Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
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Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre
Le café littéraire d’Azday Adelsan d’Aokas dérange justement pour ces raisons. Dans un pays formaté par l’oraison, vassalisé par des seigneurs autoproclamés et incontestés, cerné par la Charybde du fascisme islamiste et la Scylla de la pègre au pouvoir, des Aokassiens, rêveurs d’horizons à conquérir, ont libéré un espace pour réfléchir et discuter, pour échanger et partager, pour se multiplier et se propulser; des abolisseurs des frontières dogmatiques et des lignes rouges de la police de la pensée convient encore des poètes, des sociologues, des anthropologues, des auteurs de tous genres, ces voleurs de feu propagateurs de lumière; font des rêves bannis et interdits; ont la tête pleine d’étoiles filantes à enfourcher… pour atteindre le jour…
Un café littéraire, comme il n’en existe presque plus dans tout le pays, a pris l’habitude d’inviter des auteurs venus de tous les horizons pour venir discuter, avec les habitants d’une petite belle ville balnéaire, de l’universel, des préoccupations des hommes et des femmes, du vivre-ensemble, de la langue vernaculaire, de littérature, de culture en général, de l’espace citoyen, de démocratie; bref, jamais un café littéraire n’a fait autant de bruits dans le monde pour le simple fait qu’il convie au débat citoyen et qu’il sort des sentiers battus et des lignes idéologiques tracées au cordeau.
Ils en venaient de partout, les auteurs; du pays ou d’ailleurs. Et de l’avis de tous ces conviés, ils n’avaient jamais vu en Algérie des gens embrasser les livres de la sorte, échanger aussi librement de questions quasi-interdites dans un pays où quelques messages sur Facebook peuvent parfois faire valoir un tour en prison, avoir des débats aussi civilement et aussi hautement nourris sur une terre dont l’espace citoyen se réduit comme une peau de chagrin.
Huit cafés littéraires en tout ont été interdits par les autorités, huit auteurs ont été empêchés par la police de débattre avec la société civile. Pourtant il ne s’agissait que d’échanges sur des sujets à l’instar de la démocratie, de la berbérité, de la diversité, de la mémoire, de la citoyenneté en général. Pour paraphraser Einstein on dira qu’il est plus facile de briser un atome que de briser (un préjugé)… l’élan de la bêtise humaine!
Voici quelques titres de conférences interdites à l’origine de la répression et de la colère citoyenne : La langue kabyle dans la littérature et la science, La pensée Kabyle, Matoub Lounès, le chemin de la liberté, Les mythes fondateurs des sociétés, Hommage à Nabil Farès, Mon chemin de terre (sur la mémoire).
C’est ainsi, à Aokas, d’interdiction en interdiction, sur une terre dont l’espoir d’une société laïque et citoyenne est féroce, que les Aokassiens se sont dit que la chose n’était plus l’affaire d’une association, Azday Adelsan en l’occurrence, mais de toute une ville, de toute une société, voire de tout un pays. Humbles gens, petits et grands, femmes, hommes et enfants, sont descendus dans la rue pour crier leur droit au livre, revendiquer une patrie libre et insoumise, faire de la culture, de la mémoire, de la citoyenneté, du débat, de l’universalité, leurs biens les plus précieux, un combat d’honneur auquel ils tiennent comme à leur langue, à leurs oliviers, à leurs enfants.
L’histoire a bientôt fait le tour du pays et des manchettes dans le monde entier. Que s’y passe-t-il? Rien de violent, à vrai dire rien d’extraordinaire, si ce n’est un peuple qui refuse d’être asservi, des hommes et des femmes qui sortent des sentiers battus pour revendiquer une Algérie libre, multiple, démocratique, citoyenne, laïque et universelle. Mais qu’est-ce qu’elle a de si particulier, l’histoire? Sérieusement, connaissez-vous, sur toute cette terre dite d’islam, beaucoup de monde que le livre pousse dans la rue pour marcher et clamer haut et fort leur droit à une terre libre et affranchie de tous les plombs de la pensée; je ne parle pas des livres sur les vierges du paradis, des éphèbes et d’un au-delà bordélisé; je parle des livres, les vrais, ceux qui mettent le regard autonome dans les yeux et qui expliquent qu’il n’existe aucune vérité hormis celle de la chercher.
