Préface de Rachid Oulebsir.
2 participants
Page 1 sur 1
Re: Préface de Rachid Oulebsir.
Préface de Rachid Oulebsir.
Etre kabyle aujourd’hui c’est quoi ? Qu’est ce qui fait que nous sommes encore nous-mêmes et différents des autres avec lesquels nous partageons les valeurs universelles ?
L’œuvre de Slimane Rahmani, à la suite de celle de Boulifa, apporte des réponses heureuses à cette question existentielle ! Même si notre culture clochardisée semble n’avoir plus de contenu au moment où des esprits malfaisants détenant le pouvoir sur les mots et les choses, ont pris la résolution de couler notre sève dans l’égout de la fausse modernité apprenant à nos enfants la honte de leur culture, nous ne croirons jamais aux vertus du renoncement. Il y va de notre survie !
Serait-ce donc la fin de notre monde comme le gémissent invariablement certaines écoles favorables à l’enterrement définitif de notre identité la considérant par effet de mode comme meurtrière ? Laisserons-nous l’Orient et l’Occident se disputer les oripeaux de notre burnous et notre vieille société mère déposer son bilan ?
L’effort de Slimane Rahmani est salvateur ! Il nous offre la démarche, l’art et la manière de l’introspection nécessaire et indispensable pour réanimer les cœurs engourdis, attiser les ultimes feux follets et rechauffer nos âmes anesthésiées. « Le pays changera de maîtres » avait prédit Si Mohand Ou Mhand dans sa pathétique errance. Oui, serons-nous capables d’être de nouveau les maîtres de notre terre et de notre destin ?
Transmettre la mémoire villageoise aux nouvelles générations est sans doute l’ultime devoir qui sera le nôtre avant qu’on disparaisse. Connaitre ses origines, l’histoire de son pays en général et plus précisément celle de sa région et de sa contrée est l’une des voies pour entreprendre la désaliénation des générations actuelles vis-à-vis de l’Occident conquérant et de l’Orient mythique ! Avant le travail de synthèse salvateur de Mouloud Mammeri, Slimane Rahmani dans le contexte co-lonial caractérisé par de violents affrontements culturels et un climat d’adversité permanente, avait tracé la bonne voie, suivant l’exemple de Boulifa qui avait travaillé concrètement à la sau-vegarde du patrimoine culturel immatériel des siens dans ses multiples dimensions dont le parler vernaculaire local était le vecteur principal de transmission.
Avant de se mesurer à l’homme occidental ou à l’oriental, il est sans doute nécessaire de s’évaluer par rapport au parcours de nos parents et plus en amont celui de nos ancêtres ! Comment le faire si on ne les connait pas ? Si on ignore tout de nos origines, des sacrifices des ancêtres et des parents, de leurs combats contre les multiples colonisations qui ont marqué le pays de leurs violences et de leurs apports ! Il est urgent que nos enfants connaissent les fondements de l’histoire de notre pays, des apports de leur région à la grande histoire du pays, la contribution de leur village à la libération du pays.
Lire et comprendre l’œuvre de Slimane Rahmani participe de cet effort de désaliénation et de renaissance culturelle. Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub nous ouvrent méticuleusement le portail rouillé du territoire culturel de leur region en dépoussiérant l’oeuvre et en revisitant la vie de cet homme exceptionnel que fut Rahmani Sli-mane. Ils nous offrent un travail précieux chemi-nant modestement sur la voie étroite de la recherche scientifique autonome loin de toute allégeance à une quelconque chapelle dominante locale ou oligarchie nationale maîtresse du syncrétisme culturel régnant et organisatrice du déni identitaire qui frappe la culture des ancêtres.
Rachid Oulebsir
Etre kabyle aujourd’hui c’est quoi ? Qu’est ce qui fait que nous sommes encore nous-mêmes et différents des autres avec lesquels nous partageons les valeurs universelles ?
