De Sétif à la côte béjaouie : Paysages majeurs pour frictions mineures
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De Sétif à la côte béjaouie : Paysages majeurs pour frictions mineures
De Sétif à la côte béjaouie : Paysages majeurs pour frictions mineures
À Tichy, la saison a commencé et ses plages se sont mollement allongées pour accueillir les estivants. De Sétif, à travers les majestueuses gorges du défilé de Chaâbet El Akhra, le défilé de l’Au-delà, ils sont des centaines à descendre sur la côte béjaouie qui fronce ses jolis sourcils.
Enquête sur un racisme balnéaire ordinaire, encadré par un magnifique décor naturel. En haut, quelques débuts de feux de forêts sur les montagnes. En bas, une mer d’un bleu troublant. Un mois de juin ordinaire, avec soleil éclatant et chaleur écrasante. Dans la vieille ville pentue de Béjaïa, à l’ombre de deux arbres centenaires avec vue imprenable sur la mer, côte est, un couple tranquille est interrompu : « Il fait si chaud, vous n’allez pas à la plage ? » La femme sourit et l’homme se contente de citer un proverbe du cru : « On a une tradition, il faut attendre que sept Sétifiens se noient pour pouvoir aller nager ». C’est dit, et si les Sétifiens ont cette réputation de conduire dangereusement leurs voitures, ils ont aussi celle de ne pas savoir nager. Tichy, côte est. Les plaques d’immatriculation de voitures annoncent le joyeux melting-pot, 19 (Sétif), 34 (Bordj Bou Arréridj) et quelquee 06 (Béjaïa) s’entrechoquent, pare-chocs contre pare-chocs, tant la circulation est dense. Les Sétifiens ? « Ils nous font gagner de l’argent, mais ils sont trop sauvages », explique un commerçant à qui trois mois d’été suffisent pour gagner sa vie. Pourtant, la saison va être courte, cause Ramadhan.
« Alors il faut faire vite », avertit encore ce propriétaire immobilier. Les prix ? 180 000 DA le mois à Capri Tour à l’entrée de Tichy, « Kavi tour » disent les Béjaouis, 15 millions (de centimes) pour un bungalow au centre de Tichy, ou 10 millions pour un appartement de la cité à Baccaro, sortie est de Tichy. Mais si ce village balnéaire est très prisé, les Béjaouis préfèrent nager à l’Ouest, vers Boulimat ou Saket, où l’eau y est plus claire, « pas polluée par les Sétifiens », explique méchamment un habitué. Pourtant Tichy est protégée du reste du monde par une double barrière montagneuse, la première s’élevant à quelques centaines de mètres et la seconde entre 1000 et 2000 m, la grandiose barre rocheuse des Babors. Il y a pourtant une faille. Du côté de Souk El Thenine, à quelques kilomètres à l’est de Tichy, une immense faille géologique a coupé les montagnes pour y déposer un oued, au bord duquel a été construite la route qui relie Sétif à Béjaïa par les majestueuses gorges de Kherrata, Chaâbet El Akhra. C’est par là que descendent les Sétifiens.
Le défilé de l’Au-delà
A quelques kilomètres de Souk El Thenine, vers l’est, Melbou, dernier village kabyle sur la route de Jijel. Et le dernier bar, signe que l’on change de configuration sociologique. C’est d’ailleurs à Melbou que le site de ce que l’on appelle « L’homme d’Afalou », artisan de 15 000 ans a signé de belles figurines en terre cuite, comptant parmi les premières réalisations artistiques au monde. Etait-il Béjaoui, Sétifien ou encore Jijélien ? Les trois peut-être ou aucun d’entre eux, l’homme d’Afalou étant classé comme appartenant à la race Mechta El Arbi de la civilisation épi-paléolithique. Mais ce n’est pas le sujet, car de Souk El Thenine, il faut grimper vers Sétif par Aït Anane, Derguina, Aït Idriss, Taskriout et Aït Smail, à travers une charmante route de montagne qui suit comme son ombre l’oued Agrioun et l’Ighzer Ouftis. A Bordj Mira, la zone de transition sociologique entre Sétifiens et Béjaouis semble être atteinte. Un indice ? Le vendeur de musique propose un cocktail sétifien-kabyle, là où ailleurs, on propose un cocktail sétifien et un cocktail kabyle séparément. Un cocktail de cocktails ? C’est en tous les cas à Bordj Mira que l’on entame les impressionnantes gorges de Chabet El Akhra, littéralement « le défilé de l’Au-delà », qui relie Bordj Mira à Kherrata et d’une manière plus large, Béjaïa à Sétif. Une route dans la roche, dont le percement a demandé sept ans, de 1863 à 1870, au rythme d’un kilomètre par an.
