Le taxieur algérien rentre dans le Larousse
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Le taxieur algérien rentre dans le Larousse
[size=36]Le taxieur algérien rentre dans le Larousse
Culture, Médias, Technologies Par: Nidal Aloui, à Paris 28 Mai 2019 à 07:00
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Culture, Médias, Technologies Par: Nidal Aloui, à Paris 28 Mai 2019 à 07:00
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Taxieur : il est impossible de ne pas entendre ce mot en Algérie. On l’utilise avec l’évidente assurance qu’il est juste. D’ailleurs, il n’appelle jamais de correction. Mais il suscite l’amusement des Français de passage qui disent « chauffeur de taxi » comme « chauffeur de bus ».
À partir de ce mois, les Français pourront parler comme les Algériens sans rire et sans avoir le sentiment de commettre une faute. Le mot « taxieur » vient en effet de faire son entrée dans le Larousse.
Ce n’est pas un mot d’origine arabe comme il en existe des milliers dans la langue de Molière mais né en Algérie où d’ailleurs les noms de métier gardent pour nombre d’entre eux l’appellation française avec un accent adapté. On dit toujours boulanger, pâtissier, boucher, pharmacien, cordonnier..
« Taxieur » fait partie des 150 nouveaux mots et expressions admis dans la nouvelle cuvée du Petit Larousse illustré sorti le 21 mai. Du Burundi vint le mot « alphabète » dont on s’étonne qu’il n’ait jamais existé contre « analphabète ». De Côte d’Ivoire est venu le mot « boucantier » qui désigne celui qui aime afficher aisance matérielle et adopte un style de vie ostentatoire. En attendant peut-être que l’on adopte le verbe « siester » ou peut-être « vendredire », le dernier mot inventé par les manifestants algériens qui marchent tous les vendredis contre le régime.
Qu’est-ce que donc un nouveau mot ? « C’est un mot dont on pense qu’il va vivre, qui n’est pas un effet de mode, qui est dans l’usage oral et écrit », a expliqué le linguiste Bernard Cerquiglini.
Parmi les nouveaux mots du cru 2020 on trouve notamment « dédiésélisation » (ensemble des actions visant à réduire la proportion de véhicules à moteur diesel), le « bioplastique » (plastique biodégradable) sans lequel les océans deviendraient une « zone morte » (zone souffrant d’un appauvrissement en oxygène entraînant l’asphyxie de la faune marine).
Mais les enjeux et problèmes environnementaux ne sont pas les seuls à enrichir le lexique francophone. Le dictionnaire est aussi le miroir des mutations sociétales avec l’entrée de mots comme « adulescence » (phénomène générationnel où de jeunes adultes continuent d’avoir un comportement d’adolescents) ou « antispécisme » (qui refuse la hiérarchie entre les espèces animales).
Le monde économique a notamment fourni cette année le mot « ubériser » (rendre obsolète un modèle économique existant) et a donné un nouveau sens à « licorne » (start-up dont la valorisation dépasse le milliard de dollars).
Des mots d’origine anglaise font leur entrée dans le lexique comme « bore-out » (syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui provoqué par le manque de travail), « deep learning » (technologie basée sur des réseaux de neurones artificiels) ou encore « darknet » (ensemble des réseaux permettant de partager de manière anonyme des données cryptées inaccessibles aux moteurs de recherches traditionnels).
« Une langue qui n’emprunte plus est une langue morte », se justifie Bernard Cerquiglini qui souligne que l’anglais n’est pas le seul à fournir de nouveaux mots au français. Les mots des régions et ceux de la francophonie sont nombreux à faire leur entrée dans le dictionnaire.
« Klouker » (verbe venu de Bretagne pour se goinfrer) trop de « dagoberts » (sandwich en Belgique) vous laissera « gonfle » (adjectif provençal pour rassasié). Pour les personnes qui aiment faire la fête on adoptera le mot belge « sorteur », et si l’on est cycliste gare au québécois « emportiérage » (percuter un cycliste en ouvrant sans précaution une portière).
Le millésime 2020 du Petit Larousse compte au total plus de 63.000 mots. En 1871, son ancêtre en comptait 35.000.
