La Cité menacé de disparition
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Re: La Cité menacé de disparition
La Cité menacé de disparition
Pour la première fois La Cité est absent des kiosques samedi et dimanche sans que cela soit le fait, par exemple, d’une journée mondiale du travail ou de la liberté de la presse, d’une fête de l’Aïd ou une commémoration deux jours durant de la date anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération ou de l’indépendance nationale.
Certes une fois n’est pas coutume, mais l’asphyxie financière dans laquelle se débat le journal ne permet plus d’imprimer un quotidien sans la réclame nécessaire à sa survie. C’est pourquoi, faute de
publicité Anep les journées de samedi et dimanche, la direction a été contrainte d’alléger sa facture
d’impression en ne publiant l’édition de samedi qu’en version électronique.
Une solution ? Peut-être pour d’autres, pas pour La Cité.
Votre journal, malgré son jeune âge et un tirage fruit de ses maigres moyens financiers, a certes de nombreux lecteurs mais du personnel à qui il doit assurer une couverture sociale et des revenus, une facture d’impression à honorer, et des obligations fiscales dont il s’est jusque-là régulièrement acquitté. D’où cette double question : comment fidéliser les lecteurs d’un journal absent des kiosques à chaque fois que l’Anep le prive de pub ? Et comment, sans revenus publicitaires, imprimer et diffuser un journal dont le produit de la vente ne règle même pas à 25% la masse salariale? Un chiffre ? Les rentrées Anep de mai dernier étaient de près de huit cent mille dinars (800.000 DA) pour une facture d’impression de plus de six cents soixante dix mille dinars (670.000 DA). Que faire des quelques cent trente mille dinars (130.000 DA) : les distribuer (et comment et à qui ?) aux travailleurs, payer avec l’IRG ou les cotisations CNAS ? Aller savoir… Le mois de juin ? C’est encore pire avec, d’un côté, des recettes Anep d’à peine cinq cents cinquante mille dinars (550.000 DDA) et, de l’autre, une facture d’impression de presque sept cent mille dinars (700.000 DA). Un désastre financier face auxquels des confrères, ceux dont l’espace publicitaire va de trois à cinq pages Anep, ne comprennent pas comment un ex-membre fondateur et non moins directeur de la publication Le Matin s’épuise à maintenir en vie un journal sans les rentrées de pub Anep qui sont les leurs. Comme ils ne comprennent pas que, journaliste, le directeur fondateur de La Cité ne fait pas de son journal un support de publicité institutionnelle sans audience dans la société, mais un moyen d’être dans le débat sur les grandes questions de sécurité nationale, la question des langues en Algérie et la promotion de Tamazight désormais langue nationale et officielle, les mutations à l’oeuvre dans les secteurs de l’économie et les réformes en cours dans l’éducation. Autant de raisons pour lesquelles, journalistes, on fait de la mission de commenter les faits fidèlement rapportés notre raison d’exister. Contrairement à tous, tous ces titres et chines de TV arabe d’Algérie, où, plutôt que d’informer sans parti-pris, l’on passe son temps à casser du Mohamed Aissa et du Benghebrit en comptant par milliards de dinars l’argent de l’Etat dont on combat les politiques de remise sur rail du pays, en tête desquelles celle de réduire l’influence islamo-baâthiste dans les institutions et la société. On dit que, sur instigation de quelques Raspoutine agissant en haut lieu, une liste de journaux amis ne compte pas en son sein La Cité. Mais ce qu’on oublie de rappeler, c’est que parmi ces titres les uns avaient servis de soldats de Benflis contre Bouteflika avant de faire leur mea culpa une fois l’élection de mai 2004 pliée, et les autres ont sur ordre du Beria algérien changé de fusil d’épaule et joué, en 2014, à perte la carte Beflis contre Bouteflika. A La Cité, nous ne sommes dans l’attitude d’un repenti ni dans la besogne du renégat. Nous sommes journalistes !
