« Slimane Rahmani, Aokas culture locale et universalité »
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Aokas Ultras- Nombre de messages : 4045
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: « Slimane Rahmani, Aokas culture locale et universalité »
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Aokas Ultras- Nombre de messages : 4045
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: « Slimane Rahmani, Aokas culture locale et universalité »
RAPPELLE-TOI CE QUE TE DIS TA MÈRE
Rahmani Slimane est un enfant d'Aokas qui a compris très tôt que sa culture propre ou locale avait tout à gagner à être transcrite pour témoigner de sa vigueur. Il s'est attelé à l'ouvrage avec le brio et la vaillance qui nous autorise à parler de lui avec fierté aujourd'hui. L'illustre intellectuel est l'objet de l'essai SLIMANE RAHMANI; AOKAS CULTURE LOCALE ET UNIVERSALITÉ écrit par Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub et sorti chez Afriwen Editions en 2015. Les 2 auteurs ont animé une conférence-débat pour parler de leur livre et surtout du personnage et de son apport à la promotion de la culture des Isahliyène de l'ex-commune de Oued Marsa dont le chef lieu était Cap Aokas.
À l'entame de cette belle après-midi d'échange et de consensus, Nacir ( Nacer Medjdoub ) a interprété une chanson de Slimane Azem avec son banjo. Il l'a dédiée à Marguerite-Taos Amrouche dont aujourd'hui est l'anniversaire du décès survenu il y'a exactement 40 ans. Nacir a fait à l'occasion un court speech sur la famille Amrouche ( Fadhma Nath Mansour la maman et les enfants Jean El-Mouhouv et Marie-Louise Taos ) et leur vie qu'ils avaient consacrée à la promotion et la transmission de la culture kabyle. Cet hommage est doublement justifié du fait par ailleurs de la similitude des parcours militants des familles Amrouche et Rahmani dont Abdelkader le fils de Slimane est l'autre beau fleuron du combat identitaire pour la reconnaissance de l'amazighité de l'Afrique du Nord, sans oublier sa fille Louiza et son petit-fils Jamil.
ATAS i N'SVER
Rahmani Slimane est un grand homme. Et cet homme a été oublié par le pouvoir. À dessein, n'en doutez-point !
Il a rarement été évoqué dans les corpus anthropologiques en Algérie. Rares sont ceux qui l'ont cité au détour d'un argument pour étayer une thèse dans les domaines où il a excellé. Tahar Djaout et Muhen U Yehia sont de ceux-là.
Rahmani Slimane a eu 7 ans à la naissance du vingtième siècle et la chance d'avoir été scolarisé à l'école du village, comme très peu de chérubins de sa "race". Il révisait ses leçons en faisant paître les chèvres familiales. Son père ne voulait pas qu'il perde son temps à l'école de l'ennemi ou de la France colonisatrice pour mieux le nommer. D'ailleurs, il y'avait le risque de le perdre en l'éloignant des valeurs islamiques dont la famille était fortement imprégnée de par son statut maraboutique.
"Le loup et l'agneau" est une histoire que le petit Slimane a vécu en vrai en gardant et en surveillant de près ses chèvres du chacal aux aguets. Cependant, n'a-t-il pas été lui l'agneau de l'entreprise colonisatrice multidimensionnelle ? À son corps défendant évidemment ! Personnellement, je dirai non, absolument non au regard du travail qu'il a fourni et abattu dans la sauvegarde de sa culture. En est-il de même pour les lettrés en arabe de notre région ? Mouloud Mammeri, Taos et Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et bien d'autres ont bien été à l'école de Jules Ferry.
Slimane Rahmani a soutenu un doctorat ès lettres à Aix en Provence le 4 juillet - independance day- 1954, l'année de notre novembre : juillet nous a été confisqué.
En fermeture de cette belle parenthèse, Nacir nous a régalé avec une autre chanson, cette fois puisée du riche répertoire de Cheikh Noureddine.
Rahmani Slimane est un enfant d'Aokas qui a compris très tôt que sa culture propre ou locale avait tout à gagner à être transcrite pour témoigner de sa vigueur. Il s'est attelé à l'ouvrage avec le brio et la vaillance qui nous autorise à parler de lui avec fierté aujourd'hui. L'illustre intellectuel est l'objet de l'essai SLIMANE RAHMANI; AOKAS CULTURE LOCALE ET UNIVERSALITÉ écrit par Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub et sorti chez Afriwen Editions en 2015. Les 2 auteurs ont animé une conférence-débat pour parler de leur livre et surtout du personnage et de son apport à la promotion de la culture des Isahliyène de l'ex-commune de Oued Marsa dont le chef lieu était Cap Aokas.