Si des mots nouveaux entrent chaque année dans ce dictionnaire combien en sortent ? « Quasiment aucun », assure Carine Girac-Marinier qui dirige le département des dictionnaires et encyclopédie chez Larousse (groupe Hachette Livre). « Très peu de mots ont disparu. 90 % des mots qui étaient dans le dictionnaire de 1871 sont toujours dans le dictionnaire », explique-t-elle.
Des refontes ont lieu tous les 10 ou 15 ans. La dernière remonte à 2012.
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: Le taxieur algérien rentre dans le Larousse
https://www.tsa-algerie.com/le-taxieur-algerien-rentre-dans-le-larousse/
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Re: Le taxieur algérien rentre dans le Larousse
[size=62]Dédiésélisation, adulescence, taxieur, dagobert… Les surprises du nouveau Larousse[/size]
L’édition 2016 du "Petit Larousse" (ERIC FEFERBERG / AFP)
Publié le 07 mai 2019 à 21h47
« Qu’est-ce qu’un mot nouveau? C’est un mot dont on pense qu’il va vivre, qui n’est pas un effet de mode, qui est dans l’usage oral et écrit », a expliqué mardi 7 mai le linguiste Bernard Cerquiglini au cours de la présentation de l’édition 2020 du dictionnaire, dans un salon du Sénat.
La cuvée 2020 du Petit Larousse illustré sort en librairie le 21 mai mais on ne résiste pas à « divulgâcher » (révéler prématurément) quelques-uns des 150 mots et expressions nouvelles qui font leur entrée dans ce dictionnaire.
On trouve notamment « dédiésélisation » (ensemble des actions visant à réduire la proportion de véhicules à moteur diesel), le « bioplastique » (plastique biodégradable) sans lequel les océans deviendraient une « zone morte » (zone souffrant d’un appauvrissement en oxygène entraînant l’asphyxie de la faune marine).
Le monde économique a notamment fourni cette année le mot « ubériser » (rendre obsolète un modèle économique existant) et a donné un nouveau sens à « licorne » (start-up dont la valorisation dépasse le milliard de dollars).
Des mots d’origine anglaise font leur entrée dans le lexique comme « bore-out » (syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui provoqué par le manque de travail), « deep learning » (technologie basée sur des réseaux de neurones artificiels) ou encore « darknet »(ensemble des réseaux permettant de partager de manière anonyme des données cryptées inaccessibles aux moteurs de recherches traditionnels).
Comme le justifie Bernard Cerquiglini :
« Une langue qui n’emprunte plus est une langue morte. »
Il souligne que l’anglais n’est pas le seul à fournir de nouveaux mots au français. Les mots des régions et ceux de la francophonie sont nombreux à faire leur entrée dans le dictionnaire.
« Klouker » (verbe venu de Bretagne pour se goinfrer) trop de « dagoberts » (sandwich en Belgique) vous laissera « gonfle »(adjectif provençal pour rassasié). Pour les personnes qui aiment faire la fête on adoptera le mot belge « sorteur », le « taxieur » (chauffeur de taxi) vient d’Algérie et si l’on est cycliste gare au québécois « emportiérage » (percuter un cycliste en ouvrant sans précaution une portière).
Le millésime 2020 du Petit Larousse compte au total plus de 63.000 mots. En 1871, son ancêtre en comptait 35.000.
Si des mots nouveaux entrent chaque année dans ce dictionnaire combien en sortent? « Quasiment aucun », assure Carine Girac-Marinier qui dirige le département des dictionnaires et encyclopédie chez Larousse (groupe Hachette Livre). « Très peu de mots ont disparu. 90% des mots qui étaient dans le dictionnaire de 1871 sont toujours dans le dictionnaire », explique-t-elle.
Des refontes ont lieu tous les 10 ou 15 ans. La dernière remonte à 2012.
Du côté des noms propres (28.000 noms et lieux), Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France championne du monde de foot fait son entrée tout comme la comédienne Cécile de France, le chanteur Étienne Daho, le cuisinier Marc Veyrat ou la prix Nobel de la paix irakienne Nadia Murad.[/size]
L’édition 2016 du "Petit Larousse" (ERIC FEFERBERG / AFP)
150 mots et expressions nouvelles font leur entrée dans le dictionnaire Petit Larousse illustré 2020.
