Ghilas Aïnouche (Caricaturiste) victime de violences policières Aokas Béjaia Algérie 2017.
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Re: Ghilas Aïnouche (Caricaturiste) victime de violences policières Aokas Béjaia Algérie 2017.
https://www.youtube.com/watch?v=sDZ2KGORBHI&t=25s
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Re: Ghilas Aïnouche (Caricaturiste) victime de violences policières Aokas Béjaia Algérie 2017.
Ghilas AÏNOUCHE : « Salut à toutes et à tous ! je vais parler de l'événement d'Aokas du mieux que je peux. Ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est que je suis allé à Aokas pour soutenir un mouvement associatif organisateur de conférences. Une marche pacifique et une conférence étaient prévues. Ainsi, la police nous a empêchée de rentrer au centre culturel où devait avoir lieu la dite-conférence sur la culture amazigh. Par la suite, y eu forcing de la porte. J’étais l'un des premiers à pénétrer à l’intérieur du centre. La police a pris du recul et la conférence s’est bien tenue. Ils ont appelé les députés présents dans la salle dont Braham Bennadji, Nora Ouali et Khaled Tazaghrt pour assister à une réunion devant se tenir à la daïra ou ailleurs. Quelques dix minutes après, y a eu l’intervention d’éléments de la CRS venus en force. Ils nous ont fait sortir manu militari de la salle. Comme tout le monde, j’ai pris le chemin de la porte de sortie. C'est à ce moment là qu'un des policiers m'ayant reconnu a dit : « Rkhis hada, diweh ! » Ils m'ont conduit dans une petite salle, juste à côté de la grande salle où se tenait la conférence. C’est là qu’ils m'ont tabassé. coups, crachats, insultes... J'ai reçu au moins 6 coups de matraques. Au moment où ils frappaient, je n’ai rien senti. C’est bien après que les douleurs se sont faites sentir : à la colonne vertébrale, au côté droit de mon épaule et d’autres parties du corps. Douleur aux poumons aussi lors des fortes respirations. Tout s’est passé devant témoins. Y a une dame qui a tenté de me protéger mais sans succès. Je n’oublierai jamais son geste, même si c’était impossible devant tant d’acharnement. L’un des policiers m’a dit avec ironie : « Dessine maintenant ! » J’ai pas pu distinguer son visage car dans ces cas-là, tout se passe vite. mais le visage du premier policier qui m'a frappé restera gravé à vie dans ma tête. Je ne pensais qu’à minimiser les dégâts en esquivant le plus de coups possible. Beaucoup de personnes ont assistés à la scène. Ils ont vu et entendu pas mal de faits. J'ai eu beaucoup de soutien à ma sortie dehors de la part de toutes les personnes présentes. Je tiens à les remercier de manière sincère. Personne ne s'attend à ce que la police débarque comme ça juste pour une conférence. Quelques temps après ma sortie, des émeutes ont éclaté. Mes pensées vont à toutes les personnes blessées lors des émeutes déclenchées par la suite. Je suis parti à l'hôpital des environs. Mais en définitive, quelles que soient les douleurs, elles finiront par s’estomper avec le temps, par contre cette répression ne va pas s'effacer avec le temps »
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Re: Ghilas Aïnouche (Caricaturiste) victime de violences policières Aokas Béjaia Algérie 2017.
Ghilas AÏNOUCHE : « Salut à toutes et à tous ! je vais parler de l'événement d'Aokas du mieux que je peux. Ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est que je suis allé à Aokas pour soutenir un mouvement associatif organisateur de conférences. Une marche pacifique et une conférence étaient prévues. Ainsi, la police nous a empêchée de rentrer au centre culturel où devait avoir lieu la dite-conférence sur la culture amazigh. Par la suite, y eu forcing de la porte. J’étais l'un des premiers à pénétrer à l’intérieur du centre. La police a pris du recul et la conférence s’est bien tenue. Ils ont appelé les députés présents dans la salle dont Braham Bennadji, Nora Ouali et Khaled Tazaghrt pour assister à une réunion devant se tenir à la daïra ou ailleurs. Quelques dix minutes après, y a eu l’intervention d’éléments de la CRS venus en force. Ils nous ont fait sortir manu militari de la salle. Comme tout le monde, j’ai pris le chemin de la porte de sortie. C'est à ce moment là qu'un des policiers m'ayant reconnu a dit : « Rkhis hada, diweh ! » Ils m'ont conduit dans une petite salle, juste à côté de la grande salle où se tenait la conférence. C’est là qu’ils m'ont tabassé. coups, crachats, insultes... J'ai reçu au moins 6 coups de matraques. Au moment où ils frappaient, je n’ai rien senti. C’est bien après que les douleurs se sont faites sentir : à la colonne vertébrale, au côté droit de mon épaule et d’autres parties du corps. Douleur aux poumons aussi lors des fortes respirations. Tout s’est passé devant témoins. Y a une dame qui a tenté de me protéger mais sans succès. Je n’oublierai jamais son geste, même si c’était impossible devant tant d’acharnement. L’un des policiers m’a dit avec ironie : « Dessine maintenant ! » J’ai pas pu distinguer son visage car dans ces cas-là, tout se passe vite. mais le visage du premier policier qui m'a frappé restera gravé à vie dans ma tête. Je ne pensais qu’à minimiser les dégâts en esquivant le plus de coups possible. Beaucoup de personnes ont assistés à la scène. Ils ont vu et entendu pas mal de faits. J'ai eu beaucoup de soutien à ma sortie dehors de la part de toutes les personnes présentes. Je tiens à les remercier de manière sincère. Personne ne s'attend à ce que la police débarque comme ça juste pour une conférence. Quelques temps après ma sortie, des émeutes ont éclaté. Mes pensées vont à toutes les personnes blessées lors des émeutes déclenchées par la suite. Je suis parti à l'hôpital des environs. Mais en définitive, quelles que soient les douleurs, elles finiront par s’estomper avec le temps, par contre cette répression ne va pas s'effacer avec le temps »
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Re: Ghilas Aïnouche (Caricaturiste) victime de violences policières Aokas Béjaia Algérie 2017.
