Algérie : Merzoug Touati, Israël et la raison d'Etat
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Algérie : Merzoug Touati, Israël et la raison d'Etat
[size=78]Algérie : Merzoug Touati, Israël et la raison d'Etat[/size]
[size=78]Publié le 03/07/2018 à 15:21
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[size=78][size=21]Ecrivaine et militante politique québécoise d'origine algérienne.
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Le 21 juin, Merzoug Touati, jeune blogueur algérien, a été condamné à sept ans de prison ferme par la Cour d’appel de Béjaïa pour avoir publié sur son blog l’interview d’un ancien diplomate israélien. Retour sur une incroyable manipulation du pouvoir algérien.
Béjaïa, 21 juin. La journée a mal commencé. En début de matinée, des agents de maintien de l'ordre répriment des citoyens qui marchent en direction du palais de justice. Des « délinquants d’opinion » qui scandent « on est pacifiques ! » sont violemment refoulés et embarqués dans des fourgons de police. Direction le commissariat. Les flics se montrent intraitables. Dans la rafle se trouvent une quarantaine de personnes dont des élus. Dans la salle d’audience du tribunal un peu terne et sans relief, chacun retient son souffle. Aujourd’hui n’est pas un jour comme un autre. Un jeune homme âgé de trente ans, Merzoug Touati, se trouve au centre de l’attention. Avant de s’écraser sur son banc, il a le temps de jeter un œil timide sur la salle trop exiguë pour accueillir tous ses soutiens venus nombreux. Sa mère, fière et digne, se tient droite. Sans oublier les six avocats qui l’entourent dont quelques ténors du barreau d’Alger. Des membres du Comité de soutien de Touati ainsi que des militants des droits humains sont aux premières loges de la forte mobilisation citoyenne autour du seul mot d'ordre : «Tilelli i Merzoug» (liberté, en kabyle, pour Merzoug).
Lorsque le procureur de la République requiert la prison à vie pour le blogueur tout comme il l’avait fait en première instance, les cœurs battent la chamade. Pourquoi pas la peine de mort puisqu’on y est ? On est passé tout proche. Le frêle jeune homme aux convictions fortes fait face à quatre chefs d'inculpation : incitation à attroupement illégal, incitation à attroupement armé, incitation à rébellion contre l'autorité de l'État et intelligence avec l'étranger pour nuire aux intérêts du pays. Aux yeux de la défense qui plaide l'acquittement, ce procès à sens unique, est une grotesque mascarade. Le dossier d'instruction uniquement à charge est vide, répètent sans cesse les avocats de Touati. En fin de journée, le jury se retire. Vers 18h00, le verdict tombe. Sept ans de prison ferme ! L’assistance est abasourdie. A l’extérieur le ciel invite à la désinvolture. La chaleur est douce. Mais la légèreté s’évanouit rapidement. La nervosité monte d’un cran. Difficile de contenir sa colère. Comment faire confiance à un système qui fait de Madani Mezrag, un ancien chef terroriste, une personnalité respectable, reçue à la présidence avec tous les honneurs alors qu’un honnête citoyen se retrouve derrière les barreaux, comme l’a rappelé dans sa plaidoirie Me Mokrane Aït-Larbi qui s’est placé d’emblée sur le terrain politique.
[size=44]« La main de l’étranger » est une vieille cassette que le pouvoir
recycle à chaque fois que la contestation sociale le menace à un endroit
ou à un autre
La justice reproche à Touati une interview avec Kîiba Hassan, un diplomate israélien ancien officier de l’armée, qu’il a diffusée sur son blogue al-Hogra (L’Arbitraire - fermé depuis), le 9 janvier 2017. A cette époque, il fait du journalisme citoyen. Pour comprendre le contexte de l’échange, il faut remonter au début de l’année 2017. La loi des finances vient d’être adoptée. Des émeutes éclatent en Kabylie le 2 janvier. La région est en ébullition. Touati est convaincu que cette loi ne sert aucunement les intérêts des citoyens; il fait une vidéo et en appelle à manifester pacifiquement. Assez, c’est assez !, peste Abdelmadjid Tebboune, alors ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Derrière la fronde en Kabylie, fulmine le responsable algérien, se trouve la main de l’étranger. Une main diabolique qu’il situe en France, au Maroc... et en Israël. « La main de l’étranger » est une vieille cassette que le pouvoir recycle à chaque fois que la contestation sociale le menace à un endroit ou à un autre. Des sornettes !, s'exclame le blogueur qui décide alors de mener sa propre enquête. Et c’est là qu’il remonte au diplomate israélien, Kîiba Hassan, avec lequel il réalise l’entretien vidéo. Israël n’est en rien responsable des émeutes en Kabylie, soutient le diplomate. Bien au contraire, les relations de son pays avec l’Algérie sont cordiales, ajoute-t-il. Ça alors ! Qui l’aurait cru ? Gênées par ces déclarations, les autorités algériennes décident de placer Merzoug Touati en détention le 25 janvier 2017. Depuis lors, il est dans le trou. Allez fissa, au bagne d’Oued Ghir. Que le traître coupable d’avoir pactisé avec le diable croupisse en prison ! Qu’il crève tout court !
