Aokas : les citoyens reconquièrent leur Café littéraire
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Aokas : les citoyens reconquièrent leur Café littéraire
FORTE MOBILISATION HIER À LA MARCHE INITIÉE PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE DE LA RÉGION
[size=30]Aokas : les citoyens reconquièrent leur Café littéraire[/size]Marche pacifique des citoyens, hier, à Aokas. © Kamel Ouhnia/Liberté
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La marche citoyenne organisée, hier, par la société civile d’Aokas, a eu finalement une dimension nationale.
Il y avait foule, hier, à la marche pacifique initiée par le collectif citoyen de la ville d’Aokas pour défendre la liberté d’expression et dénoncer l’interdiction par les pouvoirs publics du Café littéraire qu’organisait jusque-là l’association culturelle locale Azday Adelsan. Cette manifestation de rue, qui se voulait un autre forcing de la société civile d’Aokas, s’est finalement déroulée dans le calme. Aucun incident n’a été signalé. Les pouvoirs publics qui ont fait appel à des forces anti-émeutes pour empêcher la tenue du Café littéraire que devait animer le Pr Ramdane Achab, samedi 22 juillet dernier, au centre culturel de cette ville balnéaire, semblent décider de changer de stratégie en tolérant l’action d’hier. Face à la forte mobilisation citoyenne qu’a suscitée l’appel lancé par les animateurs du Café littéraire d’Aokas, les autorités ont fini par lâcher du lest et laisser faire afin d’éviter tout débordement en ces moments de tension sociale.
En effet, en dépit de la chaleur caniculaire qui sévit ces jours-ci dans le pays, la manifestation d’hier qui a démarré à 13h, depuis la place Katia-Bengana, en plein centre-ville d’Aokas, a pu drainer beaucoup de monde, dont certains manifestants sont venus d’autres régions, notamment d’Alger, de Sétif, de Tizi Ouzou, de Bouira, de Boumerdès, de Bordj Bou-Arréridj… C’est dire que la marche citoyenne organisée, hier, par la société civile d’Aokas, a eu finalement une dimension nationale, comme l’ont souligné les animateurs du café littéraire de cette station balnéaire.
“Outre ces gens venus d’un peu partout pour participer à notre marche de la résistance, nous avons reçu de nombreux messages de soutien de la part de militants et de citoyens de différentes wilayas ainsi que de l’étranger, notamment du Canada, de France, des USA, de Belgique, d’Espagne, d’Italie…”, a affirmé M. Fatah Bouhmila, l’un des principaux animateurs du Café littéraire d’Aokas. Parmi les personnalités ayant apporté leur soutien à la manifestation d’hier, on peut citer l’ancien journaliste Lazhari Labter, poète et éditeur qui se déclare solidaire avec le Café littéraire d’Aokas, en soulignant sur sa page facebook qu’“il n’y a que la résistance et la lutte qui payent !”.
En effet, en dépit de la chaleur caniculaire qui sévit ces jours-ci dans le pays, la manifestation d’hier qui a démarré à 13h, depuis la place Katia-Bengana, en plein centre-ville d’Aokas, a pu drainer beaucoup de monde, dont certains manifestants sont venus d’autres régions, notamment d’Alger, de Sétif, de Tizi Ouzou, de Bouira, de Boumerdès, de Bordj Bou-Arréridj… C’est dire que la marche citoyenne organisée, hier, par la société civile d’Aokas, a eu finalement une dimension nationale, comme l’ont souligné les animateurs du café littéraire de cette station balnéaire.
“Outre ces gens venus d’un peu partout pour participer à notre marche de la résistance, nous avons reçu de nombreux messages de soutien de la part de militants et de citoyens de différentes wilayas ainsi que de l’étranger, notamment du Canada, de France, des USA, de Belgique, d’Espagne, d’Italie…”, a affirmé M. Fatah Bouhmila, l’un des principaux animateurs du Café littéraire d’Aokas. Parmi les personnalités ayant apporté leur soutien à la manifestation d’hier, on peut citer l’ancien journaliste Lazhari Labter, poète et éditeur qui se déclare solidaire avec le Café littéraire d’Aokas, en soulignant sur sa page facebook qu’“il n’y a que la résistance et la lutte qui payent !”.
On marche un livre à la main
Selon l’élu RCD à l’APW de Béjaïa, Hafit Zaouche, lui aussi membre actif du Café littéraire d’Aokas, le politologue Fodil Boumala, ancien journaliste à l’ENTV, a tenu également à exprimer sa “solidarité active” avec les membres de la société civile d’Aokas qui se battent pour préserver leur espace culturel et défendre l’un des acquis d’octobre 1988, à savoir, la liberté d’expression.
