Le 22 février ne doit pas rester un simple rêve, un beau souvenir à raconter à nos petits enfants.
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Le 22 février ne doit pas rester un simple rêve, un beau souvenir à raconter à nos petits enfants.
« Société civile », beaucoup de bruit pour rien
Le 22 février ne doit pas rester un simple rêve, un beau souvenir à raconter à nos petits enfants.
Par Hassane Zerrouky
Tout ça pour ça ! Je le dis franchement, je n’y attendais pas grand-chose de ces organisations – une centaine dit-on – qui après, je ne sais combien de réunions, ont accouché d’une « feuille de route » lisse, qui pose plus de questions qu’elle n’esquisse de réponses.
Il est question de rupture avec le système politique, d’Etat de droit et de libertés individuelles et d’une « Algérie ouverte sur le Monde » ( la belle blague) que n’importe quel écolier peut répéter, et ce, sans prendre la peine de leur donner un contenu. Ils sont évoqués comme une sorte de rappel, comme si les libertés d’expression, de conscience et d’association étaient déjà acquises. Et pas un mot sur le droit des femmes, ce sujet tabou qui pour moi est une ligne rouge, qui doit être inscrit dans le marbre.
On évoque l’Etat de droit, tout en ne pipant mot sur l’indépendance de la justice ou sur la citoyenneté, plus précisément le droit à la citoyenneté. Et surtout, l’affaire Kamel Eddine Fekhar, ces blogueurs en prison ou poursuivis, le droit à dire son mot librement, à assumer nos différences, sont laissés en plan pour se projeter sur une hypothétique instance de transition qui doit être installée sans que l’on ait déblayé le terrain, sans qu’on s’assure d’un minimum démocratique (comme indiqué plus haut). Un minimum démocratique que les démocrates participant à cette rencontre – on se demande d’ailleurs ce qu’ils sont allés faire là-dedans avec des organisations proches du mouvement Rachad, des organisations qui se sont opposées fermement à toute modernisation de l’enseignement primaire…
Tout porte à penser que les désaccords entre participants – il y en a eu – sur le fond ont été différés pour balancer cette « feuille de route » qui a tout l’air d’un compromis boiteux sur le mode « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » ! Elle reflète en tout cas un rapport de forces où les démocrates, me semble-t-il, ont été incapables d’imposer le minimum démocratique requis. Et de mon point de vue, c’est inquiétant, cela laisse la porte ouverte à tous les vents contraires à cette Algérie plurielle que nous voulons.
En tout cas, le pouvoir, qui est à la recherche d’interlocuteurs a là de quoi être satisfait, à savoir des gens qui ne lui proposent au fond qu’une continuité corrigée à la marge.
Entendons-nous bien : je ne suis pas contre l’existence de partis se disant « islamistes » ou je ne sais quoi. Ils sont là, ils existent, il faut faire avec. Mais à la condition que l’on se dote de garde-fous institutionnels et que les règles du jeu soient claires pour tous. Ou pour le dire clairement (dixit Mokrane Aït Larbi), la démocratie « ne saurait se réduire au seul verdict des urnes qui, au nom de la majorité, risque de bâillonner les voix discordantes et d’écraser les minorités ». Et que « sans garanties consensuelles préalablement établies par tous les acteurs politiques, autour des libertés et de l’égalité citoyenne, le suffrage universel risque d’être le tombeau des espoirs trahis depuis l’indépendance, et ressuscités par la révolution en cours ».
Autrement dit, le mouvement démocratique né le 22 février, que les islamistes avaient condamné dans leurs prêches (il ne faut pas l’oublier), ne seraient qu’un rêve, un beau souvenir à raconter à nos petits enfants.
H.Z (16 juin 201
Le 22 février ne doit pas rester un simple rêve, un beau souvenir à raconter à nos petits enfants.
Par Hassane Zerrouky
Tout ça pour ça ! Je le dis franchement, je n’y attendais pas grand-chose de ces organisations – une centaine dit-on – qui après, je ne sais combien de réunions, ont accouché d’une « feuille de route » lisse, qui pose plus de questions qu’elle n’esquisse de réponses.
Il est question de rupture avec le système politique, d’Etat de droit et de libertés individuelles et d’une « Algérie ouverte sur le Monde » ( la belle blague) que n’importe quel écolier peut répéter, et ce, sans prendre la peine de leur donner un contenu. Ils sont évoqués comme une sorte de rappel, comme si les libertés d’expression, de conscience et d’association étaient déjà acquises. Et pas un mot sur le droit des femmes, ce sujet tabou qui pour moi est une ligne rouge, qui doit être inscrit dans le marbre.
On évoque l’Etat de droit, tout en ne pipant mot sur l’indépendance de la justice ou sur la citoyenneté, plus précisément le droit à la citoyenneté. Et surtout, l’affaire Kamel Eddine Fekhar, ces blogueurs en prison ou poursuivis, le droit à dire son mot librement, à assumer nos différences, sont laissés en plan pour se projeter sur une hypothétique instance de transition qui doit être installée sans que l’on ait déblayé le terrain, sans qu’on s’assure d’un minimum démocratique (comme indiqué plus haut). Un minimum démocratique que les démocrates participant à cette rencontre – on se demande d’ailleurs ce qu’ils sont allés faire là-dedans avec des organisations proches du mouvement Rachad, des organisations qui se sont opposées fermement à toute modernisation de l’enseignement primaire…
Tout porte à penser que les désaccords entre participants – il y en a eu – sur le fond ont été différés pour balancer cette « feuille de route » qui a tout l’air d’un compromis boiteux sur le mode « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » ! Elle reflète en tout cas un rapport de forces où les démocrates, me semble-t-il, ont été incapables d’imposer le minimum démocratique requis. Et de mon point de vue, c’est inquiétant, cela laisse la porte ouverte à tous les vents contraires à cette Algérie plurielle que nous voulons.
En tout cas, le pouvoir, qui est à la recherche d’interlocuteurs a là de quoi être satisfait, à savoir des gens qui ne lui proposent au fond qu’une continuité corrigée à la marge.
Entendons-nous bien : je ne suis pas contre l’existence de partis se disant « islamistes » ou je ne sais quoi. Ils sont là, ils existent, il faut faire avec. Mais à la condition que l’on se dote de garde-fous institutionnels et que les règles du jeu soient claires pour tous. Ou pour le dire clairement (dixit Mokrane Aït Larbi), la démocratie « ne saurait se réduire au seul verdict des urnes qui, au nom de la majorité, risque de bâillonner les voix discordantes et d’écraser les minorités ». Et que « sans garanties consensuelles préalablement établies par tous les acteurs politiques, autour des libertés et de l’égalité citoyenne, le suffrage universel risque d’être le tombeau des espoirs trahis depuis l’indépendance, et ressuscités par la révolution en cours ».
Autrement dit, le mouvement démocratique né le 22 février, que les islamistes avaient condamné dans leurs prêches (il ne faut pas l’oublier), ne seraient qu’un rêve, un beau souvenir à raconter à nos petits enfants.
H.Z (16 juin 201
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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