Algérie. Les libertés malmenées à la veille des élections
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Algérie. Les libertés malmenées à la veille des élections
Algérie. Les libertés malmenées à la veille des élections
Rosa Moussaoui
Vendredi, 24 Mars, 2017
L'Humanité
Des conférences littéraires, des débats publics et des rassemblements syndicaux sont frappés d’interdiction.
À l’approche des élections législatives, prévues le 4 mai, et dans une atmosphère d’interminable fin de règne, le pouvoir algérien est pris d’une inquiétante fièvre répressive. Particulièrement visés, des intellectuels et des écrivains, avec une série de conférences littéraires interdites depuis le début du mois de mars. Le 18 mars dernier, cette censure frappait Kamel Daoud, l’auteur de Meursault, contre-enquête, qui devait rencontrer des lecteurs à Bouzeguène, en Kabylie. L’écrivain a appris, le 17 mars, l’interdiction de la conférence. « C’est quelque chose de désolant. Interdire à un écrivain de parler à son public, c’est tragique », a-t-il réagi. Autre écrivain censuré, Younès Adli, qui devait participer début mars à une conférence à Aokas, dans la même région. Le centre culturel où devait se dérouler l’événement a été encerclé par la police pour en barrer l’accès, à la surprise des autorités locales. Le sort réservé à l’écrivain Karim Akouche, qui vit au Canada, est plus énigmatique. Venu présenter son livre la Religion de ma mère, il raconte, dans les colonnes d’El Watan, avoir été sommé de quitter le pays par « des barbouzes actionnés par le régime ». Les manifestations culturelles ne sont pas le seul terrain de cette guérilla contre les libertés. Le 21 mars, des syndicalistes du Snategs (Sonelgaz, entreprise nationale d’exploitation du gaz), affiliés à la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA), ont été arrêtés alors qu’ils préparaient une manifestation à Tizi Ouzou. La police a bouclé les accès à la ville pour empêcher tout rassemblement. Les huit syndicalistes interpellés, puis relâchés, ont été arrêtés de nouveau, mercredi, à Béjaia, où devait aussi se dérouler une manifestation. L’un d’entre eux, Mellal Raouf, a été tabassé par les forces de police.
Rosa Moussaoui
Vendredi, 24 Mars, 2017
L'Humanité
Des conférences littéraires, des débats publics et des rassemblements syndicaux sont frappés d’interdiction.
À l’approche des élections législatives, prévues le 4 mai, et dans une atmosphère d’interminable fin de règne, le pouvoir algérien est pris d’une inquiétante fièvre répressive. Particulièrement visés, des intellectuels et des écrivains, avec une série de conférences littéraires interdites depuis le début du mois de mars. Le 18 mars dernier, cette censure frappait Kamel Daoud, l’auteur de Meursault, contre-enquête, qui devait rencontrer des lecteurs à Bouzeguène, en Kabylie. L’écrivain a appris, le 17 mars, l’interdiction de la conférence. « C’est quelque chose de désolant. Interdire à un écrivain de parler à son public, c’est tragique », a-t-il réagi. Autre écrivain censuré, Younès Adli, qui devait participer début mars à une conférence à Aokas, dans la même région. Le centre culturel où devait se dérouler l’événement a été encerclé par la police pour en barrer l’accès, à la surprise des autorités locales. Le sort réservé à l’écrivain Karim Akouche, qui vit au Canada, est plus énigmatique. Venu présenter son livre la Religion de ma mère, il raconte, dans les colonnes d’El Watan, avoir été sommé de quitter le pays par « des barbouzes actionnés par le régime ». Les manifestations culturelles ne sont pas le seul terrain de cette guérilla contre les libertés. Le 21 mars, des syndicalistes du Snategs (Sonelgaz, entreprise nationale d’exploitation du gaz), affiliés à la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA), ont été arrêtés alors qu’ils préparaient une manifestation à Tizi Ouzou. La police a bouclé les accès à la ville pour empêcher tout rassemblement. Les huit syndicalistes interpellés, puis relâchés, ont été arrêtés de nouveau, mercredi, à Béjaia, où devait aussi se dérouler une manifestation. L’un d’entre eux, Mellal Raouf, a été tabassé par les forces de police.
moi- Nombre de messages : 8760
Date d'inscription : 30/01/2009
Re: Algérie. Les libertés malmenées à la veille des élections
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