FATAH BOUHMILA: « La dynamique générale qu’il y a sur Aokas dérange beaucoup le pouvoir »

FATAH BOUHMILA: « La dynamique générale qu’il y a sur Aokas dérange beaucoup le pouvoir »
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le dimanche, 23 juillet, 2017

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Nous faisons la promotion de l’écrit et des livres alors qu’eux ils nous demandent de nous contenter d’un seul livre ou le livre pour ainsi dire …pour eux ( le régime NDLR).
Fatah Bouhmila, enseignant en sciences exactes à l’université Abderrahmane Mira de Bejaia est aussi l’un des principaux animateurs du café littéraire d’Aokas. Au lendemain de la répression policière dont a été victime cette association, nous avons rencontrer M Bouhmila. Entretien.
Le café littéraire d’Aokas est la cible depuis un certain temps d’interdictions à répétitions, à quoi attribuez-vous cela ?
Le café littéraire d’Aokas est dans l’oeil du cyclone actuellement ou depuis le début de l’année 2017 car c’est un des derniers ou rares espaces citoyens d’échange et de socialisation politique. Il est autonome vis-à -vis des officines du pouvoir. On y fait de la politique sans être un parti politique. C’est comme un tronc commun à la citoyenneté.
Vos détracteurs vous accusent de politiser le café littéraire, qu’en est-il au juste ?
Dans le noyau permanent d’animation du café littéraire, on y trouve des gens de toutes les tendances de la démocratie. Des gens structurés dans des partis ou non. Mais toutes les tendances de la mouvance démocratiques sont représentées. Évidemment qu’on s’intéresse aux thématiques qui agitent notre société. La langue et la culture amazighe occupent une place de choix. Puis la pratique du pouvoir en démocratie et les institutions qui sont la base d’un état qui se respecte.
Nous faisons de la pédagogie citoyenne pour ainsi dire. Nous essayons de coller à l’actualité éditoriale nationale en fonction de nos moyens ou de notre absence de moyens pour être plus franc.

Les autorités laissent entendre que vous seriez des relais du MAK, d’où les justifications aux censures. Est-ce tangible ?
Les autorités ont voulu nous instrumentaliser pour diaboliser le MAK et ça n’a pas marché. Les citoyens militants de l’autonomie puis de l’indépendance de la Kabylie viennent à nos débats et prennent la parole comme tous les citoyens. Lors qu’ils sortent un peu du débat, nous les recentrons comme nous le faisons avec tout le monde. En général ils sont corrects comme l’est tout notre public.
Pourquoi cet acharnement ?
La dynamique générale qu’il y a sur Aokas dérange beaucoup le pouvoir. Il a peur que ça fasse tache d’huile et que les Algériens comprennent que le problème c’est le pouvoir.
Etes-vous confiant pour la suite?
Dans notre café littéraire nous ne perdons pas de temps à parler du sexe des anges. Nous savons que les problèmes de tout le monde sont des problèmes politiques et les problèmes politiques sont les problèmes de tout le monde. Et nous savons que le passage à l’écrit est vital pour notre culture qui est très vigoureuse par ailleurs. Nous faisons la promotion de l’écrit et des livres alors qu’eux ils nous demandent de nous contenter d’un seul livre ou le livre pour ainsi dire …pour eux ( le régime NDLR).

http://www.ameslay.com/fatah-bouhmila-dynamique-generale-quil-y-a-aokas-derange-beaucoup-pouvoir/