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Kamel Daoud : « Nous sommes des sacs vides »

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Message  laic-aokas Lun 6 Fév - 16:22

Kamel Daoud : « Nous sommes des sacs vides »
12:01  lundi 6 février 2017 | Par Hadjer Guenanfa | Actualité 
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Kamel Daoud, chroniqueur et auteur de "Meursault-contre enquête". (Crédits : DR)
Kamel Daoud publie cette semaine son nouveau recueil de chroniques, « Mes indépendances ». L’auteur de Meursault-contre enquête propose aux lecteurs plus d’une centaine de chroniques publiées dans différents journaux en Algérie et à l’étranger. Il sera présent dans l’après-midi du samedi 11 février à la librairie du Tiers Monde pour une vente-dédicace.
Dans cet entretien, le premier depuis sa chronique sur Cologne, l’écrivain revient longuement sur les polémiques suscitées par ses textes.


Comment est née l’idée de republier ces chroniques ?

Beaucoup de lecteurs collectionnaient mes chroniques. Et beaucoup d’entre eux me l’ont demandé. J’ai voulu aussi donner une idée aux lecteurs sur mes positions et sur ce que je pense depuis des années et non seulement depuis la parution de Meursault, contre enquête.

Pourquoi Mes indépendances ?

L’idée vient de la dernière chronique écrite dans Le Quotidien d’Oran en mars dernier après la polémique sur mon texte au sujet de ce qui s’est passé en Cologne (agression de femmes à la gare de Cologne notamment par des Maghrébins à la fin de l’année 2015, NDLR). Et cette chronique finissait sur cette phrase : « Je mène moi aussi mes guerres de libération et il m’arrive, moi aussi, de fêter mes indépendances. »

Dans ce recueil, vous republiez justement cette chronique sur Cologne qui a suscité une grande polémique. Vous ne regrettez pas donc ce texte ?

Absolument pas ! On regrette un crime, une erreur, un dépassement, une glissade. On ne peut pas regretter un constat sur ce que tout le monde vit et sur ce que toutes les femmes dans le monde dit arabe vivent et subissent.
En réalité, j’ai l’habitude des chroniques qui font la polémique. Cela ne date pas d’aujourd’hui. J’ai cette habitude d’écrire sur des sujets qui provoquent beaucoup de passions mais qui nous font réfléchir en urgence. C’est maintenant qu’il faut réfléchir là-dessus au lieu d’être dans le déni et dans le refus de réfléchir sur les sujets les plus douloureux. Une chronique publiée dans le New York Times a fait beaucoup de bruit. Sauf que pour nous, Algériens, le reste du monde, c’est la France. C’est-à-dire que tant que vous écriviez dans les journaux américains, allemands, italiens, vous pouvez dire ce que vous voulez. Cela n’impactera pas de la même manière. Dès que vous l’écrivez dans un journal ou vous le dites sur un plateau de télévision en France, cela prend une proportion assez grande.
J’avais publié l’article sur Cologne dans un journal italien. Il a été repris par d’autres journaux italiens, puis par un journal suisse-allemand, puis par un journal allemand, puis par un journal anglais avant que Le Monde ne l’achète et le publie. Bien sûr, ça n’a pas provoqué les mêmes réactions. Cela en dit plus sur le désordre idéologique en France et en Algérie que sur moi-même. Dans cet article, je dis que nous avions une douleur à vivre la féminité et la femme. Je dis également que l’Occidental doit assumer sa position au lieu de se débarrasser de la question mondiale des réfugiés. Les gens n’ont voulu lire que ce qu’ils avaient en tête. Seule la première partie du texte a été lue, commentée et sur-commentée. Personne n’a parlé de la deuxième partie du texte. Cela est très révélateur sur l’état du lecteur actuel et sur l’état des familles idéologiques dans le monde que sur ce que j’écris moi-même.

La polémique est-elle due seulement au fait que le texte soit repris par un journal français ?