Ces merveilleuses gorges seraient parmi les plus belles du monde, sur plus de sept kilomètres, elles offrent un splendide paysage que soutient une charge émotionnelle très forte. C’est dans ces gorges que se sont unis les Algériens dans la mort, un certain Mai 45. Sétifiens et Béjaouis avaient manifesté et pendant que l’armée coloniale jetait les corps au fond des gorges, plus bas, vers Aokas, ils ont été enterrés directement dans des fosses communes sur la plage. Aujourd’hui encore, on raconte que la nuit, on peut entendre les cris des suppliciés au fond de ces gorges. L’histoire finie, même non enterrée, aujourd’hui, c’est la plage qui fait bouger les Sétifiens. Par ce majestueux défilé, ils descendent en scooter, vélomoteur ou en taxi et pas uniquement pour la mer. Car Tichi, c’est aussi le Tijuana de Béjaïa, là où l’alcool coule à flots et les filles en prépaid sont plus nombreuses que les nombreux clients des nombreux bars et cabarets de ce village hédoniste. Chacun y trouve son bonheur, à part les Béjaouies, qui voient d’un très mauvais œil l’existence d’un lieu de plaisir si près de leurs maris. La faute aux Sétifiens ?
Retour à la ville
A Béjaïa, dans les dédales de la cité, un ancien relativise : « Les Béjaouis n’aiment peut-être pas les Sétifiens mais tout comme les Annabis n’aiment pas les Constantinois, qui débarquent chercher ce qu’il n’y a pas chez eux. » De la même manière, les Algérois n’aiment pas les Blidéens et les Oranais n’aiment pas les Mascaréens. Personne n’aime personne ? Heureusement, la récente victoire de l’équipe nationale de football a réuni tout le monde, drapeaux et klaxons défilant du défilé de l’Au-delà jusqu’au Golfe de Béjaïa, enterrant pour quelques temps les haches de guerre. « La fameuse équipe de l’Entente de Sétif a toujours été bien vue ici à Béjaïa et elle y avait de nombreux supporters », explique encore l’ancien.
Mais c’était à l’époque. Aujourd’hui, en dehors des victoires nationales, le football est devenu aussi régionaliste qu’une bataille de tribus. Au mois d’avril, ils étaient 20 000 turbulents supporters du MOB, l’équipe populaire de Béjaïa, à faire le déplacement par le défilé de l’Au-delà pour aller à Sétif suivre un match houleux. Fait unique dans les annales du football, c’est le stade de Béjaïa qui a été suspendu, alors qu’il ne s’y est rien passé. La raison ? Lors de leur déplacement à Sétif, les supporters béjaouis ont déchiré les posters de Bouteflika le Nédromi. C’est comme ça. Tichy, l’information a fait le tour, un Sétifien vient de se noyer. Du moins c’est ce que l’on dit puisqu’il peut tout aussi bien être de Bordj ou de la montagne kabyle d’en face. Mais bref, un non-marin, qui ne sait pas nager ou qui a trop bu. A Béjaïa, on dit Sétifien pour faire court, comme un qualificatif. On raconte aussi cette devinette : comment on dit « plage » en sétifien ? On dit « Tichy ».
Itinéraire touristique
Démarrer de Sétif, après un bon repas à base de brochettes. Puis descendre par la route de Kherrata et entamer le défilé de l’Au-delà, Chaâbet El Akhra. Ne pas emprunter l’asphyxiant tunnel de 7 kilomètres creusé dans la roche, dont les extracteurs d’air font un bruit effrayant, mais prendre l’ancienne route à gauche qui le longe et qui zigzague majestueusement au dessus des gorges. S’arrêter à la source, faire le plein d’eau pure. Arrivé à Bordj Mira, continuer sur la même route et se rafraîchir sous la cascade de Kefrida, bien qu’aux dernières nouvelles, elle soit polluée par les eaux d’évacuation du village Aït Idriss, au dessus de la cascade. Faire justement le détour par Aït Idriss, charmant village tout en montée, en prenant la route à gauche juste avant Taskriout. Contourner toute la montagne par une petite route qui dépasse le village en passant par Kefrida proprement dit et redescendre après de nombreux virages, cols et collines désertiques vers Tizi N’Berber et Aokas, sur la côte, tout en admirant le paysage par cette vue imprenable. Arrivé à Aokas, reprendre la route de Tichi, vers l’ouest. A Tichi, plonger sans modération dans l’eau de mer. Attention à la suite ; si vous vous noyez, c’est que vous être de Sétif. Si vous faites plus de 50 mètres, c’est que vous êtes de Béjaïa.
