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La voix de l'islam

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Message  Azul Lun 19 Avr - 20:14

Le Coran


La voix de l'islam



Parole même de Dieu pour les musulmans, le qu'rân (la récitation) doit beaucoup à la transmission orale. La diffusion écrite du texte sacré fut longtemps limitée à un petit nombre de fidèles.

Le Coran est un mystère. Mystère d'un appel entendu, voilà quatorze siècles, en Arabie, par un marchand caravanier devenu prophète... Mais aussi mystère d'un destin planétaire. Un siècle après son avènement, la religion musulmane était déjà pratiquée de l'Espagne à la Chine. Le mot Coran lui-même renvoie à tout un imaginaire : l'exil, le désert, les jardins d'Andalousie, la furie des croisades, le raffinement de la cour des califes de Bagdad, et le désormais fameux "choc des civilisations". Son message n'a-t-il pas bouleversé la marche du monde? N'est-il pas le livre d'un cinquième de l'humanité, soit 1,2 milliard de femmes et d'hommes?
Selon le dogme, le qu'rân - la récitation, en arabe - n'a pas été créé: il est la parole même de Dieu, telle qu'elle a été révélée à Mahomet. Il a été énoncé, transmis oralement, puis mis par écrit dans un arabe "pur" et "inimitable", conférant ainsi à cette langue une aura quasi divine. Même s'il existe aujourd'hui de nombreuses traductions, le Coran ne doit, théoriquement, être lu, appris et récité qu'en arabe littéraire. Or, moins de 20% des musulmans dans le monde sont arabes ou arabisants, et seule une petite minorité peut vraiment le lire dans le texte. Comment, dès lors, cette religion a-t-elle pu s'imposer, être adoptée et modeler des cultures si diverses? Le Coran a-t-il toujours été considéré comme "incréé", "inimitable", laissant peu de place à l'interprétation de son message? Assurément, non. Car, dès les premiers temps de sa diffusion, il fut le vecteur d'une histoire religieuse et politique, portée par une conquête militaire foudroyante...
Repères

632 Après la mort de Mahomet, les premiers califes décident de rassembler le texte de la Révélation, mémorisée et transcrite sur divers supports.
650Selon la version officielle, la fixation définitive du texte du Coran est accomplie sur ordre du troisième calife, Uthman (règne de 644 à 656).
685-705 Le calife Abdal-Malik fait établir une nouvelle version du Coran. Création d'écoles de copistes.
Fin du VIIIe siècle-milieu du IXe siècle Débats théologiques sur la nature "créée" ou "incréée" du Coran.
Xe siècle A Bagdad, canonisation des lectures possibles du Coran.
1143 Première traduction en latin sous l'autorité de l'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable.
1787Première édition imprimée, sous l'autorité d'un musulman, à Saint-Pétersbourg.
Milieu du XIXe sièclePremières éditions reproduites par lithographie dans le monde musulman.
1923 Edition imprimée du Coran établie par les savants de l'université Al-Azhar, au Caire.



"Après la mort de Mahomet, les premiers califes [successeurs du Prophète], qui résident à Médine, entreprennent de rassembler le texte de la révélation, appris par coeur ou transcrit, de façon éparse, sur des pierres plates, des omoplates de chameau, des nervures de palme, explique l'historien François Déroche, spécialiste du Coran à l'Ecole pratique des hautes études. Comme les juifs et les chrétiens, les musulmans doivent disposer de leur livre sacré."
La conquête arabe, menée au nom du djihad - la guerre sainte - renforce cette nécessité. En 637, les Arabes ont déjà conquis la Palestine et la Syrie aux dépens des Byzantins (chrétiens). Au nord-est, ils ont pris Ctésiphon (en Irak actuel), la capitale de l'Empire perse. Bientôt, des divergences apparaissent parmi les combattants de l'islam dans la manière de réciter. Il devient urgent pour la oumma, la communauté des croyants, de posséder un livre unique, qui garantit son unité religieuse et politique. C'est ainsi que, en 650, Uthman, le troisième calife, aurait fait fixer - de manière définitive, selon la version officielle - le texte du Coran sur des parchemins reliés. Des copies manuscrites auraient ensuite été envoyées dans les grandes villes de l'empire naissant: La Mecque, Damas, Kufa... Toutes les autres versions auraient alors été détruites.
On sait aujourd'hui que cette thèse n'est pas tenable. "Des transmissions orales et écrites différentes du texte uthmanien existent encore au xe siècle", précise François Déroche. Le plus ancien manuscrit coranique conservé à ce jour, dont la datation est certaine (autour de 690), se trouve à Sanaa (Yémen), mais il est impossible, faute d'étude scientifique, d'affirmer qu'il constitue un Coran "entier", du moins tel qu'il fut recensé à l'époque.
Dès 657, la communauté musulmane se déchire. Le quatrième calife, Ali, gendre et cousin du Prophète, est écarté au profit de Muawiya, parent d'Uthman, de la famille des Omeyyades. Une scission définitive se produit alors entre les deux grandes branches de l'islam: les sunnites, majoritaires, et les chiites, partisans d'Ali.
Azul
Azul

