Après Younès Adli et Karim Akouche : L’écrivain Kamel Daoud interdit à Tizi Ouzou

Ainsi, après les persécutions continuelles dont sont victimes les militants pour l’indépendance ou pour l’autonomie de la Kabylie, c’est  le tour des écrivains et autres intellectuels de faire les frais d’une politique de verrouillage des libertés que d’aucuns n’arrivent pas à expliquer. Rien que durant ces dernières quarante-huit heures, deux écrivains ont  été interdits d’animer des conférences dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il y a eu d’abord le cas de Younès Adli. Puis celui de Karim Akouche dont Tamurt a parlé il y a deux jours. Hier, c’était au tour de Kamel Daoud, auteur du roman à succès « Meursault-contre enquête », de voir sa conférence empêchée. Kamel Daoud devait animer hier, vendredi, une conférence-débat autour de son dernier livre qui est un recueil de ses chroniques, publiées dans la presse nationale et étrangère. La conférence devait se tenir à Bouzguen sur invitation de l’association culturelle Tiiwinin. Mais à la dernière minute, les organisateurs ont appris que les autorités ont interdit ladite rencontre littéraire.

« Nous avons déposé une demande d’autorisation pour le centre culturel Ferrat Ramdane de Bouzguen, et la daïra nous la refuse prétextant que le centre sera en travaux (…) Nous avons alors déposé une autre demande d’autorisation pour la maison de jeunes Chellah Mohand, et la daïra nous réserve un refus catégorique malgré nos appels incessants », lit-on dans le communiqué de dénonciation rendu public hier par l’association Tiiwinine. Rappelons par ailleurs, que dans le sillage de cette même répression, l’historien et romancier Younès Adli a été aussi interdit de conférence il y a quelques jours à Bgayet. Ceci se déroule au moment où des pseudo-écrivains sont invités avec des honneurs à la maison de la culture pour étaler des sottises.