Fodil Mezali
Pour la première fois La Cité est absent des kiosques samedi et dimanche sans que cela soit le fait, par exemple, d’une journée mondiale du travail ou de la liberté de la presse, d’une fête de l’Aïd ou une commémoration deux jours durant de la date anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération ou de l’indépendance nationale.
Certes une fois n’est pas coutume, mais l’asphyxie financière dans laquelle se débat le journal ne permet plus d’imprimer un quotidien sans la réclame nécessaire à sa survie. C’est pourquoi, faute de
publicité Anep les journées de samedi et dimanche, la direction a été contrainte d’alléger sa facture
d’impression en ne publiant l’édition de samedi qu’en version électronique.
Une solution ? Peut-être pour d’autres, pas pour La Cité.
Votre journal, malgré son jeune âge et un tirage fruit de ses maigres moyens financiers, a certes de nombreux lecteurs mais du personnel à qui il doit assurer une couverture sociale et des revenus, une facture d’impression à honorer, et des obligations fiscales dont il s’est jusque-là régulièrement acquitté. D’où cette double question : comment fidéliser les lecteurs d’un journal absent des kiosques à chaque fois que l’Anep le prive de pub ? Et comment, sans revenus publicitaires, imprimer et diffuser un journal dont le produit de la vente ne règle même pas à 25% la masse salariale? Un chiffre ? Les rentrées Anep de mai dernier étaient de près de huit cent mille dinars (800.000 DA) pour une facture d’impression de plus de six cents soixante dix mille dinars (670.000 DA). Que faire des quelques cent trente mille dinars (130.000 DA) : les distribuer (et comment et à qui ?) aux travailleurs, payer avec l’IRG ou les cotisations CNAS ? Aller savoir… Le mois de juin ? C’est encore pire avec, d’un côté, des recettes Anep d’à peine cinq cents cinquante mille dinars (550.000 DDA) et, de l’autre, une facture d’impression de presque sept cent mille dinars (700.000 DA). Un désastre financier face auxquels des confrères, ceux dont l’espace publicitaire va de trois à cinq pages Anep, ne comprennent pas comment un ex-membre fondateur et non moins directeur de la publication Le Matin s’épuise à maintenir en vie un journal sans les rentrées de pub Anep qui sont les leurs. Comme ils ne comprennent pas que, journaliste, le directeur fondateur de La Cité ne fait pas de son journal un support de publicité institutionnelle sans audience dans la société, mais un moyen d’être dans le débat sur les grandes questions de sécurité nationale, la question des langues en Algérie et la promotion de Tamazight désormais langue nationale et officielle, les mutations à l’oeuvre dans les secteurs de l’économie et les réformes en cours dans l’éducation. Autant de raisons pour lesquelles, journalistes, on fait de la mission de commenter les faits fidèlement rapportés notre raison d’exister. Contrairement à tous, tous ces titres et chines de TV arabe d’Algérie, où, plutôt que d’informer sans parti-pris, l’on passe son temps à casser du Mohamed Aissa et du Benghebrit en comptant par milliards de dinars l’argent de l’Etat dont on combat les politiques de remise sur rail du pays, en tête desquelles celle de réduire l’influence islamo-baâthiste dans les institutions et la société. On dit que, sur instigation de quelques Raspoutine agissant en haut lieu, une liste de journaux amis ne compte pas en son sein La Cité. Mais ce qu’on oublie de rappeler, c’est que parmi ces titres les uns avaient servis de soldats de Benflis contre Bouteflika avant de faire leur mea culpa une fois l’élection de mai 2004 pliée, et les autres ont sur ordre du Beria algérien changé de fusil d’épaule et joué, en 2014, à perte la carte Beflis contre Bouteflika. A La Cité, nous ne sommes dans l’attitude d’un repenti ni dans la besogne du renégat. Nous sommes journalistes !
Fodil Mezali
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Date d'inscription : 03/06/2011
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