Par Chawki Amari
À Tichy, la saison a commencé et ses plages se sont mollement allongées pour accueillir les estivants. De Sétif, à travers les majestueuses gorges du défilé de Chaâbet El Akhra, le défilé de l’Au-delà, ils sont des centaines à descendre sur la côte béjaouie qui fronce ses jolis sourcils.
Enquête sur un racisme balnéaire ordinaire, encadré par un magnifique décor naturel. En haut, quelques débuts de feux de forêts sur les montagnes. En bas, une mer d’un bleu troublant. Un mois de juin ordinaire, avec soleil éclatant et chaleur écrasante. Dans la vieille ville pentue de Béjaïa, à l’ombre de deux arbres centenaires avec vue imprenable sur la mer, côte est, un couple tranquille est interrompu : « Il fait si chaud, vous n’allez pas à la plage ? » La femme sourit et l’homme se contente de citer un proverbe du cru : « On a une tradition, il faut attendre que sept Sétifiens se noient pour pouvoir aller nager ». C’est dit, et si les Sétifiens ont cette réputation de conduire dangereusement leurs voitures, ils ont aussi celle de ne pas savoir nager. Tichy, côte est. Les plaques d’immatriculation de voitures annoncent le joyeux melting-pot, 19 (Sétif), 34 (Bordj Bou Arréridj) et quelquee 06 (Béjaïa) s’entrechoquent, pare-chocs contre pare-chocs, tant la circulation est dense. Les Sétifiens ? « Ils nous font gagner de l’argent, mais ils sont trop sauvages », explique un commerçant à qui trois mois d’été suffisent pour gagner sa vie. Pourtant, la saison va être courte, cause Ramadhan.
« Alors il faut faire vite », avertit encore ce propriétaire immobilier. Les prix ? 180 000 DA le mois à Capri Tour à l’entrée de Tichy, « Kavi tour » disent les Béjaouis, 15 millions (de centimes) pour un bungalow au centre de Tichy, ou 10 millions pour un appartement de la cité à Baccaro, sortie est de Tichy. Mais si ce village balnéaire est très prisé, les Béjaouis préfèrent nager à l’Ouest, vers Boulimat ou Saket, où l’eau y est plus claire, « pas polluée par les Sétifiens », explique méchamment un habitué. Pourtant Tichy est protégée du reste du monde par une double barrière montagneuse, la première s’élevant à quelques centaines de mètres et la seconde entre 1000 et 2000 m, la grandiose barre rocheuse des Babors. Il y a pourtant une faille. Du côté de Souk El Thenine, à quelques kilomètres à l’est de Tichy, une immense faille géologique a coupé les montagnes pour y déposer un oued, au bord duquel a été construite la route qui relie Sétif à Béjaïa par les majestueuses gorges de Kherrata, Chaâbet El Akhra. C’est par là que descendent les Sétifiens.
Le défilé de l’Au-delà
A quelques kilomètres de Souk El Thenine, vers l’est, Melbou, dernier village kabyle sur la route de Jijel. Et le dernier bar, signe que l’on change de configuration sociologique. C’est d’ailleurs à Melbou que le site de ce que l’on appelle « L’homme d’Afalou », artisan de 15 000 ans a signé de belles figurines en terre cuite, comptant parmi les premières réalisations artistiques au monde. Etait-il Béjaoui, Sétifien ou encore Jijélien ? Les trois peut-être ou aucun d’entre eux, l’homme d’Afalou étant classé comme appartenant à la race Mechta El Arbi de la civilisation épi-paléolithique. Mais ce n’est pas le sujet, car de Souk El Thenine, il faut grimper vers Sétif par Aït Anane, Derguina, Aït Idriss, Taskriout et Aït Smail, à travers une charmante route de montagne qui suit comme son ombre l’oued Agrioun et l’Ighzer Ouftis. A Bordj Mira, la zone de transition sociologique entre Sétifiens et Béjaouis semble être atteinte. Un indice ? Le vendeur de musique propose un cocktail sétifien-kabyle, là où ailleurs, on propose un cocktail sétifien et un cocktail kabyle séparément. Un cocktail de cocktails ? C’est en tous les cas à Bordj Mira que l’on entame les impressionnantes gorges de Chabet El Akhra, littéralement « le défilé de l’Au-delà », qui relie Bordj Mira à Kherrata et d’une manière plus large, Béjaïa à Sétif. Une route dans la roche, dont le percement a demandé sept ans, de 1863 à 1870, au rythme d’un kilomètre par an.