À l'entame de cette belle après-midi d'échange et de consensus, Nacir ( Nacer Medjdoub ) a interprété une chanson de Slimane Azem avec son banjo. Il l'a dédiée à Marguerite-Taos Amrouche dont aujourd'hui est l'anniversaire du décès survenu il y'a exactement 40 ans. Nacir a fait à l'occasion un court speech sur la famille Amrouche ( Fadhma Nath Mansour la maman et les enfants Jean El-Mouhouv et Marie-Louise Taos ) et leur vie qu'ils avaient consacrée à la promotion et la transmission de la culture kabyle. Cet hommage est doublement justifié du fait par ailleurs de la similitude des parcours militants des familles Amrouche et Rahmani dont Abdelkader le fils de Slimane est l'autre beau fleuron du combat identitaire pour la reconnaissance de l'amazighité de l'Afrique du Nord, sans oublier sa fille Louiza et son petit-fils Jamil.
ATAS i N'SVER
Rahmani Slimane est un grand homme. Et cet homme a été oublié par le pouvoir. À dessein, n'en doutez-point !
Il a rarement été évoqué dans les corpus anthropologiques en Algérie. Rares sont ceux qui l'ont cité au détour d'un argument pour étayer une thèse dans les domaines où il a excellé. Tahar Djaout et Muhen U Yehia sont de ceux-là.
Rahmani Slimane a eu 7 ans à la naissance du vingtième siècle et la chance d'avoir été scolarisé à l'école du village, comme très peu de chérubins de sa "race". Il révisait ses leçons en faisant paître les chèvres familiales. Son père ne voulait pas qu'il perde son temps à l'école de l'ennemi ou de la France colonisatrice pour mieux le nommer. D'ailleurs, il y'avait le risque de le perdre en l'éloignant des valeurs islamiques dont la famille était fortement imprégnée de par son statut maraboutique.
"Le loup et l'agneau" est une histoire que le petit Slimane a vécu en vrai en gardant et en surveillant de près ses chèvres du chacal aux aguets. Cependant, n'a-t-il pas été lui l'agneau de l'entreprise colonisatrice multidimensionnelle ? À son corps défendant évidemment ! Personnellement, je dirai non, absolument non au regard du travail qu'il a fourni et abattu dans la sauvegarde de sa culture. En est-il de même pour les lettrés en arabe de notre région ? Mouloud Mammeri, Taos et Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et bien d'autres ont bien été à l'école de Jules Ferry.
Slimane Rahmani a soutenu un doctorat ès lettres à Aix en Provence le 4 juillet - independance day- 1954, l'année de notre novembre : juillet nous a été confisqué.
En fermeture de cette belle parenthèse, Nacir nous a régalé avec une autre chanson, cette fois puisée du riche répertoire de Cheikh Noureddine.
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: « Slimane Rahmani, Aokas culture locale et universalité »
RAPPELLE-TOI CE QUE TE DIS TA MÈRE
Rahmani Slimane est un enfant d'Aokas qui a compris très tôt que sa culture propre ou locale avait tout à gagner à être transcrite pour témoigner de sa vigueur. Il s'est attelé à l'ouvrage avec le brio et la vaillance qui nous autorise à parler de lui avec fierté aujourd'hui. L'illustre intellectuel est l'objet de l'essai SLIMANE RAHMANI; AOKAS CULTURE LOCALE ET UNIVERSALITÉ écrit par Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub et sorti chez Afriwen Editions en 2015. Les 2 auteurs ont animé une conférence-débat pour parler de leur livre et surtout du personnage et de son apport à la promotion de la culture des Isahliyène de l'ex-commune de Oued Marsa dont le chef lieu était Cap Aokas.
À l'entame de cette belle après-midi d'échange et de consensus, Nacir ( Nacer Medjdoub ) a interprété une chanson de Slimane Azem avec son banjo. Il l'a dédiée à Marguerite-Taos Amrouche dont aujourd'hui est l'anniversaire du décès survenu il y'a exactement 40 ans. Nacir a fait à l'occasion un court speech sur la famille Amrouche ( Fadhma Nath Mansour la maman et les enfants Jean El-Mouhouv et Marie-Louise Taos ) et leur vie qu'ils avaient consacrée à la promotion et la transmission de la culture kabyle. Cet hommage est doublement justifié du fait par ailleurs de la similitude des parcours militants des familles Amrouche et Rahmani dont Abdelkader le fils de Slimane est l'autre beau fleuron du combat identitaire pour la reconnaissance de l'amazighité de l'Afrique du Nord, sans oublier sa fille Louiza et son petit-fils Jamil.
ATAS i N'SVER
Rahmani Slimane est un grand homme. Et cet homme a été oublié par le pouvoir. À dessein, n'en doutez-point !
Il a rarement été évoqué dans les corpus anthropologiques en Algérie. Rares sont ceux qui l'ont cité au détour d'un argument pour étayer une thèse dans les domaines où il a excellé. Tahar Djaout et Muhen U Yehia sont de ceux-là.
