Le wali insiste sur l’obligation d’une autorisation préalable de l’administration : Tour de vis sur les Cafés littéraires
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Le wali insiste sur l’obligation d’une autorisation préalable de l’administration : Tour de vis sur les Cafés littéraires
Le wali insiste sur l’obligation d’une autorisation préalable de l’administration : Tour de vis sur les Cafés littéraires
Le wali exige des organisateurs de manifestations culturelles le quitus de l’administration
[url=https://www.elwatan.com/edition/signature/?signature=K. Medjdoub]K. Medjdoub [/url]
20 octobre 2018 à 1 h 05 min
4473
Une note du wali Ahmed Maabed annonce un nouvel épisode de confrontation entre l’administration et les Cafés littéraires à Béjaïa. Le wali a saisi, jeudi, le président de l’APC de Chemini, Madjid Ouddak, pour lui signifier l’interdiction du Café littéraire prévu pour le lendemain, vendredi, dans sa commune.
Les autorités re-concentrent leur intérêt sur ces espaces de débat pour ramener leurs organisateurs à se soumettre au préalable bureaucratique de l’autorisation administrative. Selon le président de l’Apc de Chemini, le wali «persiste et signe sur l’obligation de passer par une autorisation au préalable de la part de l’administration avant la tenue d’une quelconque activité sur le territoire de la commune». La rencontre visée est celle programmée avec l’enseignant universitaire Rachid Saou autour du blocage que subit le groupe Cevital, comme un cas illustrant les obstacles érigés pour le développement dans la wilaya.
De nombreuses voix se sont indignées contre la note du wali que l’on voit comme une manière de réduire le champ d’action de ces espaces de débat public qui échappent au contrôle des autorités.
Malgré cette note, la rencontre de Chemini a eu lieu et en présence d’un public nombreux, au lieu et à l’heure prévus. «Depuis le départ, nous avions des problèmes avec le wali qui adressait des courriers à tous les maires de la daïra. Mais cette fois-ci, c’est spécifique, le courrier est destiné au maire de Chemini», a déclaré Madjid Ouddak à l’ouverture de la rencontre d’hier.
Le Café littéraire de Chemini a été inauguré le 12 janvier 2018 avec une rencontre publique animée par le militant Djamel Zenati à la Maison des jeunes de la commune.
Pour contourner l’exigence d’une autorisation des services de la wilaya, le maire avait autorisé la tenue de la deuxième rencontre au niveau de la bibliothèque communale qui reçoit depuis les invités du Café littéraire. «Nous avons refusé depuis le début le système d’autorisation, nous sommes pour le système déclaratif. Nous sommes responsables de l’ordre public et toutes les rencontres ont eu lieu sans aucun incident», a expliqué le président de l’Apc de Chemini. «Nous n’avons pas à demander d’autorisation. Cet espace de concertation est un acquis et c’est de notre devoir de maintenir cette dynamique», ajoute-t-il, précisant que le Café littéraire est «un espace trans-partisan».
Ahmed Maabed a-t-il été informé du contexte de la naissance des différents Cafés littéraires dans la wilaya, dont celui de Chemini ? Est-il au courant de la mobilisation citoyenne qui a grossi la marche du livre à Aokas ? En 2017, le Café littéraire d’Aokas avait subi des interdictions répétées par l’administration locale pour la tenue de ses rendez-vous.
L’une d’elles a même été réprimée par la police. Fort de la mobilisation populaire lors de la marche de juillet 2017, le Café littéraire d’Aokas s’est affranchi des autorisations de l’administration. D’autres collectifs similaires, comme à Chemini, font de même dans la wilaya. Depuis, les autorités laissent faire, adoptant un profil bas.
Le wali exige des organisateurs de manifestations culturelles le quitus de l’administration
[url=https://www.elwatan.com/edition/signature/?signature=K. Medjdoub]K. Medjdoub [/url]
20 octobre 2018 à 1 h 05 min
4473
Une note du wali Ahmed Maabed annonce un nouvel épisode de confrontation entre l’administration et les Cafés littéraires à Béjaïa. Le wali a saisi, jeudi, le président de l’APC de Chemini, Madjid Ouddak, pour lui signifier l’interdiction du Café littéraire prévu pour le lendemain, vendredi, dans sa commune.
Les autorités re-concentrent leur intérêt sur ces espaces de débat pour ramener leurs organisateurs à se soumettre au préalable bureaucratique de l’autorisation administrative. Selon le président de l’Apc de Chemini, le wali «persiste et signe sur l’obligation de passer par une autorisation au préalable de la part de l’administration avant la tenue d’une quelconque activité sur le territoire de la commune». La rencontre visée est celle programmée avec l’enseignant universitaire Rachid Saou autour du blocage que subit le groupe Cevital, comme un cas illustrant les obstacles érigés pour le développement dans la wilaya.
De nombreuses voix se sont indignées contre la note du wali que l’on voit comme une manière de réduire le champ d’action de ces espaces de débat public qui échappent au contrôle des autorités.
Malgré cette note, la rencontre de Chemini a eu lieu et en présence d’un public nombreux, au lieu et à l’heure prévus. «Depuis le départ, nous avions des problèmes avec le wali qui adressait des courriers à tous les maires de la daïra. Mais cette fois-ci, c’est spécifique, le courrier est destiné au maire de Chemini», a déclaré Madjid Ouddak à l’ouverture de la rencontre d’hier.
Le Café littéraire de Chemini a été inauguré le 12 janvier 2018 avec une rencontre publique animée par le militant Djamel Zenati à la Maison des jeunes de la commune.
Pour contourner l’exigence d’une autorisation des services de la wilaya, le maire avait autorisé la tenue de la deuxième rencontre au niveau de la bibliothèque communale qui reçoit depuis les invités du Café littéraire. «Nous avons refusé depuis le début le système d’autorisation, nous sommes pour le système déclaratif. Nous sommes responsables de l’ordre public et toutes les rencontres ont eu lieu sans aucun incident», a expliqué le président de l’Apc de Chemini. «Nous n’avons pas à demander d’autorisation. Cet espace de concertation est un acquis et c’est de notre devoir de maintenir cette dynamique», ajoute-t-il, précisant que le Café littéraire est «un espace trans-partisan».
Ahmed Maabed a-t-il été informé du contexte de la naissance des différents Cafés littéraires dans la wilaya, dont celui de Chemini ? Est-il au courant de la mobilisation citoyenne qui a grossi la marche du livre à Aokas ? En 2017, le Café littéraire d’Aokas avait subi des interdictions répétées par l’administration locale pour la tenue de ses rendez-vous.
L’une d’elles a même été réprimée par la police. Fort de la mobilisation populaire lors de la marche de juillet 2017, le Café littéraire d’Aokas s’est affranchi des autorisations de l’administration. D’autres collectifs similaires, comme à Chemini, font de même dans la wilaya. Depuis, les autorités laissent faire, adoptant un profil bas.
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: Le wali insiste sur l’obligation d’une autorisation préalable de l’administration : Tour de vis sur les Cafés littéraires
https://www.elwatan.com/edition/actualite/le-wali-insiste-sur-lobligation-dune-autorisation-prealable-de-ladministration-tour-de-vis-sur-les-cafes-litteraires-20-10-2018
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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