Lorsque s’ouvre le procès de Touati, à Béjaïa, le 24 mai, ce dernier explique au juge sa démarche. « Cette loi des finances affame le peuple et la manifestation est un droit ». « Qui es-tu pour appeler à manifester ? », lui demande le procureur. « Un citoyen », répond tout bonnement l'accusé. « À chaque fois qu’il y a des manifestations contre la politique du pouvoir, on nous accuse d’être à la solde de mains étrangères. Et je n’ai communiqué aucune information à une puissance étrangère », insiste le militant. Dans son réquisitoire, le procureur général requiert la perpétuité contre l’accusé. Ses avocats, Me Salah Dabouz et Me Boubakeur Esseddik, demandent l’acquittement. Le blogueur écope de dix ans. A la sortie du tribunal, ses deux avocats sont furieux. Le dossier de leur client est vide. La sentence est disproportionnée. « Merzoug Touati est un blogueur qui n’a fait qu’exercer ses droits garantis par la Constitution. Il est libre de parler avec qui il veut et de dire ce qu’il veut », insiste Me Boubakeur Esseddik Hamaïli, l’un de ses avocats. Libre? Oui, théoriquement. Sauf que dans la pratique la raison d’État est un bulldozer que la justice actionne quand bon lui semble pour embastiller les opposants politiques. «Tu as dépassé les lignes rouges », tonne le juge qui en rajoute : «Tu ne t'es pas demandé que ce pays (Israël) est l'ennemi de l'Algérie et du monde ? ».
Touati est-il un Dreyfus algérien ? Pas tout à fait. Car si le capitaine Alfred Dreyfus avait rejoint les rangs de l’armée de son pays, la France, Touati le surdiplômé (Master II en monnaie banques, environnement international, DEA en commerce international) n’a jamais comblé ce désir de servir le sien. Il n’a pas connu cette sensation de se lever tôt le matin pour regagner son bureau. Comme beaucoup de jeunes fraîchement diplômés, il a été mis au chômage forcé. Du boulot ? Il a fini par en trouver dans un chantier de bâtiment. Il faut bien tuer l’ennuie. Surtout, gagner sa vie. Comment est-ce qu’un chômeur qui n’a occupé nulle fonction au sein du sérail peut-il en maîtriser les rouages et se retourner contre son pays ? La question n’est pas là. Car lorsqu’il s’agit d'Israël, la raison déserte les têtes. Que ce procès se tienne dans un pays où l’on continue de s’excuser en nommant un juif comme le veut l’adage populaire avec l’expression « hachak » (sauf ton respect, valable aussi pour les femmes et les chiens) en dit long sur l’état d'hystérisation de la société à l’évocation du « juif ». C’est précisément ce filon que le pouvoir cherche à exploiter pour diaboliser le jeune militant et justifier sa mise en accusation. Car un homme qui se vend à Israël n’est plus tout à fait un homme. Il n’a plus sa place parmi les siens. Le fait que ce procès se tienne en Kabylie, région rebelle par excellence, revêt une tonalité singulière qui dépasse largement la simple personne de Touati. La figure du Kabyle érigé en traître au service d'Israël, n’est guère fortuite. Le fait que le pouvoir ait décidé de jouer cette carte en dit long sur sa volonté d’exacerber les tensions régionales et les luttes claniques. Des appels à la sécession de la Kabylie sont lancés et l’idée de la mise sur pied d’un corps de contrainte fait son chemin. A plus ou moins long terme, les effets d’une telle stratégie du pouvoir peuvent être dévastateurs. Quand le feu couve, il est toujours dangereux de jouer avec les allumettes.
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[size=78]Publié le 03/07/2018 à 15:21
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Djemila Benhabib
[size=78][size=21] @djemilaben[/size][/size][size=78][size=21]Ecrivaine et militante politique québécoise d'origine algérienne.