Aokas vue du ciel
Je connais le café littéraire d’Aokas parce que je suis un fils du pays et parce qu’il est organisé par des amis. Je le connais aussi, si vous me le permettez, en tant qu’auteur; j’ai été invité par les miens au café littéraire pour parler de La coureuse des vents et de l’altérité dont le sujet est central dans la trame romanesque. Je puis affirmer, je ne suis ni le premier ni le dernier à le dire du reste, le débat est de ceux qui ne dépayseraient pas même des gens spécialistes de pays pour qui le livre est essentiel et dont les cafés littéraires sont une tradition peut-être pluri-centenaire. On y aborde la mémoire, l’universel, les mythes fondateurs, le doute, les questions les plus existentielles que bien des sociétés n’osent plus se poser aujourd’hui de crainte des représailles, de peur d’ouvrir l’imaginaire, de peur de le libérer des œillères idéologiques… ou d’aller en enfer.
Le café littéraire d’Azday Adelsan d’Aokas dérange justement pour ces raisons. Dans un pays formaté par l’oraison, vassalisé par des seigneurs autoproclamés et incontestés, cerné par la Charybde du fascisme islamiste et la Scylla de la pègre au pouvoir, des Aokassiens, rêveurs d’horizons à conquérir, ont libéré un espace pour réfléchir et discuter, pour échanger et partager, pour se multiplier et se propulser; des abolisseurs des frontières dogmatiques et des lignes rouges de la police de la pensée convient encore des poètes, des sociologues, des anthropologues, des auteurs de tous genres, ces voleurs de feu propagateurs de lumière; font des rêves bannis et interdits; ont la tête pleine d’étoiles filantes à enfourcher… pour atteindre le jour.
Aujourd’hui, dans le monde entier, on parle d’Aokas, le nom signifiant requin en berbère, comme d’une ville qui a enclenché peut-être une révolution nouvelle du livre face à une tyrannie dont la réponse est souvent la répression ou l’autodafé. On parle des jeunes qui marchent dans les rues, le livre dans la main, comme acte fondateur pour dévoiler le ridicule ultime des gouvernants qui pensent encore que les peuples sont des élevages concentrationnaires sur lesquels ils ont le droit de vie ou de mort; des enfants mineurs à vie qui doivent demander autorisation même pour péter!
Le 29 juillet à Aokas, la jeunesse de la ville, de toute la Kabylie, des acteurs sociaux de tout le pays, un livre dans la main, viendront marcher pour rêver ensemble d’une société dont le reste de l’Algérie, malheureusement, a oublié depuis belle lurette de rêver : une société libre, égalitariste, démocratique, laïque et citoyenne. Le 29 juillet, même la diaspora marchera; à Montréal, à Paris peut-être.
« Moi, écrit un citoyen d’Aokas, je marcherai avec un livre scolaire pour rappeler aux policiers que ce n’était pas de leur faute, que leur violence vient de ce genre de livres; moi, je marcherai avec Le dernier été de la raison de Tahar Djaout, écrit un autre; avec L’Algérie, la question kabyle, répond un autre; Culture locale et universalité et Tagujilt s yimawlan… un ami me fait même l’honneur de dire qu’il marcherait avec La coureuse des vents qu’il a lu, dit-il, deux fois et dont, selon lui, les valeurs reflètent celles du café littéraire d’Aokas, car, comme le roman, le café Azday est blanc, noir, jaune, homme, femme, enfant, musulman, chrétien, ahmadi, athée, communiste, capitaliste, anarchiste»
Connaissez-vous beaucoup de pays dans le monde dont le livre fait encore descendre les gens dans la rue? N’est-ce pas la preuve que quelque chose de nouveau et de pacifique est en train de se passer, quelque chose de grandiose, de profondément civilisé, d’irrémédiablement salvateur?
