Wilaya III. Il se porte même juge et partie pour faire endosser au colonel Amirouche de graves erreurs dans l’affaire de la «Bleuite». Je n’ai pas eu le privilège de connaître ce Monsieur dans les maquis de la Wilaya III, je ne l’ai jamais vu au cours d’une cérémonie au musée d’Ifri, ni à une quelconque cérémonie commémorant l’anniversaire de la mort de Si Amirouche et Si Haouès à djebel Thameur. Je n’ai pas encore compris, un demi-siècle après leur décès, ce que visent M. Benachenhou et ses amis ? Les héros de la Révolution n’ont pas besoin d’éloges, encore moins d’avocats pour les défendre, mais de lucidité et d’honnêteté de la part des vivants. Dans le fond, vous insinuez que dans l’affaire de la «Bleuite», les services français n’avaient eu aucun rôle. Ce serait une pure invention du colonel Amirouche pour se débarrasser de mille huit cent cadres de l’ALN comme l’ont dit avant vous des officiers coloniaux. Pourquoi accordez-vous plus d’importance aux déclarations du capitaine Leger et pas aux archives de la Wilaya III que chacun peut consulter ? Mais il paraît qu’elles ne sont plus disponibles. Qui voulez-vous convaincre que le combat d’Amirouche qui a fédéré les maquis se réduit à la «Bleuite» ? En fait, toute votre démarche vise cet objectif, pourquoi ? Des écrivains et journalistes d’outre-Méditerranée que nous n’avons jamais vus et qui ne nous ont jamais entendus pour écrire l’histoire de la guerre de Libération malgré toute notre disponibilité, continuent d’écrire «debout» et en sens unique, à leur seul avantage et celui de leurs proches. M. Benachenhou, le colonel Amirouche, en se rendant en Tunisie en ce mois de mars 1959 avec son frère Haouès, avait le cœur bien gros. Ce n’est certainement pas pour aller se reposer à «Carthage ou Hammamet» mais pour remuer ceux qui se prélassaient dans le confort à Ghardimaou et Nador. En partant, il a rassemblé ses cadres à Akfadou, il a donné ses conseils et consignes, il a laissé 12 000 hommes entre moudjahidine et moussebline et il nous quitte en pleurant. Le destin a voulu que son itinéraire s’arrêtât à Boussaâda avec Si Haouès, pourquoi donc vous défendez l’indéfendable sur son décès et sur son itinéraire ? Si Amirouche aurait-il survécu en arrivant à Tunis ? M. Benachenhou, pendant que les maquisards de l’intérieur affrontaient les opérations «Jumelles», «Pierres précieuses» et autre «Bleuite», l’armée française montait ses lignes électrifiées de barbelés et de mines, alors qu’une armada de l’ALN se reposait tranquillement derrière les frontières pour préparer «l’avenir». Ce n’est qu’une fois ces barrages achevés que quelques compagnies de djounoud sont envoyées et sacrifiées, car rares sont ceux qui arrivent en Algérie. La ligne «Morice» était pratiquement infranchissable. C’est dur, très dur de parler maintenant de cette partie de notre histoire, mais parlons-en sereinement entre nous comme des grands, sans haine ni passion d’où tout esprit régionaliste sera exclus. Ce débat alors ne profitera qu’à notre peuple. Jeune officier à l’époque du départ de Si Amirouche, j’ai ressenti toute la douleur de cette absence et l’affliction de son décès avec Si Haouès à Boussaâda, nos appels de détresse deviendront encore plus inaudibles après la disparition de ces deux chefs de la Révolution. Je me suis permis à l’époque de l’opération «Jumelles» d’adresser au GPRA une lettre par laquelle je retraçais le désarroi dans lequel se trouvaient les maquis de l’intérieur, cette lettre n’aura pas plus d’échos que nos nombreux appels de détresse précédents (voir livre de Mohamed Harbi Le FLN de 1954-1962pages 108 et 109). En 1962, il ne resta que 4 000 moudjahidine sur les 12 000 laissés par Si Amirouche avant son départ en Tunisie. Les différentes opérations ont consumé 8 000 hommes devant l’indifférence de ceux qui, en 1962, ont pris l’Algérie indépendante dans le sang. Et puisque beaucoup accordent plus d’intérêt à l’affaire de la «Bleuite», l’affaire «Oiseau bleu» montée par Krim Belkacem au début de la Révolution mérite qu’on s’y arrête pour la mémoire. Je voudrais conclure en disant qu’il y a un problème dans le cas de Amirouche : ceux qui l’ont côtoyé l’ont admiré, respecté et pleuré comme le peuple. Ceux qui ont fait le maquis au Maroc ou à Tunis et qui parlent de lui aujourd’hui sont submergés par la haine. Il doit y avoir deux Amirouche.
R. A.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/05/09/article.php?sid=99857&cid=2

passé précieux a dit:
9 mai 2010 à 21:45
MORT DU COLONEL AMIROUCHE
Les contradictions remontent à la surface