Nous avons avec la France une relation très particulière comme tout le monde le sait. Une relation de passion, de haine, de rejet et d’acceptation. Un diplomate espagnol m’avait dit un jour : « Ce qui est extraordinaire chez vous en Algérie, c’est que vous voyez le reste de l’Occident à travers la France« . En 2014, je n’ai été attaqué par les islamistes que parce que je suis passé dans l’émission (de France 2) « On n’est pas couché ». Ce que j’y ai dit est banal par rapport à ce que j’écris depuis 19 ans. Mais en 19 ans, ils n’ont rien dit car ils n’ont rien lu, rien compris et donc rien commenté. Je pense que les (réactions) se sont démultipliées parce que l’article a été publié par un journal français.

Il n’y a pas que des Algériens qui vous ont critiqué. Dans une tribune publiée dans Le Monde, des universitaires estimaient que vous définissez plus d’un milliard de personnes par leur seul rapport à la religion, le sexe et la femme…

Premièrement, je pense que les 19 signataires ne sont pas les représentants des un milliard de musulmans. J’ai trouvé assez méprisable cette logique de procès et de meute pour commenter, à partir de son statut d’universitaire, un avis d’écrivain. Beaucoup d’écrivains ont des avis sur tout mais cela ne veut pas dire qu’ils ont des avis de spécialistes. On est écrivain et on commente le monde et sa propre époque. Je n’ai pas aimé la personnalisation de l’attaque. Quel droit ont des universitaires qui vivent dans le confort et la sécurité de l’Occident, toute relative maintenant, de juger que je suis un humaniste autoproclamé, que je représente une minorité ? Contrairement à ce que disent beaucoup de gens, je vis en Algérie dans ce monde dit arabe et musulman et je vois ce que vivent nos femmes, nos mères, nos filles, nos sœurs. Il ne faut pas se mentir. Le statut de la femme n’est pas réjouissant. J’estime  que quelqu’un qui vit en Occident n’a pas le droit de commenter ce que je dis sur ce monde. Je ne suis pas une recherche universitaire, je ne suis pas une théorie, mais un corps, un être vivant qui mise sa vie et son corps dans ce monde-là.
Deuxièmement, je ne suis pas un universitaire pour qu’on me se mette à 19 pour me répondre, j’ai trouvé cette logique de procès assez dangereuse parce qu’elle cautionne un peu les discours conservateurs et islamistes chez nous.
Troisièmement, je n’ai pas essentialiser. J’ai dit que nous avons un problème avec autrui et avec la femme. Et cela tout le monde le constate. En même temps, j’ai rappelé que l’Occidental a un problème avec sa propre conscience. En réalité, ces universitaires, qui plus au moins voudraient représenter la gauche universitaire, ont surtout un rapport malaisé et douloureux vis-à-vis de l’Occident. Quand quelqu’un vient de mon monde, de notre monde à nous, mais qui ne soutient pas leurs discours de revendications face à l’Occident, ils se sentent trahis peut-être.
Dans leur texte, j’ai lu beaucoup plus une réaction passionnelle que réfléchie. J’ai eu l’impression que ces représentants de la gauche en Europe me disent : « Toi l’indigène, tu te tais. Nous parlons mieux de tes intérêts que toi. Donc ne fais pas le jeu de la droite« . À vrai dire, je n’ai à faire ni le jeu de la droite en Occident, ni celui de la gauche d’ailleurs. Je suis un Algérien et je suis libre de constater, de témoigner de mon époque et d’écrire ce que je veux. Je n’ai de leçon à recevoir de quiconque.

Ces universitaires n’ont pas donc le droit de commenter ce que vous dites ?