Puisse le pays en prendre de la graine et qu’il aille enfin plus loin dans sa définition du vivre-ensemble que celle dictée par sa vision eschatologique ou ventrale du monde! Car, disait Hugo, La liberté commence où l’ignorance finit. Et le café littéraire d’Aokas vient d’allumer une lumière qui ne cesse de s’amplifier dans l’effroyable nuit de l’Inquisition et de l’ignorance.
Par Louenas Hassani
Le café littéraire d’Azday Adelsan d’Aokas dérange justement pour ces raisons. Dans un pays formaté par l’oraison, vassalisé par des seigneurs autoproclamés et incontestés, cerné par la Charybde du fascisme islamiste et la Scylla de la pègre au pouvoir, des Aokassiens, rêveurs d’horizons à conquérir, ont libéré un espace pour réfléchir et discuter, pour échanger et partager, pour se multiplier et se propulser; des abolisseurs des frontières dogmatiques et des lignes rouges de la police de la pensée convient encore des poètes, des sociologues, des anthropologues, des auteurs de tous genres, ces voleurs de feu propagateurs de lumière; font des rêves bannis et interdits; ont la tête pleine d’étoiles filantes à enfourcher… pour atteindre le jour…
Ça nous change des marches pour soutenir les frères assassins Kouachi, des marcheurs le livre dans la main. Ça nous change de ces victimes vassalisées qui descendent pourtant dans la rue pour baiser la main de leurs seigneurs.
Il n’y a pas que le pain et l’eau qui valent la peine de fouler le bitume; il y a aussi les livres, surtout les livres, ces morceaux de verdure usinés pour reproduire la verdure dans les têtes, les faire fleurir et repousser l’erg pandémique de l’idée; ces feuilles que l’on pagine des yeux et de l’âme pour glaner miette par miette le rêve à portée de demain, le regard susceptible de donner davantage de sens à l’absurdité du cosmos.Un café littéraire, comme il n’en existe presque plus dans tout le pays, a pris l’habitude d’inviter des auteurs venus de tous les horizons pour venir discuter, avec les habitants d’une petite belle ville balnéaire, de l’universel, des préoccupations des hommes et des femmes, du vivre-ensemble, de la langue vernaculaire, de littérature, de culture en général, de l’espace citoyen, de démocratie; bref, jamais un café littéraire n’a fait autant de bruits dans le monde pour le simple fait qu’il convie au débat citoyen et qu’il sort des sentiers battus et des lignes idéologiques tracées au cordeau.
Ils en venaient de partout, les auteurs; du pays ou d’ailleurs. Et de l’avis de tous ces conviés, ils n’avaient jamais vu en Algérie des gens embrasser les livres de la sorte, échanger aussi librement de questions quasi-interdites dans un pays où quelques messages sur Facebook peuvent parfois faire valoir un tour en prison, avoir des débats aussi civilement et aussi hautement nourris sur une terre dont l’espace citoyen se réduit comme une peau de chagrin.
Huit cafés littéraires en tout ont été interdits par les autorités, huit auteurs ont été empêchés par la police de débattre avec la société civile. Pourtant il ne s’agissait que d’échanges sur des sujets à l’instar de la démocratie, de la berbérité, de la diversité, de la mémoire, de la citoyenneté en général. Pour paraphraser Einstein on dira qu’il est plus facile de briser un atome que de briser (un préjugé)… l’élan de la bêtise humaine!
Voici quelques titres de conférences interdites à l’origine de la répression et de la colère citoyenne : La langue kabyle dans la littérature et la science, La pensée Kabyle, Matoub Lounès, le chemin de la liberté, Les mythes fondateurs des sociétés, Hommage à Nabil Farès, Mon chemin de terre (sur la mémoire).
C’est ainsi, à Aokas, d’interdiction en interdiction, sur une terre dont l’espoir d’une société laïque et citoyenne est féroce, que les Aokassiens se sont dit que la chose n’était plus l’affaire d’une association, Azday Adelsan en l’occurrence, mais de toute une ville, de toute une société, voire de tout un pays. Humbles gens, petits et grands, femmes, hommes et enfants, sont descendus dans la rue pour crier leur droit au livre, revendiquer une patrie libre et insoumise, faire de la culture, de la mémoire, de la citoyenneté, du débat, de l’universalité, leurs biens les plus précieux, un combat d’honneur auquel ils tiennent comme à leur langue, à leurs oliviers, à leurs enfants.