Le livre de Saïd Sadi Amirouche : une vie, deux morts, un testament force, pour pertinent qu’il soit dans l’interrogation qu’il assène à l’histoire, au déchaînement des réactions. Après Mourad Benachenhou, Ali Mebroukine, c’était au tour de Ali Kafi, colonel de la Wilaya II historique, d’attester d’une réaction-témoignage. Sa vérité et celle de Benachenhou, loin de se confondre, s’entrechoquent en se contredisant.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir)- Ainsi en est-il des liaisons radio entre Tunis et la Wilaya III. Ali Kafi affirme ( El Watan du samedi 8 mai 2010) que Krim Belkacem ne pouvait pas avoir alerté le colonel Amirouche, qui devait partir à Tunis, sur l’impératif de changer d’itinéraire pour la simple raison que les contacts radio avec la Wilaya III passaient par lui. «Impossible. Il (Krim Belkacem, ndlr) n’avait aucun contact radio avec Amirouche. Les contacts radio avec la Wilaya III passaient par moi. Krim, maquisard depuis 1947 et connaissant parfaitement les techniques de l’ennemi, ne pouvait pas envoyer un message écrit, de peur qu’il ne tombe entre les mains des Français. Et comme on était pressés par le temps, il ne pouvait pas aussi transmettre le message par le biais d’une personne.» Dans son opinion livrée dans Le Quotidien d’Oran le 17 avril 2010, Mourad Benachenhou évoquait, lui, une tentative vaine de joindre le colonel Amirouche. «Quelques jours avant la bataille qui a coûté la vie au colonel Amirouche comme à Haouès, l’échange de messages entre différentes unités ennemies, messages interceptés et déchiffrés par les services d’écoute de l’ALN, faisait état de rumeurs, parmi les populations locales, du déplacement de Amirouche en compagnie de Haouès ; les bulletins de renseignements généraux de la gendarmerie nationale ennemie, diffusés en clair tous les jours à 17h, ont, à la même époque, mentionné ce déplacement», écrit-il, poursuivant : «Krim Belkacem, Boussouf, Bentobbal et Nacer ont été informés de cela ; en même temps, les services de transmissions de l’ALN ont tenté de contacter en vain Amirouche pour l’informer qu’il avait été repéré et qu’il devait changer d’itinéraire ; comme il avait de son propre chef décidé de ne plus recevoir de messages de Tunis, les Wilayas IV et II ont été contactées pour lui transmettre l’information ; mais elles aussi n’avaient pas le moyen d’informer à temps Amirouche.» Mourad Benachenhou, qui fut au moment des faits de l’autre côté des frontières, parle bien de tentatives de joindre le colonel de la Wilaya III et ce n’est qu’après l’échec de ces tentatives que les Wilayas IV et II avaient été sollicitées pour transmettre le message. À en croire Benachenhou, le contact avec la Wilaya III était, du moins d’un point de vue logistique et au plan opérationnel, possible. Que le colonel Amirouche ne daignait pas recevoir les messages en provenance de Tunis est une autre histoire. Ali Kafi, pour sa part, souligne que «les contacts radio avec la Wilaya III passaient par moi». Si, comme l’atteste Benachenhou, Krim, Boussouf, Bentobbal et Nacer avaient essayé de joindre le colonel Amirouche, Krim aurait bien pu, comme Saïd Sadi le rapporte dans son livre, joindre, dans une initiative propre, le PC de la Wilaya III et recommandé au récepteur du message d’alerter Amirouche sur la nécessité de changer d’itinéraire. Dans son livre, Saïd Sadi, rapportant des témoignages qui étaient au PC d’Amirouche dans l’Akfadou, affirme que le message de Krim Belkacem alertant Amirouche sur l’impératif de changer d’itinéraire pour se rendre à Tunis avait bel et bien été reçu et que le commandement de la Wilaya III avait chargé quelqu’un de rattraper le colonel déjà en chemin vers Tunis et de le lui transmettre. Le messager, rapporte Saïd Sadi, a été pris dans une embuscade et ne l’avait donc pas transmis.
S. A. I.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/05/09/article.php?sid=99859&cid=2

passé précieux a dit:
9 mai 2010 à 21:46
ALI KAFI, ANCIEN PRÉSIDENT ET COLONEL DE LA WILAYA II :
«Je n’ai pas lu le livre mais voici ma version»

