STATION BALNÉAIRE D’AOKAS:L’enchanteresse de Béjaïa

Zhafit Sam 13 Fév - 18:10

STATION BALNÉAIRE D’AOKAS:L’enchanteresse de Béjaïa

Aokas, splendide station balnéaire de la côte ouest à 20 kilomètres de la ville de Béjaïa, réputée pour ses grottes féeriques et ses

merveilleuses plages au sable d’or, a l’avantage d’accueillir ses hôtes dans une des plus belles baies du pourtour méditerranéen.
Aokas, c’est ses plages, ses grottes, sa petite montagne à la végétation drue, sa brume matinale cotonneuse, sonokas, c’est ses plages, ses grottes, sa petite montagne à la végétation drue, sa brume matinale cotonneuse, son air pur, les senteurs enivrantes de ses fleurs, l’hospitalité légendaire de ses habitants. Un charme envoûtant. Une magnificence apaisante.

Autant de raisons qui invitent à une virée dans cette petite ville côtière. Cette année, la majestueuse s’est faite encore plus

belle. Sa corniche ressemble à un éden et ses beaux rivages attirent des centaines de touristes étrangers et des milliers d’estivants des quatre coins du pays. Fait remarquable, on n’est qu’au tout début de l’été et déjà les rivages ont été pris d’assaut par des jeunes et des moins jeunes, des couples et des familles, venant de partout. Un rush perceptible en ville et sur les routes par le nombre impressionnant de véhicules immatriculés dans presque toutes les wilayas d’Algérie et quelques départements français, créant des embouteillages indescriptibles, surtout les après-midi. Heureux qui comme ces vacanciers ont pu mettre pied à terre à Aokas, disent ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir une place dans cette station balnéaire de transhumance, passage obligé de ceux venant de Jijel ou de Sétif pour se rendre à Tichy, à Béjaïa ou sur les plages de la côte est.

Comme c’est aussi le lieu de passage en allant de Béjaïa vers la corniche jijélienne. A Aokas, le soleil azuré et la mer bleue alternent avec les forêts longeant la côte, depuis la montagne offrant une vue imprenable sur la grande bleue envahie d’estivants en quête de tranquillité et de repos. Il faut dire aussi qu’il y a une forte volonté des investisseurs privés et des pouvoirs publics à conjuguer leurs efforts pour développer le tourisme dans cette région qui ne demande qu’à être mise en valeur pour faire étalage de ses plus beaux atours.

LE CHÂTEAU DE LA COMTESSE

Ancienne commune érigée au rang de daïra suivant le découpage administratif de 1990, Aokas, qui occupe une superficie de 27 km2, comprend douze villages où vivent 16 340 habitants, statistiques qui nous ont été communiquées par le vice-président de l’APC, M. Lagha Mohamed. Selon notre interlocuteur, d’importantes mesures ont été prises pour améliorer le cadre de vie des estivants : «Nous avons 5 plages autorisées à la baignade sur cinq kilomètres de côte, mais nous regrettons la disparition de la fameuse plage aux galets, anéantie par l’élargissement de la RN 9. Des plages qui sont nettoyées chaque matin. La wilaya nous a octroyé un budget spécifique de fonctionnement de 2 millions de dinars ainsi qu’une subvention d’équipement pour l’acquisition d’un cribleur de sable, d’un tracteur et d’une benne-tasseuse.

Pour se prémunir des intoxications alimentaires, dont les risques sont plus élevés en été, notre service d’hygiène opère un suivi rigoureux des commerces en effectuant des contrôles inopinés avec prélèvement d’échantillons immédiatement soumis aux analyses de laboratoire.»

Parmi les vestiges à visiter et à revisiter, le château de la comtesse, un ancien fort situé aux abords de la RN 9. Il a été transformé,

après l’indépendance, en un somptueux restaurant à la gastronomie raffinée, mais qui a malheureusement fermé ses portes quelques années après. Depuis, ce prestigieux monument est à l’abandon, malgré le flux de visiteurs qu’il reçoit, été comme hiver. Mais ce château devrait bientôt retrouver son lustre d’antan, la commune l’ayant cédé à la DJS de Béjaïa qui projette d’en faire une auberge de jeunesse, a-t-on appris. Non loin de là, au milieu d’un tunnel à l’entrée de la ville, un garde-fou a été aménagé pour séparer la chaussée de l’allée menant vers la grotte féerique que visitent, en été, un nombre impressionnant de touristes. A l’intérieur, des stalactites et des stalagmites ainsi que des formes diverses sur les façades subjuguent les visiteurs arborant un sourire heureux. La fraîcheur qu’offre ce lieu magique, avec une température ne dépassant pas les 15° C, vous fait vite oublier la forte chaleur qui règne au dehors, où le mercure n’affiche pas moins de 30° C.

Aokas s’est hissée au diapason des autres villes côtières de la wilaya de Béjaïa, avec le renforcement des structures d’accueil : deux grands hôtels d’une capacité de 100 lits et 14 immenses camps de toile dotés de toutes les commodités. Aux abords de la route principale, des gargotes proposent brochettes et toutes sortes de grillades au barbecue, d’où se dégagent des senteurs à vous mettre l’eau à la bouche. Dans des stands, toutes sortes de produits manufacturés, artisanaux sont exposés. Fait inédit, ont fait leur apparition pour la première fois des points de vente de fleurs.

«Nous escomptons une affluence record d’estivants cette année, notamment pour les mois de juillet et août. Pour notre part, nous

estimons avoir mis les moyens qu’il faut pour accueillir chaleureusement les familles, leur permettre de passer un agréable séjour, dans des moments empreints d’une ambiance des grands jours. Nous avons prévu un tournoi de football dont le coup d’envoi sera donné cette semaine. Nos hôtes, pour sortir de l’ordinaire, pourront se rendre au stade et retrouver ainsi une ambiance coutumière. Et des soirées nocturnes sont aussi au menu», a tenu à souligner le vice-président, visiblement très optimiste, avant de préciser que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer une sécurité optimale aux estivants.

Larbi Beddar

http://seddouk.over-blog.com/article-33259482.html