J’ai trouvé assez osé le fait de porter des jugements sur nos réalités à partir d’une autre géographie. Mais je ne veux pas qu’on accorde plus d’importance à cette affaire. Sur le fond, est-ce qu’on peut réduire le monde dit arabo-musulman au seul rapport à la religion, le sexe, la femme ? Non ! C’est eux qui ont eu une lecture réductrice. Ils n’ont voulu lire et retenir du texte que ce qu’ils les provoquaient. À 19, ils ont réagi à un seul de mes textes. Je trouve cela assez extraordinaire et révélateur. Évidemment, je ne dis pas que nous sommes des frustrations ambulantes. Je dis que dans le monde dit arabe et musulman, nous avons un problème majeur avec la sexualité et la femme. Et là, je défie quiconque qui vit dans notre monde de me prouver le contraire.
Quand j’ai publié le texte sur Cologne, beaucoup me disaient : « C’est vrai mais le souci est qu’il ne fallait pas l’écrire« . Là on a déplacé le débat vers autre chose. Notre relation à la femme conditionne notre relation au monde et au désir du monde, à l’imaginaire, à l’art, la culture, la paix et la sérénité. Nous ne pouvons pas vivre avec tranquillité si nous vivons un rapport malaisé à la femme.
Dans une chronique publiée dans un journal algérien, j’avais écrit que moi personnellement, je juge de la santé et de la civilisation des peuples par rapport à leur rapport aux femmes. Quand je vois un peuple mépriser ses propres femmes, mépriser celle qui lui donne la vie, je pense qu’il se méprise lui-même et je ne peux pas le respecter.

Le peuple algérien méprise ses propres femmes ?

Pas tous les Algériens, mais une grande majorité.

Certains vous ont accusé de servir, à travers cette chronique, l’extrême droite…

C’est un vieux procès. Est-que ceux qui dénonçaient les goulags du communisme dans les années 1940 et 1950 étaient des impérialistes ? Est-ce qu’il fallait se taire au nom de l’anti-impérialisme et ne rien dire sur les massacres de Staline ? Je pense que la position éthique, celle des gens comme nous et des journalistes, c’est d’être témoins honnêtes de leur époque et de dire ce qui s’y passe et non pas de faire des cachotteries par rapport à la mémoire collective au nom des calculs idéologiques. Je ne l’accepte pas. Personnellement, je suis responsable de ce que j’écris et pas de ce que les autres interprètent. Il se trouve que nous vivons une époque nouvelle où il y a une internationalisation des textes. Aujourd’hui, l’écrivant, l’écrivain ou le journaliste, peut écrire un texte en réagissant par rapport à son monde, son histoire, au traumatisme de son époque, de sa génération. Sauf qu’avec Internet, il y a une internationalisation rapide et une dé-contextualisation rapide de tous les textes. Vous ne contrôlez pas les textes et les lectures.
Donc vous avez deux choix : soit vous vous taisez et vous n’écrivez plus parce que vous avez peur d’être sur-interprété ou bien vous continuez à faire preuve de bonne foi et à témoigner de votre époque. C’est-à-dire à faire votre boulot et à dénoncer et assumer vos responsabilités. En tant qu’Algériens, nous réagissons différemment à l’islamisme par rapport à beaucoup d’autres pays qui n’ont pas subi notre guerre, notre trauma, nos massacres. Notre façon de percevoir l’idéologie islamiste par exemple ne ressemble pas à celle d’un Suisse.
Maintenant si le même texte est repris en Algérie et ailleurs, il n’a plus le même sens et la même signification. Je ne sers que ma vision du monde et ma logique du Salut. Les gens sont responsables de ce qu’ils lisent et je suis responsable de ce que j’écris par rapport à ce que j’ai subi, aimé. Cela étant dit, nous nous réagissons plus en Algérie généralement au texte, aux idées du texte mais à la personne. Depuis 19 ans, les gens appréciaient ou rejetaient ce que j’écrivais mais sans violence. Dès que cela a été hyper-médiatisé dans le reste du monde, on réagit par une sorte de procès de traîtrise permanent.
Pour les islamistes, quoi que tu dises, tu es kafer. La version laïque du « takfir » est le harkisme. Quoi que tu dises, tu travailles et tu sers les intérêts de la France. C’est extraordinaire cette fatwa laïque. On est toujours dans la bleuite ancienne.