TSA SACRIFIE SON CARICATURISTE GHILAS AINOUCHE
COMMUNIQUÉ
Je tiens à informer l’opinion publique que je viens d’être licencié sans aucun préavis, sans entretien préalable et sans motivations écrites et justifiées par le site TSA pour lequel je travaille en tant que dessinateur de presse depuis le 05 janvier 2014 et auquel je suis lié par un contrat à durée indéterminée (CDI) en tant que caricaturiste depuis cette date.
Dans un mail envoyé ce mercredi 29 novembre 2017, à 19 h 43, le directeur de rédaction de TSA, M. Hamid Guemache, m’informe que : « Suite à notre conversation téléphonique, nous te confirmons que nous avons décidé de mettre fin à ton contrat de collaborateur avec MTG Communication ».
Cette mise à l’écart brutale coïncide donc avec le retour de TSA, désormais accessible sur les réseaux Internet d’Algérie Télécom et Mobilis sur lesquels il faisait l’objet d’un blocage depuis le 5 octobre dernier, confirmant par là même que mes dessins étaient la seule et unique raison de la suspension informelle du site.
Cette décision confirme également que, malheureusement, les responsables de TSA ont choisi de céder au chantage opéré par des décideurs tapis dans l’ombre en négociant mon licenciement contre le déblocage du site.
Après le harcèlement judiciaire et policier contre la presse indépendante, après le chantage économique qui prive de publicité les titres qui ne veulent pas renoncer à leur indépendance et à leur liberté de ton, voici venu le temps d’un autre chantage aussi abject que les autres.
Désormais, on peut obtenir la tête d’un journaliste, d’un chroniqueur ou d’un dessinateur qui n’est pas dans les bonnes grâces du pouvoir en faisant pression sur leurs employeurs afin qu’il le réduise au silence tout en le poussant au chômage et à la précarité.
Au-delà de ma petite personne qui n’est qu’un petit maillon de cette chaîne de journalistes, syndicalistes, artistes, intellectuels, écrivains ou simples citoyens qui essaient de résister au rouleau compresseur d’un pouvoir aussi corrompu que liberticide, c’est la liberté de la presse qui vient de subir une énième attaque et qui est plus que jamais menacée en Algérie.
COMMUNIQUÉ
Je tiens à informer l’opinion publique que je viens d’être licencié sans aucun préavis, sans entretien préalable et sans motivations écrites et justifiées par le site TSA pour lequel je travaille en tant que dessinateur de presse depuis le 05 janvier 2014 et auquel je suis lié par un contrat à durée indéterminée (CDI) en tant que caricaturiste depuis cette date.
Dans un mail envoyé ce mercredi 29 novembre 2017, à 19 h 43, le directeur de rédaction de TSA, M. Hamid Guemache, m’informe que : « Suite à notre conversation téléphonique, nous te confirmons que nous avons décidé de mettre fin à ton contrat de collaborateur avec MTG Communication ».
Cette mise à l’écart brutale coïncide donc avec le retour de TSA, désormais accessible sur les réseaux Internet d’Algérie Télécom et Mobilis sur lesquels il faisait l’objet d’un blocage depuis le 5 octobre dernier, confirmant par là même que mes dessins étaient la seule et unique raison de la suspension informelle du site.
Cette décision confirme également que, malheureusement, les responsables de TSA ont choisi de céder au chantage opéré par des décideurs tapis dans l’ombre en négociant mon licenciement contre le déblocage du site.
Après le harcèlement judiciaire et policier contre la presse indépendante, après le chantage économique qui prive de publicité les titres qui ne veulent pas renoncer à leur indépendance et à leur liberté de ton, voici venu le temps d’un autre chantage aussi abject que les autres.
