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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

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Message  Azul Mar 15 Nov - 12:00

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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Azul Mar 15 Nov - 12:01

L’économiste et auteur Mourad Ouchichi ce samedi à Aokas
 
Le café littéraire d’Aokas invite l’économiste et auteur Mourad Ouchichi pour une conférence-débat  La rencontre aura lieu le samedi 19 novembre 2016   à partir de 14 heures au niveau de la bibliothèque communale d’Aokas
Mourad Ouchichi, professeur d’économie à l’Université de Bejaïa  et docteur en sciences politiques. Mourad Ouchichi est  auteur d’un ouvrage intitulé les Fondements politiques de l’économie rentière en Algérie
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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Azul Mar 15 Nov - 13:15

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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:17

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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:18

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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:19

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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:19

https://www.youtube.com/watch?v=1IOhTPxN__s
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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:24

Samedi 02 mars 2013 : L'Algérie, le Sahara et la géopolitique du Maghreb
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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:25

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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:25

https://www.youtube.com/watch?v=qFjWpF1AiX0
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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:27

Mourad Ouchichi fait le diagnostic de l’échec économique
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«Le système politique est un obstacle à tout développement»
La mainmise du politique sur l’économie a conduit à l’échec des modèles économiques en Algérie. Et le système politique instauré dès l’indépendance constitue un véritable obstacle au développement. C’est l’une des conclusions de l’économiste et docteur en sciences politiques Mourad Ouchichi, auteur d’un ouvrage intitulé Les Fondements politiques de l’économie rentière en Algérie.

Intervenant lors d’une conférence-débat organisée, jeudi soir, par l’association Rassemblement Action jeunesse (RAJ), le jeune universitaire met le doigt sur le mal qui ronge encore le pays : «Le système politique actuel est un obstacle au développement économique du pays et, par ricochet, un frein au développement politique et social.» Ce faisant, l’économiste dénonce la mainmise du politique sur la rationalité économique en Algérie.

Cette emprise a tout simplement tué la productivité. «Avant l’indépendance, l’Algérie avait une économie essentiellement agricole. C’était une économie productive. Au lendemain de l’indépendance, il y a eu un changement de mode de régulation. Au début, on a opté pour l’autogestion, avec la création des comités de gestion, qui a maintenu la productivité. Avec l’arrivée au pouvoir de Boumediène, tout a changé en prônant l’industrie industrialisante.

C’était le début de l’échec économique», indique-t-il. Cet échec est accentué, selon lui, dès le début des années 1980, sous Chadli Bendjedid. «Après la mort de Boumediène, les collaborateurs de Chadli Bendjedid, notamment Abdelhamid Brahimi, affirmaient que l’échec des entreprises publiques était dû à leur taille. Selon eux, elles étaient trop grandes pour être bien gérées. On a procédé alors au morcellement des entreprises publiques», précise-t-il. Cependant, cette option n’avait pas pour but de réaliser des performances économiques mais, dit-il, de maintenir l’économie sous la tutelle politique.

«Ce système obéit à une logique d’ensemble dont la continuité ne fut remise en cause ni par les multiples changements à la tête de l’Etat ni par les différents mouvements de réformes économiques engagés depuis le début des années 1980», ajoute-t-il. Ce faisant, Mourad Ouchichi s’est attardé sur la période où Mouloud Hamrouche et sa tentative d’enclencher des réformes économiques. Mais cette tentative a été stoppée net par «les récalcitrants du régime qui s’opposent à toute émancipation de la sphère économique». «Jamais l’économie n’a été le centre d’intérêt et de préoccupation du pouvoir. Pour se maintenir, c’est le cas jusqu’à aujourd’hui, le pouvoir s’oppose à toute autonomie des acteurs économiques», lance-t-il.

Sous l'aimable autorisation de Madjid Makedhi
Source Elwatan du 05 Juillet 2014
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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:28

http://www.algeriantourism.com/v4/actualite/a-la-une-de-la-presse/417-economie/1893-mourad-ouchichi-fait-le-diagnostic-de-lechec-economique.html
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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Azul Mar 15 Nov - 13:32

Mourad Ouchichi, Economiste «Il faut soustraire l’économie aux manipulations politiques»
Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 F42a19cbdaecf460af667c99ea27896357e5f27b


Dans son dernier ouvrage, publié par les éditions Déclic, Mourad Ouchichi, Economiste de formation et enseignant à la faculté d’Economie de l’Université de Bejaia et auteur de l’ouvrage intitulé: « Les Fondements politiques de l’économie rentière en Algérie », revient dans cette interview, parue dans les colonnes de L’Éco (N°103 / du 01 au 15 janvier 2014), sur les principales problématiques abordées et analysées dans son livre. Lesquelles problématiques touchent essentiellement aux origines du mal de l’économie algérienne et à la nature des obstacles qui se dressent contre la transition de l’économie algérienne.
L’Eco : « Les Fondements politiques de l’économie rentière en Algérie », votre dernier ouvrage, publié par les éditions Déclic, revient sur l’évolution de l’état de santé de l’économie algérienne sous ses différentes facettes. Pouvez-vous nous faire un petit synopsis du contenu de ce livre ?
Mourad Ouchichi : C’est une analyse rétrospective, synthétique et critique de l’histoire de l’économie algérienne depuis l’indépendance à nos jours. La problématique principale est celle de comprendre la nature des obstacles à la réussite de la transition algérienne vers une économie productive. Etant économiste de formation, j’ai dû me résoudre à admettre que les concepts et théories économiques en cours étaient insuffisants, voire incapables de permettre l’analyse et la compréhension de la sphère marchande algérienne étant donné, d’abord, son caractère rentier mais beaucoup plus, et surtout la nature de l’articulation entre le politique et l’économique dans ce pays. Ainsi, c’est en préparant ma thèse de doctorat en sciences politiques que j’ai pris conscience des limites méthodologiques et conceptuelles de l’économie comme science pour appréhender le cas algérien. Dès lors, j’ai fait le choix de m’inscrire dans un cadre plus large qui est celui de la sociologie. En fait, j’ai opéré une sorte de migration scientifique à la recherche des grilles d’analyse et outils de compréhension d’une réalité bien trop énigmatique. L’approche sociologique s’est avérée en effet la mieux adaptée pour décrypter les caractéristiques d’une sphère économique dans laquelle les lois et fonctionnement n’obéissent pas à la rationalité et aux lois de la science économique, mais aux impératifs et priorités politiques du régime. Ce dernier n’a d’autre préoccupation que de contrôler tous les pouvoirs (législatifs, judiciaires, syndicaux, médias, etc.), mais le premier pouvoir que le régime s’applique depuis toujours à subordonner, c’est le pouvoir économique. En fait, la plus grande des résistances au changement que déploient les tenants du pouvoir, se situe à ce niveau. Dans leur conception des choses, il est hors de question que l’Algérie réussisse sa transition vers une économie productive, car cela induirait la redéfinition et la réinitialisation des rapports d’autorité entre le pouvoir central et les agents économiques et au-delà, avec la société civile. Autrement dit, l’avènement d’une économie productive risque de faire perdre au régime le monopole qu’il exerce sur les leviers de pouvoir – par la redistribution de la rente pétrolière – et donc sa domination de la société. C’est celle-là « la philosophie » des décideurs algériens et de leur base sociale clientéliste. A partir de là, il est aisé de comprendre les échecs répétitifs, à vrai dire les avortements forcés de toute tentative de réforme économique.
Dans votre ouvrage, vous mettez le doigt là où ça fait mal ; là où les maux qui rongent l’économie algérienne, se font ressentir. Pouvez-vous nous en parler ?
Je préfère aborder la question d’abord du point de vue des causes du mal plutôt que de ses symptômes que tout le monde connaît et vit quotidiennement au demeurant. Ainsi, de mon point de vue, je conçois que c’est l’utilisation politique des ressources économiques qui explique la persistance tragique du caractère rentier de l’économie algérienne. Que ce soit durant les décennies 1960/1970/1980, qualifiées outrageusement d’années du socialisme, ou celles de 1990/2000/2010, désignées tout aussi faussement d’années de libéralisme économique, une constante demeure : la fonction instrumentale que le régime politique assigne aux ressources économiques. Depuis 60 ans, les ressources du pays sont utilisées non pas pour amorcer les dynamiques d’accumulation, mais à des fins de contrôle et de domination de la société, pour le maintien et la régénération du régime. Pour revenir aux symptômes, notez que le régime pour entretenir et maintenir sa clientèle – y compris dans les couches salariées – distribue une partie des ressources de la rente pétrolière qu’il gère à sa guise sous forme de transferts sociaux, salaires, bonifications d’intérêts et autres subventions sans contrepartie productive. Ceci provoque plusieurs phénomènes économiques et sociopolitiques qui s’alimentent mutuellement pour provoquer une situation dans laquelle ni le niveau des salaires réels, ni les taux de profit ne peuvent être suffisamment importants pour enclencher une dynamique d’accumulation.
L’injection de monnaie sans contrepartie productive provoque des poussées inflationnistes. Outre qu’elle déséquilibre le système de prix et l’affectation optimale des ressources, l’inflation érode le pouvoir d’achat, notamment celui des revenus fixes, réduit la demande effective et la propension à l’épargne. À la baisse de leurs salaires réels, les travailleurs ripostent et revendiquent l’augmentation de leurs salaires nominaux, ce qui entraîne la réduction des profits. Par ailleurs, la diminution de l’épargne nationale renchérit l’investissement et fait dépendre l’économie entière des seuls investissements publics, ce qui n’est pas sans répercussion sur l’emploi et les salaires. Un cercle vicieux qui s’autoalimente en permanence, entraînant la dépréciation du travail comme valeur sociale et la généralisation des comportements rentiers à tous les niveaux de la société.
Dans votre livre, vous proposez également, en appendice, les conditions militant pour l’émergence d’une économie productive et efficace. Quelle est la voie que vous préconisez en la matière ?
L’analyse combinée de la trajectoire économique du pays durant ces deux dernières décennies et la nature de l’Etat algérien, ou du régime politique qui l’a investi pour être plus pertinent, m’a permis de conclure sur le fait que l’échec de la transformation de l’économie algérienne en économie productive de marché s’explique, comme je l’ai souligné auparavant, essentiellement par le type d’articulation entre le politique et l’économique. Autrement dit, c’est l’encastrement du champ économique algérien dans la sphère politique qui empêche la réussite de toute entreprise de réforme économique. A ce propos, la question du changement politique comme préalable à la réussite des réformes économiques en Algérie est, à notre avis, capitale pour toute réflexion sur les conditions de succès de la transition algérienne vers le marché. Il s’agit de revoir radicalement le lien entre la société, l’Etat et le Marché. Redonner à la première, son autonomie et sa souveraineté dans le choix de ces dirigeants. Désencastrer la sphère économique et la soustraire aux manipulations politiques et restreindre le rôle de l’Etat à la régulation par la force de la loi et uniquement, sans oublier son rôle social pour assurer la cohésion de la société. Des réformes structurelles à la fois politiques et économiques sont nécessaires.
Ali Ben Mohamed



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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Azul Mar 15 Nov - 13:32

http://dzayer24.com/mourad-ouchichi-economiste-il-faut-soustraire-l-economie-aux-manipulations-politiques-54df4fbfac2e4ccd7d8cc69f-a
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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Azul Mar 15 Nov - 13:33

Mourad Ouchichi. Enseignant en économie à l’université de Béjaïa
«Les décisions importantes se prennent dans des cercles occultes»
El Watan, 22 septembre 2014
Mourad Ouchichi est également docteur en sciences politiques. Il a récemment publié un livre portant sur les fondements politiques de l’économie rentière en Algérie.
-La tripartite est considérée comme le seul espace de dialogue entre les partenaires socio-économiques. Remplit-elle réellement ce rôle, selon vous?
C’est le seul espace imposé de dialogue dit «social». Sinon, dans les pays où la matrice institutionnelle est composée d’institutions politiques démocratiquement élues, d’institutions économiques avec un pouvoir effectif et de corporations professionnelles autonomes de l’administration, la négociation est quotidienne. Autrement dit, dans un pays où le marché est suffisamment élaboré pour imposer ses formes de régulation, le champ politique dispose de groupements d’intérêts défendant leurs positions (patronat, syndicats, diverses corporations), le dialogue social se fait à travers un rapport de force permanant entre le monde du travail et le capital pour le partage de la valeur ajoutée. Lequel rapport de force s’exprime d’une façon civilisationnelle par des manifestations pacifiques, des négociations et de pressions permanentes sur l’autorité politique représentée par le gouvernement, etc.
Chez nous, c’est le faire semblant qui sévit dans tous les domaines ; on fait semblant d’avoir un dialogue politique, des négociations économiques, etc. Or, tout le monde sait que les décisions importantes se prennent dans des cercles occultes et dans l’intérêt exclusif des détenteurs du pouvoir en place depuis l’indépendance du pays en 1962. Et c’est cette absence d’alternance au pouvoir justement qui provoque la stérilité de l’économie nationale. Donc, ce qu’on nous présente comme dialogue social à travers la tripartite n’est qu’un élément d’une grande supercherie politique montrant une façade démocratique pour cacher le fonctionnement réel d’un système politique antinational privatisant l’Etat au profit exclusif d’une minorité de rapaces qui pillent les richesses nationales. Pour reprendre les termes de votre question, la tripartie ne remplit qu’une fonctionne instrumentale au profit du régime en place, sans plus.
-Quelle valeur accordez-vous aux décisions économiques qui y sont issues au fil des ans ?
Les analyses scientifiques du fonctionnement du système politico-économique en place montrent d’une manière claire qu’en Algérie le champ économique n’est pas autonome, et le poids du facteur politique intervient pour fausser le système de prix et les mécanismes de production et de la répartition de la valeur. Conclusion, les décisions de la tripartite ne feront que renforcer le système autoritaire est rentier en place. Il est révélateur et significatif de rappeler que l’UGTA n’est pas composée de représentants de travailleurs auprès de l’Etat, mais l’inverse, ce sont des représentants de l’Etat auprès des travailleurs.
Le patronat est une corporation obéissant au doigt et à l’œil à la Présidence et aux services de sécurité ; on l’a bien vu, au moins, à l’occasion du quatrième mandat de Bouteflika. Aussi, le gouvernement n’est pas issu d’une majorité parlementaire, le Parlement n’est pas une institution élue démocratiquement… alors quelle valeur accorder à cette réunion entre «amis» objectivement attachée aux mêmes intérêts, ceux du captage de la rente pétrolière ? En revanche, il y a lieu de souligner que l’abrogation de l’article 37 bis, présenté comme une avancée importante, est introduite dans un code de travail qui remet en cause les rares acquis sociaux encore en vigueur. C’est une sorte de vente concomitante périlleuse pour l’avenir du monde ouvrier.
-Y a-t-il une alternative à cette plateforme qui serait plus efficace sur le plan des décisions économiques et moins biaisée sur le plan des acteurs qui y participent ?
Dans l’immédiat, je pense à l’association des syndicats autonomes, car la restriction du dialogue dit socioéconomique au seul syndicat officiel qui est l’UGTA est une aberration. Aussi, il fraudrait faire une représentation plurielle des syndicats de patronat. Cela, pour l’immédiat, sinon l’idéal serait un changement global et ordonné du système politico-économique en place. Lequel système a atteint définitivement ses limites. Il est temps de prendre conscience, gouverneurs comme gouvernés, que la situation est grave et qu’ensemble nous devons œuvrer dans l’intérêt suprême du pays. Il est plus qu’urgent de changer notre conception de richesses ; l’argent ne rend riche que s’il est transformé en capital. Rappelons que la première trouvaille d’Adam Smith, le père fondateur de la science économique, indique que seul le travail est source de richesse. Il nous faut sortir de cette conception moyenâgeuse confondant richesse et accumulation de réserve de change.
Bref, il nous faut premièrement des institutions démocratiquement élues à tous les niveaux, ce qui mettra définitivement fin au système de désignation. Ensuite, rendre son indépendance à la Banque centrale avec un changement de la monnaie nationale car le dinar ne remplit plus ses fonctions, il n’est qu’un moyen d’échange. Enfin, la reconnaissance de la pluralité syndicale, et la lutte sans merci contre l’économie parallèle ; ce ne sont que des pistes d’un projet global dont l’objectif ultime est la diminution maximale de la part de la fiscalité pétrolière dans le budget de l’Etat.
Autrement dit, détruire les mécanismes rentiers du système avec les comportements rentiers et clientélistes qui le caractérisent. En un mot, il faut un New deal à l’américaine comme lors de la crise mondiale de 1929. Chacun fera des concessions dans l’intérêt de tout le monde. Avec comme évidence, cette citation ô combien significative de Blandine Barret-Kriegel «une société qui ne s’est pas constituée en société civile et un Etat qui ne s’est pas transformé en Etat de droit ne peuvent faire place ni à l’aventure de la réalisation effective de la liberté ni à la formation d’une économie de marché».

