conférence de Améle El Mehdi à Aokas le samedi 09 février 2019
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Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: conférence de Améle El Mehdi à Aokas le samedi 09 février 2019
IN GUEZZAM ON COUPE LA ROUTE
Le samedi dernier , c'est-à-dire le 09 février 2019, le café littéraire d'Aokas a reçu Amèle EL MAHDI. Elle est venue parler de son dernier ouvrage paru en septembre 2018. Comme d'habitude et c'est tant mieux, le débat ne s'est pas prisonnier du thème du roman, quand bien même il est très intéressant et d'actualité. Toujours d'actualité par ailleurs.
Nous avons découvert l'oeuvre prolifique de l'auteure, elle qui écrit en plus de son métier d'enseignante de mathématiques. Là elle est à la retraite et je suis sûr qu'elle va nous produire des merveilles. Le nous de ma phrase est une manière à moi --inconsciente!-- de nous l'approprier. Comme on dirait Amèle ennegh ou Amèle dialna pour le dire en parler blidéen.
Elle a écrit 8 livres entre poésie, roman et livres collectifs. Vous pouvez lire sa biographie sur Wikipedia.
Personnellement je me suis fait dédicacer pour ma gamine Inès LES BELLES HISTOIRES DE GRAND-MÈRE et pour moi ledit roman sorti en septembre dernier, UNE ODYSSÉE AFRICAINE.
Ce roman parle des migrants africains qui traversent l'Algérie dans le fou espoir de rejoindre la lèvre supérieure de la Méditerranée. Le mot odyssée contient le sens de retour, celui d'Ulysse dans la mythologie grecque. Concernant les migrants du roman, je ne pense pas que le retour est au bout de leur enfer. Certains ou même beaucoup meurent au milieu de la traversée du désert océanique qu'est le Sahara et leurs os blanchissent quelque temps sous le soleil cuisant le jour et les étoiles des nuits froides pour finir par intégrer l'infinité des grains de sable.
L'odyssée d'Homère est un mythe fondateur alors que le drame néocolonial ou post-colonial de la migration de ses gens est une tragédie vraie, pas grecque pour un sou.
L'auteure a construit sa fiction sur 4 parcours vrais; ou 5, elle l'a dit lors de sa conférence. Je ne suis qu'à la page 52, ce qui est moins du tiers de la longueur du texte.
Elle nous les rend très visibles alors qu'ils essaiment nos rues et carrefours sans qu'on les voit n vrai. Ou bien qu'on les voit mais qu'on ne leur prête pas attention, pour ne pas dire que notre attention envers eux est plus malveillante qu'autre chose.
En comparaison aux migrants syriens, un autre drame qui se joue sous nos yeux, les algériens les acceptent mieux. Ils arrivent à trouver des appartement à louer et à scolariser leurs enfants. Concernant les migrants subsahariens, il arrive même que des commerçants refusent de les servir. Je veux dire qu'avec leur argent, ils n'arrivent à acheter ce qu'ils veulent. Il y en a qui refusent de les laisser monter dans les fourgons et bus du transport en commun.
Le livre est bien écrit. Je veux dire que je le lis avec plaisir. Le style est fluide et les mots sont ceux de mon lexique quotidien. Je n'ai pas besoin de consulter le site de l'académie française pour comprendre. Le sens à fleur de mots éloigne l'auteure de la catégorie d'écrivains au style alambiqué qui fait que lorsqu'on arrive à la fin d'une phrase, on ne sait pas où est son début.
La première qualité d'un livre et surtout d'un roman est d'accrocher le lecteur dès les premières pages. Puis la profondeur vient, une fois qu'on est accro. Si profondeur il y a bien sûr ! La question de la tragédie des migrants africains traversant notre pays est poignante et l'auteur nous la restitue avec tact et doigté, sans tomber dans le pathos.
Je remercie spécialement Nacera Nass Medjahed d'être venue ainsi que Malika et leur amie. . Elles ont apporté une plus value à notre café littéraire.