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Message  Azul Lun 19 Avr - 20:15

Le calife Abd al-Malik fait établir une nouvelle version du texte
La dynastie des Omeyyades (sunnites) installe, de 661 à 750, son califat à Damas. Selon plusieurs spécialistes de l'islam, le calife Abd al-Malik (685-705) a joué un rôle majeur dans la fixation du Coran, en faisant établir une nouvelle version du texte. Des écoles de copistes sont créées, l'art de la calligraphie se développe (voir l'encadré page 91). Les savants religieux commencent à compiler des recueils de hadith, les paroles et actes du Prophète, que tout croyant doit imiter dans sa vie quotidienne. Abd al-Malik fait également construire, à Jérusalem, la splendide mosquée du dôme du Rocher. A l'intérieur de la coupole dorée, sur des mosaïques, est inscrite la définition dogmatique, fondamentale en islam, de l'unicité de Dieu. Celle qui correspond à la sourate 112 du Coran, dite de la "foi pure et exclusive".
Un siècle après la mort de Mahomet, l'Empire musulman est immense: il s'étend de Saragosse (nord de l'Espagne) à Samarkand (Ouzbékistan) et aux rives de l'Indus (Pakistan). Toutes les grandes routes commerciales entre Orient et Occident sont ainsi sous contrôle. Pour administrer ce territoire gigantesque, le pouvoir s'appuie sur les élites locales, ici berbères, là syriaques ou perses, progressivement islamisées et arabisées. La loi coranique s'impose sur l'ensemble du monde conquis. Les chrétiens et les juifs, les "gens du Livre", peuvent pratiquer leur culte, à condition de payer un impôt spécifique.
Des Corans monumentaux, symboles du pouvoir impérial
En 750, le califat change brutalement de mains. La dynastie des Abbassides, qui régnera jusqu'en 1258, fait construire Bagdad pour y établir sa capitale. C'est "l'âge d'or de l'islam", le temps des splendeurs et des penseurs. Pour les nouveaux califes, rien n'est trop beau. Ils font fabriquer des Corans monumentaux, en 30 volumes, transportés dans des coffres et destinés à être vus autant que lus. Offerts aux princes et aux émirs locaux, ces livres d'exception symbolisent le pouvoir impérial.
Le calife Al-Mamun (813-833) attire à sa cour les savants les plus brillants, encourage la traduction des ouvrages de philosophie grecque et l'essor de la pensée arabe, enrichie de culture persane. Des commentaires coraniques sont traduits en persan. Les débats théologiques affichent une liberté inédite : prudents jusqu'alors, des savants rationalistes, les mutazilites, affirment que le Livre a été "créé" par Allah. Pour eux, les hommes disposent d'un libre arbitre, tout en rendant compte de leurs actes devant Dieu. "Cette théorie privilégie l'ijtihad, l'effort d'interprétation personnelle du texte, explique Guy Monnot, historien des religions. Remettre en question le statut du Coran revient à s'interroger rationnellement sur son sens."
Le mutazilisme devient la doctrine officielle du califat. Pour quelques décennies seulement. Combattue par les hanbalites (la plus austère des quatre écoles juridiques reconnues), elle est définitivement déclarée "hérétique" par le calife Al-Mutawakkil (847-861). Dès lors, le Coran est considéré comme "inimitable": les docteurs en religion peuvent expliquer son sens littéral en arabe, mais pas l'interpréter. "A partir de ce moment, l'islam adopte une attitude défensive sur le plan théologique", poursuit Guy Monnot. L'Empire abbasside demeure un foyer essentiel de recherche et de diffusion des sciences, mais, dès le xe siècle, les textes doctrinaux (Coran, hadith) sont donc fixés. Il n'empêche: avec l'apparition de dynasties et de califats concurrents - à Cordoue (929-1031), au Caire (969-1171), la puissance abbasside n'est plus qu'une fiction. L'islam, lui, continue à se diffuser par le biais des marchands, le long des routes caravanières, notamment en Afrique subsaharienne et par voie maritime, vers l'Asie du Sud-Est.
La calligraphie, art sacré