L’histoire a bientôt fait le tour du pays et des manchettes dans le monde entier. Que s’y passe-t-il? Rien de violent, à vrai dire rien d’extraordinaire, si ce n’est un peuple qui refuse d’être asservi, des hommes et des femmes qui sortent des sentiers battus pour revendiquer une Algérie libre, multiple, démocratique, citoyenne, laïque et universelle. Mais qu’est-ce qu’elle a de si particulier, l’histoire? Sérieusement, connaissez-vous, sur toute cette terre dite d’islam, beaucoup de monde que le livre pousse dans la rue pour marcher et clamer haut et fort leur droit à une terre libre et affranchie de tous les plombs de la pensée; je ne parle pas des livres sur les vierges du paradis, des éphèbes et d’un au-delà bordélisé; je parle des livres, les vrais, ceux qui mettent le regard autonome dans les yeux et qui expliquent qu’il n’existe aucune vérité hormis celle de la chercher.
Aokas vue du ciel
Je connais le café littéraire d’Aokas parce que je suis un fils du pays et parce qu’il est organisé par des amis. Je le connais aussi, si vous me le permettez, en tant qu’auteur; j’ai été invité par les miens au café littéraire pour parler de La coureuse des vents et de l’altérité dont le sujet est central dans la trame romanesque. Je puis affirmer, je ne suis ni le premier ni le dernier à le dire du reste, le débat est de ceux qui ne dépayseraient pas même des gens spécialistes de pays pour qui le livre est essentiel et dont les cafés littéraires sont une tradition peut-être pluri-centenaire. On y aborde la mémoire, l’universel, les mythes fondateurs, le doute, les questions les plus existentielles que bien des sociétés n’osent plus se poser aujourd’hui de crainte des représailles, de peur d’ouvrir l’imaginaire, de peur de le libérer des œillères idéologiques… ou d’aller en enfer.
Le café littéraire d’Azday Adelsan d’Aokas dérange justement pour ces raisons. Dans un pays formaté par l’oraison, vassalisé par des seigneurs autoproclamés et incontestés, cerné par la Charybde du fascisme islamiste et la Scylla de la pègre au pouvoir, des Aokassiens, rêveurs d’horizons à conquérir, ont libéré un espace pour réfléchir et discuter, pour échanger et partager, pour se multiplier et se propulser; des abolisseurs des frontières dogmatiques et des lignes rouges de la police de la pensée convient encore des poètes, des sociologues, des anthropologues, des auteurs de tous genres, ces voleurs de feu propagateurs de lumière; font des rêves bannis et interdits; ont la tête pleine d’étoiles filantes à enfourcher… pour atteindre le jour.
Aujourd’hui, dans le monde entier, on parle d’Aokas, le nom signifiant requin en berbère, comme d’une ville qui a enclenché peut-être une révolution nouvelle du livre face à une tyrannie dont la réponse est souvent la répression ou l’autodafé. On parle des jeunes qui marchent dans les rues, le livre dans la main, comme acte fondateur pour dévoiler le ridicule ultime des gouvernants qui pensent encore que les peuples sont des élevages concentrationnaires sur lesquels ils ont le droit de vie ou de mort; des enfants mineurs à vie qui doivent demander autorisation même pour péter!
Le 29 juillet à Aokas, la jeunesse de la ville, de toute la Kabylie, des acteurs sociaux de tout le pays, un livre dans la main, viendront marcher pour rêver ensemble d’une société dont le reste de l’Algérie, malheureusement, a oublié depuis belle lurette de rêver : une société libre, égalitariste, démocratique, laïque et citoyenne. Le 29 juillet, même la diaspora marchera; à Montréal, à Paris peut-être.