L’œuvre de Slimane Rahmani, à la suite de celle de Boulifa, apporte des réponses heureuses à cette question existentielle ! Même si notre culture clochardisée semble n’avoir plus de contenu au moment où des esprits malfaisants détenant le pouvoir sur les mots et les choses, ont pris la résolution de couler notre sève dans l’égout de la fausse modernité apprenant à nos enfants la honte de leur culture, nous ne croirons jamais aux vertus du renoncement. Il y va de notre survie !
Serait-ce donc la fin de notre monde comme le gémissent invariablement certaines écoles favorables à l’enterrement définitif de notre identité la considérant par effet de mode comme meurtrière ? Laisserons-nous l’Orient et l’Occident se disputer les oripeaux de notre burnous et notre vieille société mère déposer son bilan ?
L’effort de Slimane Rahmani est salvateur ! Il nous offre la démarche, l’art et la manière de l’introspection nécessaire et indispensable pour réanimer les cœurs engourdis, attiser les ultimes feux follets et rechauffer nos âmes anesthésiées. « Le pays changera de maîtres » avait prédit Si Mohand Ou Mhand dans sa pathétique errance. Oui, serons-nous capables d’être de nouveau les maîtres de notre terre et de notre destin ?
Transmettre la mémoire villageoise aux nouvelles générations est sans doute l’ultime devoir qui sera le nôtre avant qu’on disparaisse. Connaitre ses origines, l’histoire de son pays en général et plus précisément celle de sa région et de sa contrée est l’une des voies pour entreprendre la désaliénation des générations actuelles vis-à-vis de l’Occident conquérant et de l’Orient mythique ! Avant le travail de synthèse salvateur de Mouloud Mammeri, Slimane Rahmani dans le contexte co-lonial caractérisé par de violents affrontements culturels et un climat d’adversité permanente, avait tracé la bonne voie, suivant l’exemple de Boulifa qui avait travaillé concrètement à la sau-vegarde du patrimoine culturel immatériel des siens dans ses multiples dimensions dont le parler vernaculaire local était le vecteur principal de transmission.
Avant de se mesurer à l’homme occidental ou à l’oriental, il est sans doute nécessaire de s’évaluer par rapport au parcours de nos parents et plus en amont celui de nos ancêtres ! Comment le faire si on ne les connait pas ? Si on ignore tout de nos origines, des sacrifices des ancêtres et des parents, de leurs combats contre les multiples colonisations qui ont marqué le pays de leurs violences et de leurs apports ! Il est urgent que nos enfants connaissent les fondements de l’histoire de notre pays, des apports de leur région à la grande histoire du pays, la contribution de leur village à la libération du pays.
Lire et comprendre l’œuvre de Slimane Rahmani participe de cet effort de désaliénation et de renaissance culturelle. Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub nous ouvrent méticuleusement le portail rouillé du territoire culturel de leur region en dépoussiérant l’oeuvre et en revisitant la vie de cet homme exceptionnel que fut Rahmani Sli-mane. Ils nous offrent un travail précieux chemi-nant modestement sur la voie étroite de la recherche scientifique autonome loin de toute allégeance à une quelconque chapelle dominante locale ou oligarchie nationale maîtresse du syncrétisme culturel régnant et organisatrice du déni identitaire qui frappe la culture des ancêtres.
Rachid Oulebsir
moi- Nombre de messages : 8760
Date d'inscription : 30/01/2009
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Sujets similaires
» Les deux ecrivains rachid Hitouche et rachid Oulebsir, honorent la mémoire de Rahmani Slimane, l'ecrivain d'Aokas( dans le cadre) .16 Mars 2013
» Rachid Oulebsir à Aokas
» Rachid Oulebsir (ecrivain)
» Rachid Oulebsir à Aokas, 12 mai 2012
» Rachid Oulebsir et Ahcene Mariche
» Rachid Oulebsir à Aokas
» Rachid Oulebsir (ecrivain)
» Rachid Oulebsir à Aokas, 12 mai 2012
» Rachid Oulebsir et Ahcene Mariche
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum