Bejaïa : une violence inacceptable

Le centre-ville et plusieurs localités de la wilaya de Bejaïa ont connu, lundi 2 octobre, des scènes d’émeutes et de pillages qui ont fait de nombreux blessés et causé d’importants dégâts matériels. À l’origine, les commerçants ont organisé un mouvement de grève pour dénoncer les hausses de taxes contenues dans la Loi de finances 2017 et les contrôles qu’ils subissent de la part de la direction du Commerce.

Selon de nombreux témoignages, les choses ont dégénéré quand des groupes de jeunes, décrits comme « des voyous », ont commencé à s’attaquer aux forces de police et aux différents édifices publics et privés. La journée d’émeutes s’est achevée sur des scènes de pillages et de vols notamment au niveau du showroom de Condor situé au centre-ville.

Sur les réseaux sociaux comme dans les discussions ce matin, les habitants de Bejaïa sont presque unanimes à condamner cette violence.

Certains ont voulu établir un parallèle entre ce qui s’est produit hier et le Printemps noir. Ils font fausse route. Le Printemps noir était un mouvement citoyen, avec des revendications politiques et sociales. Ce qui s’est produit hier à Bejaia était surtout l’œuvre de délinquants ou de jeunes en manque de sensations fortes. C’était une violence gratuite et inacceptable.

Sur le même sujet :