Ali Kafi a réagi — sans même l’avoir lu — au contenu du livre écrit par Saïd Sadi. Le président du Haut Conseil d’Etat a profité d’une rencontre avec la presse pour s’en prendre aux colonels Amirouche et Boumediène et pour dresser un tableau noir de la gouvernance de Abdelaziz Bouteflika.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Lors d’une rencontre avec des journalistes des quotidiens Liberté, El Watan, El Fedjr et El Khabar, organisée jeudi en son domicile, Ali Kafi a réagi au livre Amirouche : une vie, deux morts, un testament. Le président du HCE, qui avoue ne pas avoir lu l’ouvrage de Saïd Sadi, conteste à l’auteur le droit d’écrire sur la Révolution algérienne. «Saïd Sadi n’a pas le droit d’écrire sur l’Histoire. Il est psychiatre et non pas historien. De plus, n’étant pas un acteur de la Révolution, il est très loin du processus historique de notre Révolution. Il ne l’a pas vécue, donc il ne peut pas s’en imprégner (…) Au vu de la faillite qui a gagné son parti (le RCD), veut-il peut-être rebondir sur la scène en enfourchant le cheval de la grandiose Révolution qui a libéré le pays ? Si Amirouche était encore en vie, il aurait exécuté son propre fils ainsi que Saïd Sadi.» Si l’on s’en tient aux propos de Ali Kafi, aucun Algérien n’est disposé à écrire l’histoire de l’Algérie. «Nos historiens sont des lâches et des entremetteurs. Ils n’écrivent pas. Pourquoi on n’écrit pas notre histoire ? La France a-t-elle peur que l’histoire de l’Algérie soit écrite ? Y aurait-il des Algériens qui seront dérangés par l’écriture de l’histoire?», s’est-il interrogé. Revenant sur le contexte historique de l’époque, Kafi — alors colonel de la Wilaya II — a reconnu avoir été écarté des travaux du Congrès de la Soummam. «Nous étions une délégation officielle, Zighout, Ben Tobbal, Mezhoudi, Rouabhi, Benaouda et moi-même. (…) J’ai assisté à deux séances avant que Zighout ne me contacte et me confie la mission d’aller attendre un avion qui allait larguer des armes. Mais il n’y avait pas d’avion. Je n’ai pas été écarté et je ne prétends pas que j’ai participé au Congrès, mais je m’interroge sur la mission qu’on m’a confiée». Ne manquant pas de traiter Saïd Sadi «d’affabulateur », Ali Kafi confirme, néanmoins, les informations publiées par le président du RCD. Assénant ses vérités, Kafi s’en prendra de face aux colonels Boumediène et Amirouche. Du président de la République il dira : «Moi, Boumediène je l’ignore. Il est entré à la Révolution en 1956 grâce à une lettre de recommandation d’Ahmed Ben Bella. Il ne connaît pas les tenants et les aboutissants de la guerre de Libération (…) Celui qui a rendu l’Algérie malade c’est Boumediène, il nous a laissé un héritage désastreux qui nous gouverne actuellement (…) Il a ruiné le pays. Les deux seules bonnes décisions qu’il avait prises, ce sont la nationalisation des hydrocarbures et la révolution agraire». Pour ce qui est du colonel Amirouche, Ali Kafi tiendra des discours diamétralement opposés. Dans un premier temps, il prendra le ton de l’offense en évoquant le colonel de la Wilaya III historique : «On appelait Amirouche “Taxi Ami Salah”» rapporte- t-il en prenant soin d’évoquer dans le détail sa «fuite» face à l’ennemi. «On s’est retrouvés tous dans une maison à Michelet. Repérant Amirouche, isolé dans un coin tout empêtré dans sa kechabia, Abane l’avait sermonné devant tout le monde en le traitant de tous les noms d’oiseaux. Il lui cria à la figure : ‘’J’emmerde celui qui t’a nommé officier” (inal bouh lisemak dhabet)», raconte Kafi. Mais ce dernier semble finalement se reprendre : «Amirouche était plus qu’un grand frère pour moi. On avait d’excellentes relations, on se voyait régulièrement ». Et il qualifiera «d’impardonnable » la séquestration des corps de Amirouche et Si Haouès après la Révolution. «Cela ne fait pas très longtemps que je suis au courant de cette affaire. Mais je la considère comme un crime impardonnable contre les chouhada. » Au-delà de l’aspect historique, la sortie médiatique de Ali Kafi se caractérise aussi par des critiques à l’égard de la gouvernance de Abdelaziz Bouteflika. Un constat d’échec sans appel. «L’Algérie vit une faillite totale et elle se dirige vers l’inconnu. Nous avons consacré toute notre vie pour le militantisme depuis le mouvement national, avec de grands espoirs, actuellement tout sombre subitement dans l’obscurité.»
T. H.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/05/09/article.php?sid=99858&cid=2

passé précieux a dit:
10 mai 2010 à 0:12
Livre de Saïd Sadi : le débat politique détourné

