Aokas rend hommage à Katia Bengana le 28 février 2018

La barbarie au nom de Dieu

Lettre à Katia Bengana, assassinée le 28 février 1994 à Meftah en Algérie par un jeune islamiste parce qu’elle refusait de porter le voile.
C’étaient des temps désertés par la Loi et la Foi. Le pays était à feu et à sang. Les islamistes privés de leurs chefs s’étaient répandus dans les villes et les montagnes, métastases incontrôlables et mortelles. Au prétexte de leur soumission à Dieu, ils se transformaient peu à peu sous nos yeux incrédules en monstres méconnaissables. Ils formaient des escadrons de la mort, faisaient la loi et semaient la terreur. Le Front Islamique du Salut et ses partisans privés de leur victoire électorale dévoilaient peu à peu sa nature hideuse. Le pays s’enfonçait dans la guerre civile, le voisin tuait le voisin, le frère son frère, la douleur et l’effroi s’installaient dans le regard des mères.

Les femmes qui ont influencé l'histoire

Ça se passe le 28 février 1994. Katia Bengana, à peine 17 ans, brillante étudiante a été assassinée en sortant de l’école. La raison de ce meurtre crapuleux et scandaleux? Elle ne voulait pas porter le hidjab.

Elle habitait Meftah, une petite ville qui se situe à une cinquantaine de kilomètres d’Alger. L’Algérie était au plus fort de la terreur islamiste. Les murs des villes étaient placardés par des affiches qui incitaient toutes les femmes à porter le voile islamiste, sinon elles seraient exécutées. C’était un ordre du GIA (Groupe Islamique Armé), un groupe de terroristes qui voulait renverser le gouvernement Algérien et mettre en place un état islamique.