Safia Berkouk
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Message  Azul Mar 15 Nov - 13:34

http://www.algeria-watch.org/fr/article/analyse/ouchichi_decisions_importantes.htm
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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Azul Mar 15 Nov - 13:35

Mourad Ouchichi. Economiste, enseignant à l’université de Béjaïa
«La sphère économique est inféodée au pouvoir politique»
El Watan, 17 février 2014
Mourad Ouchichi nous explique dans cet entretien la nature de la relation qui existe entre le pourvoir et le monde des affaires en Algérie, ainsi que ses fondements. Une tentative de comprendre l’empressement de certains patrons à se positionner en faveur du Président sortant dont on ignore encore pourtant s’il se présentera à la prochaine élection présidentielle.
-Certaines organisations patronales connaissent un malaise en raison du soutien ou non au président sortant. Il y a cinq ans, tout le patronat avait soutenu le troisième mandat. Qu’est-ce qui le fait courir ?
La question des positions politiques des organisations patronales et celle du syndicat officiel (UGTA) illustre d’une manière frappante la nature du système politico-économique algérien. Il ressort que la sphère économique en Algérie n’est pas autonome, elle est encastrée et inféodée au pouvoir politique. C’est la nature de l’articulation entre l’économique et le politique en Algérie qui explique la persistance du caractère rentier de notre économie et l’échec de toutes les réformes menées jusque-là.
La rente et ses corollaires comme le clientélisme, la corruption et la prédation à grand échelle structurent l’ensemble des relations sociales. Il est donc évident que dans un système pareil, il vous serait très préjudiciable de ne pas miser sur le bon cheval et au moment opportun si vous avez des intérêts en jeu. Or, le flou qui entoure la prochaine élection présidentielle est tel que les cercles les plus proches des centres de pouvoir n’ont aucune visibilité. Il faut admettre que les patrons sont pressés de se prononcer et d’une seule voix au travers d’organisations patronales.
Jusqu’au troisième mandat de Bouteflika, cela n’a pas posé de problème, les choses étaient claires : Bouteflika était le candidat du consensus pour sa propre succession, il n’y avait pas de «guerre de clans» ... en tout cas pas en apparence. Pour la présidentielle d’avril 2014, la «guerre des clans» et l’épais brouillard qui entoure la candidature de Bouteflika empêchent tout calcul. Les patrons qui temporisent pour voir plus clair et bien se prononcer sont terrorisés par l’incertitude. Ils préfèrent pour l’instant agir en individuel, quitte à gagner du temps en simulant des désaccords et autres problèmes de quorum non atteint, etc.
-Que pensez-vous du fait que le monde des affaires où certains des acteurs les plus en vue prennent position en faveur d’un candidat ou un autre ?
Dans le meilleur des cas, il s’agit d’anticipations opportunistes (qui n’ont rien de rationnel au demeurant), d’une course au premier qui aura montré son allégeance et donc qui sera le premier servi en retour.Dans le pire des cas, il s’agit de soutiens apportés sous la contrainte, le chantage et la menace de représailles.
-S’il y a une certaine connivence entre le système politique en place et les acteurs du monde des affaires, de quoi se nourrit cette relation ?
Je ne la définirais pas comme une relation de connivence, mais plutôt comme une «présence parasitaire» pour ce qui est du personnel administratif et politique du système et comme «une attitude d’obligeance» pour ce qui est des patrons.
Un homme d’affaires en Algérie, avant d’engager n’importe quelle procédure administrative dans n’importe quelle institution ou administration, consultera son téléphone pour essayer de trouver quelqu’un qui pourra lui faciliter les démarches et lui éviter les tracas et les va-et-vient.
C’est devenu un réflexe, à tel point que s’il n’a pas de contact direct, il appellera quelqu’un d’autre pour lui dénicher un contact ou une recommandation.Le système s’est structuré (consciemment ou instinctivement) de la sorte et son personnel se partage la faune des hommes d’affaires en véritables «portefeuilles-clients».