Rahmani Slimane a eu 7 ans à la naissance du vingtième siècle et la chance d'avoir été scolarisé à l'école du village, comme très peu de chérubins de sa "race". Il révisait ses leçons en faisant paître les chèvres familiales. Son père ne voulait pas qu'il perde son temps à l'école de l'ennemi ou de la France colonisatrice pour mieux le nommer. D'ailleurs, il y'avait le risque de le perdre en l'éloignant des valeurs islamiques dont la famille était fortement imprégnée de par son statut maraboutique.
"Le loup et l'agneau" est une histoire que le petit Slimane a vécu en vrai en gardant et en surveillant de près ses chèvres du chacal aux aguets. Cependant, n'a-t-il pas été lui l'agneau de l'entreprise colonisatrice multidimensionnelle ? À son corps défendant évidemment ! Personnellement, je dirai non, absolument non au regard du travail qu'il a fourni et abattu dans la sauvegarde de sa culture. En est-il de même pour les lettrés en arabe de notre région ? Mouloud Mammeri, Taos et Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et bien d'autres ont bien été à l'école de Jules Ferry.
Slimane Rahmani a soutenu un doctorat ès lettres à Aix en Provence le 4 juillet - independance day- 1954, l'année de notre novembre : juillet nous a été confisqué.
En fermeture de cette belle parenthèse, Nacir nous a régalé avec une autre chanson, cette fois puisée du riche répertoire de Cheikh Noureddine.
Rahmani Slimane est un enfant d'Aokas qui a compris très tôt que sa culture propre ou locale avait tout à gagner à être transcrite pour témoigner de sa vigueur. Il s'est attelé à l'ouvrage avec le brio et la vaillance qui nous autorise à parler de lui avec fierté aujourd'hui. L'illustre intellectuel est l'objet de l'essai SLIMANE RAHMANI; AOKAS CULTURE LOCALE ET UNIVERSALITÉ écrit par Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub et sorti chez Afriwen Editions en 2015. Les 2 auteurs ont animé une conférence-débat pour parler de leur livre et surtout du personnage et de son apport à la promotion de la culture des Isahliyène de l'ex-commune de Oued Marsa dont le chef lieu était Cap Aokas.
À l'entame de cette belle après-midi d'échange et de consensus, Nacir ( Nacer Medjdoub ) a interprété une chanson de Slimane Azem avec son banjo. Il l'a dédiée à Marguerite-Taos Amrouche dont aujourd'hui est l'anniversaire du décès survenu il y'a exactement 40 ans. Nacir a fait à l'occasion un court speech sur la famille Amrouche ( Fadhma Nath Mansour la maman et les enfants Jean El-Mouhouv et Marie-Louise Taos ) et leur vie qu'ils avaient consacrée à la promotion et la transmission de la culture kabyle. Cet hommage est doublement justifié du fait par ailleurs de la similitude des parcours militants des familles Amrouche et Rahmani dont Abdelkader le fils de Slimane est l'autre beau fleuron du combat identitaire pour la reconnaissance de l'amazighité de l'Afrique du Nord, sans oublier sa fille Louiza et son petit-fils Jamil.
ATAS i N'SVER
Rahmani Slimane est un grand homme. Et cet homme a été oublié par le pouvoir. À dessein, n'en doutez-point !
Il a rarement été évoqué dans les corpus anthropologiques en Algérie. Rares sont ceux qui l'ont cité au détour d'un argument pour étayer une thèse dans les domaines où il a excellé. Tahar Djaout et Muhen U Yehia sont de ceux-là.
Rahmani Slimane a eu 7 ans à la naissance du vingtième siècle et la chance d'avoir été scolarisé à l'école du village, comme très peu de chérubins de sa "race". Il révisait ses leçons en faisant paître les chèvres familiales. Son père ne voulait pas qu'il perde son temps à l'école de l'ennemi ou de la France colonisatrice pour mieux le nommer. D'ailleurs, il y'avait le risque de le perdre en l'éloignant des valeurs islamiques dont la famille était fortement imprégnée de par son statut maraboutique.
"Le loup et l'agneau" est une histoire que le petit Slimane a vécu en vrai en gardant et en surveillant de près ses chèvres du chacal aux aguets. Cependant, n'a-t-il pas été lui l'agneau de l'entreprise colonisatrice multidimensionnelle ? À son corps défendant évidemment ! Personnellement, je dirai non, absolument non au regard du travail qu'il a fourni et abattu dans la sauvegarde de sa culture. En est-il de même pour les lettrés en arabe de notre région ? Mouloud Mammeri, Taos et Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et bien d'autres ont bien été à l'école de Jules Ferry.
Slimane Rahmani a soutenu un doctorat ès lettres à Aix en Provence le 4 juillet - independance day- 1954, l'année de notre novembre : juillet nous a été confisqué.
En fermeture de cette belle parenthèse, Nacir nous a régalé avec une autre chanson, cette fois puisée du riche répertoire de Cheikh Noureddine.
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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