Désormais, on peut obtenir la tête d’un journaliste, d’un chroniqueur ou d’un dessinateur qui n’est pas dans les bonnes grâces du pouvoir en faisant pression sur leurs employeurs afin qu’il le réduise au silence tout en le poussant au chômage et à la précarité.
Au-delà de ma petite personne qui n’est qu’un petit maillon de cette chaîne de journalistes, syndicalistes, artistes, intellectuels, écrivains ou simples citoyens qui essaient de résister au rouleau compresseur d’un pouvoir aussi corrompu que liberticide, c’est la liberté de la presse qui vient de subir une énième attaque et qui est plus que jamais menacée en Algérie.
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Re: Ghilas Aïnouche (Caricaturiste) victime de violences policières Aokas Béjaia Algérie 2017.
TSA SACRIFIE SON CARICATURISTE GHILAS AINOUCHE
COMMUNIQUÉ
Je tiens à informer l’opinion publique que je viens d’être licencié sans aucun préavis, sans entretien préalable et sans motivations écrites et justifiées par le site TSA pour lequel je travaille en tant que dessinateur de presse depuis le 05 janvier 2014 et auquel je suis lié par un contrat à durée indéterminée (CDI) en tant que caricaturiste depuis cette date.
Dans un mail envoyé ce mercredi 29 novembre 2017, à 19 h 43, le directeur de rédaction de TSA, M. Hamid Guemache, m’informe que : « Suite à notre conversation téléphonique, nous te confirmons que nous avons décidé de mettre fin à ton contrat de collaborateur avec MTG Communication ».
Cette mise à l’écart brutale coïncide donc avec le retour de TSA, désormais accessible sur les réseaux Internet d’Algérie Télécom et Mobilis sur lesquels il faisait l’objet d’un blocage depuis le 5 octobre dernier, confirmant par là même que mes dessins étaient la seule et unique raison de la suspension informelle du site.
Cette décision confirme également que, malheureusement, les responsables de TSA ont choisi de céder au chantage opéré par des décideurs tapis dans l’ombre en négociant mon licenciement contre le déblocage du site.
Après le harcèlement judiciaire et policier contre la presse indépendante, après le chantage économique qui prive de publicité les titres qui ne veulent pas renoncer à leur indépendance et à leur liberté de ton, voici venu le temps d’un autre chantage aussi abject que les autres.
Désormais, on peut obtenir la tête d’un journaliste, d’un chroniqueur ou d’un dessinateur qui n’est pas dans les bonnes grâces du pouvoir en faisant pression sur leurs employeurs afin qu’il le réduise au silence tout en le poussant au chômage et à la précarité.
Au-delà de ma petite personne qui n’est qu’un petit maillon de cette chaîne de journalistes, syndicalistes, artistes, intellectuels, écrivains ou simples citoyens qui essaient de résister au rouleau compresseur d’un pouvoir aussi corrompu que liberticide, c’est la liberté de la presse qui vient de subir une énième attaque et qui est plus que jamais menacée en Algérie.
COMMUNIQUÉ
Je tiens à informer l’opinion publique que je viens d’être licencié sans aucun préavis, sans entretien préalable et sans motivations écrites et justifiées par le site TSA pour lequel je travaille en tant que dessinateur de presse depuis le 05 janvier 2014 et auquel je suis lié par un contrat à durée indéterminée (CDI) en tant que caricaturiste depuis cette date.
Dans un mail envoyé ce mercredi 29 novembre 2017, à 19 h 43, le directeur de rédaction de TSA, M. Hamid Guemache, m’informe que : « Suite à notre conversation téléphonique, nous te confirmons que nous avons décidé de mettre fin à ton contrat de collaborateur avec MTG Communication ».
Cette mise à l’écart brutale coïncide donc avec le retour de TSA, désormais accessible sur les réseaux Internet d’Algérie Télécom et Mobilis sur lesquels il faisait l’objet d’un blocage depuis le 5 octobre dernier, confirmant par là même que mes dessins étaient la seule et unique raison de la suspension informelle du site.
Cette décision confirme également que, malheureusement, les responsables de TSA ont choisi de céder au chantage opéré par des décideurs tapis dans l’ombre en négociant mon licenciement contre le déblocage du site.
Après le harcèlement judiciaire et policier contre la presse indépendante, après le chantage économique qui prive de publicité les titres qui ne veulent pas renoncer à leur indépendance et à leur liberté de ton, voici venu le temps d’un autre chantage aussi abject que les autres.
Désormais, on peut obtenir la tête d’un journaliste, d’un chroniqueur ou d’un dessinateur qui n’est pas dans les bonnes grâces du pouvoir en faisant pression sur leurs employeurs afin qu’il le réduise au silence tout en le poussant au chômage et à la précarité.
Au-delà de ma petite personne qui n’est qu’un petit maillon de cette chaîne de journalistes, syndicalistes, artistes, intellectuels, écrivains ou simples citoyens qui essaient de résister au rouleau compresseur d’un pouvoir aussi corrompu que liberticide, c’est la liberté de la presse qui vient de subir une énième attaque et qui est plus que jamais menacée en Algérie.
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