Comment expliquez-vous cela ?

En Algérie, je pense que nous avons perdu l’habitude du débat pour verser dans l’habitude de la polémique. Nous vivons dans une époque de perte de confiance dans les personnes, les institutions et les élites. Est-ce que vous avez remarqué que tout débat sur l’histoire finit par un débat sur les harkis en Algérie ? Tout finit par un jugement binaire : soit vous êtes harki, soit vous ne l’êtes pas. On n’arrive pas à concevoir la différence, le débat, l’échange d’idées. Dès que vous avez un avis différent par rapport à un groupe, vous êtes qualifié de traître, de pro-sioniste, de harki. Je pense que nous avons à guérir l’esprit algérien pour qu’il accepte les différences. Et je pense que le plus grand drame de l’Algérien actuellement est ce que j’appelle « La maladie de l’unanimisme ». On voudrait être un, unanime avec une seule langue, un seul livre, une seule interprétation. Et cela constitue la nécrose d’une nation que de ne pas accepter les différences et de ne pas nourrir les débats.

L’Algérien souffre-t-il du complexe de colonisé ?

Ce n’est pas exactement un complexe de colonisé. On n’essaie pas de dépasser le trauma colonial pour assumer le présent. Tout pour nous est facilement et confortablement expliqué par le trauma colonial. Cela est assez frappant. On n’essaie pas d’aller au-delà pour assumer nos responsabilités. La colonisation a été un crime et cela est indéniable, on ne peut ni le cacher, ni l’ignorer. Mais tout expliquer par le trauma colonial est une attitude victimaire trop confortable qui permet de ne pas assumer nos responsabilités au présent.

Vous ne regrettez pas non plus la chronique « Pourquoi je ne suis pas solidaire de la Palestine » ?

Absolument pas. Quand je rencontre des Palestiniens très engagés à Paris qui me disent qu’ils ont apprécié la chronique parce qu’ils l’ont comprise, je pense que c’est une récompense magnifique. Je n’ai pas parlé de la Palestine mais de l’orthodoxie du sentiment pro-palestinien qui est devenu un fond de commerce. C’est-à-dire qu’au fond, on en a cure de ce que subissent les Palestiniens, c’est juste qu’il faut qu’on entretienne cette forme d’engagement qui est totalement passif, paralysé et inutile. Qu’est-ce que j’ai dit dans ce texte ?  J’avais remarqué que nous avons porté un grand coup à la cause palestinienne en l’arabisant et en l’islamisant alors qu’il s’agit d’une cause universelle dont tout le monde, tous les pays, toutes les élites de gauche et de droite, sont responsables. La réclamer à travers la religion ou l’arabité, c’est la déclasser. Cela mène le reste du monde à s’en décharger et se déresponsabiliser et cela est très néfaste pour provoquer une vraie solidarité et une responsabilité internationale.
Le texte était clair là aussi sauf que j’ai touché un affect qui rendait les gens aveugles. Je disais que si vous êtes solidaires au nom de la religion, la race, je ne suis pas solidaire. Si vous êtes solidaire au nom d’une cause juste de décolonisation dont tout le monde est responsable, là on rendra le meilleur service à la cause palestinienne. J’ai également appelé à un bilan du sentiment pro-palestinien. Cela sert à quoi d’être solidaire, de réclamer le djihad et la réconciliation et de rentrer chez soi par la suite ? Je pense que j’ai appelé à une position pragmatique et à une vraie solidarité au lieu d’une solidarité de folklore.
En dernier, je me suis demandé : comment veut-on me convaincre d’une solidarité humaine envers la victime palestinienne tout en étant insensible aux maux dans le M’zab et les voisins qui meurent ? J’avais rappelé que je ne suis pas pour la solidarité sélective. Dès qu’elle est sélective, elle se décrédibilise et perd de légitimité vis-à-vis du reste du monde. J’estime que je suis le témoin de mon époque, que mon père m’a appris à être honnête et que pour être honnête, il faut dire et répéter que la solidarité n’est pas de crier Allah Akbar, vive la Palestine avant de rentrer chez soi. C’est respecter la liberté chez soi, construire des pays forts et par la suite peser sur la décision internationale pour vraiment aider les Palestiniens.
J’aime bien la citation de Washington qui dit qu’un sac vide ne tient pas debout. Donc, nous sommes des sacs vides. Nous ne pouvons pas tenir debout ou aider les autres à se relever.