Par L'ObsPublié le 07 mai 2019 à 21h47
« Qu’est-ce qu’un mot nouveau? C’est un mot dont on pense qu’il va vivre, qui n’est pas un effet de mode, qui est dans l’usage oral et écrit », a expliqué mardi 7 mai le linguiste Bernard Cerquiglini au cours de la présentation de l’édition 2020 du dictionnaire, dans un salon du Sénat.
La cuvée 2020 du Petit Larousse illustré sort en librairie le 21 mai mais on ne résiste pas à « divulgâcher » (révéler prématurément) quelques-uns des 150 mots et expressions nouvelles qui font leur entrée dans ce dictionnaire.
On trouve notamment « dédiésélisation » (ensemble des actions visant à réduire la proportion de véhicules à moteur diesel), le « bioplastique » (plastique biodégradable) sans lequel les océans deviendraient une « zone morte » (zone souffrant d’un appauvrissement en oxygène entraînant l’asphyxie de la faune marine).
[size=42]Mutations sociétales et francophonie
Mais les enjeux et problèmes environnementaux ne sont pas les seuls à enrichir le lexique francophone. Le dictionnaire est aussi le miroir des mutations sociétales avec l’entrée de mots comme « adulescence »(phénomène générationnel où de jeunes adultes continuent d’avoir un comportement d’adolescents) ou « antispécisme » (qui refuse la hiérarchie entre les espèces animales).Le monde économique a notamment fourni cette année le mot « ubériser » (rendre obsolète un modèle économique existant) et a donné un nouveau sens à « licorne » (start-up dont la valorisation dépasse le milliard de dollars).
Des mots d’origine anglaise font leur entrée dans le lexique comme « bore-out » (syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui provoqué par le manque de travail), « deep learning » (technologie basée sur des réseaux de neurones artificiels) ou encore « darknet »(ensemble des réseaux permettant de partager de manière anonyme des données cryptées inaccessibles aux moteurs de recherches traditionnels).
Comme le justifie Bernard Cerquiglini :
« Une langue qui n’emprunte plus est une langue morte. »
Il souligne que l’anglais n’est pas le seul à fournir de nouveaux mots au français. Les mots des régions et ceux de la francophonie sont nombreux à faire leur entrée dans le dictionnaire.
« Klouker » (verbe venu de Bretagne pour se goinfrer) trop de « dagoberts » (sandwich en Belgique) vous laissera « gonfle »(adjectif provençal pour rassasié). Pour les personnes qui aiment faire la fête on adoptera le mot belge « sorteur », le « taxieur » (chauffeur de taxi) vient d’Algérie et si l’on est cycliste gare au québécois « emportiérage » (percuter un cycliste en ouvrant sans précaution une portière).
Le millésime 2020 du Petit Larousse compte au total plus de 63.000 mots. En 1871, son ancêtre en comptait 35.000.
Si des mots nouveaux entrent chaque année dans ce dictionnaire combien en sortent? « Quasiment aucun », assure Carine Girac-Marinier qui dirige le département des dictionnaires et encyclopédie chez Larousse (groupe Hachette Livre). « Très peu de mots ont disparu. 90% des mots qui étaient dans le dictionnaire de 1871 sont toujours dans le dictionnaire », explique-t-elle.
Des refontes ont lieu tous les 10 ou 15 ans. La dernière remonte à 2012.
Du côté des noms propres (28.000 noms et lieux), Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France championne du monde de foot fait son entrée tout comme la comédienne Cécile de France, le chanteur Étienne Daho, le cuisinier Marc Veyrat ou la prix Nobel de la paix irakienne Nadia Murad.[/size]
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Re: Le taxieur algérien rentre dans le Larousse
https://www.nouvelobs.com/culture/20190507.OBS12620/dedieselisation-adulescence-taxieur-dagoberts-les-surprises-du-nouveau-larousse.html
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Re: Le taxieur algérien rentre dans le Larousse
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/05/13/taxieur-alphabete-et-boucantier-ambiancent-le-petit-larousse-illustre-2020_5461602_3212.html
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