Les hommes d’affaires, en plus des simples tracas bureaucratiques, se mettent dans cette position «d’obligés» étant donné leurs craintes inhérentes à l’instabilité institutionnelle, au flou politique, à la peur de mesures de rétorsion ou d’attaques dont ils n’arriveraient pas à identifier la provenance. En somme, ils savent plus que tout le monde qu’aucune institution ne leur garantit sa protection et que le droit a déserté les cours de justice depuis longtemps.
En s’entourant et en fréquentant le personnel politique et administratif du régime, ils se sentent relativement protégés, essayent de s’informer de sources fiables pour ne pas être pris de court, tentent de baser leurs décisions managériales sur un minimum de rationalité dans un environnement très incertain et où l’anticipation est quasi-impossible, se rapprochent et sympathisent avec le brigadier ou le commissaire du coin pour se protéger un tant soit peu dans leur intégrité physique et celle de leur famille. Bien sûr, ces «services rendus» ont un coût pour les patrons et ils les considèrent comme des charges d’exploitation sinon comme des frais d’investissement pour les frais les plus importants, cela va du billet de 200 dinars glissé à l’agent de sécurité de la wilaya, au flacon de parfum de marque «offert» à l’épouse du directeur de wilaya ou à l’inspecteur des impôts, au séjour parisien tous frais compris «offert» au wali, à la prise en charge totale du fils du secrétaire général du ministère (étudiant de son état quelque part en occident) au gros chèque signé au ministre ou à l’officier qui ouvre les labyrinthes de l’administration. Plus on paye, plus on s’approche des sources de la rente. C’est le propre des systèmes autoritaires à économie rentière dans lesquels l’enrichissement n’est pas un fruit du travail, mais résulte de la capacité des réseaux à capter la rente que le pouvoir politique injecte régulièrement pour acheter la paix sociale et de se pérenniser loin de toute légitimité électorale.
-Y a-t-il des exceptions ?
A l’évidence, ce ne sont pas tous les patrons qui se soumettent à cette règle non écrite du système, il y a certes des exceptions mais négligeables devant les puissants réseaux qui foisonnent autour d’individus occupant des positions dans les appareils administratifs de l’Etat. D’ailleurs, cette minorité subit une concurrence déloyale et impitoyable de ces couches sociales oisives de déclassés dont la culture et la psychologie sociale est uniquement fondée sur la lutte pour le pouvoir et ses avantages matériels.
En somme, la relation plus haut évoquée se nourrit de la peur et de l’angoisse des patrons, mais aussi du sentiment de toute puissance et d’impunité, de l’avidité, et de la cupidité des hommes et femmes politiques et de l’administration du système.
Safia Berkouk
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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

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http://www.algeria-watch.org/fr/article/eco/sphere_economique_infeodee.htm
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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Azul Mar 15 Nov - 14:02

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Message  Azul Mar 15 Nov - 14:02

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Message  moi Mer 16 Nov - 14:23

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Message  Aokas Ultras Mer 16 Nov - 17:23

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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Aokas Ultras Mer 16 Nov - 17:30

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Message  Aokas Ultras Mer 16 Nov - 17:30

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Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016 Empty Re: Mourad Ouchichi, à Aokas, le samedi 19 novembre 2016

Message  Aokas Ultras Mer 16 Nov - 17:35

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