Vous avez gagné votre procès contre le prédicateur salafiste qui est derrière la fatwa contre vous. Est-ce que vous vous sentez en sécurité aujourd’hui en Algérie ?

Si je ne me sentais pas en sécurité, j’aurais quitté le pays. Ce n’est pas le cas. Ceci dit, il ne faut pas être totalement imprudent. En réalité, il ne s’agit pas d’une menace sur Kamel Daoud précisément mais une menace sur tout le monde. Moi qui vis dans ce pays et qui bénéficie de la sécurité dans ce pays, je n’ai pas le droit de me présenter comme menacé par rapport à la jeune fille kidnappée à Alep ou à la jeune lycéenne kidnappée et vendue par Boko Haram au Nigeria. J’éprouve de la honte de me mettre en avant en me réclamant le statut de menacé. Je ne suis ni plus ni moins menacé que tout le monde. C’est-à-dire que le simple touriste, celui qui traverse la route et qui soutient une idée, qu’une femme qui n’arrive pas à trouver un taxi à partir de 20 heures à Alger. Donc, j’estime que c’est une question dépassée. Je n’aime pas jouer au martyr. Je le refuse en Occident et en Algérie. Il faut continuer à vivre sa vie, à produire et à écrire au lieu de se promener comme étant un martyr vivant. Je n’aime pas ce statut-là.

Vous êtes satisfait du verdict du tribunal ?

Quand on arrive à ce sentiment d’insolence et d’impunité jusqu’au point d’appeler sur les plateaux de télévision à la mort de quelqu’un, c’est qu’il y a un grave problème qui se pose. En Algérie, nous avions eu des centaines de milliers de morts, des déplacés, une perte de temps et de sang, de la douleur pour arriver à ce qu’un salafiste autoproclamé appelle à la mort de quelqu’un et ne pas être mis en prison. Je ne suis pas satisfait. Mais il ne s’agit pas d’assouvir un désir personnel. Il s’agit de rappeler qu’il y a eu des morts en Algérie et que si les gens sont morts en Algérie, ce n’est pas pour que ces gens-là puissent se promener, ne pas saluer le drapeau national, de refuser de se lever pour l’hymne national et manifester dans les rues en toute impunité. Des gens sont morts pour que je puisse dire ce que je pense et pour que je puisse être libre.

Vous n’avez pas arrêté d’écrire dans les journaux finalement comme vous l’aviez annoncé auparavant…

Je travaille avec cinq journaux dans le monde. J’avais décidé d’arrêter pour garder le contrôle sur ma parole, mes positions et pour réfléchir un peu. Avec Le Point, il y avait un engagement par contrat. J’avais également continué juste par addition pour la chronique. Passer de deux, trois chroniques par jour à une seule par semaine, c’était par pur plaisir plutôt que par besoin d’affirmer une parole. J’avais également signé un contrat jusqu’à janvier avec le New York Times.

Meursault, contre enquête a eu beaucoup de succès. À quand le prochain roman ?

J’ai publié le recueil de chroniques parce qu’il y a eu beaucoup de gens qui le demandaient. Cela signifiait aussi la fin de l’époque de Kamel Daoud, chroniqueur. Mais le roman est en cours. Je suis dans ce qu’on appelle les finitions.

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