Puis merci à Lounis Chabane.
Fatah Bouhmila
Le samedi dernier , c'est-à-dire le 09 février 2019, le café littéraire d'Aokas a reçu Amèle EL MAHDI. Elle est venue parler de son dernier ouvrage paru en septembre 2018. Comme d'habitude et c'est tant mieux, le débat ne s'est pas prisonnier du thème du roman, quand bien même il est très intéressant et d'actualité. Toujours d'actualité par ailleurs.
Nous avons découvert l'oeuvre prolifique de l'auteure, elle qui écrit en plus de son métier d'enseignante de mathématiques. Là elle est à la retraite et je suis sûr qu'elle va nous produire des merveilles. Le nous de ma phrase est une manière à moi --inconsciente!-- de nous l'approprier. Comme on dirait Amèle ennegh ou Amèle dialna pour le dire en parler blidéen.
Elle a écrit 8 livres entre poésie, roman et livres collectifs. Vous pouvez lire sa biographie sur Wikipedia.
Personnellement je me suis fait dédicacer pour ma gamine Inès LES BELLES HISTOIRES DE GRAND-MÈRE et pour moi ledit roman sorti en septembre dernier, UNE ODYSSÉE AFRICAINE.
Ce roman parle des migrants africains qui traversent l'Algérie dans le fou espoir de rejoindre la lèvre supérieure de la Méditerranée. Le mot odyssée contient le sens de retour, celui d'Ulysse dans la mythologie grecque. Concernant les migrants du roman, je ne pense pas que le retour est au bout de leur enfer. Certains ou même beaucoup meurent au milieu de la traversée du désert océanique qu'est le Sahara et leurs os blanchissent quelque temps sous le soleil cuisant le jour et les étoiles des nuits froides pour finir par intégrer l'infinité des grains de sable.
L'odyssée d'Homère est un mythe fondateur alors que le drame néocolonial ou post-colonial de la migration de ses gens est une tragédie vraie, pas grecque pour un sou.
L'auteure a construit sa fiction sur 4 parcours vrais; ou 5, elle l'a dit lors de sa conférence. Je ne suis qu'à la page 52, ce qui est moins du tiers de la longueur du texte.
Elle nous les rend très visibles alors qu'ils essaiment nos rues et carrefours sans qu'on les voit n vrai. Ou bien qu'on les voit mais qu'on ne leur prête pas attention, pour ne pas dire que notre attention envers eux est plus malveillante qu'autre chose.
En comparaison aux migrants syriens, un autre drame qui se joue sous nos yeux, les algériens les acceptent mieux. Ils arrivent à trouver des appartement à louer et à scolariser leurs enfants. Concernant les migrants subsahariens, il arrive même que des commerçants refusent de les servir. Je veux dire qu'avec leur argent, ils n'arrivent à acheter ce qu'ils veulent. Il y en a qui refusent de les laisser monter dans les fourgons et bus du transport en commun.
Le livre est bien écrit. Je veux dire que je le lis avec plaisir. Le style est fluide et les mots sont ceux de mon lexique quotidien. Je n'ai pas besoin de consulter le site de l'académie française pour comprendre. Le sens à fleur de mots éloigne l'auteure de la catégorie d'écrivains au style alambiqué qui fait que lorsqu'on arrive à la fin d'une phrase, on ne sait pas où est son début.
La première qualité d'un livre et surtout d'un roman est d'accrocher le lecteur dès les premières pages. Puis la profondeur vient, une fois qu'on est accro. Si profondeur il y a bien sûr ! La question de la tragédie des migrants africains traversant notre pays est poignante et l'auteur nous la restitue avec tact et doigté, sans tomber dans le pathos.
Je remercie spécialement Nacera Nass Medjahed d'être venue ainsi que Malika et leur amie. . Elles ont apporté une plus value à notre café littéraire.
Puis merci à Lounis Chabane.
Fatah Bouhmila
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