Aokas: Il y a 51 ans, le refuge…
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Il y a 51 ans, Bachir, Ali et Saïd Aidali, Mohamed Aidoune et Ahmed Hamdi tombaient au champ d’honneur. Le 23 avril 1958 aux environs de 11 heures, les trois Aidali, dont un père et son fils, ainsi que leurs deux compagnons, qui leur sont parents, sont fauchés à la fleur de l’âge à proximité du refuge de l’ALN à Aït-Aïssa.
Na Saliha, veuve du martyr Aidali Saïd, du haut de ses 80 ans, se rappelle « comme si cela datait d’hier » de ce 23 avril où, jeune épouse, elle venait de perdre son mari dans des circonstances qui lui laisseront des séquelles indélébiles. « Refusant de se rendre, les cinq compagnons sont soumis à un feu nourri. Quand ils sont enfin extirpés de leur retranchement, ils ne sont que des loques humaines déchiquetées par les explosifs. Mutilés et sauvagement défigurés, les survivants sont froidement abattus », témoigne-t-elle au bord de l’effondrement. Retenant difficilement ses larmes, elle poursuit son témoignage : « ce n’est qu’à la tombée de la nuit que les combattants de l’ALN descendent des maquis et les enterrent enfin dans une fosse commune ».Sans cadeau a été la vie pour Na Saliha, cruelles ont été les sept années de guerre pour elle ainsi que tous les habitants des lieux, contraints de faire face au quotidien à la hargne de la soldatesque coloniale.
Et pour cause. C’est là, à Taïdliout (du nom d’Aït-Laïdli) que se trouvent l’école coranique et le refuge de l’ALN. Au point où l’armée coloniale se résout à y installer un poste militaire vers la fin de la guerre de libération. Ce n’est qu’en 1995, à la faveur du transfert des restes des martyrs vers des carrés communs, qu’on se rappelle au bon souvenir de ces oubliés du sacrifice national. Devant le refus de la famille quant au transfert de leurs ossements, on daigne enfin ériger un monument à leur mémoire. Ainsi est Taïdliout, les lieux sont toujours austères et hantés du fantôme de la Révolution. La végétation luxuriante de cet avril leur donnant plus de solennité, les plaques portant les noms de l’école coranique et du refuge, en tamazight et en arabe, rouillées et affalées sous la poussée des ronces, à coté des bâtisses qu’elles signalent en ruines, rappellent l’urgence de sauver le patrimoine de la Révolution.
Par A. Mouzaoui
Il y a 51 ans, Bachir, Ali et Saïd Aidali, Mohamed Aidoune et Ahmed Hamdi tombaient au champ d’honneur. Le 23 avril 1958 aux environs de 11 heures, les trois Aidali, dont un père et son fils, ainsi que leurs deux compagnons, qui leur sont parents, sont fauchés à la fleur de l’âge à proximité du refuge de l’ALN à Aït-Aïssa.
Na Saliha, veuve du martyr Aidali Saïd, du haut de ses 80 ans, se rappelle « comme si cela datait d’hier » de ce 23 avril où, jeune épouse, elle venait de perdre son mari dans des circonstances qui lui laisseront des séquelles indélébiles. « Refusant de se rendre, les cinq compagnons sont soumis à un feu nourri. Quand ils sont enfin extirpés de leur retranchement, ils ne sont que des loques humaines déchiquetées par les explosifs. Mutilés et sauvagement défigurés, les survivants sont froidement abattus », témoigne-t-elle au bord de l’effondrement. Retenant difficilement ses larmes, elle poursuit son témoignage : « ce n’est qu’à la tombée de la nuit que les combattants de l’ALN descendent des maquis et les enterrent enfin dans une fosse commune ».Sans cadeau a été la vie pour Na Saliha, cruelles ont été les sept années de guerre pour elle ainsi que tous les habitants des lieux, contraints de faire face au quotidien à la hargne de la soldatesque coloniale.
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Par A. Mouzaoui
Zhafit- Admin
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