Les fesses, le bâton et la relation fondamentale de la dynamique

Nous sommes en 1984, Orwell s’invite au parlement Algérien.

Ordre du jour : le code de la famille

-A part les baiser, que faire des femmes algériennes ? clame un représentant du peuple.

-Il faut légiférer dans le sens de la morale. Trouver un moyen de les contenir, tel est le devoir de tout député pieux, aimant son pays et sa religion, renchérit-il.


Le sacro-saint consensus commence à poindre. L’opium n’ayant rien donné, il faut y adjoindre le bâton.


-Après bismillah …

-Chers confrères, nous sommes tous d’accord que les femmes doivent être battues si la situation l’exige, mais je propose que le bâton ne dépasse pas les 50 centimètres et qu’il ne soit pas en métal.


- Il est amoureux ! ils est amoureux ! il n’a pas de couilles ! la pédale de l’APN !

entonnent en chœurs des députés, sur l’air de tala3a Al Badrou.


- C’est quoi cette atteinte à la liberté ? c’est intolérable ! nous ne sommes pas des tapettes ! S’il faut s’astreindre à 50 centimètres, autant le faire à mains nues !


-Que chacun, selon le rayon de courbure R de la chute des reins de sa ou ses femmes, utilise la longueur adéquate. En tout cas moi, les fesses de ma femme exigeraient un bâton de 2 mètres !


le député va s’asseoir, fier de disposer de la plus grosse paire de fesses de l’hémicycle.


Le premier intervenant, rougit réalisant que tous les élus savent à présent que sa femme a de minuscules fesses. Il peut bien leur dire qu’il préfère les petites fesses et que les goûts et les rondeurs ne se discutent pas à l’assemblée, mais…


-La parole est à Monsieur Qamiss BenReebok ! lance le président du parlement..


-Benreebok n’est pas là, je crois qu’il est parti aux toilettes, il ne va pas tarder à revenir

-ah ! le voilà…


Monsieur Benreebok, lui aussi est revenu tout rouge des toilettes, gêné de constater que

Tout le monde devine qu’il n’y est pas aller pour pisser, mais pour se masturber, excité par les récits sadomaso des élus.


Monsieur Benreebok en digne apôtre de Galilée ou d’Archimède se lance alors dans un argumentaire scientifique imparable.


-Ba3da Bismillah, etc.

-Chers confrères, Newton dans son Hadith Sahhih dit que La somme des forces est égale à la masse que multiplie l’accélération.


des soupirs de dépit commencent à se faire entendre dans la salle à l’énoncé de la Relation Fondamentale de la Dynamique.


-Il démontre aussi, continue l’orateur, que le Moment d’une force, c’est à dire son appui

est proportionnel au bras. De sorte que , en effet ,la longueur du bâton peut y jouer un rôle.

De ce fait, frapper sa femme avec un madrier fait plus mal qu’avec une règle double décimètre.


-le madrier ! le madrier ! entonne un groupe d’élus du peuple Algérien.


-Merci. Votre attention s’il vous plait ! assène-t-il, pour calmer leurs ardeurs législatives..


-En fait, nous ne sommes pas dans ce cas de figure, c’est un cas qui risque même de défigurer nos épouses. Le même Newton, paix a son âme, nous dit que la pression, à force constante, est inversement proportionnelle à la surface, donc à la circonférence du côté circulaire du bâton.

Ainsi, comme l’a démontré le laboratoire de physique expérimentale de Tamanrasset, mieux vaut se faire marcher sur le pied par un chameau que par une chèvre !


-J’espère que vous n’allez pas conclure qu’il serait préférable de balancer sur nos femmes un chameau ou une chèvre. Je ne peux pas le faire, j’habite Alger, grommèle un député assis à proximité.


-Non ! ce n’est pas ce que je veux dire, poursuit Benreebok. C’est que nous pouvons homologuer un bâton cylindrique à circonférence variable selon les reliefs morphologiques de nos épouses. On pourrait le peindre en rose, ou même consulter nos femmes au sujet de sa couleur.


Des sifflets se font entendre à ce moment précis.

En effet, le député, Mr Benreebok est connu pour sa modération. C’est un féru de philosophie des lumières tamisées.


Orwell, excédé, sort en claquant la porte, criant:


- Quelle bande d’ânes !


-Et dire que c’est le pays de Djamila Bouhired !


NB :

Cette discussion parlementaire à bel et bien eu lieu au parlement Algérien en 1984.

Des amis m’ont signalé qu’il y aurait eu une discussion houleuse autour de la question cruciale :

Le vinaigre est-il Halal ?


Source:
http://blogs.myspace.com/index.cfm?fuseaction=blog.ListAll&friendId=230145075