La polémique ne fait qu’enfler. Un succès, éditorial mais d’abord politique, pour le livre de Saïd Sadi, dont une deuxième édition est attendue dans les prochains jours. Subversif à plus d’un titre, Amirouche, une vie, deux morts, un testament est moins destiné à éclairer l’opinion publique sur un chapitre controversé de l’histoire de la Révolution – chose à laquelle tant d’historiens et de témoins se sont déjà attelés, chacun selon sa perception –, qui a suscité des remous et provoqué des défiances au sein de la «famille révolutionnaire», chez qui les vieux clivages claniques et régionalistes demeurent vivaces. Saïd Sadi innove dans sa démarche d’historien, en présentant des «preuves irréfutable» et choquantes sur les péripéties ayant conduit à la mort des deux colonels, Amirouche et Si Houès, dans la fameuse bataille de Djebel Thameur le 28 mars 1959, sur leur route vers la Tunisie. Des documents, publiés en annexe, attestent que les deux chefs de la révolution ont été «balancés» par Abdehafidh Boussouf et le chef de l’état-major de l’Ouest, Houari Boumediene. Des historiens ont déjà fait allusion à l’existence d’une pareille conjuration, pour corroborer ce que la vox populi a toujours véhiculé depuis cette époque, notamment en Kabylie, mais ne sont jamais allés jusqu’à citer des noms et présenter des «preuves» comme l’a fait le chef du RCD. Ces «révélations» n’ont pas suffi pour convaincre tout le monde. Mais l’important dans le livre de Sadi est dans sa démarche, éminemment politique. C’est donc sous cet angle qu’il faut analyser cette sortie inédite, mûrie depuis des mois. Par le choix d’un symbole de la Révolution – en Kabylie, Amirouche demeure un mythe –, Saïd Sadi cherche visiblement à marquer définitivement son parti sur la voie de la régionalisation que d’aucun décrivent comme synonyme de balkanisation. Un discours qu’il a commencé à adopter depuis notamment sa défaite à l’élection présidentielle du 9 avril 2004. Mais plus romantique, en parlant crânement d’un pouvoir «anti-kabyle», Sadi voudrait revenir à l’ambiance de la crise de 1962, où le clan au pouvoir, celui d’Oujda en l’occurrence, devait affronter une alliance d’opposants regroupés essentiellement dans le «clan de Tizi». Politiquement, il cherche une voie de salut pour son parti, qui peine à se remettre de ses débâcles électorales successives. En radicalisant son discours de cette façon, le leader du RCD risque, toutefois, de se voir apporter de l’eau au moulin des extrémistes du MAK, lesquels ont l’avantage de poser le problème en des termes crus, en appelant à l’autonomie de la Kabylie. D’ailleurs, les activistes autonomistes se sont faits plus bruyants lors de la dernière célébration du «Printemps berbère». Cela dit, la question aujourd’hui pour les démocrates algériens est de savoir si cette polémique provoquée par Saïd Sadi peut réellement faire avancer le débat sur la démocratie. Pour les plus sceptiques, cette controverse fait, au contraire, une sorte de diversion sur les vraies questions qui préoccupent la population. Et si tous ces déballages quotidiens sur les journaux et les sites Internet peuvent amuser un certain lectorat, avide de sensationnel et de polémique, on constate que cela ne fait que raviver les rancœurs et l’esprit régionaliste chez tous les intervenants dans le débat politique, car de Mourad Benachenhou à Ali Kafi, en passant par les thuriféraires traditionnels de la pensée unique et tous les «anciens amis de la presse» de Saïd Sadi, les réactions au récit de ce dernier, qui pêchent par leur caractère révulsif, ne font qu’exacerber les sentiments de haine et de division. Alors que l’écriture de l’histoire est l’instrument par excellence pour consolider l’unité nationale. M. A.

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Saïd Sadi à Tassaft :«Boumediène est derrière la mort symbolique d’Amirouche» Empty Re: Saïd Sadi à Tassaft :«Boumediène est derrière la mort symbolique d’Amirouche»

Message  azemour Sam 23 Avr - 14:08

boumédiéne avait choisi la reconstruction d'un pays en ruine au lieu de se lancer dans des futilités genre "qui a tu qui" ou dans des polymiques stériles.
en 1965 ,à la prise de pouvoir par boumédiéne ,les algériens avaient besoin de travail pour se nourrir ,de medecins pour se soigner ,d'école pour instruire les enfants ,des universités pour former l'élite d'aujourdhui ,elle n'avait pas un besoin spécial de savoir qui a tué abane ou je ne sais quel autre personnage.
wallah que ce saadi est tellment aveuglé par le pouvoir qu'il se met à mélanger les époques et les priorités d'époques .
saadi oubli de préciser que c'est grace à boumédiéne qu'il avait fait des études supérieures gratuites .
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