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Le 21 juin, Merzoug Touati, jeune blogueur algérien, a été condamné à sept ans de prison ferme par la Cour d’appel de Béjaïa pour avoir publié sur son blog l’interview d’un ancien diplomate israélien. Retour sur une incroyable manipulation du pouvoir algérien.
Béjaïa, 21 juin. La journée a mal commencé. En début de matinée, des agents de maintien de l'ordre répriment des citoyens qui marchent en direction du palais de justice. Des « délinquants d’opinion » qui scandent « on est pacifiques ! » sont violemment refoulés et embarqués dans des fourgons de police. Direction le commissariat. Les flics se montrent intraitables. Dans la rafle se trouvent une quarantaine de personnes dont des élus. Dans la salle d’audience du tribunal un peu terne et sans relief, chacun retient son souffle. Aujourd’hui n’est pas un jour comme un autre. Un jeune homme âgé de trente ans, Merzoug Touati, se trouve au centre de l’attention. Avant de s’écraser sur son banc, il a le temps de jeter un œil timide sur la salle trop exiguë pour accueillir tous ses soutiens venus nombreux. Sa mère, fière et digne, se tient droite. Sans oublier les six avocats qui l’entourent dont quelques ténors du barreau d’Alger. Des membres du Comité de soutien de Touati ainsi que des militants des droits humains sont aux premières loges de la forte mobilisation citoyenne autour du seul mot d'ordre : «Tilelli i Merzoug» (liberté, en kabyle, pour Merzoug).
Lorsque le procureur de la République requiert la prison à vie pour le blogueur tout comme il l’avait fait en première instance, les cœurs battent la chamade. Pourquoi pas la peine de mort puisqu’on y est ? On est passé tout proche. Le frêle jeune homme aux convictions fortes fait face à quatre chefs d'inculpation : incitation à attroupement illégal, incitation à attroupement armé, incitation à rébellion contre l'autorité de l'État et intelligence avec l'étranger pour nuire aux intérêts du pays. Aux yeux de la défense qui plaide l'acquittement, ce procès à sens unique, est une grotesque mascarade. Le dossier d'instruction uniquement à charge est vide, répètent sans cesse les avocats de Touati. En fin de journée, le jury se retire. Vers 18h00, le verdict tombe. Sept ans de prison ferme ! L’assistance est abasourdie. A l’extérieur le ciel invite à la désinvolture. La chaleur est douce. Mais la légèreté s’évanouit rapidement. La nervosité monte d’un cran. Difficile de contenir sa colère. Comment faire confiance à un système qui fait de Madani Mezrag, un ancien chef terroriste, une personnalité respectable, reçue à la présidence avec tous les honneurs alors qu’un honnête citoyen se retrouve derrière les barreaux, comme l’a rappelé dans sa plaidoirie Me Mokrane Aït-Larbi qui s’est placé d’emblée sur le terrain politique.
[size=44]« La main de l’étranger » est une vieille cassette que le pouvoir
recycle à chaque fois que la contestation sociale le menace à un endroit
ou à un autre
La justice reproche à Touati une interview avec Kîiba Hassan, un diplomate israélien ancien officier de l’armée, qu’il a diffusée sur son blogue al-Hogra (L’Arbitraire - fermé depuis), le 9 janvier 2017. A cette époque, il fait du journalisme citoyen. Pour comprendre le contexte de l’échange, il faut remonter au début de l’année 2017. La loi des finances vient d’être adoptée. Des émeutes éclatent en Kabylie le 2 janvier. La région est en ébullition. Touati est convaincu que cette loi ne sert aucunement les intérêts des citoyens; il fait une vidéo et en appelle à manifester pacifiquement. Assez, c’est assez !, peste Abdelmadjid Tebboune, alors ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Derrière la fronde en Kabylie, fulmine le responsable algérien, se trouve la main de l’étranger. Une main diabolique qu’il situe en France, au Maroc... et en Israël. « La main de l’étranger » est une vieille cassette que le pouvoir recycle à chaque fois que la contestation sociale le menace à un endroit ou à un autre. Des sornettes !, s'exclame le blogueur qui décide alors de mener sa propre enquête. Et c’est là qu’il remonte au diplomate israélien, Kîiba Hassan, avec lequel il réalise l’entretien vidéo. Israël n’est en rien responsable des émeutes en Kabylie, soutient le diplomate. Bien au contraire, les relations de son pays avec l’Algérie sont cordiales, ajoute-t-il. Ça alors ! Qui l’aurait cru ? Gênées par ces déclarations, les autorités algériennes décident de placer Merzoug Touati en détention le 25 janvier 2017. Depuis lors, il est dans le trou. Allez fissa, au bagne d’Oued Ghir. Que le traître coupable d’avoir pactisé avec le diable croupisse en prison ! Qu’il crève tout court !
