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Censure et conférences interdites

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Message  moi Lun 20 Mar - 18:00

Censure et conférences interdites

L’intellectuel et l’arbitraire des lignes rouges
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le 20.03.17 | 12h00 Réagissez
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Athènes est un cheval paresseux et moi, je suis comme un taon qui essaie de le réveiller et le maintenir en vie.» Ainsi écrivait Socrate, il y a 25 siècles, pour signifier son engagement, en tant que philosophe, dans la vie de la cité.

Depuis Socrate (au moins), et en dépit des positions restrictives des pouvoirs autoritaires, le rôle de l’intellectuel a toujours été accepté dans sa dimension subversive. Il y a un prix à payer cependant et en Algérie les atteintes aux libertés sont quasi quotidiennes. L’interdiction, cette semaine, d’une conférence de Kamel Daoud et les menaces dont a fait l’objet Karim Akkouche sont les preuves d’une escalade, sinon d’un nouvel épisode liberticide à l’endroit de l’intellectuel et son rôle dans la société.
Si sur les réseaux sociaux, les débats sont biaisés par des considérations qui brouillent la question de principe, à savoir le caractère liberticide des restrictions et des attaques contre les porteurs d’opinion (quelle que soit la valeur de celle-ci), l’inquiétude se manifeste toutefois ici et là. L’écrivain Rachid Boudjedra se dit justement étonné par l’ampleur «inhabituelle» de ces interdictions et menaces qu’il regrette et condamne, dans une déclaration faite à El Watan.
«On ne sait pas pourquoi cela arrive en ce moment, juste après que l’Etat s’est fait avoir dans l’affaire Bengana qui a pollué jusqu’à la Télévision nationale, en touchant à la dignité et à l’honneur des résistants de la Guerre de Libération nationale», a-t-il déclaré. L’auteur de Extinction de voix nous apprend que lui-même vient d’être victime d’une tentative d’annulation d’une activité, où il devait prendre la parole.
«J’ai moi-même subi, samedi dernier (18 mars), une interdiction de donner une conférence à Draa El Mizan, décidée par le maire FFS de cette ville !!! Et c’est finalement le chef de daïra qui a autorisé la rencontre avec des lecteurs nombreux venus célébrer l’événement du 19 Mars 1962, en ma compagnie.»
De son côté, le chroniqueur Boubakeur Hamidechi dit ne pas être étonné de ces agissements. «Cela ne m’étonne pas, c’est dans la nature même du pouvoir en place. Voyez ce ministre de la Communication qui ne cesse de rappeler aux journalistes les lignes rouges. Il invite donc à s’autocensurer !» «Inadmissible et inacceptable», estime l’universitaire Adel Abderrezak.
Pensée unique
Mais comment s’explique cette escalade ? Notre interlocuteur apporte son éclairage : «Quand les partis politiques sont délégitimés, quand l’opacité du champ politique fait que la société ne peut ni voir ni avoir une visibilité sur ce qui se passe, alors les espaces démocratiques se rétrécissent. Et là où la pensée critique s’exprime, elle est étouffée. D’où l’interdiction d’activités des cafés littéraires, l’empêchement de conférences d’acteurs intellectuels ou politiques de la société civile. La répression touche les actifs des réseaux sociaux, des citoyens d’autres pratiques religieuses, sans oublier Fekhar et des militants mozabites qu’on veut enterrer ! Tout ce qui n’est pas dans les consensus configurés par des décideurs invisibles sont subversifs.
Il y a une peur d’une société qui accumule les frustrations, d’une jeunesse instruite, inventive mais très révoltée et elle l’exprime à travers les réseaux sociaux, la musique et l’activité artistique ! Les forces sociales et politiques arrimées au pouvoir sont aux abois. Elles ont accumulé les échecs et multiplié les actes de prédation. Leur rejet est total, mais l’alternative est absente. C’est le drame du paradigme algérien !»
La question porte donc sur les problématiques récurrentes auxquelles fait face la société. Le vrai débat est pollué cependant par une question qui revient souvent à travers les partisans de la censure : le journaliste et l’intellectuel en général ont-ils le droit de parler de tout et comme il leur plaît ? N’y a-t-il pas de lignes rouges à respecter ? Non, répond Hamidechi. «Il n’existe pas de lignes rouges, il y a des lois et des règles d’éthique et ceux qui ne respectent pas ces règles sont des clercs manipulateurs. Il y a un smic éthique à respecter, mais il n’y a pas de marchandage.»
Par ailleurs, jamais la vie nationale n’a échappé à des atteintes ciblant l’acte culturel. Cela va de l’interdiction de conférence et de publication de livres à l’évacuation par la police d’un simple artiste de rue. La stratégie de la répression a produit ses effets sur la société, y compris parmi l’élite qui tombe parfois dans le syndrome de Stockholm. «L’élite politique et scientifique s’est consensualisée dans une pensée unique.
Mais des îlots de pensée critique existent, des intellectuels tentent de faire entendre leurs voix et leurs écrits, des journalistes tentent d’être à contre-courant des enjeux de clans et de parrains pour être des lanceurs d’alerte de ce qui se passe dans la société. Il y a ceux qui luttent pour leurs droits économiques et sociaux, pour leur identité, pour leurs libertés culturelles, artistiques et académiques, ceux-là participent à forger une nouvelle façon d’être, de penser et d’exister. Mutualisés, tous ces efforts permettront de changer le cours politique de l’Algérie et d’alimenter un processus de transformation sociale. Seule une ‘‘désobéissance intellectuelle et morale’’ permettra de construire de nouvelles espérances», développe encore Adel Abderrezak.
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«Le rôle de l’intellectuel est de donner, prendre et libérer la parole à tout moment et de toutes les manières. Rien que la parole, bien sûr. Et dans ce cas, il n’y a pas, selon moi, de ligne rouge qui tienne. L’intellectuel doit être subversif, surtout subversif ! Non seulement dans le choix de sa thématique mais aussi dans la capacité créative de son style», conclut Rachid Boudjedra.
 
Nouri Nesrouche
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Message  moi Lun 20 Mar - 18:07

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