Un blogueur devant le tribunal de Batna pour "outrage au président Bouteflika"

Un blogueur devant le tribunal de Batna pour "outrage au président Bouteflika"
Le Matin / 04-03-2017 / 16588
Ridha Belgasmi militant de Tamazgha Aurès.
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Ridha Belgasmi est un militant des droits de l’homme et activiste culturel dans l’Aurès, fondateur et président de l’association Tamazgha Aurès à Ain Djasser (Batna).

Ridha Belgasmi est poursuivi aujourd’hui samedi en justice à cause des propos qu’il a tenu sur son compte facebook jugées outrageants à l’égard du président de la république ainsi qu’aux corps constitués.
En effet, le jeune blogueur a été auditionné par la sûreté de la police judiciaire de d’Ain Djasser (Batna) le 15 août 2016 avant d’être convoqué le 08 janvier 2017 pour comparaître devant le juge d’instruction près le tribunal de Sériana (Batna).
Ce tribunal l’a déféré (après la clôture de l’instruction) devant la section correctionnelle (délictuelle) auprès dudit tribunal, ceci afin de répondre le 20 mars prochain aux chefs d’inculpation d’"outrage l’égard du président de la république" ainsi qu’"aux corps constitués".
Ridha Belgasmi risque au regard des chefs d’inculpation, une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an de prison ferme et une amende de 250.000.00 DA
Cette énième poursuite judicaire témoigne de la situation très critique de la liberté d’expression en Algérie où des citoyens algériens sont jetés en prison juste pour avoir exprimé leur opinion ou afficher leur convictions religieuses sur les réseaux sociaux.
Jugurtha Hanachi

http://www.lematindz.net/mobile/news/23585-un-blogueur-devant-le-tribunal-de-batna-pour-outrage-au-president-bouteflika.html

VIVE REDHA BELGASMI!
#jesuisrédha
Le jeune Rédha Belgasmi président de l'association Aurès Tamazgha va comparaitre le 20 Mars prochain devant le tribunal de Sériana (Batna) pour avoir critiquer l’État algérien, son président sénile et les pouvoirs publics de la démocra-ture algérienne.
Dans une démocratie classique, il est bien évidement permis de critiquer publiquement (et même avec véhémence), dans les limites fixées par la loi, l’État et ses représentants.
Mais on ne peut pas user de l’insulte, de la diffamation et intenter à la dignité d’un individu; sauf si la victime X ou Y ne fait pas valoir ses droits auprès de la justice.
Mais ce droit n’est pas un droit exorbitant du droit commun, aucun citoyen aucune citoyenne ne peut se voir insulter ou diffamer publiquement. Ce droit s’applique à tous et toutes. Ce n’est pas un crime de lèse-majesté , ni une atteinte à l’État de droit ou à la sureté nationale.
Le problème ici, c’est que nous ne sommes pas en présence d’un État de droit et d’une démocratie. Les chawi(e)s vivent sous le joug d’une république fantoche, un état crapule et policier dirigé par une bande de voyous.
Dans ce genre de république, que nous pouvons légitiment et logiquement qualifier de république bananière; c’est le devoir des citoyennes et des citoyens de dénoncer, peut-importe les mots employés, l’État et ses représentants.
Un démocra-ture ne peut pas invoquer « le droit », « la morale » ou la "justice" pour se défendre.
Surtout quand elle nous clochardise jour après jour, sur tous les points.

L'étau se referme sur nous et l'effet d'étouffement nous plonge dans la passivité étourdissante . Y aura-il un soubresaut salutaire avant l'asphyxie?

[size=30]Le régime Algérien est finissant...une simple conférence l'a fait trembler[/size]
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