Lorsque s’ouvre le procès de Touati, à Béjaïa, le 24 mai, ce dernier explique au juge sa démarche. « Cette loi des finances affame le peuple et la manifestation est un droit ». « Qui es-tu pour appeler à manifester ? », lui demande le procureur. « Un citoyen », répond tout bonnement l'accusé. « À chaque fois qu’il y a des manifestations contre la politique du pouvoir, on nous accuse d’être à la solde de mains étrangères. Et je n’ai communiqué aucune information à une puissance étrangère », insiste le militant. Dans son réquisitoire, le procureur général requiert la perpétuité contre l’accusé. Ses avocats, Me Salah Dabouz et Me Boubakeur Esseddik, demandent l’acquittement. Le blogueur écope de dix ans. A la sortie du tribunal, ses deux avocats sont furieux. Le dossier de leur client est vide. La sentence est disproportionnée. « Merzoug Touati est un blogueur qui n’a fait qu’exercer ses droits garantis par la Constitution. Il est libre de parler avec qui il veut et de dire ce qu’il veut », insiste Me Boubakeur Esseddik Hamaïli, l’un de ses avocats. Libre? Oui, théoriquement. Sauf que dans la pratique la raison d’État est un bulldozer que la justice actionne quand bon lui semble pour embastiller les opposants politiques. «Tu as dépassé les lignes rouges », tonne le juge qui en rajoute : «Tu ne t'es pas demandé que ce pays (Israël) est l'ennemi de l'Algérie et du monde ? ».
Touati est-il un Dreyfus algérien ? Pas tout à fait. Car si le capitaine Alfred Dreyfus avait rejoint les rangs de l’armée de son pays, la France, Touati le surdiplômé (Master II en monnaie banques, environnement international, DEA en commerce international) n’a jamais comblé ce désir de servir le sien. Il n’a pas connu cette sensation de se lever tôt le matin pour regagner son bureau. Comme beaucoup de jeunes fraîchement diplômés, il a été mis au chômage forcé. Du boulot ? Il a fini par en trouver dans un chantier de bâtiment. Il faut bien tuer l’ennuie. Surtout, gagner sa vie. Comment est-ce qu’un chômeur qui n’a occupé nulle fonction au sein du sérail peut-il en maîtriser les rouages et se retourner contre son pays ? La question n’est pas là. Car lorsqu’il s’agit d'Israël, la raison déserte les têtes. Que ce procès se tienne dans un pays où l’on continue de s’excuser en nommant un juif comme le veut l’adage populaire avec l’expression « hachak » (sauf ton respect, valable aussi pour les femmes et les chiens) en dit long sur l’état d'hystérisation de la société à l’évocation du « juif ». C’est précisément ce filon que le pouvoir cherche à exploiter pour diaboliser le jeune militant et justifier sa mise en accusation. Car un homme qui se vend à Israël n’est plus tout à fait un homme. Il n’a plus sa place parmi les siens. Le fait que ce procès se tienne en Kabylie, région rebelle par excellence, revêt une tonalité singulière qui dépasse largement la simple personne de Touati. La figure du Kabyle érigé en traître au service d'Israël, n’est guère fortuite. Le fait que le pouvoir ait décidé de jouer cette carte en dit long sur sa volonté d’exacerber les tensions régionales et les luttes claniques. Des appels à la sécession de la Kabylie sont lancés et l’idée de la mise sur pied d’un corps de contrainte fait son chemin. A plus ou moins long terme, les effets d’une telle stratégie du pouvoir peuvent être dévastateurs. Quand le feu couve, il est toujours dangereux de jouer avec les allumettes.
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… on aimerait vous dire un dernier mot. Vous êtes de plus en plus nombreux à lire Marianne sur le web, et nous nous en réjouissons. Nous souhaitons qu’une grande partie des articles de notre site soit accessible à tous, gratuitement, mais l’information de qualité a un coût. En n’étant rattaché à aucun groupe industriel, aucun lobby, aucun politique, Marianne prouve chaque jour son indépendance éditoriale. Pour nous aider à garder notre liberté de ton et notre exigence journalistique, votre soutien est précieux.
Madona- Nombre de messages : 3426
Date d'inscription : 30/01/2009
Re: Algérie : Merzoug Touati, Israël et la raison d'Etat
https://www.marianne.net/debattons/billets/algerie-merzoug-touati-israel-et-la-raison-d-etat
Madona- Nombre de messages : 3426
Date d'inscription : 30/01/2009
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