La calligraphie arabe est considérée, depuis ses origines, comme un art d'inspiration divine. Les plus vieux manuscrits coraniques sont transcrits dans une graphie très simple, le hijazi, originaire de La Mecque et de Médine. Au ixe siècle se répand l'écriture dite "coufique", du nom de la ville de Kufa (Irak). Les lettres, grasses, majestueuses et détachées, semblent flotter dans l'air. Dans certains Corans du viiie siècle, la séparation entre les sourates est marquée par des ornementations inspirées des mosaïques d'églises syriennes, des motifs végétaux et architecturaux. L'islam n'interdit pas formellement les représentations humaines et animales, mais cette tradition va s'imposer. A l'époque abbasside (750-1258), les décorations deviennent plus abstraites, géométriques. A partir du xe siècle, un nouveau style scripturaire s'impose: le naskhi, une écriture cursive, plus lisible, pratique pour les copistes. Des styles "régionaux" émergeront au Maghreb, en Iran, en Inde, dans l'Empire ottoman. En combinant avec génie les entrelacs des lettres et des mots, les maîtres de l'"art du bien écrire" créent des calligrammes qui forment de véritables images.

La présence musulmane en Espagne, depuis 711, puis les croisades (1095-1291) poussent les chrétiens d'Occident à s'intéresser à leur tour au Coran. Pour mieux en réfuter la doctrine, quitte à la falsifier... La première traduction en latin est achevée en 1143, sous l'autorité de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny. En 1647, le texte est traduit directement en français. Les motivations des Européens ne sont pas seulement d'ordre théologique: en 1537-1538, un imprimeur vénitien édite un Coran en arabe, pour le commercialiser dans le monde musulman. Mais le texte est truffé d'erreurs et les livres sont envoyés au pilon. Le seul exemplaire sauvegardé a été retrouvé, dans les années 1980, dans la bibliothèque du monastère de l'île San Michele, à Venise. Le premier Coran imprimé sous le contrôle d'un musulman, le mollah Osman Ismaïl, voit le jour à Saint-Pétersbourg (Russie), en 1787: l'impératrice Catherine II souhaite que ses sujets de confession islamique puissent avoir accès à leur texte sacré.
Sa diffusion, à travers le monde, n'a pas pour autant été aussi facile que celle de la Bible des chrétiens. Il faut dire que le monde islamique, soucieux d'éviter toute erreur de typographie, est longtemps resté hostile à l'imprimerie. Le califat ottoman, établi à Constantinople depuis 1517, ne l'a autorisée qu'en 1726, et uniquement pour des ouvrages non religieux. Néanmoins, au xixe siècle, des reproductions lithographiées du Coran - qui conservent l'apparence des manuscrits - sont publiées en Iran, en Inde et à Constantinople. Dès lors, le texte sacré va peu à peu entrer dans l'ère de la diffusion de masse. Une révolution concrétisée en 1923, quand les savants de l'université d'Al-Azhar, au Caire, établissent une édition imprimée, qui fait toujours référence.
De nos jours, les plus grandes communautés musulmanes vivent en Indonésie (186 millions), au Pakistan (141 millions), en Inde (125 millions) et au Bangladesh (116 millions). Des pays non arabes, où le taux d'illettrisme est important. "La transmission des valeurs coraniques se fait encore essentiellement de manière orale, explique Jean-Pierre Filiu, historien spécialiste de l'islam à l'Institut d'études politiques de Paris. A l'école, à la mosquée, via les radios que l'on écoute dans la rue et dans les boutiques, des centaines de millions de personnes ont un rapport profond, intime, avec ces mots scandés en arabe, même s'ils ne les comprennent pas toujours." Les musulmans aiment d'ailleurs rappeler que "si tous les exemplaires du Coran venaient à disparaître, le texte continuerait à vivre dans le coeur des hommes".

source:

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/la-voix-de-l-islam_727938.html?p=2
Azul
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Message  azemour Ven 25 Mar - 12:25

l'islam trimphera ,de par sa substance véridique ,sur le mal ,incarné par les serviteurs de l'anti christ ;sous couverture judaique et chrétienne
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