Après avoir sillonné quelques artères de la ville, les marcheurs convergent vers le centre culturel d’Aokas, censé abriter les activités du Café littéraire. Eu égard à l’exiguïté de la salle des conférences de cet établissement culturel, les organisateurs de la marche ont décidé de tenir symboliquement leur premier Café littéraire de l’année, en plein air. C’est devant l’entrée principale de cet édifice communal que M. Bouhmila, l’un des animateurs de cet espace culturel, prend la parole sous un soleil de plomb, pour remercier d’abord toutes les personnes qui sont venues soutenir la population locale, et rappeler sous les ovations du public que “dorénavant le Café littéraire d’Aokas se tiendra sans avoir à recourir à la demande d’autorisation, et ce, grâce à la mobilisation de vous tous !”. L’orateur cédera ensuite la parole à l’invité du jour, Chawki Amari, chroniqueur au quotidien El Watan, qui se dit à la fois très heureux d’être parmi les siens, lui qui est originaire de la même région, et surtout satisfait de la forte mobilisation qui caractérise la marche pacifique initiée par les citoyens de la localité.
“Ça doit être une première dans le monde entier où on marche un livre à la main. C’est une chose formidable !”, a-t-il martelé sous un tonnerre d’applaudissements.
Évoquant le thème de sa conférence, “Littérature et engagement politique”, l’intervenant dira que “tout est lié à la politique”, avant de rendre hommage à tous les citoyens qui se sont mobilisés autour du Café littéraire d’Aokas.
Il faut noter que la manifestation d’hier a vu la participation de plusieurs cadres, élus et militants des différents partis politiques se revendiquant de la mouvance démocratique, contrairement d’ailleurs à l’action de la semaine précédente. Outre les deux députés du RCD de Béjaïa, Mme Nora Ouali et Atmane Mazouz, qui avaient accompagné dès le début ce mouvement citoyen, il y avait aussi des parlementaires du FFS, dont le sénateur de Béjaïa, Mohamed Bettache, le député du Front de l’avenir (El-Moustakbel) et celui de l’initiative citoyenne, des maires et élus locaux (APW et APC), des cadres et militants du PST, de Jil Jadid, de l’UDS, du RPK, du MAK… Du côté la société civile, on a remarqué la présence des représentants de la Laddh, ceux des syndicats autonomes (Cela, Cnapeste, Cnes, Snapap…), du comité de soutien aux travailleurs de Béjaïa, du Café littéraire de Béjaïa…
Selon l’élu RCD à l’APW de Béjaïa, Hafit Zaouche, lui aussi membre actif du Café littéraire d’Aokas, le politologue Fodil Boumala, ancien journaliste à l’ENTV, a tenu également à exprimer sa “solidarité active” avec les membres de la société civile d’Aokas qui se battent pour préserver leur espace culturel et défendre l’un des acquis d’octobre 1988, à savoir, la liberté d’expression.
Après avoir sillonné quelques artères de la ville, les marcheurs convergent vers le centre culturel d’Aokas, censé abriter les activités du Café littéraire. Eu égard à l’exiguïté de la salle des conférences de cet établissement culturel, les organisateurs de la marche ont décidé de tenir symboliquement leur premier Café littéraire de l’année, en plein air. C’est devant l’entrée principale de cet édifice communal que M. Bouhmila, l’un des animateurs de cet espace culturel, prend la parole sous un soleil de plomb, pour remercier d’abord toutes les personnes qui sont venues soutenir la population locale, et rappeler sous les ovations du public que “dorénavant le Café littéraire d’Aokas se tiendra sans avoir à recourir à la demande d’autorisation, et ce, grâce à la mobilisation de vous tous !”. L’orateur cédera ensuite la parole à l’invité du jour, Chawki Amari, chroniqueur au quotidien El Watan, qui se dit à la fois très heureux d’être parmi les siens, lui qui est originaire de la même région, et surtout satisfait de la forte mobilisation qui caractérise la marche pacifique initiée par les citoyens de la localité.
“Ça doit être une première dans le monde entier où on marche un livre à la main. C’est une chose formidable !”, a-t-il martelé sous un tonnerre d’applaudissements.
Évoquant le thème de sa conférence, “Littérature et engagement politique”, l’intervenant dira que “tout est lié à la politique”, avant de rendre hommage à tous les citoyens qui se sont mobilisés autour du Café littéraire d’Aokas.
Il faut noter que la manifestation d’hier a vu la participation de plusieurs cadres, élus et militants des différents partis politiques se revendiquant de la mouvance démocratique, contrairement d’ailleurs à l’action de la semaine précédente. Outre les deux députés du RCD de Béjaïa, Mme Nora Ouali et Atmane Mazouz, qui avaient accompagné dès le début ce mouvement citoyen, il y avait aussi des parlementaires du FFS, dont le sénateur de Béjaïa, Mohamed Bettache, le député du Front de l’avenir (El-Moustakbel) et celui de l’initiative citoyenne, des maires et élus locaux (APW et APC), des cadres et militants du PST, de Jil Jadid, de l’UDS, du RPK, du MAK… Du côté la société civile, on a remarqué la présence des représentants de la Laddh, ceux des syndicats autonomes (Cela, Cnapeste, Cnes, Snapap…), du comité de soutien aux travailleurs de Béjaïa, du Café littéraire de Béjaïa…
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