« Moi, écrit un citoyen d’Aokas, je marcherai avec un livre scolaire pour rappeler aux policiers que ce n’était pas de leur faute, que leur violence vient de ce genre de livres; moi, je marcherai avec Le dernier été de la raison de Tahar Djaout, écrit un autre; avec L’Algérie, la question kabyle, répond un autre; Culture locale et universalité et Tagujilt s yimawlan… un ami me fait même l’honneur de dire qu’il marcherait avec La coureuse des vents qu’il a lu, dit-il, deux fois et dont, selon lui, les valeurs reflètent celles du café littéraire d’Aokas, car, comme le roman, le café Azday est blanc, noir, jaune, homme, femme, enfant, musulman, chrétien, ahmadi, athée, communiste, capitaliste, anarchiste»
Connaissez-vous beaucoup de pays dans le monde dont le livre fait encore descendre les gens dans la rue? N’est-ce pas la preuve que quelque chose de nouveau et de pacifique est en train de se passer, quelque chose de grandiose, de profondément civilisé, d’irrémédiablement salvateur?
Puisse le pays en prendre de la graine et qu’il aille enfin plus loin dans sa définition du vivre-ensemble que celle dictée par sa vision eschatologique ou ventrale du monde! Car, disait Hugo, La liberté commence où l’ignorance finit. Et le café littéraire d’Aokas vient d’allumer une lumière qui ne cesse de s’amplifier dans l’effroyable nuit de l’Inquisition et de l’ignorance.
Par Louenas Hassani
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
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Re: Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
http://kabyleuniversel.com/2017/07/27/du-cafe-litteraire-daokas-a-la-mobilisation-citoyenne-pour-defendre-le-livre/
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
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Re: Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
Aokas 29 juillet 2017
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Re: Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
Hmida Layachi à Aokas le samedi 29 juillet 2017
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Re: Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
Arezki Ait-Larbi
4 h ·
Malgré les incertitudes du lendemain, il reste encore quelques raisons d'espérer.
1- Le festival Raconte'Arts dans le village d'Ath Waâvane a drainé des dizaines de milliers de citoyens. Sans budget, sans intervention de l'Etat, mais avec beaucoup de détermination, le miracle s'est produit : joie, convivialité, réelle fraternisation entre villageois et leurs invités … Et sans le moindre incident.
2- A Aokas, la police est intervenue pour disloquer une conférence à coups de matraques et de bombes lacrymogènes. Les citoyens d'Aokas ont organisé la résistance : ils ont réussi à imposer le Café littéraire comme une institution de fait accompli, qui refuse désormais de demander une autorisation pour ses activités.
3- Pour le 17 août, c'est le Café littéraire de Bgayet qui est ciblé. Le collectif du CLB a décidé de résister et de tenir sa conférence sans autorisation.
Conclusion: la culture et le libre débat sont les ultimes voies de résistance. Alors, créons dix, cent, mille Cafés littéraires, autant d'espaces de liberté contre la régression programmée.
4 h ·
Malgré les incertitudes du lendemain, il reste encore quelques raisons d'espérer.
1- Le festival Raconte'Arts dans le village d'Ath Waâvane a drainé des dizaines de milliers de citoyens. Sans budget, sans intervention de l'Etat, mais avec beaucoup de détermination, le miracle s'est produit : joie, convivialité, réelle fraternisation entre villageois et leurs invités … Et sans le moindre incident.
2- A Aokas, la police est intervenue pour disloquer une conférence à coups de matraques et de bombes lacrymogènes. Les citoyens d'Aokas ont organisé la résistance : ils ont réussi à imposer le Café littéraire comme une institution de fait accompli, qui refuse désormais de demander une autorisation pour ses activités.
3- Pour le 17 août, c'est le Café littéraire de Bgayet qui est ciblé. Le collectif du CLB a décidé de résister et de tenir sa conférence sans autorisation.
Conclusion: la culture et le libre débat sont les ultimes voies de résistance. Alors, créons dix, cent, mille Cafés littéraires, autant d'espaces de liberté contre la régression programmée.
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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Re: Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
oui
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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Azul- Nombre de messages : 29959
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Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
OUI
Nouara- Nombre de messages : 1104
Date d'inscription : 31/01/2009
Re: Du café littéraire d’Aokas à la mobilisation citoyenne pour défendre le livre 29 juillet 2017
oui
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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