Ces merveilleuses gorges seraient parmi les plus belles du monde, sur plus de sept kilomètres, elles offrent un splendide paysage que soutient une charge émotionnelle très forte. C’est dans ces gorges que se sont unis les Algériens dans la mort, un certain Mai 45. Sétifiens et Béjaouis avaient manifesté et pendant que l’armée coloniale jetait les corps au fond des gorges, plus bas, vers Aokas, ils ont été enterrés directement dans des fosses communes sur la plage. Aujourd’hui encore, on raconte que la nuit, on peut entendre les cris des suppliciés au fond de ces gorges. L’histoire finie, même non enterrée, aujourd’hui, c’est la plage qui fait bouger les Sétifiens. Par ce majestueux défilé, ils descendent en scooter, vélomoteur ou en taxi et pas uniquement pour la mer. Car Tichi, c’est aussi le Tijuana de Béjaïa, là où l’alcool coule à flots et les filles en prépaid sont plus nombreuses que les nombreux clients des nombreux bars et cabarets de ce village hédoniste. Chacun y trouve son bonheur, à part les Béjaouies, qui voient d’un très mauvais œil l’existence d’un lieu de plaisir si près de leurs maris. La faute aux Sétifiens ?
Retour à la ville
A Béjaïa, dans les dédales de la cité, un ancien relativise : « Les Béjaouis n’aiment peut-être pas les Sétifiens mais tout comme les Annabis n’aiment pas les Constantinois, qui débarquent chercher ce qu’il n’y a pas chez eux. » De la même manière, les Algérois n’aiment pas les Blidéens et les Oranais n’aiment pas les Mascaréens. Personne n’aime personne ? Heureusement, la récente victoire de l’équipe nationale de football a réuni tout le monde, drapeaux et klaxons défilant du défilé de l’Au-delà jusqu’au Golfe de Béjaïa, enterrant pour quelques temps les haches de guerre. « La fameuse équipe de l’Entente de Sétif a toujours été bien vue ici à Béjaïa et elle y avait de nombreux supporters », explique encore l’ancien.
Mais c’était à l’époque. Aujourd’hui, en dehors des victoires nationales, le football est devenu aussi régionaliste qu’une bataille de tribus. Au mois d’avril, ils étaient 20 000 turbulents supporters du MOB, l’équipe populaire de Béjaïa, à faire le déplacement par le défilé de l’Au-delà pour aller à Sétif suivre un match houleux. Fait unique dans les annales du football, c’est le stade de Béjaïa qui a été suspendu, alors qu’il ne s’y est rien passé. La raison ? Lors de leur déplacement à Sétif, les supporters béjaouis ont déchiré les posters de Bouteflika le Nédromi. C’est comme ça. Tichy, l’information a fait le tour, un Sétifien vient de se noyer. Du moins c’est ce que l’on dit puisqu’il peut tout aussi bien être de Bordj ou de la montagne kabyle d’en face. Mais bref, un non-marin, qui ne sait pas nager ou qui a trop bu. A Béjaïa, on dit Sétifien pour faire court, comme un qualificatif. On raconte aussi cette devinette : comment on dit « plage » en sétifien ? On dit « Tichy ».
Itinéraire touristique
Démarrer de Sétif, après un bon repas à base de brochettes. Puis descendre par la route de Kherrata et entamer le défilé de l’Au-delà, Chaâbet El Akhra. Ne pas emprunter l’asphyxiant tunnel de 7 kilomètres creusé dans la roche, dont les extracteurs d’air font un bruit effrayant, mais prendre l’ancienne route à gauche qui le longe et qui zigzague majestueusement au dessus des gorges. S’arrêter à la source, faire le plein d’eau pure. Arrivé à Bordj Mira, continuer sur la même route et se rafraîchir sous la cascade de Kefrida, bien qu’aux dernières nouvelles, elle soit polluée par les eaux d’évacuation du village Aït Idriss, au dessus de la cascade. Faire justement le détour par Aït Idriss, charmant village tout en montée, en prenant la route à gauche juste avant Taskriout. Contourner toute la montagne par une petite route qui dépasse le village en passant par Kefrida proprement dit et redescendre après de nombreux virages, cols et collines désertiques vers Tizi N’Berber et Aokas, sur la côte, tout en admirant le paysage par cette vue imprenable. Arrivé à Aokas, reprendre la route de Tichi, vers l’ouest. A Tichi, plonger sans modération dans l’eau de mer. Attention à la suite ; si vous vous noyez, c’est que vous être de Sétif. Si vous faites plus de 50 mètres, c’est que vous êtes de Béjaïa.
Par Chawki Amari
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: De Sétif à la côte béjaouie : Paysages majeurs pour frictions mineures
ce journaliste est originaire d'alliwen ,un village d'aokas
Re: De Sétif à la côte béjaouie : Paysages majeurs pour frictions mineures
comme toi ay Azemour
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: De Sétif à la côte béjaouie : Paysages majeurs pour frictions mineures
Etemenyek Ay Azemour
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
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